Énergie potentielle d'interaction des barreaux magnétiques
Interaction de deux aimants alignés
• Pour un aimant de moment magnétique
, le champ magnétique est :
donc dans l'axe de l'aimant :
.
• La force exercée sur un aimant de moment
placé dans l'axe (en disposition “antiparallèle”) est :
avec
c'est-à-dire :
.
Interaction de deux aimants sur banc à coussin d'air
• On utilise un banc à coussin d'air préréglé à l'horizontale avec
un niveau à bulle, puis ajusté plus précisément avec un palet
restant immobile au milieu (c'est plus sensible à la moindre pente).
Les résultats de l'expérience qui suit mettant toutefois en évidence
l'existence d'une pente résiduelle, une observation plus détaillée a
montré que, suite à l'usage pendant de nombreuses années, le banc
n'était plus rectiligne mais “en creux” au milieu. Dans
l'impossibilité de recommencer l'expérience faute de créneau horaire
disponible, le défaut a été compensé lors de l'exploitation des
mesures en prenant en compte l'inclinaison de la partie du banc
utilisée.
• On fixe à l'extrémité du banc à coussin d'air un barreau aimanté
parallèle au banc ; on fixe sur un palet un autre barreau aimanté
identique en opposition.
L'interaction se produisant près d'une extrémité, on peut corriger
la courbure indésirable du banc en raisonnant comme pour un banc de
pente constante (repérée par un angle
).
• On lance le palet mobile vers l'aimant fixe et on enregistre le
mouvement avec répulsion ; plusieurs essais sont nécessaires pour
obtenir l'approche à une distance la plus petite possible (afin que
l'énergie magnétique à mesurer soit plus grande) sans provoquer de
“choc dur” entre les aimants.
• Bien que le coussin d'air soit efficace, il subsiste des
frottements, mais ils sont assez faibles pour qu'il soit assez
efficace de les modéliser par un frottement solide (plus simple pour
les calculs) :
avec une norme
constante
et
selon le mouvement .
Le travail résistant du frottement est :
à l'aller, puis
au retour.
• En modélisant les barreaux aimantés par des dipôles magnétiques
quasi-ponctuels (ils mesurent en réalité
) on exprime un bilan d'énergie en fonction de leur distance :
.
• L'énergie magnétique est négligeable à grande distance et
l'énergie potentielle de pesanteur revenant finalement à sa valeur
initiale (qu'on peut choisir
), on peut ajuster
pour
retrouver la même valeur limite à la fin et au départ (en violet sur
le graphique).
Cela correspond à
.
• On peut ensuite ajuster
et le
coefficient
afin de retrouver à la fois la constante énergétique et la variation
de l'énergie potentielle magnétique selon :
.
L'ajustement n'est que partiellement démonstratif dans la mesure où
les deux constantes sont fortement corrélées : on ajuste la pente de
façon à obtenir un comportement le plus linéaire possible pour les
points aux faibles valeurs de
dans le
diagramme logarithmique de
(là où
cette dernière a les plus grandes valeurs).
On obtient :
et
(c'est-à-dire
), avec
par ailleurs :
en accord avec l'interprétation du modèle proposé.