RÉGIMES TRANSITOIRES - mesures et commentaires du TP2
1. Circuit “RLC”
1.1. Régime pseudo-périodique
• On réalise le montage avec
;
;
et . On
s'intéresse ici à l'influence de la résistance.
• Pour () on observe
un régime pseudo-périodique.
◊ remarque : on choisit assez faible
pour obtenir le régime souhaité, mais une valeur trop petite
causerait des incertitudes trop grandes sur la mesure de
.
Les courbes théoriques pour
et
(en rouge) sont comparées aux mesures ; les écarts sont inférieurs
aux incertitudes expérimentales (non représentées car cela gênerait
la lisibilité des graphiques).
• La succession des extremums relatifs permet d'estimer la
pseudo-période, tant pour que pour
.
On obtient ainsi
tout à fait compatible avec la théorie :
.
• On peut aussi vérifier la décroissance logarithmique des extremums
(par rapport à l'asymptote
pour le condensateur).
On obtient un coefficient d'amortissement
tout à fait compatible avec la valeur théorique .
1.2. Régime critique
• En observant la courbe sur l'écran de l'oscilloscope, on essaye
d'ajuster pour
atteindre visuellement juste la limite de disparition des
pseudo-périodes ; le réglage semble optimum pour .
• Cela correspond à ; les
courbes théoriques associées, tracées en rouge sur la partie de
gauche, montrent un bon accord.
Par contre, la théorie prévoit ;
l'écart est plus du double de l'incertitude. Effectivement les
courbes théoriques associées pour le régime critique, tracées en
vert sur la partie de droite, montrent un écart modéré mais net.
Ceci correspond à un effet relativement bien connu : le contrôle
visuel conduit généralement à une légère sous-estimation de la
limite critique lorsque le dernier reste d'oscillation devient de
l'épaisseur du trait (pour aider à s'en rendre compte, un simulateur
au format tableur est joint en annexe).
◊ remarque : il aurait été intéressant que les étudiants, prenant
conscience de cela, aient refait un enregistrement expérimental
correspondant mieux au cas critique... ils ne l'ont pas fait.
1.3. Régime apériodique
• Pour () on observe
un régime apériodique.
Les courbes théoriques pour
et
(en rouge) sont comparées aux mesures. L'allure générale est
satisfaisante, mais les écarts sont supérieurs aux incertitudes
expérimentales (non représentées car cela gênerait la lisibilité des
graphiques) ; la décroissance semble en pratique plus rapide.
Cela pourrait être dû (au moins en partie) aux parasites radio
à
: le montage utilise une “masse flottante” et la périodicité est ici
voisine de
. Cela semble toutefois très improbable vu la faiblesse des écarts
observés dans les parties asymptotiques, en particulier aux bornes
de la résistance (dans ces conditions les résistances “font
antenne”).
• On peut alors vérifier la décroissance exponentielle
en omettant le début, où intervient le terme
, ainsi que la fin, où les incertitudes sont trop grandes. On
obtient ainsi une modélisation satisfaisante avec
; l'écart avec la valeur théorique
est toutefois loin d'être négligeable : il correspondrait
à ( ).
• On peut ensuite vérifier la décroissance du terme
exponentiel
du début, par différence au terme
ajusté (ici encore, on met à part les derniers points du début, où
les incertitudes sont trop grandes).
Pour les variations de aux bornes
du condensateur, ce terme est en proportion trop petit : on le
calcule par combinaison de termes nettement plus grands ; ainsi on
ne peut que vérifier la compatibilité de l'ordre de grandeur avec la
détermination d'après
.
On obtient ainsi une modélisation satisfaisante avec
; l'écart avec la valeur théorique
est loin d'être négligeable : il correspondrait à ( ).
Il est intéressant de remarquer que l'ajustement de surestime
,
contrairement au précédent pour qui
sous-estimait ; on peut donc penser qu'il ne s'agit pas d'une erreur
de mesure de cette résistance, mais d'un biais systématique non
évident.
1.4. Influence de la capacité
• Certains groupes ont de même étudié l'influence de
, mais ils
n'ont pas transmis leurs résultats.
2. Simulation d'un frottement solide
• On suppose que la tension aux bornes du couple de diodes peut être
modélisée par une constante en valeur absolue et opposée au sens de
mouvement des charges :
, avec .
◊ remarque : quand les diodes sont bloquées, la tension a une valeur
intermédiaire dans l'intervalle mais cela
importe peu car le circuit est alors statique (courant nul).
• En seconde approximation, on peut tenir compte d'une (faible)
résistance des diodes quand elles sont passantes, mais cela ne fait
qu'augmenter un peu l'inévitable résistance du reste du circuit.
◊ remarque : en troisième approximation, modéliser avec la
caractéristique réelle des diodes est compliqué.
• Dans un premier temps, on peut négliger la résistance. L'équation
décrivant le circuit peut s'écrire : .
On suppose que la valeur initiale est
(constante asymptotique du créneau précédent) et que le générateur
passe à une valeur constante inférieure,
tendant à décharger le condensateur () .
L'inductance impose la continuité du courant
donc
mais ensuite l'équation décrivant le circuit peut s'écrire
:
ou encore : .
Compte tenu des conditions initiales, la solution peut s'écrire
:
. Ceci nécessite toutefois une amplitude
c'est-à-dire .
À la fin d'une demi oscillation, un extremum est atteint
avec
et
.
Ensuite l'équation peut s'écrire :
et si
c'est-à-dire
la solution est :
avec
.
À la fin de la deuxième demi oscillation, un extremum est atteint
avec
et
.
L'oscillation continue alors à condition que
et ainsi de suite. L'amplitude de la troisième demi-oscillation
est
. L'amplitude décroît de
par pseudo-période, c'est-à-dire que les extremums sont
respectivement alignés sur deux droites.
Dès qu'un extremum intervient dans l'intervalle les
diodes restent bloquées et les oscillations cessent.
• Un premier groupe, utilisant du matériel ancien, obtient une
courbe d'allure convenable.
On y mesure
; avec
et
, la comparaison avec la valeur théorique semble une
première approximation acceptable.
Les pentes de variation des minimums et des maximums sont
comparables ()
mais tout de même différentes ; on préfère prendre une référence à
l'intersection des droites et considérer l'ensemble des écarts en
valeur absolue, ce qui donne :
donc . Compte
tenu de la caractéristique réelle des diodes (résistance et/ou seuil
“arrondi”), le seuil expérimental semble en pratique d'autant plus
élevé que le courant moyen est important dans le montage étudié ; la
valeur obtenue semble tout à fait raisonnable.
En réalité, les extremums ne varient pas de façon tout à fait
affine, mais encore moins en exponentielle ; un approfondissement
serait utile avec des mesures plus précises.
• Un autre groupe, utilisant du matériel plus récent, effectue en
plus une mesure de la tension aux bornes des diodes. On y constate
que mais que le
seuil est supérieur quand les oscillations sont plus importantes ;
pour une description en seconde approximation, ceci caractérise la
présence d'une résistance des diodes (supplément de tension selon la
loi d'Ohm).
Pour
;
;
;
(générateur) et
à (selon le
domaine d'utilisation), la résistance du circuit est ; il
est souhaitable de proposer une modélisation ne négligeant pas cet
effet.
• On reprend donc un modèle avec résistance. L'équation s'écrit
:
.
On suppose que la valeur initiale est
(constante asymptotique du créneau précédent) et que le générateur
passe à une valeur constante inférieure,
tendant à décharger le condensateur () .
L'inductance impose la continuité du courant
donc
mais ensuite l'équation décrivant le circuit peut s'écrire
:
ou encore :
avec
.
Compte tenu des conditions initiales, la solution peut
s'écrire (avec
) :
.
Ceci nécessite toutefois une amplitude
c'est-à-dire .
À la fin d'une demi oscillation, un extremum est atteint
avec
et
, en notant
.
◊ remarque : l'effet du terme est de compenser
l'effet de l'exponentielle pour imposer .
Ensuite l'équation peut s'écrire :
et si
c'est-à-dire
la solution est :
avec
.
À la fin de la deuxième demi oscillation, un extremum est atteint
avec
.
L'oscillation continue alors à condition que
et ainsi de suite. L'amplitude de la troisième demi-oscillation
est
. Par récurrence, en fonction du nombre n de
demi-oscillations, l'amplitude décroît selon :
, ce qui peut aussi s'écrire en
notant
.
Dès qu'un extremum intervient dans l'intervalle les
diodes restent bloquées et les oscillations cessent.
• On peut alors déterminer
; les valeurs théoriques donnent
;
;
(on a volontairement minimisé l'effet de
)
;
(parfaitement compatible).
En utilisant la même méthode que pour l'exemple précédent, la
décroissance de l'amplitude des oscillations présente les mêmes
caractéristiques : variation plutôt affine mais pas exactement.
Pour décrire plus précisément cette décroissance de l'amplitude des
oscillations, le plus simple est d'étudier l'évolution de
l'amplitude par l'écart entre deux extremums successifs
:
. La variation suit la loi
avec .
La loi est une
variation linéaire, mais la difficulté est que la valeur cherchée
intervient à la fois dans la pente (par
) et dans le décalage .
On peut tester le modèle théorique, qui donne
et pour lequel l'estimation
(dans la partie où le courant est faible) donne
.
On obtient effectivement une variation linéaire, donc le principe de
la modélisation est bon, mais la pente correspond à
seulement à peu près compatible.
Inversement, on peut ajuster pour que la
pente soit cohérente :
. Ceci correspond alors à
puis ;
seule une erreur dans la détermination de la résistance de la bobine
semblerait pouvoir justifier cela (mesure sur une bobine semblable
mais différente de celle utilisée ; la résistance des diodes ne peut
pas être aussi grande, celle des générateurs est standardisée à
).
◊ remarque : on pourrait aussi vérifier l'invariance de la pulsation
en fonction de l'amortissement ; pour cela, il serait possible de
doubler l'amortissement en remplaçant chaque diode par un assemblage
de deux diodes en série ; aucun groupe n'a fourni de mesures
correspondantes.