Courants induits
- exemple de conséquence mécanique
Une feuille d'aluminium ménager, soigneusement
pliée, emprisonne une petite quantité d'air qui lui permet de
flotter à la surface de l'eau.
L'expérience nécessite un récipient assez grand, sinon les
forces de tension superficielle (capillarité) risquent
d'entraîner la feuille d'aluminium vers les bords.
Le déplacement d'un aimant au voisinage immédiat de l'aluminium,
conducteur du courant, provoque dans ce dernier des courants de
Foucault.
L'expérience nécessite un petit aimant, par rapport à la taille
de la feuille d'aluminium, mais d'aimantation assez grande
(sinon l'effet est trop faible). Elle nécessite aussi un
mouvement assez rapide tout en étant très proche, mais sans
contact fortuit, ce qui demande une attention soignée.
Conformément à la loi de Lenz, les courants induits agissent
dans le sens qui tend à limiter les variations du champ
magnétique subi par l'aluminium (diminution à l'approche de
l'aimant, pour limiter son effet, augmentation à son
éloignement).
Ils causent par ailleurs des forces de Laplace qui tendent à
limiter le mouvement relatif, donc à entraîner l'aluminium dans
le même mouvement que celui de l'aimant.
On peut vérifier qu'il est de même possible d'arrêter et
d'inverser le mouvement de la feuille d'aluminium, en inversant
le mouvement de l'aimant.
Par souci de rigueur, il est souhaitable de vérifier qu'on
n'obtient aucun effet pour un mouvement analogue, mais sans
aimant (ou avec un bloc comparable de matériau non magnétique).
On élimine ainsi une éventuelle action parasite d'un déplacement
d'air.

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