DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE - corrigé des exercices


A. EXERCICES DE BASE

I. Lignes de champ

1. • Dans un plan, une courbe est caractérisée par une équation, éventuellement une équation différentielle si on définit la courbe par ses propriétés locales. C'est le cas en particulier pour les lignes de champ.
• Les lignes de champ sont caractérisées par la propriété :  dOME d\overset{⟶}{OM}∥\overset{→}{E}  ;  or les coordonnées polaires (avec lesquelles est décrit E\overset{→}{E} dans l'énoncé) correspondent à :  dOM=drur+rdθuθd\overset{⟶}{OM}=dr \;\overset{→}{u}_r+r \:dθ \;\overset{→}{u}_θ  et donc l'équation différentielle cherchée est :  drEr=rdθEθ\displaystyle \frac{dr}{E_r} =\frac{r \:dθ}{E_θ} .
• La relation précédente s'écrit :  drr=2cos(θ)sin(θ)dθ\displaystyle \frac{dr}{r}=\frac{2 \;\cos(θ)}{\sin(θ)} \: dθ  ;  qui s'intègre en :  ln(r)=2ln(|sin(θ)|)+Cste\ln(r)=2 \; \ln\left(\left|sin(θ) \right|\right)+Cste .  On en déduit l'équation des lignes de champ :   r=asin2(θ)r=a \; \sin^2(θ)   avec  a>0a>0  constante d’intégration.

2. • Dire que E\overset{→}{E} dérive d'un potentiel VV correspond à écrire :  E=V\overset{→}{E}=-\overset{→}{∇}\, V .
• Le gradient est par définition tel que :  dV=VdOMdV=\overset{→}{∇}\, V ∙d\overset{⟶}{OM}  ;  en coordonnées polaires, ceci peut s'écrire :  Vrdr+Vθdθ=V(drur+rdθuθ)\displaystyle \frac{∂V}{∂r} \: dr+\frac{∂V}{∂θ} \: dθ=\overset{→}{∇} \, V ∙\left(dr \;\overset{→}{u}_r+r \:dθ \;\overset{→}{u}_θ \right)  ;  ceci impose :  V=Vrur+1rVθuθ\displaystyle \overset{→}{∇} \,V=\frac{∂V}{∂r} \: \overset{→}{u}_r+\frac{1}{r} \frac{∂V}{∂θ} \: \overset{→}{u}_θ .
• On obtient ainsi :  Vr=Er=2kcos(θ)r3\displaystyle \frac{∂V}{∂r}=-E_r=-\frac{2 \,k \:\cos(θ)}{r^3}    et   1rVθ=Eθ=ksin(θ)r3\displaystyle \frac{1}{r} \frac{∂V}{∂θ}=-E_θ=-\frac{k \:\sin(θ)}{r^3}  .
• Pour simplement montrer que le champ dérive d'un potentiel VV ,  on peut montrer que la différentielle  dV=EdOM=2kcos(θ)r3drksin(θ)r2dθ\displaystyle dV=-\overset{→}{E}∙d\overset{⟶}{OM}=-\frac{2 \,k \:\cos(θ)}{r^3} \: dr-\frac{k \:\sin(θ)}{r^2} \: dθ  est une différentielle “totale” (c'est-à-dire qu'il existe effectivement une fonction VV correspondante). Dans ce cas, puisque les variables rr et θθ sont indépendantes, les dérivées “croisées” sont égales :  2Vrθ=2Vθr\displaystyle \frac{∂^2 V}{∂r \,∂θ}=\frac{∂^2 V}{∂θ \,∂r}  ;  or cette propriété est effectivement vérifiée :  θ(2kcos(θ)r3)=r(ksin(θ)r2)=2ksin(θ)r3\displaystyle \frac{∂}{∂θ} \left(-\frac{2 \,k \:\cos(θ)}{r^3} \right)=\frac{∂}{∂r} \left(-\frac{k \:\sin(θ)}{r^2} \right)=\frac{2 \,k \:\sin(θ)}{r^3}  .
• Pour calculer VV il faut intégrer dVdV .  De  Vr=2kcos(θ)r3\displaystyle \frac{∂V}{∂r}=-\frac{2 \,k \:\cos(θ)}{r^3}   on déduit :  V=kcos(θ)r2+α(θ)\displaystyle V=\frac{k \:\cos(θ)}{r^2} +α(θ)  où α(θ)α(θ) est une constante d’intégration par rapport à la variable rr , mais pouvant dépendre de θθ .  En reportant dans l'autre équation on obtient :  Vθ=ksin(θ)r2+dαdθ=ksin(θ)r2\displaystyle \frac{∂V}{∂θ}=-\frac{k \:\sin(θ)}{r^2} +\frac{dα}{dθ}=-\frac{k \:\sin(θ)}{r^2}   donc :  dαdθ=0\displaystyle \frac{dα}{dθ}=0  et  α=Csteα=Cste .
• Choisissant par convention  α=0α=0  pour retrouver  V0V→0  quand  rr→∞ ,  on obtient :  V=kcos(θ)r2\displaystyle V=\frac{k \:\cos(θ)}{r^2}  .


II. Champ et flux

1.
• Les courbes équipotentielles ont des équations de la forme  V(r,θ)=AV(r,θ)=A ,  où AA est la valeur constante du potentiel sur l'équipotentielle considérée.

◊ remarque : les équipotentielles sont dans ce cas homothétiques les unes des autres, celles correspondant aux plus grandes valeurs absolues du potentiel sont plus “proches” de l'origine.

• On peut par exemple tracer ces équipotentielles en reportant, pour chaque direction θθ ,  une distance à l'origine :
r=kA(3cos2(θ)1)3\displaystyle r=\sqrt[3]{\frac{k}{A} \: \left(3 \:\cos^2(θ)-1\right)} .

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◊ remarque : dans l'espace, les “équipotentielles” sont des surfaces ; les “courbes” équipotentielles envisagées par l'énoncé sont les intersections de ces surfaces avec le plan du dessin (plan contenant OzOz ) car l'ensemble est invariant par rotation d'axe OzOz (les surfaces équipotentielles sont donc des surfaces de révolution, engendrées par la rotation autour de OzOz des courbes décrites ici).

2. • Le champ  E=V\overset{→}{E}=-\overset{→}{∇}\, V  a pour coordonnées polaires :
Er=Vr=3k.(3cos2(θ)1)r4\displaystyle E_r=-\frac{∂V}{∂r}=\frac{3 \,k.\left(3 \;\cos^2(θ)-1\right)}{r^4}    et   Eθ=1rVθ=6ksin(θ)cos(θ)r4\displaystyle E_θ=-\frac{1}{r} \frac{∂V}{∂θ}=\frac{6 \,k \;\sin(θ) \: \cos(θ)}{r^4}  .
• D'après l'énoncé, le champ possède une symétrie de révolution autour de OzOz ; ceci ne signifie pas qu'il est indépendant de l'angle ϕϕ ,  mais seulement que ses coordonnées en sont indépendantes : le vecteur en dépend car les vecteur de base en dépendent. Si on change ϕϕ le vecteur E\overset{→}{E} tourne comme la base et garde les mêmes coordonnées. Le potentiel est alors indépendant de ϕϕ ; donc  Eϕ=0E_ϕ=0 .

3. • Le flux à travers une calotte sphérique se limite à celui de la composante radiale :
Φ=EdS=ErdS=3k.(3cos2(θ)1)r4r2sin(θ)dθdϕ\displaystyle Φ=∫ \,\overset{→}{E}∙d\overset{→}{S}=∫ \,E_r \: dS=∬ \,\frac{3 \,k.\left(3 \,\cos^2(θ)-1\right)}{r^4} \: r^2 \: \sin(θ) \: dθ \:dϕ  ;
Φ=3kr2[0α(3cos2(θ)1)sin(θ)dθ](02πdϕ)=6πkr2cos(α)1(3u21)du\displaystyle Φ=\frac{3 \,k}{r^2} \left[∫_0^α \left(3 \,\cos^2(θ)-1\right) \: \sin(θ) \: dθ\:\right] \; \left(∫_0^{2π} dϕ\right)=\frac{6π \,k}{r^2} \, ∫_{\cos(α)}^1 (3 \,u^2-1) \: du  ;
Φ=6πkr2sin2(α)cos(α)\displaystyle Φ=\frac{6π \,k}{r^2} \: \sin^2(α) \: \cos(α) .
• En particulier :  Φ=0Φ=0  pour  α=π2α=\frac{π}{2}  ;  Φ=0Φ=0  pour  α=πα=π .


III. Tracé d'un diagramme électrique

1. • En se limitant au plan xOyxOy ,  on peut considérer les coordonnées des trois points :
(xA=0;yA=a)\left(x_A=0 \; ; \,y_A=a\right)  ;  (xB=a32;yB=a2)\displaystyle \left(x_B=-\frac{a \:\sqrt{3}}{2} \; ; \, y_B=-\frac{a}{2}\,\right)  ;  (xC=a32;yC=a2)\displaystyle \left(x_C=\frac{a \:\sqrt{3}}{2} \; ; \, y_C=-\frac{a}{2}\,\right) .
• Le potentiel peut être écrit sous la forme suivante, dont l'exploitation pratique est toutefois peu évidente :  V(x,y)=q4πε01(xxi)2+(yyi)2\displaystyle V(x,y)=\frac{q}{4π \:ε_0} \: ∑ \frac{1}{\sqrt{(x-x_i )^2+(y-y_i )^2}} .
• Qualitativement, l’allure des équipotentielles au voisinage de chaque charge (“loin” des autres charges) est semblable à l’allure de celles d’une charge isolée (cercles concentriques autour de chacune des charges). Les lignes de champ, orthogonales aux équipotentielles, sont alors radiales orientées “vers l'extérieur” par rapport à la charge correspondante.

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◊ remarque : on raisonne ici sur des “lignes équipotentielles”, qui ne sont que les intersections du plan xOyxOy avec les surfaces équipotentielles dans l’espace.
• De même, puisque les trois charges sont positives, on doit retrouver des lignes concentriques autour de GG pour l’ensemble considéré à grande distance (aa est alors négligeable en proportion). On retrouve de même alors des lignes de champ radiales autour de GG ,  orientées vers l'extérieur.

• On peut préciser qu'entre deux charges (la troisième, plus éloignée étant omise en première approximation) il doit y avoir deux lignes de champ (symétriques par rapport à la médiatrice) qui convergent vers un même point : de part et d'autre, les lignes peuvent s'écarter sur les côtés, mais entre les deux il y en a forcément deux qui ne peuvent privilégier ni un côté ni l'autre... Puisqu'elles sont orientées en sens inverse, le champ ne peut que s'annuler au point de rencontre ; il y a ainsi trois points où le champ est nul, au voisinage des milieux des côtés du triangle.
• En outre, par symétrie, le champ en GG est forcément nul.

• Le diagramme ci-dessus, obtenu par un calcul plus précis (non demandé ici) montre l’existence de trois “minimums relatifs” au voisinage des milieux des côtés du triangle ; en réalité, il ne s’agit que d’un minimum relatif par rapport aux déplacements d'un sommet à l'autre : c’est un maximum relatif par rapport aux déplacements selon la médiatrice correspondante.
• On observe de même un “minimum relatif” du potentiel au centre ; en réalité, il ne s’agit que d’un minimum relatif par rapport aux coordonnées xx et yy : c’est un maximum relatif par rapport à zz et ce n’est donc pas un extremum “dans l’espace”.

2. • En considérant les points de l’axe OyOy  (où  Ex=0E_x=0  par symétrie) :
V(0,y)=q4πε0[1|ya|+2(a32)2+(y+a2)2]\displaystyle V(0,y)=\frac{q}{4π \:ε_0} \: \left[\frac{1}{|y-a|} +\frac{2}{\sqrt{\left(\frac{a \:\sqrt{3}}{2}\right)^2+\left(y+\frac{a}{2}\right)^2}}\right]  ;
Ey(0,y)=Vy=q4πε0[sgn(ya)(ya)2+2ya((a32)2+(y+a2)2)3/2]\displaystyle E_y (0,y)=-\frac{∂V}{∂y}=\frac{q}{4π \:ε_0} \: \left[\frac{\mathrm{sgn}(y-a)}{(y-a)^2} +\frac{2 \,y-a}{\left(\left(\frac{a \:\sqrt{3}}{2}\right)^2+\left(y+\frac{a}{2}\right)^2 \right)^{3/2}} \right] .
• Compte tenu du fait que les points d’annulation sont (relativement) proches de l’origine (en particulier  y<ay<a ), on peut chercher leur position en développant par rapport à  ya\displaystyle \frac{y}{a} :
V(0,y)q4πε03a(1+y24a2+5y38a3)\displaystyle V(0,y)≈\frac{q}{4π \:ε_0} \: \frac{3}{a} \: \left(1+\frac{y^2}{4 \,a^2}+\frac{5 \,y^3}{8 \,a^3}\right)   et donc   Ey(0,y)=Vyq4πε03y2a3(1+15y4a)\displaystyle E_y (0,y)=-\frac{∂V}{∂y}≈\frac{q}{4π \:ε_0}\, \frac{3 \,y}{2 \,a^3} \: \left(1+\frac{15 \,y}{4 \,a}\right) .
◊ remarque : on peut aussi développer directement EyE_y à l’ordre 22 .
• Ceci correspond à une annulation du champ pour  y=0 y=0  (à l’origine) et pour  y4a150,27a\displaystyle y≈-\frac{4 \,a}{15}≈-\text{0,27} \:a . Compte tenu de l’invariance par rotation de 2π3\frac{2π}{3} on retrouve ainsi, en plus de l’origine, trois points d’annulation (soit quatre points au total).
◊ remarque : la résolution numérique directe indique une annulation pour  y0,285ay≈-\text{0,285} \:a  (on pourrait aussi développer à l'ordre suivant) ;  ceci montre la précision du résultat ainsi obtenu.


IV. Répartition surfacique de dipôles


• Un moment dipolaire p\overset{→}{p} correspond en fait à la limite de deux charges ±q±q séparées par une distance dd et étudiées pour  d0d→0  avec  p=qdp=q \:d  constant. On peut de même considérer qu’une densité surfacique μμ de moment dipolaire correspond à la limite de deux densités surfaciques de charges ±σ±σ séparées par une distance dd et étudiées pour  d0d → 0  avec  μ=σdμ=σ \:d  constant.
• Sur l’axe d’un disque de rayon RR portant σσ uniforme, le potentiel (calculé par intégration directe) est :  V_(x)=σ2ε0(x2+R2|x|)\displaystyle \underline{V}(x)=\frac{σ}{2 \,ε_0} \: \left(\sqrt{x^2+R^2}-|x|\right)  et le champ (parallèle à l’axe) est :  E_x(x)=σx2ε0(1|x|1x2+R2)\displaystyle \underline{E}_x (x)=\frac{σ \:x}{2 \,ε_0} \: \left(\frac{1}{|x|} -\frac{1}{\sqrt{x^2+R^2}}\right) .
• Pour deux disques d’abscisses  ±d2\displaystyle ±\frac{d}{2}  avec des densités surfaciques ±σ±σ ,  on obtient au total sur l’axe :  V(x)=V_(xd2)V_(x+d2)\displaystyle V(x)=\underline{V}\left(x-\frac{d}{2} \right)-\underline{V}\left(x+\frac{d}{2} \right)  dont la limite correspond à :  V(x)=μσddxV_(x)=μx2ε0(1|x|1x2+R2)\displaystyle V(x)=-\frac{μ}{σ} \: \frac{d}{dx} \underline{V}(x)=\frac{μ \:x}{2 \,ε_0} \: \left(\frac{1}{|x|} -\frac{1}{\sqrt{x^2+R^2}}\right) .
• On peut procéder de même pour le champ, ou bien considérer :  Ex(x)=ddxV(x)=μ2ε0R2(x2+R2)3/2\displaystyle E_x (x)=-\frac{d}{dx} V(x)=\frac{μ}{2 \,ε_0} \, \frac{R^2}{\left(x^2+R^2 \right)^{3/2}} .


V. Dipôle cylindrique

1.a. • Si on sait que pour un fil réel (non infini) les équipotentielles sont des ellipsoïdes ayant les extrémités pour foyers, alors on comprend que l'assimilation à un cylindre n'est valable que très près du milieu. Par contre, pour la différence associée aux deux fils, la variation des ellipsoïdes est très semblable sur une proportion nettement moins restreinte de la longueur.

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• Sinon on peut raisonner sur le champ électrique : pour deux fils portant des charges opposées, leurs contributions axiales respectives sont toujours de signes contraires, donc elles ont plus ou moins tendance à se compenser. L'utilisation du modèle théorique du fil “infini”, très médiocre de ce point de vue en particulier, peut alors être supposée acceptable (en se limitant tout de même au voisinage du milieu des fils :  rr  et  zLz≪L  longueur réelle des fils).

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1.b. • Selon le modèle du fil rectiligne “infini”, le potentiel créé par le fil (1)(1) à une distance r1r_1 (calculé avec le théorème de Gauss) est de la forme :  V1=λ2πε0ln(r1)+Cte1\displaystyle V_1=-\frac{λ}{2π \:ε_0} \: \ln(r_1 )+{Cte}_1  ; de même pour le fil (2)(2) à une distance r2r_2 :  V2=λ2πε0ln(r2)+Cte2\displaystyle V_2=-\frac{λ}{2π \:ε_0} \: \ln(r_2 )+{Cte}_2 .
• Le potentiel total est donc :  V(r1,r2)=λ2πε0ln(r2r1)+Cte2Cte1\displaystyle V(r_1 \, ,\:r_2)=\frac{λ}{2π \:ε_0} \: \ln\left(\frac{r_2}{r_1} \right)+{Cte}_2-{Cte}_1  ;  compte tenu de la référence choisie  V(d2,d2)=0V\left( \frac{d}{2} \, ,\,\frac{d}{2} \right)=0  sur OzOz ,  on obtient :  V(r1,r2)=λ2πε0ln(r2r1)\displaystyle V(r_1 \, ,\:r_2)=\frac{λ}{2π \:ε_0} \: \ln\left(\frac{r_2}{r_1} \right) .


2. • Pour  drd≪r  on obtient au premier ordre :  r12r2rdcos(θ)r_1^{\:2}≈r^2-r \:d \: \cos(θ)  et  r22r2+rdcos(θ)r_2^{\:2}≈r^2+r \:d \: \cos(θ) .  Ceci donne :  V(r1,r2)λ4πε0ln(r2+rdcos(θ)r2rdcos(θ))λ4πε0ln(1+2drcos(θ))\displaystyle V(r_1 \, ,\:r_2)≈\frac{λ}{4π \:ε_0} \: \ln\left(\frac{r^2+r \:d \:\cos(θ)}{r^2-r \:d \:\cos(θ)}\right)≈\frac{λ}{4π \:ε_0} \: \ln\left(1+2 \frac{d}{r} \, \cos(θ) \right)  puis à la limite :
V(r,θ)λd2πε0rcos(θ)=p2πε0rcos(θ)\displaystyle V(r,θ)≈\frac{λ \:d}{2π \:ε_0 \: r} \: \cos(θ)=\frac{p}{2π \:ε_0 \: r} \: \cos(θ) .
• On en déduit ensuite le champ :  E=Erur+Eθuθ\overset{→}{E}=E_r \; \overset{→}{u}_r+E_θ \; \overset{→}{u}_θ  (Ez=0E_z=0  d’après les symétries, dans l'approximation du modèle), avec :  Er(r,θ)=Vrp2πε0r2cos(θ)\displaystyle E_r (r,θ)=-\frac{∂V}{∂r}≈\frac{p}{2π \:ε_0 \: r^2} \: \cos(θ)   et   Eθ(r,θ)=1rVθp2πε0r2sin(θ)\displaystyle E_θ (r,θ)=-\frac{1}{r} \, \frac{∂V}{∂θ}≈\frac{p}{2π \:ε_0 \: r^2} \: \sin(θ) .

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◊ remarque : les lignes de champ sont caractérisées par :  r2drcos(θ)=r2rdθsin(θ)\displaystyle \frac{r^2 \: dr}{\cos(θ)} = \frac{r^2 \: r \:dθ}{\sin(θ)}   donc  drr=cos(θ)sin(θ)dθ\displaystyle \frac{dr}{r}=\frac{\cos(θ)}{\sin(θ)} \: dθ  et ainsi  r=asin(θ)r=a \; \sin(θ)   avec  aa  constante d’intégration ; ce sont des cercles parallèles à xOyxOy et centrés sur OyOy , mais ce n'est qu'une approximation dipolaire ; les lignes de champ réelles relient les charges et ne peuvent pas être refermées sur elles mêmes (au niveau des fils).


B. EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

VI. Force de Keesom

1. • En considérant que le premier dipôle est dans le sens de l'axe, il crée au niveau du second un champ :  Er=p02πε0r3\displaystyle E_r=\frac{p_0}{2π \:ε_0 \: r^3}  (parallèle à l'axe).

• En considérant le second dipôle dans le même sens, il subit dans ce champ une force totale qui peut se calculer en ajoutant les forces subies par chaque charge :  Fr=qp02πε0r+3qp02πε0r33p0p02πε0r4\displaystyle F_r=q' \, \frac{p_0}{2π \:ε_0 \: r_{+}^{\:3}}-q' \, \frac{p_0}{2π \:ε_0 \: r_{-}^{3}}≈-\frac{3 \,p_0 \: p_0'}{2π \:ε_0 \: r^4} .
• S'il est dans le même sens, le second dipôle est attiré vers la zone de champ plus fort ; s'il est de sens contraire il est repoussé avec une force de même norme.
◊ remarque : pour un dipôle permanent, on peut utiliser :  F=p=(pE)\overset{→}{F}=-\overset{→}{∇} ℰ_p=\overset{→}{∇}\left(\overset{→}{p}∙\overset{→}{E} \right)  ;  plus généralement, il faut considérer  F=(p)E\overset{→}{F}=\left(\overset{→}{p}∙\overset{→}{∇}\right) \, \overset{→}{E} .

2. • Le moment  =p×E\overset{→}{ℳ}=\overset{→}{p} × \overset{→}{E}  correspond à :  dW=pEsin(θ)dθdW=p \:E \; \sin(θ) \: dθ .  Le travail nécessaire pour retourner le second dipôle dans le champ du premier (passage de  θ=0θ=0  à  θ=πθ=π )  est donc :  W=2pEW = 2 \,p \:E .
◊ remarque : ceci se déduit aussi de l'énergie potentielle :  W=pW=-∆ℰ_p .

3. • Les proportions respectives de dipôles parallèles et antiparallèles sont :
P+=11+eW/kT\displaystyle P_{+}=\frac{1}{1+\mathrm{e}^{-W/kT}}   et   P=eW/kT1+eW/kT\displaystyle P_{-}=\frac{\mathrm{e}^{-W/kT}}{1+\mathrm{e}^{-W/kT}}   avec  W=p0p0πε0r3\displaystyle W=\frac{p_0 \: p_0'}{π \:ε_0 \: r^3} .
• Pour  WkTW≪k \:T :  P+12(1+W2kT)\displaystyle P_{+}≈\frac{1}{2} \left(1+\frac{W}{2 \,k \:T}\right)   et   P12(1W2kT)\displaystyle P_{-}≈\frac{1}{2} \left(1-\frac{W}{2 \,k \:T}\right) .
• La force moyenne est donc :  Fr=P+F++PF3p0p02πε0r4W2kT=34kT(p0p0πε0)21r7\displaystyle 〈F_r 〉=P_{+} \: F_{+}+P_{-} \: F_{-}≈-\frac{3 \,p_0 \: p_0'}{2π \:ε_0 \: r^4} \: \frac{W}{2 \,k \:T}=-\frac{3}{4 \;k \:T} \: \left(\frac{p_0 \: p_0'}{π \:ε_0}\right)^2 \frac{1}{r^7} .
◊ remarque : le calcul plus exact (intégrant sur tous les angles possibles) donne un coefficient  14kT\displaystyle \frac{1}{4 \,k \:T} .


VII. Force de Debye

1. • Le champ électrique (en V.m1\mathrm{V.m^{-1}} ) est homogène à  q4πε0r2\displaystyle \frac{q}{4π \:ε_0 \: r^2}  (avec la permittivité en F.m1\mathrm{F.m^{-1}} ) donc l’unité de base pour  ε0Eε_0 \: E  est  C.m2\mathrm{C.m^{-2}} .  Le moment dipolaire a pour unité de base  C.m\mathrm{C.m}  ;  par suite, le coefficient de polarisabilité  α=pε0E\displaystyle α=\frac{p}{ε_0 \: E}  a pour unité de base  m3\mathrm{m^3} .

2. • Le champ subi par la molécule à l’abscisse xx correspond à :  Ex(x)=p2πε0x3\displaystyle E_x (x)=\frac{p}{2π \:ε_0 \: x^3}  ;  donc l’énergie potentielle du dipôle induit dans ce champ est :  p=Ep=αε0Ex2=αp24π2ε0x6\displaystyle ℰ_p=-\overset{→}{E}∙\overset{→}{p}'=-α \:ε_0 \: E_x^{\:2}=-\frac{α \:p^2}{4π^2 \: ε_0 \: x^6} .
• Finalement, la force subie par la molécule polarisée est :  F=pxux=3αp22π2ε0x7ux\displaystyle \overset{→}{F}=-\frac{∂ℰ_p}{∂x} \: \overset{→}{u}_x=-\frac{3 \,α \:p^2}{2π^2 \: ε_0 \: x^7} \: \overset{→}{u}_x .


VIII. Force de London

1. • Sous l'effet d'un champ extérieur E\overset{→}{E} la molécule acquiert un moment dipolaire  p=αε0E\overset{→}{p}=α \:ε_0 \: \overset{→}{E} , donc la charge qq se déplace (relativement) de  OM=pq=αε0Eq\displaystyle \overset{⟶}{OM}=\frac{\overset{→}{p}}{q}=\frac{α \:ε_0 \: \overset{→}{E}}{q} .
• Si cette charge subit la force extérieure  qEq \:\overset{→}{E} ,  sa nouvelle position d'équilibre indique que son interaction avec q-q cause alors une force opposée  F=qE=q2αε0OM\displaystyle \overset{→}{F}=-q \:\overset{→}{E}=-\frac{q^2}{α \:ε_0} \: \overset{⟶}{OM} .  Ceci équivaut à l'action d'un ressort de raideur  k=q2αε0\displaystyle k=\frac{q^2}{α \:ε_0} .

2. • Pour une molécule isolée, l'équation du mouvement correspond à :  mẍ1+kx1=0m \:\ddot{x}_1+k \:x_1=0 .
• Les solutions sont de la forme :  x1=X1cos(ω0t+ϕ)x_1=X_1 \: \cos(ω_0 \: t+ϕ)  avec  ω0=km\displaystyle ω_0=\sqrt{\frac{k}{m}} .  Le déplacement moyen x1〈x_1 〉 est donc nul, ainsi que le moment dipolaire moyen.

3. • Le premier dipôle crée au niveau du second un champ :  E1=p12πε0x3\displaystyle E_1=\frac{p_1}{2π \:ε_0 \: x^3}  (algébriquement selon l'axe).
◊ remarque : cela n'apporte rien de plus de détailler que le dipôle est centré en x12\displaystyle \frac{x_1}{2} (ce qui décale xx ) car la correction n'intervient qu'au second ordre (comme ci-après pour x2x_2 ).

• Le second dipôle subit dans ce champ une force totale qui peut se calculer en ajoutant les forces subies par chaque charge (algébriquement) :  F12qp12πε0x3qp12πε0.(x+x2)33p1p22πε0x4\displaystyle F_{1→2}≈q \: \frac{p_1}{2π \:ε_0 \: x^3}-q \: \frac{p_1}{2π \:ε_0 . (x+x_2 )^3}≈-\frac{3 \:p_1 \: p_2}{2π \:ε_0 \: x^4} .

4. • En ajoutant pour chaque point le champ de l'autre dipôle, les équations des mouvements peuvent s'écrire :  mẍ2+kx2q22πε0x3x1\displaystyle m \:\ddot{x}_2+k \:x_2≈\frac{q^2}{2π \:ε_0 \: x^3} \: x_1   ;   mẍ1+kx1q22πε0x3x2\displaystyle m \:\ddot{x}_1+k \:x_1≈\frac{q^2}{2π \:ε_0 \: x^3} \: x_2 .
• Avec  λ=α2πx3\displaystyle λ=\frac{α}{2π \:x^3}  on peut écrire :  mẍ2+kx2λkx1\displaystyle m \:\ddot{x}_2+k \:x_2≈λ\:k \: x_1   et   mẍ1+kx1λkx2\displaystyle m \:\ddot{x}_1+k \:x_1≈λ\:k \: x_2 .
• Les combinaisons indiquées donnent :  mü1+(1λ)ku10m \:\ddot{u}_1+(1-λ) \: k \:u_1≈0   et   mü2+(1+λ)ku20m \:\ddot{u}_2+(1+λ) \: k \:u_2≈0 .
• Ceci correspond à  ωi=kim\displaystyle ω_i=\sqrt{\frac{k_i}{m}}  avec  k1=(1λ)k k_1=(1-λ) \: k   et   k2=(1+λ)kk_2=(1+λ) \: k .
◊ remarque : de façon générale, lorsque deux systèmes identiques sont mis en interaction, les fréquences propres de l'ensemble se “dédoublent” pour donner une fréquence un peu plus petite et une autre un peu plus grande.

5. • La force moyenne est :  F12=3q22πε0x4x1x2=3q28πε0x4u12u22\displaystyle 〈F_{1→2} 〉=-\frac{3 \:q^2}{2π \:ε_0 \: x^4} \, 〈x_1 x_2 〉=-\frac{3 \,q^2}{8π \:ε_0 \: x^4} \, 〈u_1^{\:2}-u_2^{\:2} 〉.
• Avec  ui=hπmωicos(ωit+βi)\displaystyle u_i=\sqrt{\frac{h}{π \:m \:ω_i}} \; \cos(ω_i \: t+β_i )  on obtient :
F12=3q2h16π2ε0x4mω0(11λ11+λ)3q2h16π2ε0x4mω0α2πx33α2hν016π2x7\displaystyle 〈F_{1→2} 〉=-\frac{3 \:q^2 \: h}{16π^2 \: ε_0 \: x^4 \: m \:ω_0} \: \left(\frac{1}{\sqrt{1-λ}}-\frac{1}{\sqrt{1+λ}}\right)≈-\frac{3 \,q^2 \: h}{16π^2 \: ε_0 \: x^4 \: m \:ω_0} \, \frac{α}{2π \:x^3}≈-\frac{3 \,α^2 \: h \:ν_0}{16π^2 \: x^7} .


IX. Dipôle induit dans un champ extérieur

1. • Pour étudier les actions respectives exercées par le champ extérieur sur les charges ((++)) et ((-)), on peut les représenter par des charges ponctuelles car elles sont très éloignées des charges qui créent le champ extérieur.
• Au contraire, pour décrire leur interaction, on doit tenir compte (au moins qualitativement) de la répartition de ces charges car leur distance est comparable à la dimension de la zone de répartition.


2. • En considérant deux charges ponctuelles, +q+q au point PP et q-q au point NN ,  dans l'approximation où PP et NN sont très proches en comparaison des autres distances (modèle du dipôle) :
pext=qVext(P)qVext(N)q(Vext)NP=pEℰ_{p_{ext}}=q \:V_{ext} (P)-q \:V_{ext} (N)≈q \:\overset{→}{∇}(V_{ext})∙\overset{⟶}{NP}=-\overset{→}{p}∙\overset{→}{E} .
◊ remarque : le champ considéré ici est  E=Eext\overset{→}{E}=\overset{→}{E}_{ext}  ;  ce n'est pas le champ total subi par chacune des deux charges puisqu'elles sont en plus en interaction mutuelle.


3.a. • Pour modéliser le déplacement des charges négatives, on peut ajouter une distribution équivalente de charges positives (qui compensent les anciennes charges négatives) et une distribution de charges négatives dans la nouvelle position. Les charges positives sont alors soumises, en plus du champ préalable dans lequel elles étaient en équilibre, au champ d'une sorte de dipôle.
• Puisque le déplacement est faible, l'effet prépondérant subi par les charges positives correspond à “l'intérieur” du dipôle, dans la zone d'intersection des deux distributions. Le théorème de Gauss permet de montrer qu'à l'intérieur d'une distribution sphérique, le champ est  ρ3ε0PM\displaystyle \frac{ρ}{3 \:ε_0} \:\overset{⟶}{PM}  ou  ρ3ε0NM\displaystyle -\frac{ρ}{3 \:ε_0} \:\overset{⟶}{NM}  ;  le champ total ajouté (celui associé à l'écart à l'équilibre) est donc uniforme :  Eint(P)ρ3ε0PN\displaystyle \overset{→}{E}_{int} (P)≈\frac{ρ}{3 \:ε_0} \: \overset{⟶}{PN} .


3.b. • Avant polarisation, les charges positives et négatives étaient en “équilibre” relatif (moyen, compte tenu du fait que ces charges ne sont pas immobiles). Pour obtenir un nouvel “équilibre”, il faut que le champ supplémentaire total subi par les charges positives soit nul :  E+Eint(P)=0\overset{→}{E}+\overset{→}{E}_{int} (P)=\overset{→}{0} .
◊ remarque : ceci suppose aussi que le déplacement soit faible.


3.c. • Le moment dipolaire induit est  p=qNP\overset{→}{p}=q \:\overset{⟶}{NP}  où qq est proportionnel à ρρ (avec une constante dépendant de la géométrie précise) et donc proportionnel à E\overset{→}{E} .


3.d. • La force de rappel proportionnelle à l'écartement des charges peut être décrite par un ressort tel que :  kPN=qEint(P)k \:\overset{⟶}{PN}=q \:\overset{→}{E}_{int} (P) .  Ceci correspond à :  kNP=qE=qαε0p\displaystyle k \:\overset{⟶}{NP}=q \:\overset{→}{E}=\frac{q}{α \:ε_0} \: \overset{→}{p}  donc  k=q2αε0\displaystyle k=\frac{q^2}{α \:ε_0} .


3.e. • L'énergie potentielle “interne” décrivant la polarisation (en prenant comme référence la molécule non polarisée) peut s'écrire :  pint=12kNP2=p22αε0=12pE\displaystyle ℰ_{p_{int}}=\frac{1}{2} k \;\overset{⟶}{NP}^{2}=\frac{p^2}{2 \,α \:ε_0}=\frac{1}{2} \,\overset{→}{p}∙\overset{→}{E} .


4. • En prenant en compte toutes les interactions, on obtient finalement :  p=pext+pint=12pEℰ_p=ℰ_{p_{ext}}+ℰ_{p_{int}}=-\frac{1}{2} \, \overset{→}{p}∙\overset{→}{E} .


X. Dipôle quelconque dans un champ extérieur

1. • La force peut s'écrire :  F=qE(P)qE(N)\overset{→}{F}=q \:\overset{→}{E}(P)-q \:\overset{→}{E}(N) .
• En utilisant un repère local avec une coordonnée ξξ orientée selon le dipôle :  F=pdEdξ\displaystyle \overset{→}{F}=p \, \frac{d\overset{→}{E}}{dξ} .
• Avec des notations plus générales, cette “dérivée selon p\overset{→}{p} ” peut s'écrire :  F=(p)E\overset{→}{F}=\left(\overset{→}{p}∙\overset{→}{∇}\,\right) \, \overset{→}{E} .


2.a. • On peut écrire :  F=(p0)E+αε0.(E)E\overset{→}{F}=\left(\overset{→}{p}_0∙\overset{→}{∇}\,\right) \, \overset{→}{E}+α \:ε_0 .\left(\overset{→}{E}∙\overset{→}{∇} \,\right) \, \overset{→}{E} .

• La partie associée au moment dipolaire permanent (polarisation) est :  (p0)E=(p0E)\left(\overset{→}{p}_0∙\overset{→}{∇} \,\right) \, \overset{→}{E}=\overset{→}{∇}\left(\overset{→}{p}_0∙\overset{→}{E} \,\right)  correspondant à une énergie potentielle “externe” :  pext=p0Eℰ_{p_{ext}}=-\overset{→}{p}_0∙\overset{→}{E} .
• La partie associée au moment dipolaire induit (polarisabilité) est :  αε0.(E)E=αε0(E22)\displaystyle α \:ε_0 .\left(\overset{→}{E}∙\overset{→}{∇} \,\right) \, \overset{→}{E}=α \:ε_0 \: \overset{→}{∇}\left(\frac{\overset{→}{E}^2}{2}\right)  car  ×E=Bt=0\displaystyle \overset{→}{∇} × \overset{→}{E}=-\frac{∂\overset{→}{B}}{∂t}=\overset{→}{0}  en l'absence de phénomènes magnétiques variables ; ceci correspond à une énergie potentielle “interne” :  pint=12αε0E2=12pindEℰ_{p_{int}}=-\frac{1}{2} α \:ε_0 \: \overset{→}{E}^2=-\frac{1}{2} \, \overset{→}{p}_{ind}∙\overset{→}{E} .
◊ remarque : en toute rigueur, un déplacement de dipôle correspond à un déplacement de charges, dont à des courants, donc à des effets magnétiques induits ; toutefois, non seulement ceux-ci sont a priori du second ordre, mais ils sont de plus d'autant plus négligeables que les variations sont lentes ; on peut ici les considérer nuls.
• Au total :  p=p0E12αε0E2=pE+12αε0E2ℰ_p=-\overset{→}{p}_0∙\overset{→}{E}-\frac{1}{2} α \:ε_0 \, \overset{→}{E}^2=-\overset{→}{p}∙\overset{→}{E}+\frac{1}{2} α \:ε_0 \, \overset{→}{E}^2  (énergie du dipôle orienté modifiée par l'énergie nécessaire pour créer la partie due à la polarisabilité).


2.b. • Étant donné que l'expression de l'énergie potentielle fait intervenir les parties  p0\overset{→}{p}_0  et  αε0Eα \:ε_0 \: \overset{→}{E}  avec des coefficients différents, on ne peut pas trouver d'expression en fonction de seulement p\overset{→}{p} et E\overset{→}{E} (il faut au moins faire intervenir αα dont dépend la proportion du moment dipolaire qui est induit).