ÉLECTROCINÉTIQUE - ASSOCIATION DE DIPÔLES - corrigé des exercices


A. EXERCICES DE BASE

I. Association de résistances

1.a. • La résistance de la branche de droite est 3r3r, donc l’assemblage des deux branches en parallèle a une résistance R1R_1 telle que :  1R1=1r+13r=43r\frac{1}{R_1} =\frac{1}{r}+\frac{1}{3 \,r}=\frac{4}{3 \,r}  c’est-à-dire :  R1=34rR_1=\frac{3}{4} r .


1.b. • La maille de droite du second montage est identique au premier montage, sa résistance est donc R1R_1.
• Le second montage est donc équivalent au suivant, dont la branche de droite a pour résistance  2r+R1=114r2 \,r+R_1=\frac{11}{4} r .

elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im1.jpg

• L'ensemble a donc une résistance R2R_2 telle que :  1R2=1r+411r=1511r\frac{1}{R_2} =\frac{1}{r}+\frac{4}{11 \,r}=\frac{15}{11 \,r}  c’est-à-dire :  R2=1115rR_2=\frac{11}{15} r .


2.a. • Pour  n+1n+1  branches en parallèle, la résistance de l’ensemble des nn branches à droite est  2r+Rn2 \,r+R_n  donc l’assemblage des  n+1n+1  branches a une résistance Rn+1R_{n+1} telle que :  1Rn+1=1r+12r+Rn\frac{1}{R_{n+1}} =\frac{1}{r}+\frac{1}{2 \,r+R_n}  c’est-à-dire :  Rn+1=2r+Rn3r+RnrR_{n+1}=\frac{2\,r+R_n}{3 \,r+R_n} \:r .
• Si la limite RR pour  nn→∞  existe, elle est telle que :  R=2r+R3r+RrR=\frac{2 \,r+R}{3 \,r+R} \:r  c’est-à-dire :  R2+2rR2r2=0R^2+ 2 \,r\,R -2 \,r^2=0  d’où on déduit :  R=(31)r0,73205rR=\left(\sqrt{3}-1\right) \:r≈0,73205 \:r .


2.b. • On constate que  R1=0,75rR_1=0,75 \:r  ;  R20,733rR_2≈0,733 \:r  ;  R30,73205rR_3≈0,73205 \:r  ;  ce qui montre que la suite est très rapidement convergente.


II. Électrolyseur

1. • L'énoncé indique  E>0E>0  donc le schéma du générateur correspond à la convention de signe “usuelle”. Puisque l'électrolyseur est un dipôle passif, le générateur impose dans les branches de droite un courant du haut vers le bas, ce qui correspond à   I0I≥0.
◊ remarque : le courant peut être nul si la tension imposée entre ses bornes est insuffisante pour provoquer l'électrolyse.

2. • Avec les notations de Thévenin, on peut utiliser le schéma équivalent suivant (où on a aussi schématisé le montage du rhéostat) :

elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im2.jpg

3. • La loi de Millmann donne ainsi (s'il y a électrolyse) :  UAB=ERx+ER1Rx+1x+1R=RE+(Rx)ERR+(Rx)xxU_{AB}=\frac{\frac{E}{R-x}+\frac{E'}{R'}}{\frac{1}{R-x}+\frac{1}{x}+\frac{1}{R'}}=\frac{R' E+(R-x) \:E'}{R \:R'+(R-x) \:x} \;x .
• Mais par ailleurs :  UAB=E+RIU_{AB}=E'+R' \:I,   donc (tant que cette relation correspond à une valeur positive) :  I=UABER=xERERR+(Rx)xI=\frac{U_{AB}-E'}{R'}=\frac{x \:E-R \:E'}{R \:R'+(R-x) \:x} .
• La relation précédente est valable pour  xx0=REE=4Ωx≥x_0=\frac{R E'}{E}=4 \:\mathrm{Ω}  ;  pour  0<x<x00<x<x_0  on obtient  I=0I=0.
• On obtient finalement le graphique suivant :

elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im9.png


III. Générateurs en opposition

1. • Puisque l’interrupteur est ouvert :  I=I2=E2R+r2=0,60AI=I_2=\frac{E_2}{R+r_2}=0,60 \:\mathrm{A}   (loi de Pouillet).
◊ remarque : on a alors  I1=0I_1=0  et la tension aux bornes de l’interrupteur prend automatiquement la valeur :  U=E2r2IE1=RIE1=(RR+r2α)E2=±6,0VU=E_2-r_2 \,I-E_1=R \:I-E_1=\left(\frac{R}{R+r_2}-α\right) \:E_2=± 6,0 \:\mathrm{V}  (selon αα).

2. • Quand l’interrupteur est fermé, on peut par exemple utiliser la loi de Millmann pour calculer la tension aux bornes de RR :  RI=E1r1+E2r21r1+1R+1r2R \:I=\frac{\frac{E_1}{r_1} +\frac{E_2}{r_2}}{\frac{1}{r_1} +\frac{1}{R}+\frac{1}{r_2}}  et donc  I=E1r2+E2r1R.(r1+r2)+r1r2I=\frac{E_1 \,r_2+E_2 \,r_1}{R.\left(r_1+r_2 \right)+r_1 \:r_2} .  On obtient ainsi :  I=0,596A0,60AI'=0,596 \:\mathrm{A}≈0,60 \:\mathrm{A}  et  I=0,601A0,60AI''=0,601 \:\mathrm{A}≈0,60 \:\mathrm{A}   (compte tenu de la précision des données).
• On peut ensuite calculer I2I_2 par la loi des mailles :  I2=E2RIr2=E2.(R+r1)E1RR.(r1+r2)+r1r2 I_2=\frac{E_2-R \:I}{r_2} =\frac{E_2.(R+r_1 )-E_1 \,R}{R.(r_1+r_2 )+r_1 \,r_2} .  On obtient ainsi :  I2=1,78AI_2'=1,78 \:\mathrm{A}  et  I2=0,59AI_2''=-0,59 \:\mathrm{A}.
• On constate donc que :

du point de vue du courant dans RR, la f.e.m. E1E_1 importe peu car  r2r1r_2≪r_1  et l’effet de E2E_2 reste prépondérant (c’est lui qui impose la tension aux bornes de RR) ;

du point de vue du courant imposé dans le générateur (22), c’est au contraire la comparaison des effets de E1E_1 et E2E_2 qui importe, par l’intermédiaire de la quantité :  E2.(R+r1)E1RE_2.(R+r_1 )-E_1 \,R.


B. EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

IV. Association de résistances


• La “symétrie” par rotation d'un tiers de tour autour de ADAD montre que les courants dans les trois arêtes issues de AA sont égaux ; or leur somme est II (loi des nœuds en AA), donc ces courants sont égaux à  I3\frac{I}{3} .  Il en est de même pour les courants dans les trois arêtes issues de DD. elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im3.jpg

• La symétrie par rapport au plan passant par AADD et BB montre que les courants dans les deux arêtes issues de BB, autres que ABAB, sont égaux ; or leur somme est  I3 \frac{I}{3}  (loi des nœuds en BB), donc ces courants sont égaux à  I6\frac{I}{6} .  La symétrie par rotation utilisée précédemment montre alors que les courants dans les six arêtes “intermédiaires” correspondantes sont de même égaux à  I6\frac{I}{6} .
• La loi d'Ohm et la loi des tensions donnent alors :  UAD=UAB+UBC+UCD=rI3+rI6+rI3=56rIU_{AD}=U_{AB}+U_{BC}+U_{CD}=r \, \frac{I}{3}+r \,\frac{I}{6}+r \, \frac{I}{3}=\frac{5}{6} \,r \:I .  La résistance équivalente de l'ensemble est RR telle que :  UAD=RIU_{AD}=R \:I  c'est-à-dire :  R=56rR=\frac{5}{6} \,r .


V. Association de résistances

1. • Les couples de points symétriques (B,D)(B,D)(B,D)(B',D') et (B,D)(B'',D'') sont reliés de façon symétrique, donc le réseau est globalement symétrique par rapport au plan considéré.

2. • Les points symétriques considérés sont aux mêmes potentiels ; on peut les court-circuiter sans modifier la répartition des courants.

3. • En “aplatissant” le réseau “diagonalement” (DDDD' et DD'' sont respectivement confondus avec BBBB' et BB'') et, en remplaçant chaque paire de résistances rr en parallèle par une résistance  r2\frac{r}{2} ,  on obtient le réseau équivalent suivant, qui peut encore se simplifier par des associations en série :

elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im4.jpg
elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im5.jpg

4. • Dans un tel réseau, on peut continuer à simplifier par des équivalences triangle-étoile (triangles ABBA'B'B'' et BBCBB'C') ; mais, compte tenu de la symétrie centrale et en utilisant la loi des nœuds, on peut limiter le nombre de courants inconnus à deux (nombre de mailles indépendantes).
• En écrivant la loi des mailles, par exemple pour les deux mailles de gauche, on obtient :

rI1+r2(2I1+I2I)r2I2r2(II1)=0r \:I_1+\frac{r}{2} \, (2 \,I_1+I_2-I)-\frac{r}{2} \:I_2-\frac{r}{2} \,(I-I_1 )=0   ;   r2I2+r2(2I1+I2I)3r2(II1I2)=0\frac{r}{2} \,I_2+\frac{r}{2} \,(2 \,I_1+I_2-I)-\frac{3 \,r}{2} \,(I-I_1-I_2 )=0 .
• De la première équation, on déduit :  I1=25II_1=\frac{2}{5} \,I  ;  en reportant dans la seconde, on obtient :  I2=25II_2=\frac{2}{5} \,I .
• Ainsi :  UAB=rI1+3r2(II1I2)+r2(II1)=rIU_{AB}=r\:I_1+\frac{3 r}{2} \,(I-I_1-I_2 )+\frac{r}{2} \,(I-I_1 )=r \:I ,  d'où la résistance équivalente :  R=rR=r .


VI. Ligne souterraine et résistance itérative

1. • L’assemblage de r2r_2 et  R+r1R+r_1  en parallèle équivaut à :   r=(R+r1)r2R+r1+r2r'=\frac{(R+r_1 ) \:r_2}{R+r_1+r_2}  .  L’ensemble a donc une résistance de valeur RR si et seulement si :  R=r1+rR=r_1+r'   c’est-à-dire :  (Rr1)(R+r1+r2)=(R+r1)r2(R-r_1 )(R+r_1+r_2 )=(R+r_1 ) \:r_2  d’où on déduit :  R=(r1+2r2)r1R=\sqrt{(r_1+2 \,r_2 ) \:r_1} .

2. • Dans les conditions précédentes :  U0=RI0U_0=R \:I_0  et  U1=RI1U_1=R \:I_1.
• D’après la loi des mailles :  U0=r1I0+r1I1+U1U_0=r_1 \:I_0+r_1 \:I_1+U_1  donc (en divisant par I0I_0) :  R=r1.(1+α)+RαR=r_1.(1+α) + R \:α  et par conséquent :  r1=R1α1+α820Ωr_1=R \:\frac{1-α}{1+α}≈820 \:\mathrm{Ω} .
• Compte tenu de la relation initiale :  r2=R2r122r1=2αR1α2200Ωr_2=\frac{R^2-r_1^{\:2}}{2 \,r_1}=\frac{2 \,α \,R}{1-α^2}≈200 \:\mathrm{Ω} .

3. • D’après ce qui précède, avec nn cellules on obtient :  α=U1U0=U2U1=U3U2α=\frac{U_1}{U_0} =\frac{U_2}{U_1} =\frac{U_3}{U_2} \:⋯   et par suite :  UnU0=αn\frac{U_n}{U_0} =α^n .

4. • Par comparaison avec ce qui précède, en remplaçant  r1ρ2dxr_1←\frac{ρ}{2} dx  et  r21kdxr_2←\frac{1}{k \:dx}  (d’où  r2r1r_2≫r_1  puisque dxdx est infinitésimal), la condition est :  R2=ρkdxdxR^2=\frac{ρ}{k} \frac{dx}{dx}   et donc   R=ρk=410ΩR=\sqrt{\frac{ρ}{k}}=410 \:\mathrm{Ω} .

5. • En posant :  α=U(x+dx)U(x)α=\frac{U(x+dx)}{U(x)}  ,  on obtient :  dU=U(x+dx)U(x)=(α1)U(x)dU=U(x+dx)-U(x)=(α-1) \:U(x) .
• En inversant l’expression de  r1r_1 ,  on obtient par ailleurs :  α=Rr1R+r1α=\frac{R-r_1}{R+r_1}  ;  en remplaçant  r1ρ2dxr_1←\frac{ρ}{2} dx  on obtient donc :  α1ρRdxα≈ 1-\frac{ρ}{R} dx  (en limitant au premier ordre puisque dxdx est infinitésimal).
• Ceci donne :  dUU=α1=ρRdx=ρkdx\frac{dU}{U}=α-1=-\frac{ρ}{R} dx=-\sqrt{ρ \,k} \;dx   et donc :  U(x)=U(0)eρkxU(x)=U(0) \:\mathrm{e}^{-\sqrt{ρ \,k} \;x} .  Finalement, on aboutit donc à :  β=U(L)U(0)=eρkL=0,988β=\frac{U(L)}{U(0)} =\mathrm{e}^{-\sqrt{ρ \,k} \;L}=0,988 .


VII. Équivalence triangle-étoile

1.a. • Compte tenu de la loi des nœuds, il suffit de deux des courant pour décrire le système, par exemple I1I_1 et I2I_2 ; on en déduit alors :  I3=I1I2I_3=-I_1-I_2 .

elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im6.jpg
elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im7.jpg



1.b. • D’après la loi des mailles, il suffit de deux des tensions pour décrire le système, par exemple UABU_{AB} et UBCU_{BC} ; on en déduit alors :  UAC=UAB+UBCU_{AC}=U_{AB}+U_{BC} .


1.c. • Pour caractériser le tripôle, il est nécessaire et suffisant de savoir calculer les courants qui circulent quand on impose des tensions données, c'est à dire de connaître deux relations donnant deux courants en fonction de deux tensions (ou réciproquement).


2.a. • Le montage en triangle peut être décrit par les relations :

I1=G3UAB+G2UAC=(G2+G3)UAB+G2UBCI_1=G_3 \:U_{AB}+G_2 \:U_{AC}=(G_2+G_3 ) \:U_{AB}+G_2 \:U_{BC}  ;  I2=G3UAB+G1UBCI_2=-G_3\:U_{AB}+G_1 \:U_{BC} .


2.b. • L'inversion donne :

UAB=G1I1G2I2G1G2+G2G3+G3G1U_{AB}=\frac{G_1 \:I_1-G_2 \:I_2}{G_1 \:G_2+G_2 \:G_3+G_3 \:G_1}   ;   UBC=G3I1+(G2+G3)I2G1G2+G2G3+G3G1U_{BC}=\frac{G_3 \:I_1+(G_2+G_3 ) \:I_2}{G_1 \:G_2+G_2 \:G_3+G_3 \:G_1}  ;

UAB=R2R3I1R1R3I2R1+R2+R3U_{AB}=\frac{R_2 \:R_3 \:I_1-R_1 \:R_3 \:I_2}{R_1+R_2+R_3}   ;   UBC=R2R3I1+R1.(R2+R3)I2R1+R2+R3U_{BC}=\frac{R_2 \:R_3 \:I_1+R_1.(R_2+R_3 ) \:I_2}{R_1+R_2+R_3} .


2.c. • Le montage en étoile peut être décrit par les relations :

UAB=R1I1R2I2U_{AB}=R'_1 \:I_1-R'_2 \:I_2   ;   UBC=R2I2R3I3=R3I1+(R2+R3)I2U_{BC}=R'_2 \:I_2-R'_3 \:I_3=R'_3 \:I_1+ (R'_2+R'_3 ) \:I_2 .


2.d. • Par comparaison :  R1=R2R3R1+R2+R3R'_1=\frac{R_2 \:R_3}{R_1+R_2+R_3}  et de même pour R2R'_2 et R3R'_3 par permutation des indices.


VIII. Équivalence triangle-étoile

1. • Le pont de Wheatstone considéré est électriquement symétrique par rapport au milieu de la branche DFDF car il comporte la même résistance RR dans les branches ADAD et FBFB, ainsi que la même résistance RR' dans les branches AFAF et DBDB.
• On en déduit que le même courant (noté II) circule dans les branches ADAD et FBFB, puis que le même courant (noté II') circule dans les branches AFAF et DBDB. La loi des nœuds donne les autres courants.
◊ remarque : la symétrie retourne les courants, mais retourne aussi le générateur puisqu'elle intervertit AA et BB, donc elle redonne bien le même sens du courant quand on remet le générateur dans le sens initial.


2. • L'équivalence triangle-étoile donne le schéma ci-contre.


3.a. • La loi de Millmann donne alors :  UAP=2E.(R+R)2(R+2R)(3R+R)U_{AP}=\frac{2E.(R'+R)^2}{(R'+2\,R)(3 \,R'+R)} .


3.b. • On en déduit :

I=UAP2RR+2RR+R=ERR+R3R+RI=\frac{U_{AP}}{2 \,R} \;\frac{R'+2 \,R}{R'+R}=\frac{E}{R} \;\frac{R'+R}{3 \,R'+R}  ;  I=UAPR+2R(R+R)2=2E3R+RI'=U_{AP} \frac{R'+2 \,R}{(R'+R)^2} =\frac{2 \,E}{3 \,R'+R} .
◊ remarque : ceci permet de connaitre  III - I',  I+II + I'  puis toutes les tensions dans le circuit.
elCinAsso_cor_Im/elCinAsso_cor_Im8.jpg