| 1. | • On choisit de décrire la position de la
tige selon un axe
correspondant aux rails, avec l'origine à l'extrémité
supérieure. • Lorsque la tige est en mouvement à la vitesse (algébrique) la variation de flux dans le circuit de surface cause une f.e.m. induite dans le sens indiqué sur le schéma de l'énoncé. Cela donne un courant . • La tige est soumise à son poids, à la réaction normale de l'axe, au frottement et à une force de Laplace causée par le courant induit. En projection sur l'axe : . ![]() • L'évolution du dispositif se fait donc selon l'équation : . |
| 2.a. | • L'équation précédente peut s'écrire
:
. • Les solutions de l'équation “homogène” sont de la forme : ; l'équation complète a une solution constante (comme le second membre) : . • Les solutions sont donc de la forme : . • La condition initiale impose la solution : . • La vitesse tend donc vers la valeur limite . |
| 2.b. | • La position correspond à une primitive de la vitesse : ; les conditions initiales imposent : . |
| 3.a. | • La contribution des rails à la résistance reste inférieure à : (négligeable). |
| 3.b. | • On obtient dans ce cas : ; cela correspond à une durée théorique d'atteinte de la limite de l'ordre de deux ou trois fois ; en pratique le bas des rails est probablement atteint bien avant (à vérifier d'après ce qui suit). |
| 3.c. | • On obtient par ailleurs :
; cela confirme que le frottement est insuffisant pour
s'opposer au mouvement. • La vitesse limite théorique est : ; le frottement fluide sur l'air est alors forcément important (supérieur au frottement solide considéré). Mais par ailleurs une telle vitesse, associée à la durée précédente, correspond à une très grande distance parcourue avant l'atteinte de la vitesse limite ; cela confirme que la limite effective est le bas des rails. |
| 3.d. | • Le courant induit limite théorique est : ; ce courant très important correspond à une puissance Joule et cause un échauffement destructif. |
| 4.a. | • La durée cherchée est solution de
l'équation :
. • Ceci peut aussi s'écrire : ; cette équation compliquée semblerait ne pouvoir être résolue que numériquement, mais la solution peut s'exprimer à l'aide de la fonction de Lambert. • Il est toutefois utile de remarquer que la limite des rails est atteinte bien avant la limite théorique, donc ; on peut alors utiliser un développement limité . La solution correspond ainsi à : ; ; cela correspond au résultat prévu en l'absence d'effet magnétique : la force de Laplace due au courant induit est négligeable. ◊ remarque : à l'ordre suivant on obtient montrant bien que la correction est tout-à-fait négligeable. |
| 4.b. | • Vu ce qui précède, la vitesse maximum atteinte est : . |
| 4.c. | • Le courant induit maximum atteint est : (très faible). |
| 4.d. | ◊ remarque : le champ magnétique
terrestre est négligeable en comparaison de . • Le champ induit dans le circuit est d'un ordre de grandeur comparable à celui au centre d'une spire circulaire de rayon (un calcul plus précis est inutile) : ; cela est encore plus négligeable que le champ terrestre. ◊ remarque : dans les exercices théoriques d'entraînement à la modélisation sur l'induction (qu'il est important de savoir résoudre), les dispositifs décrits sont trop souvent loin des ordres de grandeur réalistes ; le cas étudié ici est en pratique intéressant pour réfléchir à cet aspect. |
| 1.a. | • L'approximation du champ uniforme à
l'intérieur correspond à un solénoïde “infiniment” long.
Dans cette approximation, tout plan perpendiculaire à l'axe
est plan de symétrie géométrique et électrique, donc plan
d'antisymétrie pour le champ magnétique (pseudovecteur).
Ainsi
doit être perpendiculaire au plan, donc parallèle à l'axe. • Le vecteur surface de chaque spire est aussi parallèle à l'axe, donc le flux à travers chaque spire est simplement le produit de sa surface par (uniforme). En ajoutant l'effet de toutes les spires, dont le nombre est , on obtient : . |
| 1.b. | • L'inductance est le coefficient tel que (ainsi en régime variable la f.c.e.m. induite peut s'écrire ). Ceci correspond à . |
| 1.c. | • L'énergie magnétique est
. ◊ remarque : en régime variable on retrouve la puissance électrique . |
| 1.d. | • En substituant on peut écrire : . |
| 2.a. | • Toutes les spires de sont à l'extérieur de , où le champ est nul dans l'approximation considérée. Les forces de Laplace sont donc nulles. |
| 2.b. | • Seules les spires de
situées à l'intérieur de
subissent des forces de Laplace. La force infinitésimale
est
. Puisque les forces subies par deux éléments
symétriques par rapport à l'axe se compensent, la somme des
forces de Laplace est nulle. Ceci est cohérent avec le
résultat précédent : les action réciproques nulles sont
effectivement opposées. ◊ remarque : dans l'approximation proposée par l'énoncé, les spires sont considérées comme circulaires, mais l'enroulement du fil fait qu'elles sont en réalité hélicoïdales ; bien que soit selon (en coordonnées cylindriques, en notant pour éviter toute confusion avec le précédent), la légère hélicité correspond à un décalage selon à chaque tour ; au total : ; on obtient ainsi pour uniforme : (ceci n'est toutefois pas la réponse normalement attendue). |
| 2.c. | • Les lignes du champ
sont refermées sur elles mêmes et recoupent les spires
de
avec une orientation telle qu'elles causent des forces de
Laplace orientées selon
.![]() |
| 2.d. | • La situation est analogue pour les lignes
du champ
; leur orientation est telle qu'elles causent des forces de
Laplace orientées selon
. Cela est qualitativement conforme à la loi des
actions réciproques.![]() |
| 3.a. | • Le volume intersection des deux bobines
est
, soumis au champ total
. • Le complément de ce volume dans est , soumis au champ . • Le complément dans est , soumis au champ . |
| 3.b. | • Si la méthode se généralise, l'énergie
totale est :
. • En l'absence d'interaction, l'énergie serait : . • L'énergie d'interaction est donc : . |
| 3.c. | • En fonction du coefficient d'inductance
mutuelle ,
l'énergie d'interaction peut s'écrire :.• La comparaison donne : . |
| 3.d. | • L'orientation du moment
dipolaire
d'une spire étant la même que celle du champ magnétique, son
énergie potentielle d'interaction peut s'écrire
:
. • Dans cette approximation, l'énergie pour l'ensemble des spires est donc : .• Il peut sembler étonnant d'obtenir pratiquement le même résultat, sauf le signe. Un raisonnement attentif permet de conclure que est l'énergie associée aux courants électriques et à leurs champs, alors que est l'énergie associée aux dispositifs mécaniques que sont les bobines. L'égalité au signe près vient du fait que ce terme d'interaction décrit une transformation d'énergie électrique en énergie mécanique, ou réciproquement : l'augmentation de l'une des deux formes énergies doit correspondre à une diminution équivalente de l'autre. |
| 3.e. | • Le travail (algébrique) lors d'un
éloignement est :
. • L'énergie potentielle d'interaction peut s'écrire : . • D'après la définition des énergies potentielles : . La force de Laplace totale a donc pour expression algébrique : ; il s'agit effectivement d'une force attractive, conformément à la conclusion de la question (2.d). ◊ remarque : pour raisonner ainsi, on peut utiliser des générateurs de courant parfaits, afin de manipuler dans les conditions où les effets magnétiques induits sont sans effet rétroactif sur les courants et (supposés constants) ; il suffit toutefois de raisonner avec un mouvement extrêmement lent, afin que les effets induits soient négligeables. |
| 1. | • On peut considérer :;• Le changement de coordonnées (avec origine au centre de l'aimant) correspond par ailleurs à : ; ; ; .• Ceci donne donc : ; . |
| 2.a. | • L'ensemble du dispositif étant invariant
par rotation selon l'axe, les courants induits doivent
l'être aussi. • Si on imaginait une contribution axiale (verticale) au courant, cela provoquerait une accumulation de charges opposées à chaque extrémité du tube (isolé). Or, une accumulation infinitésimale suffirait à causer une différence de potentiel importante et un champ électrique qui s'opposerait au courant axial ; on peut donc négliger une telle contribution et se limiter à étudier des courants circulaires horizontaux. |
| 2.b. | • Le flux coupé lors d'une chute de l'aimant
d'une hauteur
est le même que si c'était la spire qui remontait de sa
hauteur . • En négligeant l'influence de l'épaisseur du tube (on calcule à la limite entre l'aimant et la surface intérieure du tube), le flux magnétique coupé peut s'écrire : . • En notant la durée de cette chute, la f.e.m. induite est ainsi : . |
| 2.c. | • L'épaisseur du tube étant nettement
inférieure à son rayon, on peut estimer la résistance d'un
conducteur de longueur
et de section
: . • En notant la vitesse (algébrique) de l'aimant, le courant induit est ainsi : . |
| 2.d. | • La force de Laplace sur un
élément
a une composante radiale causée par
mais l'intégration sur la spire est nulle par symétrie
(deux éléments opposés ont des contributions opposées). • Cette force a aussi une composante axiale causée par et l'intégration sur la spire se ramène à une somme algébrique. • Au total, selon : . ◊ remarque : cette force est dans le sens du mouvement. |
| 2.e. | • La force exercée au total par le tube sur
l'aimant est l'action réciproque de la somme des forces de
Laplace ; on peut l'écrire : . ◊ remarque : cette force est toujours opposée au sens du mouvement ; elle exerce un freinage. • Pour calculer l'intégrale on peut utiliser l'intégration par parties : .• On peut aussi combiner avec une simplification opportuniste : .• Ceci donne : ;• Les termes tendent vers zéro aux limites, donc ne contribuent pas à l'intégrale cherchée : . Ainsi : avec . |
| 2.f. | • Le coefficient de frottement “fluide
visqueux” est ainsi : . • La masse de l'aimant est environ : . • En considérant l'aimant initialement immobile, l'équation du mouvement : donne par intégration : avec une constante de temps et une vitesse limite théorique . • Ceci montre que le ralentissement est généralement très limité (la limite n'est en pratique jamais atteinte) : il faudrait un aimant de très grand moment dipolaire, tout en restant de masse limitée. ◊ remarque : pour obtenir un effet réglable, mais en outre bien plus efficace qu'avec un aimant permanent, les camions utilisant un ralentisseur à courants de Foucault sont munis d'électro-aimants. |