les phénomènes para-migraineux |
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Le terme “migraine”
évoque principalement un phénomène douloureux,
généralement localisé d'un côté de la tête ; d'autant
plus handicapant qu'il peut durer assez longtemps. Il est relativement
connu que certaines migraines sont associées à des
effets perturbant la vision, généralement nommés
“auras”, touchant le plus souvent simultanément les
deux yeux de la même façon (effet binoculaire). Ces
phénomènes de durent que de l'ordre de dix minutes et
ne correspondent pas au même mécanisme physiologique
que la migraine ; faute de connaître un terme plus
adéquat, je les nommerai “para-migraineux”. |
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Auras binoculaires Vers dix ans, j'ai eu quelques migraines (heureusement modérément douloureuses et de courte durée) avec auras binoculaires (à l'école, probablement provoquées par les trop forts contrastes lumineux d'un mauvais éclairage de la salle de classe). Ce qui est moins usuel c'est que, au fur et à mesure des années, le phénomène a continué à intervenir de temps à autres, mais de façon de moins en moins douloureuse (il ne l'est plus du tout à ce jour) en ne faisant plus intervenir que les auras. On ne peut plus désigner cela par “migraines” ; disons qu'il s'agit de phénomènes para-migraineux. Je me suis amusé à
reproduire informatiquement (en langage python)
l'allure des perturbations visuelles correspondant à
ces auras binoculaires. |
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Pour des raisons de limitations informatiques (temps de calcul des images prohibitif) cette simulation n'est pas parfaite, mais donne une bonne idée qualitative. Le fond vert est symbolique, pour montrer l'aura par rapport à ce qui serait vu sans aura, mais sans utiliser une image trop particulière. Les “pixels” clignotants
devraient être deux fois plus petits par rapport à la
taille du champ visuel (mais la vitesse de
clignotement est correcte) ; l'aura n'est pas
parfaitement circulaire ; la
dispersion-disparition vers la périphérie devrait être
dix fois plus lente (≈ 10 minutes). |
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Auras monoculaires À partir de 65 ans, j'ai eu quelques auras monoculaires (plus rares). Leur effet est plus perturbant, mais n'affecte qu'un seul œil ; il suffit donc de fermer ce dernier, ce qui ne permet plus la vision du relief mais permet une vision normale de l'autre œil. Je me suis de même amusé
à reproduire informatiquement (en langage python)
l'allure des perturbations visuelles correspondant à
ces auras monoculaires (les “taches” blanches sont
limitées à l'intérieur de la zone noire). |
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Pour des raisons de limitations informatiques (temps de calcul des images prohibitif) cette simulation n'est pas parfaite, mais donne une bonne idée qualitative. Le fond vert est symbolique, pour montrer l'aura par rapport à ce qui serait vu sans aura, mais sans utiliser une image trop particulière. Les taches de l'aura ne sont pas vraiment circulaires et peuvent être légèrement mobiles ; les taches blanches peuvent être éblouissantes (la luminosité limitée de l'écran ne permet pas de le montrer) ; l'apparition-disparition (presque sur place) devrait être dix fois plus lente (≈ 10 minutes). Dans de rares cas il peut en outre apparaître temporairement, sur un bord de tache blanche, une mince frange clignotante semblable à celle de l'aura binoculaire (mais restant pratiquement sur place). L'observation de nuit (à
l'occasion d'un réveil par hasard) met en évidence que
les bords des taches lumineuses peuvent présenter des
fluctuations “en fins flocons de neige tourbillonnant”,
tandis que ceux des taches sombres peuvent présenter
des variations “en déformations de nuages”. Enfin,
j'ai observé (à une seule occasion) l'apparition de
taches lumineuses colorées : rouge, verte ou bleue
(une seule à la fois). |
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Para-auras divergentes À partir de 50 ans, j'ai eu quelques manifestations de phénomènes visuels intervenant de façon analogue aux auras, mais de nature un peu différente, qu'on peut proposer de nommer “para-auras”. Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une fatigue des yeux, associée à un besoin croissant de lunettes, mais la suite a plutôt montré qu'il s'agit d'un effet de type para-aura (en particulier les conditions d'apparition et la durée comparables). Cet effet (apparemment assez rare pour que je n'en ai trouvé aucune citation sur internet) concerne la non-convergence des images des deux yeux, un peu comme associée à un strabisme parasite : on observe une image dédoublée (pour moi, l'image de l'œil droit semble toujours décalée en bas à gauche de celle de l'œil gauche). Dans ce cas de même, il suffit donc de fermer l'un des yeux (n'importe lequel) pour avoir une vision normale (sans relief) de l'autre œil. J'ai a plusieurs reprises essayé en vain de détecter un décalage des yeux en observant dans un miroir. Lorsqu'on tourne le regard, les deux yeux bougent de façon synchronisée, mais le décalage des deux images reste le même. Cela peut signifier qu'il s'agirait d'une atteinte analogue aux auras, touchant non pas la zone du cerveau qui contrôle le positionnement des yeux, mais plutôt celle qui traîte la recombinaison des deux images. Je n'en propose pas ici
de simulation graphique puisqu'il s'agit d'un effet
facilement imaginable. |
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Para-auras sensitives À partir de 70 ans, j'ai eu quelques manifestations de phénomènes sensitifs intervenant de façon analogue aux auras, mais de nature assez différente, qu'on peut aussi proposer de nommer “para-auras”. Au début, j'ai craint qu'il s'agisse de signes avant-coureurs d'a.v.c., mais la suite (dont contrôle par les services hospitaliers) a plutôt montré qu'il s'agit d'un effet de type para-aura (en particulier les conditions d'apparition et la durée comparables). Cet effet (relativement rare, mais tout de même assez fréquent pour être cité sur internet) concerne les signaux que la peau, les muscles et les os des membres envoient au cerveau, entre autres afin d'apréhender l'équilibre. Pour ce qui me concerne c'est uniquement pour les jambes (sauf une fois un peu pour un bras). Dans cette situation, il est suffisant d'utiliser la vision (et les bras s'il ne sont pas perturbés) pour avoir une perception satisfaisante de l'espace et de l'équilibre. L'analogue des
clignotements et du brouillard visuels consiste en
picotements et diminution de sensibilité des membres
(légèrement différents, mais presque identiques à ceux
ressentis lors d'une mauvaise alimentation sanguine
associée à la compression fortuite d'une artère).
L'analogue des zones noires et blanches consiste en
sensations de chaud et froid. Cet effet, analogue mais
affectant une autre zone (non visuelle) du cerveau,
n'est pas visualisable mais facilement imaginable.
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Jusqu'à présent c'est tout (ouf !)... heureusement que c'est assez rare pour ne pas être handicapant... À suivre ?... |