MESURE DU QUOTIENT
POUR LES ÉLECTRONS - TP
Dispositif expérimental
Champ magnétique
• On crée un champ magnétique quasi-uniforme à l’aide de bobines de
Helmholtz : deux bobines coaxiales de même rayon ,
séparées par une distance égale à ce rayon.
• On montre en effet que le champ magnétique créé sur l’axe par une
bobine placée à l’abscisse est
parallèle à l’axe et de la forme :
.
En déduire le champ total créé par les deux bobines placées aux
abscisses
et
.
• Montrer que les trois premières dérivées de l’expression obtenue
sont nulles pour
; en déduire, par un développement limité à l’ordre , que le
champ magnétique sur l’axe est quasi-uniforme dans tout l’intervalle
entre les deux bobines (variation maximum de l’ordre de sur
les bords).
• On peut en outre montrer, bien que la démonstration soit nettement
plus compliquée, qu’il en est de même pour les variations du champ
magnétique dans les directions perpendiculaires à l’axe. On suppose
donc que le champ dans la “zone utile” est :
avec une incertitude de .
• Mesurer (
ou
selon les montages) et en déduire la relation entre et
pour
spires et
. Le montage est muni d’une alimentation en courant et d’un
ampèremètre pour mesurer et en
déduire .
• La manipulation nécessite d’utiliser un champ magnétique assez
intense si on veut pouvoir négliger les perturbations causées (entre
autres) par le champ magnétique terrestre ; mais il faut tout de
même ne pas exagérer l’intensité du courant dans les bobines pour
ne pas les détériorer ; en pratique, il faut . Il faut
par ailleurs éviter de laisser des objets en fer à proximité du
montage.
◊ remarque : on peut tester si l'orientation du montage
(perpendiculaire au champ magnétique terrestre) apporte une
amélioration.
Faisceau d’électrons
• On place au centre des bobines une ampoule “à vide” munie d’un
canon à électron dont on mesure la tension accélératrice . Calculer la
relation entre cette tension et la vitesse des électrons émis.
• La manipulation nécessite d’utiliser une tension accélératrice
assez grande si on veut raisonnablement limiter les différentes
causes d’incertitudes ; mais il faut ne pas exagérer la tension pour
ne pas détériorer le dispositif ; en pratique, il faut à
maximum (ceci implique de bien faire attention lors du
montage quand on utilise un générateur qui peut fournir
jusqu’à
!)..
• Montrer que les électrons ont un mouvement circulaire uniforme
s’ils sont lancés avec une vitesse initiale perpendiculaire à l’axe
(régler éventuellement la position de l’ampoule “à vide” pour que
cette condition soit vérifiée). Calculer la relation entre le champ
magnétique, le rayon de la
trajectoire, la vitesse des
électrons, leur masse et leur charge.
◊ remarque : sur certains montages, il peut être nécessaire de
régler l'orientation de l'ampoule pour que la vitesse initiale
soit perpendiculaire au champ magnétique (sinon le mouvement est
hélicoïdal).
• L’ampoule “à vide” contient en fait un gaz sous très faible
pression, qui donne une trace de luminescence sur le trajet des
électrons (par ionisation des atomes). Il faut toutefois procéder
dans l’obscurité car le faisceau est très peu lumineux.
• Le montage est muni d’un miroir qui permet de mesurer le diamètre
de la trajectoire circulaire en évitant les erreurs de parallaxe :
on place une règle graduée à l’avant et on repère la graduation qui
est alignée avec le côté gauche du faisceau et son image dans le
miroir (il faut repérer la position dans l’obscurité, puis éclairer
pour lire la graduation) :
• On procède ensuite de même pour le côté droit, sans déplacer
la règle entre-temps, puis on en déduit le diamètre par
différence :
Mesures
Étude en fonction de la tension accélératrice
• Montrer que, pour un champ donné, le
carré du diamètre est proportionnel à la tension :
.
• Vérifier expérimentalement cette proportionnalité,
pour
et
, puis en déduire le quotient : .
Étude en fonction du champ magnétique
• Montrer que, pour une tension accélératrice donnée, l’inverse du
diamètre est proportionnel au champ magnétique : .
• L’étude expérimentale est dans ce cas plus difficile, car on ne
peut pas trop diminuer (pour éviter
des mesures trop imprécises) et on ne peut pas trop augmenter (pour éviter
un échauffement excessif des bobines).
• Régler , puis
augmenter jusqu’à la
plus grande valeur possible sans que le faisceau s’approche trop du
verre de l’ampoule. Vérifier alors expérimentalement la
proportionnalité, pour la valeur de ainsi obtenue
et pour (en
contrôlant fréquemment la température des bobines quand le courant
dépasse ), puis en
déduire le quotient : .
MESURE DU QUOTIENT POUR LES
ÉLECTRONS - TP
Matériel (4 groupes ? ; au fond de la classe pour travailler
dans l’obscurité)
1 dispositif de Helmholtz
1 alimentation haute tension réglable ( -
)
1 générateur de courant réglable ( )
2 contrôleurs électroniques
1 lampe de poche
1 règle graduée transparente de
1 (grand) chiffon opaque
1 (grand) miroir sur support