RÉGIMES TRANSITOIRES - CIRCUITS RL ET RC - exercices



A. EXERCICES DE BASE

I. Établissement et rupture d'un courant

1.     • On considère le circuit ci-contre.
        • À l'instant  t=0t=0  on ferme l'interrupteur KK ; déterminer les courants i1i_1 dans la résistance RR et i2i_2 dans la bobine d'inductance LL et de résistance rr.
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2.     • Au bout d'un temps très long, on ouvre l'interrupteur KK. Calculer le courant circulant dans la bobine, ainsi que la tension uABu_{AB} ; montrer que pendant un intervalle de temps assez bref, uABu_{AB} peut dans certaines conditions être très supérieure à EE.


II. Associations d'inductances ou de capacités

1.     • Justifier que les inductances s'ajoutent en série.

2.     • Justifier que les capacités s'ajoutent en parallèle.


III. Réponse à un échelon de courant

        • On considère un générateur de courant parfait, de courant “de court-circuit” :  ic(t)=0i_c (t)=0  pour  t<0 t<0  puis   ic(t)=Ii_c (t)=I  pour  t0t≥0  (échelon de courant).

1.     • On branche le générateur en série avec un montage “RL” parallèle (la résistance de la bobine est supposée négligeable : inductance parfaite).
        a) Quelle est la relation entre iiii' et ici_c ?
        b) Écrire l'équation différentielle régissant l'évolution de i(t)i(t). Sans aucun calcul, indiquer quelle est “normalement” la valeur de ii pour  t=0t=0 ?
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        c) Exprimer i(t)i(t) et i(t)i'(t) pour  t<0t<0  et pour  t0t≥0.  Quelle est la constante de temps ττ qui apparaît ?
        d) Tracer l'allure des graphes représentant i(t)i(t) et i(t)i'(t).

2.     • On branche ce générateur en série avec un montage “RC” parallèle.
        a) Quelle est la relation entre iiii' et ici_c ? Quelle est la relation entre qq, CCRR et ii' ? Quelle est la relation entre ii et qq ?
        b) Écrire l'équation différentielle régissant l'évolution de q(t)q(t). Sans aucun calcul, indiquer quelle est “normalement” la valeur de qq pour  t=0t=0 ?
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        c) Exprimer q(t)q(t)i(t)i(t) et i(t)i'(t) pour  t<0t<0  et pour  t0t≥0.  Quelle est la constante de temps ττ qui apparaît ?
        d) Tracer l'allure des graphes représentant q(t)q(t)i(t)i(t) et i(t)i'(t).


IV. Réponse à une “impulsion” de tension

        • Une “impulsion” de tension correspond au signal généré par une source de tension parfaite de f.e.m. :  e(t)=0e(t)=0  pour  t<0t<0  ;  puis  e(t)=Ee(t)=E  (constant) pour  0tε0≤t≤ε  ;  puis  e(t)=0e(t)=0  pour  t>εt>ε.
        • La durée εε est très inférieure aux constantes de temps des circuits étudiés, mais nettement supérieure aux durées caractéristiques de l'ARQS.
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1.     • On branche un générateur d'impulsion de tension en série avec un montage “RC” série :

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        a) Quelle est la condition sur εεRR et CC pour qu'on puisse considérer le signal e(t)e(t) comme une impulsion de tension ?
        b) Exprimer i(t)i(t) et q(t)q(t) pour  t<0t<0,  0tε0≤ t≤ε  et  t>εt>ε.  Tracer l'allure des graphes correspondants.
        c) Montrer que, si e(t)e(t) peut être considéré comme une impulsion de tension, alors i(t)i(t) et q(t)q(t) ne dépendent que du produit  EεE \:ε .

2.     • On branche le générateur en série avec un montage “RL” série (la résistance de la bobine est supposée négligeable : inductance parfaite) :

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        a) Quelle est la condition sur εεRR et LL pour qu'on puisse considérer le signal e(t)e(t) comme une impulsion de tension ?
        b) Exprimer i(t)i(t) pour  t<0t<0,  0tε0≤t≤ε  et  t>εt>ε.  Tracer l'allure du graphe correspondant.
        c) Montrer que, si e(t)e(t) peut être considéré comme une impulsion de tension, alors i(t)i(t) ne dépend que du produit  EεE \:ε .


V. Réponse à une “impulsion” de courant

        • Une “impulsion” de courant est le signal généré par une source de courant parfaite dont le courant “de court-circuit” est :  ic(t)=0i_c (t)=0  pour  t<0t<0  ;  puis  ic(t)=Ici_c (t)=I_c  (constant) pour  0tε0≤t≤ε  ;  puis  ic(t)=0i_c (t)=0  pour  t>εt>ε.
        • La durée εε est très inférieure aux constantes de temps des circuits étudiés, mais nettement supérieure aux durées caractéristiques de l'ARQS.
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1.     • On branche un générateur d'impulsion de courant en série avec un montage “RC” parallèle :

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        a) Quelle est la condition sur εεRR et CC pour qu'on puisse considérer le signal ic(t)i_c (t) comme une impulsion de courant ?
        b) Exprimer i(t)i(t) et q(t)q(t) pour  t<0t<0,  0tε0≤t≤ε  et  t>εt>ε.  Tracer l'allure des graphes correspondants.
        c) Montrer que, si ic(t)i_c (t) peut être considéré comme une impulsion de courant, alors i(t)i(t) et q(t)q(t) ne dépendent que du produit  IcεI_c \:ε .  Quelle est l'interprétation physique de ce produit ?

2.     • On branche le générateur en série avec un montage “RL” parallèle (la résistance de la bobine est supposée négligeable : inductance parfaite) :

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        a) Quelle est la condition sur εεRR et LL pour qu'on puisse considérer le signal ic(t)i_c (t) comme une impulsion de courant ?
        b) Exprimer i(t)i(t) et i(t)i'(t) pour  t<0 t<0,  0tε0≤t≤ε  et  t>εt>ε.  Tracer l'allure des graphes correspondants.
        c) Montrer que, si ic(t)i_c (t) peut être considéré comme une impulsion de courant, alors i(t)i(t) et i(t)i'(t) ne dépendent que du produit  IcεI_c \:ε .
        d) Reprendre les calculs en attribuant à la bobine une résistance rr (en série avec LL)
        e) Que deviennent les résultats dans la limite  RR→∞  (si on débranche RR) ?


VI. Oscillations de relaxation d'un tube à gaz

        • On applique entres les bornes AA et BB du montage suivant une tension échelon,  u(t)=0u(t)=0  pour  t<0 t<0  et  u(t)=Eu(t)=E  pour  t0t≥0 .

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        • Un interrupteur KK permet de brancher un tube à gaz (par exemple une lampe au néon) en dérivation aux bornes du condensateur. Ce tube se comporte comme une résistance infinie tant que la tension entre ses bornes est inférieure à une valeur V0V_0 (telle que  V0<EV_0<E) ; il se comporte comme une résistance nulle dès que la tension atteint V0V_0.  Ceci a pour effet de décharger “instantanément” le condensateur en produisant dans le tube un éclair très bref.

1.     • L'interrupteur KK est ouvert ; déterminer pour  t0t≥0  la tension v(t)v(t) entre les bornes du condensateur (on pose :  τ=RCτ=R\:C).

2.     • L'interrupteur KK est fermé ; montrer que la tension v(t)v(t) subit des oscillations. Décrire l'allure de la variation de v(t)v(t) et calculer la fréquence ff des oscillations.
        Données :  R=1000ΩR=1000 \:\mathrm{Ω}  ;  C=1,0μFC=1,0 \:\mathrm{μF}  ;  E=24VE=24 \:\mathrm{V}  ;  V0=5,0VV_0=5,0 \:\mathrm{V}.


B. EXERCICE D’APPROFONDISSEMENT

VII. Bilan énergétique d'un régime transitoire

        • On considère un condensateur plan, de capacité CC, dont chaque armature a une surface SS ; la distance ee entre les armatures est réglable, elle est initialement  e=e1e=e_1 .  Ce condensateur est placé en série dans un circuit avec un générateur de f.e.m. EE (et de résistance interne négligeable) et une résistance RR.

1.     • Montrer que la capacité d’un condensateur plan peut s’écrire :  C=ε0Se\displaystyle C=\frac{ε_0 \:S}{e} .

2.     • Calculer les travaux mécaniques respectifs (WmaW_{ma} et WmbW_{mb}) fournis par un opérateur qui fait passer la distance ee de la valeur e1e_1 à  e2>e1e_2>e_1 :
        a) en opérant très lentement (quasi-réversible) ;
        b) en opérant très rapidement.

3.     • Calculer la charge qui traverse le circuit entre l'état d'équilibre initial et l'état d'équilibre final. En déduire le travail WGW_G fourni par le générateur.

4.     • Montrer que, pour la transformation très lente, la quantité de chaleur dissipée par effet Joule est arbitrairement très petite. Pour la transformation rapide, calculer i(t) i(t) et déterminer l'énergie WJW_J dissipée par effet Joule.

5.     • Faire un bilan énergétique pour chacune des deux transformations.