POUSSÉE D'ARCHIMÈDE - corrigé du TP
Étude statique
Dispositif
•.
Mesures
•.
Interprétation
•.
Étude dynamique
Dispositif
• La première expérience utilise une balle de masse
et de rayon
en mouvement dans un tube de hauteur
et de diamètre
.
La deuxième expérience utilise une balle de masse
et de rayon
en mouvement dans un tube de hauteur
et de diamètre
.
La troisième expérience utilise une balle de masse
et de rayon
en mouvement dans un tube de hauteur
et de diamètre
.
• La webcam enregistre images par
seconde en
pixels .
Mesures
• On obtient les courbes ci-après (les limites correspondant à
et sont
indiquées en pointillés respectivement bleus et rouges).
• Les ajustements donnent tous
à
; ceci correspond aux valeurs généralement admises pour une
sphère.
Interprétation
Étude des ordres de grandeur
• On considère un exemple de balle de golf plongée dans l'eau :
- la masse est
et le rayon
;
- la masse d'eau déplacée est
;
- le poids diminué de la poussée d'Archimède est
.
• Le nombre de Reynolds délimite les régimes :
- laminaire réversible pour
;
- laminaire non réversible pour
;
- turbulent pour
.
• Avec un frottement visqueux :
- la viscosité (dynamique) de l'eau est
;
- le frottement visqueux sur une sphère
;
- la vitesse limite (pour une sphère) serait
;
- le nombre de Reynolds serait
; cela serait nettement contradictoire.
• Avec un frottement turbulent :
- le frottement turbulent sur une sphère
avec
;
- la vitesse limite (pour une sphère) serait
;
- le nombre de Reynolds serait
; cela est plausible.
Modélisation théorique
• Les ordres de grandeur montrent qu'aux grandes vitesses il faut
considérer un frottement turbulent, mais le mouvement commence à
vitesse nulle, donc au début faible, donc avec un frottement
laminaire (visqueux). Une étude des propriétés respectives est
nécessaire pour concilier les deux.
• Avec un axe vertical
orienté vers le bas, en notant
la masse
d'eau “déplacée” intervenant dans la poussée d'Archimède (statique)
et
la masse d'eau “entraînée” intervenant dans la poussée
“dynamique”, le frottement visqueux donne l'équation :
avec
.
L'intégration donne pour la vitesse :
avec
et
.
Au début du mouvement :
(tangente à l'origine) avec une accélération :
.
• Le frottement turbulent donne l'équation :
avec
.
L'intégration donne pour la vitesse :
avec
et
.
Au début du mouvement :
(tangente à l'origine) avec une accélération :
identique à celle obtenue pour un frottement laminaire.
◊ remarque : on peut aussi envisager une description par l'étude de
: , dont
l'intégration donne :
; au début du mouvement :
(tangente à l'origine) ; les incertitudes relatives sur
sont
toutefois plus grandes et cette méthode est globalement moins bonne.
• L'analogie des comportements à faible vitesse justifie qu'on
puisse utiliser un modèle turbulent même aux plus faibles vitesses
(où cela est moins justifié), ce qui permet un traitement global des
mesures sans devoir chercher un “raccordement” de deux
modélisations.
Commentaires sur les mesures
• Les trois exemples sont globalement bien décrits par la
modélisation, mais plutôt déroutants :
- le premier donne
plutôt compatible avec un entraînement d'eau important (cela
provient peut-être du tube plus étroit, causant un influence
plus grande de la circulation d'eau remontant autour de la
balle) ;
- le deuxième donne
plutôt compatible avec un entraînement d'eau faible (cela peut
provenir des faibles vitesses dans un tube plus large) ;
- le troisième donne
tout à fait intermédiaire (pour des plus grandes vitesses dans
un tube plus large)...
• Il semble donc que l'étude dynamique de la balle en interaction
avec l'eau nécessite une approche plus détaillée de mécanique des
fluides (non envisagée ici, faute de temps...).
◊ remarque : si d'aucuns ont des idées pour améliorer simplement
l'expérimentation (sans nécessiter de dispositif trop élaboré), les
suggestions sont bienvenues...