AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL “RÉEL” - corrigé du TP1
2. Manipulations
2.1. Tension de décalage des entrées
• Les étudiants ont effectué les réglages, mais n'ont pas fait
d'étude particulière (statistique) sur les valeurs constatées.
2.2. Limitation en courant de sortie
• Les étudiants se sont concentrés sur la caractéristique de sortie
de l'A.O. et n'ont pas noté les valeurs des résistances utilisées
pour le montage (il ne s'agit pas d'une étude de ce dernier).
On vérifie que, tant qu'il n'y a pas saturation (ici pour
), la tension de sortie est
indépendante du courant .
Ceci correspond à un générateur de tension parfait de f.e.m. (dépendant
du montage) et de résistance nulle (indépendamment du montage).
Ensuite il y a saturation ; jusqu'à
, on obtient une caractéristique affine de la forme
où (compatible
avec la tension d'alimentation de l'A.O. et indépendante du montage)
et une résistance de sortie
(indépendamment du montage).
Au delà, il semble y avoir une décroissance plus rapide de la
tension de sortie (qui pourrait être décrite avec une résistance de
sortie plus grande, mais on n'utilise généralement pas l'A.O. dans
ces conditions).
• En reprenant l'expérience pour plusieurs valeurs initiales on
vérifie que la “droite” de limitation est en première approximation
indépendante de la valeur choisie.
Toutefois la limite de saturation semble en pratique plutôt
progressivement s'incliner plus (et non s'effondrer brutalement) ce
qui correspondrait à une résistance de sortie tendant
vers (cela
dépend en fait du modèle d'A.O. utilisé).
◊ remarque : ces mesures ont été effectuées (vers 1990) par des
élèves du secondaire, avec du matériel de précision modeste ; le TP
a été repris en CPGE mais les étudiants n'ont pas transmis les
données.
2.3. Saturation en balayage de tension
• En attente de données fournies par les étudiants...
• Lorsqu'on augmente progressivement la fréquence, on commence par
observer un décrochement tangentiel : à une telle fréquence
fixée, ne parvient
pas à suivre mais
l'augmentation de pente de la sinusoïde est progressive et la pente
de reste égale
à quand celle
de devient
plus grande. Puis quand commence à
décroitre finit par
rejoindre la même valeur et recommence à suivre... jusqu'au prochain
décrochage.
• On peut (on doit ?) alors se demander pourquoi le décrochage plus
marqué représenté par le protocole du TP se produit de façon non
tangentielle...
En réalité, le décrochage initial se fait dans ce cas également de
façon tangentielle, mais lorsque
recroise il est
“déjà trop tard” pour qu'il puisse suivre (la pente est trop
grande), donc le sens de variation change mais toujours à la vitesse
limite (et non tangentiellement).
D'après la forme des signaux, le troisième décrochage intervient
après une durée plus courte et il est plus haut que le premier... et
ainsi de suite. Après seulement quelques oscillations le
signal s'est
symétrisé par rapport à et il n'y a
plus du tout de raccordement tangentiel. Or l'oscilloscope met à
jour l'image et la durée du phénomène est tellement courte qu'on ne
le voit même pas.
2.4. Courants de polarisation
• Première méthode : les étudiants n'ont pas testé.
• Deuxième méthode : les étudiants ont mesuré et
simplement supposé que était peu
différent.
Avec un premier A.O. assez ancien, on vérifie la proportionnalité
entre et ; la pente
correspond à un courant
.
Avec un autre A.O. plus récent, les résultats sont analogues, mais
la pente correspond à
.
• Troisième méthode : les étudiants ont mesuré et
simplement supposé que était peu
différent. En outre, ils n'ont pas enregistré en fonction du temps
(pour vérifier la proportionnalité) mais seulement mesuré la
valeur atteinte
après une durée fixée (ou l'inverse).
Pour un premier A.O. plutôt ancien, avec une capacité
, on obtient après une
durée ;
cela correspond à un courant
.
Pour un autre A.O. nettement plus récent, avec une
capacité
, on obtient
après une durée ;
cela correspond à un courant
.