DYNAMIQUE - OSCILLATIONS LIBRES - corrigé des exercices



A. EXERCICES DE BASE

Résonateur de Helmholtz

         
• Si le gaz contenu dans le récipient évolue de façon adiabatique, suivant la loi :  pVγ=p0V0γ p \:V^γ = p_0 \: V_0^{\:γ} ,  on peut écrire en différentiant pour un petit déplacement  dx dx :   dpp+γdVV=0 \displaystyle \frac{dp}{p}+γ \: \frac{dV}{V}=0   et donc :  dpp+γsVdx=0 \displaystyle \frac{dp}{p}+\frac{γ \:s}{V} \, dx=0 .
• L’effet des forces pressantes de l'air sur les deux faces du piston est par conséquent (algébriquement) :  dF=sdp=γs2pVdx \displaystyle dF=s \:dp= -\frac{γ \:s^2 \: p}{V} \, dx .  Pour des petites oscillations, on peut considérer en première approximation que :  γs2pVγs2p0V0 \displaystyle \frac{γ \:s^2 \: p}{V}≈\frac{γ \:s^2 \: p_0}{V_0}   est quasi-constant ; par suite :  mẍ=Fγs2p0V0x \displaystyle m \:\ddot{x}=F≈-\frac{γ \:s^2 \: p_0}{V_0} \, x   c'est-à-dire :   ẍ+γs2p0mV0x0 \displaystyle \ddot{x}+\frac{γ \:s^2 \: p_0}{m \:V_0} \: x≈0 .
• L'équation précédente correspond à un oscillateur harmonique de pulsation :  ω=γs2p0mV0 \displaystyle ω=\sqrt{\frac{γ \:s^2 \: p_0}{m \:V_0}}  et de période :  T=2πmV0γs2p0 \displaystyle T=2π \:\sqrt{\frac{m \:V_0}{γ \:s^2 \: p_0}} .
• Pour les oscillations de l'air contenu dans le goulot, de masse :  m=ρs𝓁 m=ρ \:s \:𝓁 ,  on obtient une fréquence :  N=12πγsp0ρ𝓁V0 \displaystyle N=\frac{1}{2π} \:\sqrt{\frac{γ \:s \:p_0}{ρ \:𝓁 \:V_0}}  (avec  ρ1,23g.L1 ρ≈1\text{,}23 \:\mathrm{g.L^{-1}}  la masse volumique moyenne usuelle de l'air).


Oscillation au voisinage d'un équilibre

         
• En l’absence de frottement, la réaction R \overset{→}{R} de la surface est perpendiculaire au mouvement et ne travaille pas. Compte tenu des conditions initiales (vitesse nulle), la somme des forces reste dans un plan vertical (celui qui contient le poids, la position initiale, la réaction R \overset{→}{R} initiale ; c’est donc par symétrie une section méridienne). Le mouvement se fait donc dans ce plan méridien et on peut décrire la position du point matériel à l’aide d’une seule coordonnée, par exemple son abscisse x x .
• En décrivant la pesanteur par l’énergie potentielle  Ep=mgy=mgax2 E_p=m \:g \:y=m \:g \:a \:x^2 , l’équation du mouvement découle de la conservation de  Em=Ec+Ep E_m=E_c+E_p  avec  Ec=12m.(x˙2+y˙2)=12mx˙2(1+4a2x2) E_c=\frac{1}{2} m .\left(\dot{x}^2+\dot{y}^2 \right)=\frac{1}{2} m \:\dot{x}^2 \: \left(1+4 \,a^2 \: x^2 \right) .  On obtient ainsi :  E˙mmx˙=ẍ.(1+4a2x2)+2ax.(g+2ax˙2)=0 \displaystyle \frac{\dot{E}_m}{m \:\dot{x}}=\ddot{x} .\left(1+4 \,a^2 \: x^2 \right)+2 \,a \:x .\left(g+2 \,a \: \dot{x}^2 \right)=0  (en supposant  x˙0 \dot{x}≠0  puisqu’on étudie le mouvement et non l’équilibre).
☞ remarque : ce type de raisonnement suppose que l'énergie ne dépend que d'une seule variable de position ; puisqu'on utilise la variable  x x  on doit donc substituer  y=y(x) y=y(x) .
• Dans la mesure où cette équation est compliquée, on peut commencer par raisonner sur les propriétés générales du mouvement. Ainsi, il existe une position d’équilibre stable au “fond” du bol : minimum de l’énergie potentielle.
• Par ailleurs, puisque l’énergie cinétique ne peut pas être négative, le mobile ne peut pas remonter plus haut que sa position initiale, donc son mouvement est limité. Or il se déplace sur une courbe (intersection du bol avec le plan méridien contenant le mouvement) donc le mouvement correspond soit à un mouvement périodique (repassant par les mêmes positions dans les mêmes conditions, donc forcément périodique), soit à un mouvement tendant asymptotiquement vers une position d’équilibre.
• En pratique, le poids entraîne le mobile vers le bas et ce dernier “accélère” tant qu’il descend ( Ec E_c augmente quand Ep E_p diminue) ; il atteint donc le “fond” du bol avec une vitesse maximum et il passe de l’autre côté sans pouvoir s’arrêter. De l’autre côté, il “ralentit” au fur et à mesure qu’il remonte et retrouve sa hauteur initiale, avec une vitesse nulle, après une durée de remontée égale par symétrie à la durée de descente... et ainsi de suite, donc le mouvement est périodique.
• Pour les petites oscillations (au voisinage de l’équilibre), on peut simplifier en :  ẍ+2agx0 \ddot{x}+2 \,a \:g \:x ≈0  et on en déduit que le mouvement est sinusoïdal, de période :  T=2π2ag \displaystyle T=\frac{2π}{\sqrt{2 \,a \:g}} .
◊ remarque : pour simplifier l’expression de Ec E_c on peut envisager de repérer la position par l’abscisse curviligne  s s  le long de la courbe parcourue, qui correspond à :  s˙=v¯ \dot{s}=\widebar{v}   donc :  s=(1+4a2x2)dx s=∫\,\left(1+4 \,a^2 \: x^2 \right) \: dx  ;  avec l’intégration par partie, on obtient :  s=x21+4a2x212aarsinh(2ax) \displaystyle s=\frac{x}{2} \, \sqrt{1+4 a^2 x^2}-\frac{1}{2 \,a} \, \mathrm{arsinh}(2 \,a \:x)  d'intérêt limité car cela complique l’expression de Ep E_p ; pour les petites oscillations, on peut toutefois écrire  Ec=12ms˙2 E_c=\frac{1}{2} m \:\dot{s}^2  et développer Ep(s) E_p (s) sx.(123a2x2) s≈x .\left(1-\frac{2}{3} \,a^2 \: x^2 \right)  ;  xs.(1+23a2s2) x≈s .\left(1+\frac{2}{3} \,a^2 \: s^2 \right)  ;  Epmgas2(1+43a2s2) E_p≈m \:g \:a \:s^2 \:\left(1+\frac{4}{3} \,a^2 \: s^2 \right)  ;  le terme d’ordre le plus bas montre qu’il y a un équilibre stable pour  s=0 s=0  et une “raideur”  K=2mga K=2 \,m \:g \:a  donnant des petites oscillations de période  T=2πmK=2π2ag \displaystyle T=2π \:\sqrt{\frac{m}{K}}=\frac{2π}{\sqrt{2 \,a \:g}}  ;  le terme d’ordre suivant permet éventuellement une étude des plus grandes oscillations par développement limité.


Oscillateur anharmonique et dilatation

1.       • L’énergie potentielle  Ep=12kx213ksx3 E_p=\frac{1}{2} k \:x^2-\frac{1}{3} k \:s \:x^3  donne  dEpdx=kxksx2 \displaystyle \frac{dE_p}{dx}=k \:x-k \:s \:x^2  donc  dEpdx(0)=0 \displaystyle \frac{dE_p}{dx} (0)=0  (extremum) ce qui correspond à un équilibre ; mais la condition  kx.(1sx)=0 k \:x .(1-s \:x)=0  indique qu’il existe une autre position d’équilibre pour  x=1s \displaystyle x=\frac{1}{s} .
• Par ailleurs  d2Epdx2=k2ksx \displaystyle \frac{d^2 E_p}{{dx}^2} =k-2 \,k \:s \:x   donc  d2Epdx2(0)=k>0 \displaystyle \frac{d^2 E_p}{{dx}^2} (0)=k>0  (minimum) ce qui correspond à un équilibre stable ; mais la condition  k.(12sx)=k<0 k .(1-2 \,s \:x)=-k<0  pour  x=1s \displaystyle x=\frac{1}{s}  indique que l’autre position d’équilibre est instable (maximum de Ep E_p ).
• La courbe représentative est la suivante :

dynOscLibres_cor_Im/dynOscLibres_cor_Im1.jpg

2.       • Compte tenu de la forme de la courbe précédente, on voit que le mouvement reste au voisinage de  x=0 x=0  seulement si  x1s \displaystyle x≤\frac{1}{s}  (la force  F¯=dEpdx \displaystyle \widebar{F}=-\frac{dE_p}{dx}  exerce un “rappel” vers l’origine tant que le mobile ne sort pas du “creux”).
• L’équation du mouvement peut s’écrire :  mẍ=F¯=dEpdx=kx.(1sx) \displaystyle m \:\ddot{x}=\widebar{F}= -\frac{dE_p}{dx}=-k \:x .(1-s \:x) .  Cette équation n’étant pas simple (terme quadratique), il est alors intéressant d’utiliser un développement limité pour  x1s \displaystyle x≪\frac{1}{s} .

3.       • Pour  x1s \displaystyle x≪\frac{1}{s}  on obtient à l’ordre le plus bas l’équation simplifiée  mẍ+kx0 m \:\ddot{x}+k \:x≈0  qui donne alors la solution :  x=Acos(ω0t) x=A \; \cos(ω_0 \: t)  avec  ω0=km \displaystyle ω_0=\sqrt{\frac{k}{m}}  et avec une origine des temps appropriée. Ceci correspond effectivement à la solution du mouvement pour les très petites amplitudes, c’est-à-dire  A1s \displaystyle A≪\frac{1}{s} .
• À l’ordre suivant, on peut chercher une solution de la forme :  x=A.[cos(ω0t)+εf(t)] x=A .\left[\cos(ω_0 \: t)+ε \:f(t)\right]  avec  ε1 ε≪1  (pour décrire une correction d’ordre supérieur) et  f(t) f(t)  inconnue décrivant la forme du terme correctif.
• En substituant dans l’équation et en simplifiant par  A A  (avec  A0 A≠0  pour le mouvement), on obtient :  m.[ω02cos(ω0t)+εf̈]+k.[cos(ω0t)+εf]{1sA.[cos(ω0t)+εf]}=0 m .\left[-ω_0^{\:2} \; \cos(ω_0 \: t)+ε \:\ddot{f} \right]+k . \left[\cos(ω_0 \: t)+ε \:f \right] \: \left\{1-s \:A . \left[\cos(ω_0 \: t)+ε \:f \right]\right\}=0 .  En limitant au premier ordre en  ε ε  et  sA s \:A ,  on obtient :  f̈+ω02f=ω02sAεcos2(ω0t)=ω02sA2ε[1+cos(2ω0t)] \displaystyle \ddot{f}+ω_0^{\:2} \: f=ω_0^{\:2} \: \frac{s \:A}{ε} \: \cos^2(ω_0 \: t)=ω_0^{\:2} \: \frac{s \:A}{2 \,ε} \: \left[1+\cos(2 \,ω_0 \: t) \right] .
• Ceci donne des oscillations forcées de pulsation  2ω0 2 \,ω_0  autour d’une valeur moyenne  f0=sA2ε \displaystyle f_0=\frac{s \:A}{2 \,ε} .  Si on veut écrire la solution sous la forme :  f=cos(2ω0t)+a f=\cos(2 \,ω_0 \: t)+a ,  on obtient :  ε=sA6 \displaystyle ε=-\frac{s \:A}{6}   et   a=sA2ε=3 \displaystyle a=\frac{s \:A}{2 \,ε}=-3 .

4.       • Les valeurs moyennes des cosinus sont nulles et il reste :  x=Aεf=Aεa=sA22 \displaystyle ⟨\,x\,⟩=A \:ε\; ⟨\,f\,⟩=A \:ε \:a=\frac{s \:A^2}{2} .
• Si on suppose qu’on peut appliquer le principe d’équipartition de l’énergie à l’oscillateur anharmonique, dans la limite des petites oscillations, on obtient :  Ep 12 k x2 12 kB T ⟨\,E_p\,⟩≈\frac{1}{2} k \;\,x^2\,⟩≈\frac{1}{2} k_B \: T .
• De  cos2(ω0t)=12 \left⟨\, \cos^2(ω_0 \: t)\,\right⟩=\frac{1}{2}  on déduit (à l’ordre le plus bas) :  Ep k A2 4 \displaystyle ⟨\,E_p\,⟩≈\frac{k \:A^2}{4}  et donc :  A22kBTk \displaystyle A^2≈\frac{2 \,k_B \: T}{k} .  En reportant alors dans le terme d’ordre suivant, on obtient :   xskBTk \displaystyle ⟨\,x\,⟩≈\frac{s \:k_B \: T}{k} ,  ce qui correspond à un allongement proportionnel à la température (dilatation).


Oscillation au voisinage d'un équilibre

1.a.    • En repérant la position sur le cercle par l’angle θ θ , proportionnel au déplacement, les coordonnées de M M par rapport au centre du cercle sont  x=Rsin(θ) x=R \: \sin(θ)  et  y=Rcos(θ) y=R \: \cos(θ) .  On peut donc exprimer la longueur sous la forme :  L(θ)=x2+(D+Ry)2=(Rsin(θ))2+(D+RRcos(θ))2 L(θ)=\sqrt{x^2+(D+R-y)^2}=\sqrt{\left(R \:\sin(θ) \right)^2+\left(D+R-R \:\cos(θ) \right)^2} .


1.b.    • La masse m m est soumise à une réaction du cercle, mais cette force ne travaille pas et peut être omise dans les raisonnements sur l'énergie.
• L'énergie potentielle élastique peut s'écrire :  Epe=12k.[L(θ)L0]2 E_{pe}=\frac{1}{2} k .\left[L(θ)-L_0 \right]^2  ;  l’énergie potentielle de pesanteur est :  Epp=mgz=mgRcos(θ) E_{pp}=m \:g \:z = m \:g \:R \; \cos(θ) .
• L’énergie mécanique peut s'écrire :  Em=12mR2θ˙2+12k.[L(θ)L0]2+mgRcos(θ) E_m=\frac{1}{2} m \:R^2 \: \dot{θ}^2+\frac{1}{2} k . \left[L(θ)-L_0 \right]^2+m \:g \:R \; \cos(θ) .
• Les positions d’équilibre correspondent à :  dEpdθ=kRsin(θ)((1L0L(θ))(D+R)mgk)=0 \displaystyle \frac{dE_p}{dθ}=k \:R \; \sin(θ) \: \left(\left(1-\frac{L_0}{L(θ)} \right)\,(D+R)-\frac{m \:g}{k}\right)=0 .
• Il y a donc un équilibre pour  sin(θ)=0 \sin(θ)=0 ,  ce qui se limite à  θ=0 θ=0  si on suppose que le cercle est très incomplet (comme le suggère le schéma de l'énoncé), sinon il y a aussi  θ=π θ=π .
• Il peut exister deux autres positions d’équilibre pour θe θ_e tel que :  L(θe)=Le=L0D+RD+Rmgk \displaystyle L(θ_e )=L_e=L_0 \, \frac{D+R}{D+R-\frac{m \:g}{k}}   si cette longueur est supérieure à D D et inférieure à (au plus)  D+2R D+2 \,R  (le mobile M M reste sur le cercle de rayon R R , même s'il est complet, or l’expression précédente tend vers l’infini quand   mgkD+R \displaystyle \frac{m \:g}{k}→D+R ).
• La condition pour obtenir ainsi  Le>D L_e>D  correspond à  (1L0D)(D+R)mgk<0 \displaystyle \left(1-\frac{L_0}{D}\right)\, (D+R)-\frac{m \:g}{k}<0  (c'est à dire que le poids doit être suffisant pour imposer un décalage en haut).
• La condition pour obtenir ainsi  Le<D+2RL_e<D+2\,R  correspond à  (1L0D+2R)(D+R)mgk>0 \displaystyle \left(1-\frac{L_0}{D+2\,R}\right)\, (D+R)-\frac{m \:g}{k}>0  (c'est à dire que la tension du ressort doit être suffisante pour imposer un décalage en bas).
• D'après l'expression de L(θ) L(θ) , ces équilibres correspondent à :  cos(θe)=R2+(D+R)2Le22R.(D+R) \displaystyle \cos(θ_e )=\frac{R^2+(D+R)^2-L_e^{\:2}}{2 \,R.(D+R)} .


1.c.    • Chaque équilibre est stable si et seulement s'il correspond à une dérivée seconde positive :
d2Epdθ2=kRcos(θ)((1L0L(θ))(D+R)mgk)+kRsin(θ)(L0[L(θ)]3(D+R)2Rsin(θ))>0 \displaystyle \frac{d^2 E_p}{{dθ}^2} =k \:R \; \cos(θ) \: \left(\left(1-\frac{L_0}{L(θ)} \right)\,(D+R)-\frac{m \:g}{k}\right)+k \:R \; \sin(θ) \: \left(\frac{L_0}{[L(θ)]^3} \: (D+R)^2 \: R \;\sin(θ) \right)>0 .
• Pour l’équilibre en  θ=0 θ=0  on obtient :  (1L0D)(D+R)mgk>0 \displaystyle \left(1-\frac{L_0}{D}\right)\, (D+R)-\frac{m \:g}{k}>0 ,  c’est-à-dire que cet équilibre est stable si  Le<DL_e<D  (poids insuffisant) et instable sinon.
◊ remarque : pour l’équilibre en  θ=π θ=π  on obtient :  ( 1 L0 D+2 R ) ( D+R ) m g k <0 \displaystyle \left(1-\frac{L_0}{D+2\,R}\right)\, (D+R)-\frac{m \:g}{k}<0 ,  c’est-à-dire que cet équilibre est stable si  Le> D+2 R L_e>D+2\,R  (tension du ressort insuffisante) et instable sinon.
• Pour les équilibres en  θe0 θ_e≠0  (ou π π ) on obtient (en simplifiant) :  L0[L(θ)]3sin2(θ)>0 \displaystyle \frac{L_0}{[L(θ)]^3} \: \sin^2(θ)>0 ,  ce qui est toujours vrai, c'est-à-dire que ces équilibres sont toujours stables s'ils existent.


1.d.    • L’équation du mouvement découle de la propriété :  dEmdt=θ˙dEmdθ=0 \displaystyle \frac{dE_m}{dt}=\dot{θ} \: \frac{dE_m}{dθ}=0  ;  l’étude du mouvement correspondant à  θ˙0 \dot{θ}≠0 .
• Compte tenu de  v=Rθ˙ v=R \:\dot{θ} ,  l'énergie cinétique est  Ec=12mR2θ˙2 E_c=\frac{1}{2} m \:R^2 \: \dot{θ}^2  ;  l’équation du mouvement est (pour les petites oscillations au voisinage de  θ=0 θ=0 ) :  dEmdθmR2θ̈+Kθ=0 \displaystyle \frac{dE_m}{dθ}≈m \:R^2 \: \ddot{θ}+K' \:θ=0  avec un “coefficient de raideur” :  K=d2Epdθ2=kR.((1L0D)(D+R)mgk)>0 \displaystyle K'=\frac{d^2 E_p}{{dθ}^2} =k \:R .\left(\left(1-\frac{L_0}{D}\right)\,(D+R)-\frac{m \:g}{k}\right)>0 .
• Dans ce cas (dérivation par rapport à θ θ ) la constante K K' ainsi obtenue n'est pas ce qu'on appelle conventionnellement “raideur” de l’oscillateur. La raideur est en fait  K=KR2=k.(1L0D)(1+DR)mgk \displaystyle K=\frac{K'}{R^2} =k .\left(1-\frac{L_0}{D}\right)\, \left(1+\frac{D}{R}\right)-\frac{m \:g}{k}   intervenant dans l'équation exprimée en fonction du déplacement  Rθ R \:θ m(Rθ)̈+K.(Rθ)=0 m \;\ddot{\overbrace{(R \:θ)}}+K .(R \:θ)=0 .

• La période des petites oscillations est donc :  T2πmR2K=2πmK \displaystyle T≈2π \:\sqrt{\frac{m \:R^2}{K'}}=2π \:\sqrt{\frac{m}{K}} .


2.a.    • On obtient :  L(θ)=Dcos(θ)=xsin(θ) \displaystyle L(θ)=\frac{D}{\cos(θ)} =-\frac{x}{\sin(θ)} .


2.b.    • La masse m m est soumise à une réaction de la tige inclinée, mais cette force ne travaille pas et peut être omise dans les raisonnements sur l'énergie.
• L'énergie potentielle élastique peut s'écrire :  Epe=12k.[L(θ)L0]2 E_{pe}=\frac{1}{2} k .\left[L(θ)-L_0 \right]^2  ;  l’énergie potentielle de pesanteur est :  Epp=mgz=mgxsin(α)=mgDsin(α)tan(θ) E_{pp}=m \:g \:z=m \:g \:x \; \sin(α) = -m \:g \:D \; \sin(α) \; \tan(θ) .
• L’énergie mécanique peut s'écrire :  Em=12mx˙2+12k.[L(θ)L0]2mgDsin(α)tan(θ) E_m=\frac{1}{2} m \:\dot{x}^2+\frac{1}{2} k . \left[L(θ)-L_0 \right]^2-m \:g \:D \; \sin(α) \; \tan(θ) .
• Les positions d’équilibre correspondent à :  dEpdθ=kDL0cos2(θ)((L(θ)L01)sin(θ)mgsin(α)kL0)=0 \displaystyle \frac{dE_p}{dθ}=\frac{k \:D \:L_0}{\cos^2(θ)} \: \left(\left(\frac{L(θ)}{L_0} -1\right) \: \sin(θ)-\frac{m \:g \;\sin(α)}{k \:L_0}\right)=0  ;  elles sont donc solution de l'équation :  tan(θ)=sin(θ)+λ \tan(θ)=\sin(θ)+λ .


2.c.    • Puisque la pente minimale de  tan(θ) \tan(θ)  est égale à 1 1 et que la pente maximale de  sin(θ) \sin(θ)  est égale à  1 1 , la différence entre les deux est strictement croissante et ne peut prendre une valeur λ λ que pour au plus une valeur de θ θ . Par ailleurs  tan(θ) \tan(θ)  peut prendre toute valeur réelle et  sin(θ) \sin(θ)  est bornée, donc la différence peut prendre toute valeur λ λ pour au moins une valeur de θ θ .
• Ceci peut être visualisé à l'aide du graphique suivant, mettant en particulier en évidence la solution  θ=1,08rad=62° θ=1\text{,}08 \:\mathrm{rad}=62 \,°  dans le cas où  λ=1 λ=1 .

dynOscLibres_cor_Im/equilibre.jpg


2.d.    • L’équilibre est stable si et seulement s'il correspond à une dérivée seconde positive :
d2Epdθ2=kDL0cos2(θ)(1cos2(θ)cos(θ))>0 \displaystyle \frac{d^2 E_p}{{dθ}^2} =\frac{k \:D \:L_0}{\cos^2(θ)} \: \left(\frac{1}{\cos^2(θ)} -\cos(θ) \right)>0   (en simplifiant  tan(θ)sin(θ)λ \tan(θ)-\sin(θ)-λ ).
• Ceci se ramène à  cos3(θ)<1 \cos^3(θ)<1  ce qui est toujours vrai (la pesanteur y impose toujours  θ>0 θ>0 ).


2.e.    • L’équation du mouvement découle de la propriété :  dEmdt=θ˙dEmdθ=0 \displaystyle \frac{dE_m}{dt}=\dot{θ} \; \frac{dE_m}{dθ}=0  ;  l’étude du mouvement correspondant à  θ˙0 \dot{θ}≠0 .
• Compte tenu de  v=Dcos2(θ)θ˙ \displaystyle v=-\frac{D}{\cos^2(θ)} \: \dot{θ} ,  l'énergie cinétique est  Ec=12mD2cos4(θ)θ˙2 \displaystyle E_c=\frac{1}{2} m \: \frac{D^2}{\cos^4(θ)} \; \dot{θ}^2  ;  l’équation du mouvement est (pour les petites oscillations au voisinage de  θ=0 θ=0 ) :  dEmdθmD2cos4(θe)θ̈+K.(θθe)=0 \displaystyle \frac{dE_m}{dθ}≈m \: \frac{D^2}{\cos^4(θ_e )} \; \ddot{θ}+K' .(θ-θ_e )=0  avec un “coefficient de raideur” :  K=d2Epdθ2=kD2cos4(θe)(1cos2(θe)cos(θe))>0 \displaystyle K'=\frac{d^2 E_p}{{dθ}^2} =\frac{k \:D^2}{\cos^4(θ_e )} \left(\frac{1}{\cos^2(θ_e )} -\cos(θ_e ) \right)>0 .
• Dans ce cas (dérivation par rapport à θ θ ) la constante K K' ainsi obtenue n'est pas ce qu'on appelle conventionnellement “raideur” de l’oscillateur. La raideur est en fait  K=Kcos4(θe)D2=k.[1cos3(θe)] \displaystyle K=\frac{K' \:\cos^4(θ_e )}{D^2} =k .\left[1-\cos^3(θ_e ) \right]  intervenant dans l'équation exprimée en fonction du déplacement x x mẍ+K.(xxe)=0 m \:\ddot{x}+K .(x-x_e)=0 .
• La période des petites oscillations est ainsi :  T=2πmK \displaystyle T=2π \:\sqrt{\frac{m}{K}} .


Amortissement et viscosité

         
• En supposant le mouvement limité à l’axe vertical et en prenant comme origine la position “à vide” de l’extrémité du ressort (l’ordonnée z z est alors égale à l’allongement du ressort), la relation fondamentale de la dynamique peut s’écrire algébriquement :  mz̈=mgkzλz˙ m \:\ddot{z}=-m \:g-k \:z-λ \:\dot{z}   avec   λ=6πηr λ=6π \:η \:r .
• Ceci peut s’écrire sous la forme :  z̈+2αz˙+ω02z=g \ddot{z}+2 \,α \:\dot{z}+ω_0^{\:2} \: z=-g   avec   α=λ2m \displaystyle α=\frac{λ}{2 \,m}  et  ω0=km \displaystyle ω_0=\sqrt{\frac{k}{m}} .  La solution particulière   ze=gω02=mgk \displaystyle z_e=-\frac{g}{ω_0^{\:2}}=-\frac{m \:g}{k}   montre alors que le mouvement s’effectue “autour” de cette position limite (position d’équilibre). En changeant d’origine pour se ramener à cet équilibre, l’équation devient plus simplement :  z̈+2αz˙+ω02z=0 \ddot{z}+2 \,α \:\dot{z}+ω_0^{\:2} \: z=0 .
• Si  α<ω0 α<ω_0  le mouvement est pseudopériodique, de la forme :  z=eαt[Acos(ωt)+Bsin(ωt)] z=\mathrm{e}^{-α \,t} \; \left[A \;\cos(ω \:t)+B \;\sin(ω \:t) \right]  avec  ω=ω02α2 ω=\sqrt{ω_0^{\:2}-α^2} .  On obtient ainsi :   α=2πT2T02T0T=λ2m=3πηrm \displaystyle α=2π \: \frac{\sqrt{T^2-T_0^{\:2}}}{T_0 \: T}=\frac{λ}{2 \,m}=\frac{3π \:η \:r}{m}   et   η=2m3rT2T02T0T \displaystyle η=\frac{2 \,m}{3 \,r} \, \frac{\sqrt{T^2-T_0^{\:2}}}{T_0 \: T} .
• Le décrément logarithmique est  δ=αT δ=α \:T  (après une pseudo-période, la partie sinusoïdale reprend la même valeur et la variation du logarithme correspond à  ln[eαT] \ln\left[\mathrm{e}^{-α \,T} \right] ).  D’après ce qui précède, on obtient donc :  δ=2πT2T02T0=3πηrTm \displaystyle δ=2π \: \frac{\sqrt{T^2-T_0^{\:2}}}{T_0} =\frac{3π \:η \:r \:T}{m} .


Amortissement et facteur de qualité

1.       • L’équation de l’oscillateur considéré est de la forme :  ẍ+2αx˙+ω02x=0 \ddot{x}+2 \,α \:\dot{x}+ω_0^{\:2} \: x=0 .  Pour un amortissement faible ( α<ω0 α<ω_0 ), les solutions s'écrivent :  x=Xmeαtcos(ωt+ϕ)=eαt[Acos(ωt)+Bsin(ωt)] x=X_m \: \mathrm{e}^{-α \,t} \; \cos(ω \:t+ϕ)=\mathrm{e}^{-α \,t} \: \left[A \;\cos(ω \,t)+B \;\sin(ω \,t) \right]   avec :   ω=ω02α2 ω=\sqrt{ω_0^{\:2}-α^2} .
• L’énergie mécanique de l’oscillateur est :  Em=12mx˙2+12kx2 E_m=\frac{1}{2} m \:\dot{x}^2+\frac{1}{2} k \:x^2  où  m m  est le coefficient d’inertie de l’oscillateur et où  k=mω02 k=m \:ω_0^{\:2}  est sa “raideur”. Pour un amortissement faible  αω0 α≪ω_0  et  ωω0 ω≈ω_0  (à l’ordre le plus bas). On obtient alors :  x˙ω0Xmeαtsin(ωt+ϕ) \dot{x}≈-ω_0 \: X_m \: \mathrm{e}^{-α \,t} \: \sin(ω \:t+ϕ)  et  Em(t)12mω02Xm2e2αt E_m (t)≈\frac{1}{2} m \:ω_0^{\:2} \: X_m^{\:2} \: \mathrm{e}^{-2α \,t} .
• L’énergie perdue par “période” est :
Em=Em(t)Em(t+T)Em(t)(1e2αt)2αTEm=2δEm ∆E_m=E_m (t)-E_m (t+T)≈E_m (t)\: \left(1-\mathrm{e}^{-2α \,t} \right) ≈ 2 \,α \:T \:E_m = 2 \,δ \:E_m .
• Le facteur de qualité peut alors s’écrire :  Q=ω02α=2πEmEmπδ \displaystyle Q=\frac{ω_0}{2 \,α}=\frac{2π \:E_m}{∆E_m}≈\frac{π}{δ} .
◊ remarque : on peut aussi exprimer le facteur de qualité comme le rapport  XmMX0 \displaystyle \frac{X_{mM}}{X_0}  pour des oscillations forcées à la résonance, selon l’équation :  x_̈+2αx_˙+ω02x_=ω02X0ejωt \ddot{\underline{x}}+2 \,α \:\dot{\underline{x}}+ω_0^{\:2} \: \underline{x}=ω_0^{\:2} \: X_0 \; \mathrm{e}^{\mathrm{j}ωt}  (en notations complexes) et la solution :  x_=Xmej(ωt+ϕ) \underline{x}=X_m \: \mathrm{e}^{\mathrm{j} \,(ωt+ϕ)}  donnant  Xm=ω02X0(ω02ω2)2+4α2ω2 \displaystyle X_m=\frac{ω_0^{\:2} \: X_0}{\sqrt{\left(ω_0^{\:2}-ω^2 \right)^2+4 \,α^2 \: ω^2}}  (et un déphasage qui importe peu ici) ; pour un amortissement faible, l’amplitude maximum correspond à  ωω0 ω≈ω_0  et donc :  XmMX0ω02α \displaystyle X_{mM}≈X_0 \: \frac{ω_0}{2 \,α}  ;  le facteur de qualité est ainsi :  𝒬=XmMX0ω02α \displaystyle 𝒬=\frac{X_{mM}}{X_0} ≈\frac{ω_0}{2 \,α}  et on retrouve bien  𝒬πδ \displaystyle 𝒬≈\frac{π}{δ}  si on utilise la notation des régimes transitoires  δ=αT=2παω2παω0 \displaystyle δ=α \:T=\frac{2π \:α}{ω}≈\frac{2π \:α}{ω_0}  (pour un amortissement faible).

2.       • L’amortissement indiqué correspond à :  enαt=enδ=10 \mathrm{e}^{n \:α \:t}=\mathrm{e}^{n \:δ}=10  et donc :  𝒬πδ=nπln(10)1,36n \displaystyle 𝒬≈\frac{π}{δ}=\frac{n \:π}{\ln(10)} ≈1\text{,}36 \:n .


Diagrammes de phase

a.       • La solution peut s’écrire :  x=Xmcos(ω0t+ϕ) x=X_m \: \cos(ω_0 \, t+ϕ)   et   x˙ω0=Xmsin(ω0t+ϕ) \displaystyle \frac{\dot{x}}{ω_0} =- X_m \: \sin(ω_0 \, t+ϕ) .
• Le diagramme de phase correspond donc à un cercle de rayon Xm X_m .

b.       • Pour un départ à vitesse nulle, la première alternance donne :
x=fk+Xmcos(ω0t) \displaystyle x=\frac{f}{k}+X_m \: \cos(ω_0 \, t)  ;
x˙ω0=Xmsin(ω0t) \displaystyle \frac{\dot{x}}{ω_0} =- X_m \: \sin(ω_0 \, t) .
La portion correspondante du diagramme de phase est donc un demi-cercle de rayon Xm X_m et de centre  xC=fk \displaystyle x_C=\frac{f}{k} .
• De même la deuxième alternance donne :
x=fk+Xmcos(ω0t) \displaystyle x=-\frac{f}{k}+X'_m \: \cos(ω_0 \, t)  ;
x˙ω0=Xmsin(ω0t) \displaystyle \frac{\dot{x}}{ω_0} =-X'_m \: \sin(ω_0 \, t) .
La portion correspondante du diagramme de phase est donc un demi-cercle de rayon Xm X'_m et de centre  xC=fk \displaystyle x'_C=-\frac{f}{k} .
• On poursuit ainsi en raccordant les demi-cercles (avec arrêt dès que l’intersection avec l’axe des x x est entre fk \displaystyle \frac{f}{k} et fk \displaystyle -\frac{f}{k} ).

dynOscLibres_cor_Im/dynOscLibres_cor_Im2.jpg

c.       • L’équation est semblable par rapport à la variable θ θ , mais un peu moins simple :  θ̈+ω02sin(θ)=0 \ddot{θ}+ω_0^{\:2} \; \sin(θ)=0  avec  ω0=g𝓁 \displaystyle ω_0=\sqrt{\frac{g}{𝓁}} .  La solution approchée pour les petites oscillations correspond à l’oscillateur harmonique. La solution exacte n’est pas facilement explicitable, mais il suffit ici de la relation entre θ θ et θ˙ \dot{θ} .
• L’intégration de l’équation précédente (ou le théorème de l’énergie mécanique) permet d’écrire :
θ˙ω0=2[cos(θ)cos(θ0)]+(θ˙0ω0)2 \displaystyle \frac{\dot{θ}}{ω_0} =\sqrt{2 \,\left[\cos(θ)-\cos(θ_0 ) \right]+\left(\frac{\dot{θ}_0}{ω_0} \right)^2} .
• On en déduit le diagramme de phase ci-après.
◊ remarque : pour les petites oscillations au voisinage de l’origine, on retrouve le diagramme de phase correspondant à un cercle de rayon Θm Θ_m .

dynOscLibres_cor_Im/diagPendule.png


B. EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

Amortissement par courants de Foucault

         
• Si le cadre monte d'une hauteur  dz dz  le flux magnétique coupé par le fil du haut est  dϕ=BAdz dϕ=B \:A \:dz .  Il apparaît une force électromotrice induite :  e=dϕdt=BAz˙ \displaystyle e=-\frac{dϕ}{dt}=-B \:A \:\dot{z}   et un courant induit :  i=eR=BARz˙ \displaystyle i=\frac{e}{R}=-\frac{B \:A}{R} \, \dot{z} .
◊ remarque : il apparaît aussi un champ magnétique induit qui s'ajoute au champ magnétique initial, mais cet effet est du second ordre et peut être négligé.
• Le courant induit cause une force de Laplace sur le fil du haut ; cette force, selon la loi de Lenz, tend à s'opposer au mouvement qui la provoque :  F=iA×B \overset{→}{F}=i \:\overset{→}{A}×\overset{→}{B}  soit algébriquement :  F=B2A2Rz˙ \displaystyle F=-\frac{B^2 \: A^2}{R} \: \dot{z} .
◊ remarque : il y a aussi des forces de Laplace sur les fils des côtés, mais elles se compensent.
• L'équation différentielle du mouvement s’écrit donc :  mz̈=mgk.(zz0)B2A2Rz˙ \displaystyle m \:\ddot{z}=-m \:g-k .(z-z_0)-\frac{B^2 \: A^2}{R} \: \dot{z}   et l'équilibre correspond à :  0=mgk.(z0) 0=-m \:g-k .(-z_0)  d'après le choix de l'origine ; donc :  z̈+B2A2mRz˙+kmz=0 \displaystyle \ddot{z}+\frac{B^2 \: A^2}{m \:R} \: \dot{z}+\frac{k}{m} \, z=0 .
• Cette équation est de la forme :  z̈+2αz˙+ω02z=0 \ddot{z}+2 \,α \:\dot{z}+ω_0^{\:2} \: z=0   où   α=B2A22mR \displaystyle α=\frac{B^2 \: A^2}{2 \,m \:R}   et   ω0=km \displaystyle ω_0=\sqrt{\frac{k}{m}} .  Les solutions peu amorties  ( α<ω0 α<ω_0 )  sont de la forme :  z=Zmeαtcos(ωt+ϕ) z=Z_m \: \mathrm{e}^{-α \,t} \; \cos(ω \:t+ϕ)  où  ω=ω02α2 ω=\sqrt{ω_0^{\:2}-α^2} .
• Le décrément logarithmique décrit la décroissance de l'amplitude sur une pseudo-période  T=2πω \displaystyle T=\frac{2π}{ω} :   δ=ln(znzn+1)=αT=2παω02α22παω0=πB2A2Rmk \displaystyle δ=\ln\left(\frac{z_n}{z_{n+1}} \right)=α \:T=\frac{2π \:α}{\sqrt{ω_0^{\:2}-α^2}}≈\frac{2π \:α}{ω_0} =\frac{π \:B^2 \:A^2}{R \:\sqrt{m \:k}}   (amortissement très faible).


Oscillateur à trois dimensions

1.       • La condition d’équilibre stable en M0 M_0 correspond alors à :  Ep=0 \overset{→}{∇}E_p=\overset{→}{0}  et  Ki>0 K_i>0  (en général, il y a des “raideurs” différentes selon les trois axes). On simplifie alors en choisissant l’origine du repère à la position d’équilibre :  Ep(M)Ep(O)+12i(Kixi2) E_p (M)≈E_p (O)+\frac{1}{2} {\displaystyle ∑_i \left(K_i \: x_i^{\:2} \right)} .


2.a.    • Dans ces conditions, le point M M est soumis à une force “de rappel” :  F=Ep=i(Kixiui) \overset{→}{F}=-\overset{→}{∇}E_p=-∑_i \left(K_i \: x_i \: \overset{→}{u}_i \right)   où ui \overset{→}{u}_i est le vecteur unitaire selon Oxi Ox_i .
• On en déduit les équations :  ẍi+ωi2xi=0 \ddot{x}_i+ω_i^{\:2} \: x_i=0  avec  ωi=Kim \displaystyle ω_i=\sqrt{\frac{K_i}{m}}  ;  les solutions peuvent s’écrire sous la forme :  xi=Ximcos(ωit+ϕi) x_i=X_{im} \: \cos(ω_i \, t+ϕ_i ) ,  mais ceci correspond a priori à trois oscillations indépendantes : le mouvement est en général non périodique si les Ki K_i sont indépendants !

◊ remarque : on peut obtenir l’équation du mouvement en dérivant l’énergie mécanique (constante) :  Em=i(12mix˙i2+12Kixi2) E_m=∑_i \left(\frac{1}{2} m_i \: \dot{x}_i^{\:2}+\frac{1}{2} K_i \: x_i^{\:2} \right)  ;  cette méthode met en évidence le fait que chacune des contributions des différentes coordonnées à Em E_m est constante (les directions des axes ont été choisies ainsi).


2.b.    • Le cas particulier avec  K1=K2=K3 K_1=K_2=K_3  (noté K K ) correspond à :  Ep(M)Ep(O)+12KOM2 E_p (M)≈E_p (O)+\frac{1}{2} K \:\overset{⟶}{OM}^2  et à une force centrale :  F=Ep=KOM \overset{→}{F}=-\overset{→}{∇}E_p=-K \;\overset{⟶}{OM} .
• En notant  r=OM \overset{→}{r}=\overset{⟶}{OM}  pour simplifier, on en déduit l’équation :  r̈+ω2r=0 \ddot{\overset{→}{r}}+ω^2 \; \overset{→}{r}=\overset{→}{0}   avec  ω=Km \displaystyle ω=\sqrt{\frac{K}{m}}  ;  les solutions peuvent s’écrire sous la forme :  r=Acos(ωt)+Bsin(ωt) \overset{→}{r}=\overset{→}{A} \; \cos(ω \:t)+\overset{→}{B} \; \sin(ω \:t)  et les conditions initiales imposent :  A=r(0) \overset{→}{A}=\overset{→}{r}(0)  et  B=v(0)ω \displaystyle \overset{→}{B}=\frac{\overset{→}{v}(0)}{ω} .
◊ remarque : la notation avec déphasages est ici moins pratique, car les ωi ω_i sont égaux, mais les ϕi ϕ_i sont différents.
• On obtient donc ici un mouvement plan : dans le plan de A \overset{→}{A} et B \overset{→}{B} .
◊ remarque : conformément à l’étude générale des mouvements à force centrale, le plan du mouvement est perpendiculaire au moment cinétique σO \overset{→}{σ}_O .
• On peut alors montrer qu’il est toujours possible de choisir la direction des axes de coordonnées de telle façon que :  x=Xmcos(ωt) x=X_m \: \cos(ω \:t)  ;  y=Ymsin(ωt) y=Y_m \: \sin(ω \:t)  ;  z=0 z=0  ;  ce qui correspond à une trajectoire elliptique ayant son centre à l’origine (et non pas un foyer, contrairement aux forces en 1r2 \displaystyle \frac{1}{r^2} ).
◊ remarque : ce choix d'axes n’est pas contradictoire avec celui envisagé précédemment pour éliminer les termes croisés  2Epxixji(M0).(xixi0)(xjxj0) \displaystyle \frac{∂^2 E_p}{∂x_i ∂x_{j≠i}}(M_0 ) .\left(x_i-x_{i0} \right)\left(x_j-x_{j0} \right)  ;  en effet, par symétrie, ces termes s’annulent si les Ki K_i sont égaux (les seules directions privilégiées sont alors celles découlant des conditions initiales).