TRACÉ ET MODÉLISATION DE CARACTÉRISTIQUES - corrigé du TP2


1. Caractéristique d’une pile Daniell

• Tout dipôle électrocinétique est caractérisé par une relation entre le courant II qui le traverse et la tension UU entre ses bornes ; cette relation peut être exprimée sous forme d'équation ou sous forme graphique.

• Les dipôles “linéaires” sont ceux dont la relation caractéristique possède des propriétés de linéarité :
        U(αI1+βI2)=αU(I1)+βU(I2)U\left(α \:I_1+β \:I_2 \right)=α \:U\left(I_1 \right)+β \:U\left(I_2 \right)   et/ou   I(αU1+βU2)=αI(U1)+βI(U2)I\left(α \:U_1+β \:U_2 \right)=α \:I\left(U_1 \right)+β \:I\left(U_2 \right) .

Ceci comprend essentiellement les dipôles solutions d'équations différentielles de la forme générale :
        (λkdkUdtk)+(μndnIdtn)=Cste∑\left(λ_k \:\frac{d^k U}{{dt}^k}\right) +∑\left(μ_n \:\frac{d^n I}{{dt}^n}\right) =Cste .

En régime continu, cela se limite à la forme “affine” :  λU+μI=Csteλ \:U+μ \:I=Cste ,  généralement notée avec les notations de Thévenin  (U=ERIU=E-R \:I)  ou de Norton  (I=IcGUI=I_c-G \:U) .

◊ remarque : en régime variable, la forme plus générale peut se ramener à cette notation plus simple si on utilise des représentants complexes.


2. Tracé de la courbe “caractéristique” point par point

• Le tracé de la caractéristique montre qu'on obtient en assez bonne approximation une droite ne passant pas par l'origine (forme affine). Le fonctionnement correspondant peut être interprété en trois parties.

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• Pour  U>EU>E  les électrodes sont à des potentiels  V(Cu)>E0(Cu2+/Cu)V\left(\mathrm{Cu}\right)>E^0 \left(\mathrm{Cu}^{2+}/ \mathrm{Cu}\right)  et  V(Zn)<E0(Zn2+/Zn)V\left(\mathrm{Zn}\right)<E^0 \left(\mathrm{Zn}^{2+}/ \mathrm{Zn}\right)  ;  ceci provoque l'oxydation des atomes de cuivre de l'électrode (qui passent en solution sous forme d'ions Cu2+ \mathrm{Cu}^{2+}) et la réduction des ions zinc de la solution (qui se déposent sur l'électrode de zinc sous forme d'atomes Zn\mathrm{Zn}). Ceci correspond à une recharge de la pile.

L'électrode Cu\mathrm{Cu} est donc l'anode (par définition : borne par laquelle entre le courant, ce qui est associé à une oxydation) et l'électrode Zn\mathrm{Zn} est la cathode (par définition : borne par laquelle sort le courant, ce qui est associé à une réduction). Le courant II est ainsi négatif (en convention générateur).

L'électrode de cuivre peut être qualifiée de “borne (+)” et l'électrode de zinc de “borne (-)” puisque cela correspond à l'ordre de leurs potentiels :  V(Cu)>V(Zn)V\left(\mathrm{Cu}\right)>V\left(\mathrm{Zn}\right)  pour  U>0U>0 .

En convention générateur, la puissance électrique fournie par la pile au circuit est :  P=UI=EIRI2<0P=U \:I=E \:I-R \:I^2<0  (P>0-P>0  est reçue par la pile).  La puissance “générée” est  EI<0E \:I<0  (dans ce cas  EI-E \: I  correspond à de l'énergie électrique transformée en énergie chimique : recharge de la pile) ; la puissance consommée par effet Joule correspond à  RI2<0-R \:I^2<0  (énergie “perdue” dans la pile, non disponible pour la recharge).

elCinGen_corTP2_Im/elCinGen_corTP2_Im2.png

• Pour  0<U<E0<U<E  les électrodes sont à des potentiels  V(Cu)<E0(Cu2+/Cu)V\left(\mathrm{Cu}\right)<E^0 \left(\mathrm{Cu}^{2+}/ \mathrm{Cu}\right)  et  V(Zn)>E0(Zn2+/Zn)V\left(\mathrm{Zn}\right)>E^0 \left(\mathrm{Zn}^{2+}/ \mathrm{Zn}\right)  ;  ceci provoque l'oxydation des atomes de zinc de l'électrode (qui passent en solution sous forme d'ions Zn2+\mathrm{Zn}^{2+}) et la réduction des ions cuivre de la solution (qui se déposent sur l'électrode de cuivre sous forme d'atomes Cu\mathrm{Cu}). Ceci correspond à une décharge de la pile.

L'électrode Zn\mathrm{Zn} est donc l'anode (par définition : borne par laquelle entre le courant, ce qui est associé à une oxydation) et l'électrode Cu\mathrm{Cu} est la cathode (par définition : borne par laquelle sort le courant, ce qui est associé à une réduction). Le courant II est ainsi positif (en convention générateur).

L'électrode de cuivre peut être qualifiée de “borne (+)” et l'électrode de zinc de “borne (-)” puisque cela correspond à l'ordre de leurs potentiels :  V(Cu)>V(Zn)V\left(\mathrm{Cu}\right)>V\left(\mathrm{Zn}\right)  pour  U>0U>0 .

En convention générateur, la puissance électrique fournie par la pile au circuit est :  P=UI=EIRI2>0P=U \:I=E \:I-R \:I^2>0 .  La puissance “générée” est  EI>0E \:I>0  (dans ce cas  EIE \: I  correspond à de l'énergie chimique transformée en énergie électrique : décharge de la pile) ; la puissance consommée par effet Joule correspond à  RI2<0-R \:I^2<0  (une partie de l'énergie générée est “perdue” et non transmise au circuit).

• Pour  U<0U<0  les électrodes sont à des potentiels  V(Cu)<E0(Cu2+/Cu)V\left(\mathrm{Cu}\right)<E^0 \left(\mathrm{Cu}^{2+}/ \mathrm{Cu}\right)  et  V(Zn)>E0(Zn2+/Zn)V\left(\mathrm{Zn}\right)>E^0 \left(\mathrm{Zn}^{2+}/ \mathrm{Zn}\right)  ;  ceci correspond encore à une décharge de la pile, mais dans des conditions “anormales” : sur-décharge forcée par le générateur annexe (très forcée pour  U=2VU=-2 \:\mathrm{V}).

L'électrode Zn\mathrm{Zn} est donc l'anode (par définition : borne par laquelle entre le courant, ce qui est associé à une oxydation) et l'électrode Cu \mathrm{Cu} est la cathode (par définition : borne par laquelle sort le courant, ce qui est associé à une réduction). Le courant  I>IcI>I_c  est ainsi positif (en convention générateur).

L'électrode de cuivre peut être qualifiée de “borne (-)” et l'électrode de zinc de “borne (+)” puisque cela correspond à l'ordre de leurs potentiels :  V(Cu)<V(Zn)V\left(\mathrm{Cu}\right)<V\left(\mathrm{Zn}\right)  pour  U<0U<0 .

En convention générateur, la puissance électrique fournie par la pile au circuit est :  P=UI=EIRI2<0P=U \:I=E \:I-R \:I^2<0  (P>0-P>0  est reçue par la pile et gaspillée en effet Joule).  La puissance “générée” est  EI>0E \:I>0  (dans ce cas  EIE \:I  correspond à de l'énergie chimique transformée en énergie électrique : décharge de la pile gaspillée en effet Joule) ; la puissance consommée par effet Joule correspond à  RI2<EI<0-R \:I^2<-E \:I<0  (plus d'énergie “perdue” que d'énergie générée).


3. Mesure d’une f.e.m. par la méthode d’opposition

• La caractéristique obtenue précédemment correspond à :  E=1,060±0,015VE=1,060±0,015 \:\mathrm{V}  ;  R=11,7±0,1ΩR=11,7±0,1 \:\mathrm{Ω}  ;  Ic=90,6±0,2mAI_c=90,6±0,2 \:\mathrm{mA}  ;  G=85,5±0,2SG=85,5±0,2 \:\mathrm{S}.

La mesure de la f.e.m. par méthode d'opposition est en attente de données fournies par les étudiants...