le hoquet


Suite à un article sur le hoquet (C Straus et T Similowski, La Recherche n° 380, novembre 2004), dont les auteurs tentent d'analyser l'origine du hoquet dans l'évolution des espèces, il m'a semblé intéressant de placer ici un commentaire (dont chacun peut s'il le souhaite évaluer l'intérêt en ce qui le concerne). Il ne s'agit pas pour moi de discuter l'origine du hoquet, mais uniquement une façon pratique d'y remédier.

L'article en question commente rapidement diverses astuces utilisées ici ou là pour tenter de se débarasser du hoquet : hyperventilation, boire un verre d'eau la tête à l'envers (?!), pressions sur les yeux (?!... non, sans blague ? où vont-ils chercher tout celà ?).

Quelle que soit l'origine du hoquet, une chose est sûre : il se comporte pour nous dans les faits comme un disfonctionnement du mécanisme de respiration automatique. Dans une nette majorité des cas, il apparaît après avoir mangé ou bu : le fait d'ingurgiter des aliments nous oblige à contrôler le mécanisme de respiration automatique ; nous passons dans un mode de respiration semi-automatique (c'est contrôlé, mais pas forcément de façon totalement consciente, de même que quand on écrit, on est plus ou moins conscient qu'on écrit sans prendre conscience des détails) nous permettant d'alterner de façon cohérente la respiration et la déglutition. Lorsque nous cessons de nous alimenter, la respiration automatique doit reprendre son cours ; le hoquet apparaît si l'automatisme redémarre mal (souvent dans des circonstances nous amenant à manger trop vite...).

Pour se débarasser du hoquet, il suffit alors dans la majorité des cas (bien sûr il y a des exceptions : des hoquets maladifs ayant d'autres causes) de repasser quelques instants en mode de respiration contrôlée (nul besoin d'hyperventiler... simplement de respirer volontairement), puis de se calmer et de penser à autre chose pour laisser la respiration automatique reprendre son cours normal. Si éventuellement cela ne suffit pas (souvent à cause d'une trop grande nervosité) on peut insister sur le contrôle respiratoire en avalant sa salive pour mieux contrôler l'action de la glotte, mais surtout il faut se calmer et laisser la respiration automatique inconsciente reprendre son cours.

C'est un vieux médecin de campagne à deux ans de la retraite qui m'a donné ces sages conseils il y a une quarantaine d'années ; depuis, je n'ai plus de problèmes de hoquet. Faites en ce que bon vous semblera.



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