• À l'aide d'un générateur BF (“basses fréquences”), imposer une
tension périodique sur une voie d'un oscilloscope ; vérifier que
le signal est symétrique (centré sur zéro), par exemple :
.
Lire sur l'écran l'amplitude de la
tension. Comparer aux indications d'un multimètre en mode
alternatif et vérifier que les valeurs efficaces sont
pour le signal sinusoïdal et
pour le signal triangulaire.
◊ remarque : l'oscilloscope est un voltmètre électronique de
grande résistance ()
; sa précision peut atteindre 2 % (à condition d'être réglé
régulièrement en usine, en principe une fois par an).
• À l'aide du bouton approprié du générateur, ajouter une
tension continue au signal
(tension de décalage, ou “offset”), par exemple :
.
Lire sur l'écran la valeur moyenne (décalage) ; comparer aux
indications d'un multimètre en mode alternatif : le multimètre
utilisé est il perturbé par la composante continue (cela dépend du
modèle de multimètre) ? Si oui, essayer d’interpréter la
perturbation.
• Comparer de même aux indications d'un multimètre en mode
continu : le multimètre utilisé est il perturbé par la composante
alternative (cela dépend du modèle de multimètre) ? Si oui,
essayer d’interpréter la perturbation ; tester si elle dépend de
la fréquence, etc...
☞ remarque : d’une façon générale, tout appareil de mesure est
conçu pour fonctionner dans des conditions précises ; si on
l’utilise autrement, il affiche en général un résultat, mais ce
dernier n’a aucune signification ; avant toute mesure il faut donc
commencer par se demander si on utilise les appareils de mesure
dans les conditions pour lesquelles ils ont été prévus.
• À l'aide de deux générateurs BF, imposer deux signaux sur les
deux voies d'un oscilloscope.
Lire les périodes respectives des signaux A et B et en déduire
les fréquences correspondantes. Comparer les valeurs avec les
indications des générateurs, puis avec les indications d'un
fréquencemètre.
◊ remarque : l'écran de l'oscilloscope a une précision assez
bonne, mais inférieure à celle d'un fréquencemètre électronique.
• Fréquencemètre “relatif” : ajuster sur pour
obtenir B stable avec synchronisation sur A ; ajuster de
même
sur ,
... et vérifier ainsi qu'on peut mesurer par
rapport à “l'unité
”.
Reprendre les mêmes réglages en mode “XY” et observer l'allure des “courbes de Lissajous” obtenues pour A et/ou B sinusoïdaux, triangulaires, créneaux...
◊ remarque : pour repérer le rapport
sur les courbes de Lissajous, compter le rapport des nombres de
maximums horizontaux et verticaux ; on obtient l’allure ci-dessus
pour des signaux triangulaires avec
.
◊ remarque : quand le rapport
ne correspond pas à une valeur fractionnaire simple, on peut le
calculer par un raisonnement sur la fréquence du mouvement
apparent (analogue à celui de la stroboscopie).
• À l'aide d'un générateur BF, imposer une tension périodique
sur un haut-parleur. Vérifier que la fréquence du signal est
associée à la tonalité du son, alors que la forme du signal
(sinusoïdal, triangulaire...) est associée au “timbre” du son
(caractérisant chaque instrument de musique).
• On peut montrer que tout signal périodique de fréquence
, peut être
décomposé en “série de Fourier”, somme d'une série de sinusoïdes
de fréquences “harmoniques”
(avec ).
• À l'aide d'un tableur (ou programmation python, ou autre...),
simuler un signal périodique non sinusoïdal (triangulaire ou
autre) de fréquence
.
Simuler de même un signal sinusoïdal (de fréquence et déphasage
réglable), puis (par “essais et erreurs” ou à l'aide d'un
“solveur”) ajuster la sinusoïde pour qu'elle soit la plus proche
possible du signal périodique initial (on peut minimiser la somme
des carrés des écarts calculés pour chaque point de la courbe).
◊ remarque : le signal sinusoïdal ajusté doit normalement avoir
ainsi la même fréquence
.
• Calculer la différence entre les deux signaux, puis ajuster de
même sur cette différence un signal sinusoïdal de fréquence
.
Comparer au signal périodique initial la somme des deux
sinusoïdes ainsi ajustées ; vérifier que la simulation est
meilleure. Calculer l'écart entre les deux, puis de proche en
proche ajuster de même par récurrence sur la différence une
nouvelle sinusoïde de fréquence
... Vérifier que la somme des sinusoïdes approche de mieux
en mieux le signal initial (c'est le principe de la décomposition
de Fourier).
• Si est disponible un oscilloscope à mémoire comportant une
option “décomposition de Fourier”, comparer le résultat calculé
par simulation à celui fourni par le logiciel de l'oscilloscope.
• Pour étudier les grandeurs physiques, on peut les traduire en
tensions électriques et tracer la courbe d’évolution de ces
tensions sur l’écran d’un oscilloscope.
• L’oscilloscope comprend les éléments principaux suivants :
◊ un écran ; | |
◊ deux “voies” d'entrée A et B (ou bien ch1 et ch2) pour mesurer deux signaux en tension ; | |
◊ une “base de temps” : générateur de tension proportionnelle au temps, permettant d'afficher les variations des signaux A et B (en ordonnée) en fonction du temps (en abscisse). |
Chaque voie d'entrée est munie d'un calibre réglable (en
volts/carreau) ; la base de temps est munie d'un calibre réglable
(en secondes/carreau) et d’un dispositif de “synchronisation”.
◊ remarque : la face avant de l'oscilloscope comporte trois
"blocs" matérialisant respectivement les deux voies d'entrée et la
base de temps.
◊ remarque : certains oscilloscope “à mémoire” sont munis de
dispositifs d'enregistrement “numérique” (les autres sont
“analogiques”).
• Chaque entrée comporte deux bornes (souvent regroupées dans
une seule connexion coaxiale) : l’une des deux bornes est la
“masse” ( ), reliée au boîtier métallique de
l’oscilloscope afin de protéger contre les parasites radio. Les
branchements étudiés doivent respecter l’assemblage des masses
entre elles pour mieux éliminer les parasites et pour éviter les
courts-circuits, surtout si les masses sont reliées à une prise de
terre (
).
• Certains calibres sont munis d’un “zoom” ; celui-ci a
l’avantage de faciliter la comparaison de la forme de deux signaux
(dans ce cas le calibre importe peu car seules importent les
proportions). Ces calibres variables ont toutefois un inconvénient
important : si on oublie de les remettre en position “calibrée”,
ils faussent les valeurs des calibres de mesure. Il faut donc
systématiquement vérifier leur position avant de mesurer.
• Les amplificateurs sont également munis d’un dispositif de
cadrage du zéro (pour recentrer les courbes) et d’un interrupteur
: pour régler le zéro à la position désirée sur l’écran, il ne
faut pas débrancher les fils raccordés sur les entrées mais placer
l’interrupteur en position “masse” (ou “ground” : l'entrée est
court-circuitée à la masse, cela évite les parasites éventuels).
• En plus de la position d'arrêt, les interrupteurs disposent en
outre de deux positions de fonctionnement : “entrée directe” (DC)
ou “filtrage alternatif” (AC). La position “AC” permet parfois un
cadrage plus facile du signal, mais elle comporte un condensateur
d’entrée ()
qui risque de déformer les signaux, ou de les déphaser ; il faut
donc normalement toujours mesurer en position “DC”.
• On peut utiliser l’oscilloscope en mode “A seul” ou “B seul”
(un seul signal étudié), ou bien en mode “A et B” (ou “dual”,
etc…) pour étudier deux signaux simultanément (et les comparer).
• Si on utilise le mode bicourbe, l’oscilloscope trace
alternativement la courbe A et la courbe B, assez vite pour que la
persistance sur la rétine nous donne l’impression de voir les deux
courbes simultanément.
L'oscilloscope a dans ce cas deux modes de tracé :
◊ le mode “alt” trace alternativement la courbe A et la courbe B en entier ; le tracé de chaque courbe est net, mais à basse fréquence l'œil détecte l'alternance sous forme d'un clignotement désagréable ; | |
◊ le mode “chop” trace les deux courbes en pointillés, alternativement un point de chacune, mais à haute fréquence cela perturbe la netteté de tracés (alternance trop rapide des points). |
◊ remarque : à très basse fréquence (),
il est indispensable d'utiliser le mode “à mémoire”.
• On peut aussi utiliser l’oscilloscope en mode “XY” en
appliquant la tensions en
déviation horizontale (à la place de la base de temps). On
visualise ainsi sur l’écran la représentation (en
ordonnée) en fonction de (en
abscisse).
• Pour afficher des signaux dépendant du temps, l'oscilloscope
affiche une succession d'images de ces signaux. Sans
synchronisation, les images successives se superposent avec un
décalage et on observe un mouvement apparent de l’image :
Le délai d’attente de déclenchement est tel que les images
successives se superposent de façon synchronisée ; on observe
ainsi une image stable :
L’attente de déclenchement peut être automatique, ou contrôlée
par le passage d’un signal (A ou B ou externe) à un niveau
(“level”) réglable, en montée ou en descente. La synchronisation
est impossible si on règle le niveau de déclenchement en dehors de
l’intervalle des valeurs prises par le signal étudié.
◊ remarque : certains oscilloscopes ont un mode de
“synchronisation alternée” (indépendante pour chaque voie) ; il
est important de ne jamais l’utiliser lorsqu’on étudie le
déphasage entre les deux voies.
• L’oscilloscope comprend les éléments principaux suivants :
◊ une alimentation électrique stabilisée (nécessaire au fonctionnement des éléments suivants) ; | |
◊ un tube cathodique, muni de réglages pour l’intensité, la focalisation, le cadrage et la déviation électrostatique du faisceau d’électrons ; | |
◊ deux amplificateurs ayant pour effet de modifier le calibre de l’oscilloscope en tant que voltmètre ; | |
◊ un générateur de tension de “balayage horizontal” (ou “base de temps”), muni d’un dispositif de synchronisation. |
• Le tube cathodique est constitué selon le schéma suivant :
◊ la cathode, chauffée, émet des électrons par effet thermoélectronique ; | |
◊ l’anode, portée à un potentiel d’environ par rapport à la cathode, attire les électrons et forme le faisceau en ne laissant passer que ceux qui sont dans l’axe ; | |
◊ la première électrode intermédiaire (wehnelt), à un potentiel légèrement plus négatif que la cathode, règle le débit des électrons (et donc la luminosité) en les repoussant plus ou moins ; | |
◊ la deuxième électrode intermédiaire, à un potentiel légèrement moins positif que l’anode, règle la focalisation des électrons (et donc la finesse du tracé) en les attirant plus ou moins ; | |
◊ les plaques verticales, séparées par un intervalle horizontal, provoquent une déviation horizontale du faisceau (vers la droite si la tension appliquée est positive, la référence étant la masse reliée à gauche) ; | |
◊ les plaques horizontales, séparées par un intervalle vertical, provoquent une déviation verticale du faisceau (vers le haut si la tension appliquée est positive, la référence étant la masse reliée en bas). |
• Il existe en outre sur certains modèles un réglage
d’orientation du tube cathodique, pour s’assurer que les plaques
de déviation sont respectivement parallèles aux graduations
horizontales et verticales de l’écran.
• La vitesse des électrons du faisceau est déterminée par la
tension accélératrice entre
anode et cathode ; en négligeant la vitesse initiale des
électrons, le tracé est donc quasi-instantané :
;
.
◊ remarque : les corrections relativistes sont négligeables
car
.
• La déviation (verticale et/ou horizontale) du faisceau est
proportionnelle à la tension appliquée
entre les plaques de déviation :
où est la
longueur des plaques de déviation, la distance
qui les sépare, et la distance
entre leur centre et l’écran.
2 haut-parleurs (pour comparer forme du signal électrique et son
produit)