| • La force de Lorentz peut s’écrire
:
et la relation fondamentale de la dynamique correspond à
:
;
;
. On en déduit en particulier que est
constante, donc on n’a plus qu’à étudier la projection
sur . • Le système d’équations différentielles combinées en et peut se résoudre par exemple en intégrant l’une des équations : , où la constante d'intégration se déduit des conditions initiales et . • La substitution dans l'autre équation du résultat obtenu donne : avec la “pulsation” (qui est en fait ici une vitesse de rotation). ◊ remarque : on peut aussi dériver l’une des équations au lieu d'intégrer, puis substituer de façon analogue, mais c'est généralement plus long. • On en déduit : où la condition initiale impose c'est-à-dire . La condition initiale impose en outre et ainsi : . ◊ remarque : on choisit généralement en décalant si nécessaire le déphasage de . • En reportant : ; on obtient par intégration : , où la constante d'intégration se déduit de la condition initiale . Finalement : . ◊ remarque : la projection du mouvement sur le plan est donc circulaire uniforme (à “vitesse projetée” constante) ; la trajectoire est une hélice de pas constant , avec . |
| ◊ remarque : cette méthode n'est pas tout à
fait adaptée au programme de MPSI, qui n'aborde pas la
définition du “rayon de courbure” local d'une courbe
quelconque ; elle peut toutefois constituer un
approfondissement intéressant. • La force de Lorentz est perpendiculaire à , donc à ; par suite et est constante. • La force est aussi perpendiculaire à , donc elle ne travaille pas et est constante. Par suite est constant, ainsi : est aussi constante. • L’accélération a donc une norme constante ; or, pour un mouvement dont la vitesse à une norme constante, la norme de l'accélération est liée au rayon de courbure local par la relation , donc le rayon de courbure est lui aussi constant. • Puisque est constant, la projection de la courbe sur a une courbure constante : c’est donc un cercle de rayon tel que , c’est-à-dire .
• Par comparaison avec les conditions initiales sur la vitesse, on obtient respectivement ou et ( si ; si ), ce qui donne . • Par comparaison avec les conditions initiales sur la position, on obtient et , c’est-à-dire : et . |
| 1. | • Accélérés par le champ électrique, sous une
tension
, les ions acquièrent une énergie cinétique
:
(en comparaison, on suppose négligeable leur énergie
cinétique initiale, due à l'agitation thermique ; par
ailleurs l'énergie finale est visiblement non relativiste
puisque l'énergie de masse des ions est
). • Sous l'effet de la force magnétique perpendiculaire à , le mouvement ne peut pas acquérir une composante parallèle à ; or la vitesse initiale est perpendiculaire à , donc le mouvement se fait entièrement dans le plan perpendiculaire à et passant par la position d'entrée dans le dispositif. • La force est perpendiculaire à , donc l'accélération tangentielle est nulle et le mouvement est uniforme. Enfin, l'accélération normale est constante (en norme), donc le rayon de courbure de la trajectoire est constant, ainsi la trajectoire est une portion de cercle de rayon . • Compte tenu de la forme du dispositif et de l'orthogonalité de la vitesse initiale par rapport à la face d'entrée rectiligne, les trajets parcourus sont des demi-cercles. Les points d'impact, diamétralement opposés au point d'entrée, en sont donc distants d'un diamètre : . • Numériquement : pour et pour . |
| 2. | • En considérant :
, l'observation de “zones” d'impact distinctes impose
:
c'est-à-dire :
. ◊ remarque : compte tenu de : , cela donne ; ou inversement, la résolution du dispositif est caractérisée par une incertitude sur la masse : . |
| 1. | • Les ions sont soumis à la force :
, en comparaison de laquelle leur poids peut
être négligé. En supposant le problème non relativiste, on
peut écrire la relation fondamentale de la dynamique de
translation en projection sur les trois axes :
;
;
. • Compte tenu des conditions initiales, l'intégration de la troisième équation donne : puis (en prenant l'origine au point d'entrée dans le dispositif). • L'intégration des deux premières équations donne : et . On peut en déduire : et . • L'équation différentielle du second ordre en a pour solution générale : avec et où et sont deux constantes dépendant des conditions initiales. Pour on sait que donc . On en déduit : et donc . On obtient ainsi : et , puis : . • Si on considère que : , alors la relation : montre que et on peut faire l'approximation : . Dans ces conditions, on peut écrire : et . ◊ remarque : on utilise un développement à l'ordre pour le cosinus car c'est le terme non nul d'ordre le plus bas pour ; on ne prend pas en compte de terme d'ordre pour car le terme correspondant du développement du sinus est nul. • En particulier pour on obtient : puis et . ◊ remarque : l'effet sur est proportionnel à (rapport à l'énergie cinétique) et l'effet sur est proportionnel à (rapport à la quantité de mouvement). |
| 2. | • Le “canon à ions” qui crée le faisceau peut focaliser les ions mais il subsiste une incertitude sur due en particulier à l'agitation thermique des atomes initiaux. Les différents donnent des et différents, mais reliés par l'expression : avec , donc : . Cette expression correspond à l'équation d'un arc de parabole dans le plan des . |
| 3. | • Les différents isotopes ont des masses
différentes, donc pour
,
et
fixés, mais en l'absence du champ électrique (spectrographe
“ordinaire”), ils donnent des taches différentes
(proportionnellement à
) selon la direction de l'axe des .
Toutefois, deux taches sur l'écran peuvent être causées par
des masses différentes, mais aussi par des vitesses
différentes ; on ne peut pas conclure (et on peut ne même
pas le voir si les taches sont peu décalées et se
superposent plus ou moins). • Au contraire ici, pour , , et fixés, deux isotopes donnent des arcs de parabole différents (proportionnellement à ) selon la direction de l'axe des ; on peut les distinguer même s'ils ont des égaux à cause de plus ou moins différents. ◊ remarque : les différentes charges des ions ( ) donnent aussi des arcs de parabole différents, mais ces arcs sont nettement distincts et correspondent, pour chaque isotope, à une famille d'arcs dont les ordonnées varient proportionnellement à ; par contre, les différences de masses des isotopes causent de légers décalages : chaque arc d'une “famille” (en fonction de ) est dédoublé par la présence de deux isotopes. |
| 1.a. | • Les protons sont soumis à la force
:
; la relation fondamentale de la dynamique de
translation s'écrit : . • Avec les notations de l'énoncé, on en déduit en projection sur les trois axes : ; ; . |
| 1.b. | • Compte tenu de la condition
initiale
, la relation :
s'intègre en
; avec la condition initiale
, ceci s'intègre en
. Le mouvement se fait donc dans le plan
. • Ceci est prévisible “géométriquement” : la particule étant initialement immobile, la force se limite initialement à la composante électrostatique et le mouvement commence selon l'axe ; la composante magnétique de la force peut ensuite dévier le mouvement, mais perpendiculairement au champ magnétique, donc selon le plan . |
| 2.a. | • Les deux équations sont couplées (elles font intervenir à la fois et ) ; pour en déduire une combinaison “découplée”, il est donc impossible de ne faire intervenir que l'une des deux (ce qui correspondrait à un coefficient nul pour l'autre). Or, si une combinaison convient avec des coefficients et , tout couple de coefficients proportionnels à convient aussi ; donc si on peut utiliser et il suffit alors de renommer le second coefficient pour simplifier. |
| 2.b. | • La combinaison obtenue correspond à
:
. • Pour que l'équation se ramène à la variable uniquement, il faut et il suffit que la combinaison du membre de droite soit proportionnelle à . Ceci peut s'écrire par exemple en égalant les rapports : ou bien avec le déterminant : ; on aboutit ainsi à la condition : . |
| 2.c. | • L'équation précédente a pour solutions
:
. La variable cherchée peut donc s'écrire sous la
forme :
. ◊ remarque : dans le cas général (mathématique) on obtient deux solutions indépendantes ( et ), on intègre les deux équations “découplées” vérifiées par ces variables, puis on calcule les deux inconnues (ici et ) en fonction de et ; mais dans ce cas particulier, les deux solutions sont des conjugués complexes donc il suffit de résoudre une équation puis de considérer la partie réelle et la partie imaginaire. • L'équation vérifiée par cette variable s'écrit : ; c'est une équation différentielle linéaire du premier ordre par rapport à . Les solutions sont de la forme : où est une constante d'intégration. D'après la condition initiale (vitesse initiale nulle) : ; ainsi : . • La seconde intégration donne : où est une constante d'intégration. D'après la condition initiale (départ de l'origine) : ; on obtient ainsi : . • Ceci donne finalement : ; . |
| 2.d. | • Les expressions précédentes décrivent un
point en rotation (dans le sens “anti-horaire”) sur un
cercle, de rayon
, dont le centre se
déplace selon le mouvement de translation uniforme
:
;
. Pour
, c'est le mouvement décrit par un point donné du
cercle qui roule sans glisser sur l'axe ;
la courbe est une cycloïde. ◊ remarque : ; ; . ![]() ◊ remarque : si on ne connaît pas la cycloïde, il est simple de tracer proprement la courbe en prenant quelques points particuliers : et en utilisant les symétries trigonométriques. |
• D’après ce principe, on montre le lien
entre les champs électrique et magnétique (non relativistes)
; pour un changement de référentiel galiléen :dans et dans ;• On obtient par comparaison : et . • Ceci montre qu’il s’agit d’un effet “électromagnétique” dont la signification physique est globale, où la séparation entre une partie électrique et une partie magnétique est d'une certaine façon arbitraire (elle dépend du référentiel). |