• Pour une fonction , les physiciens raisonnent souvent simplement sur l'expression . L'expression de la fonction dérivée est alors notée .
Cette notation (de Liebniz) vient de : où .

Les notations “différentielles” et symbolisent le comportement limite de petites variations et (infinitésimales).
• Plus précisément, au proximité d'une valeur particulière de (au point de la courbe), on peut associer à tout point voisin sur la courbe un point projeté sur la tangente (le résultat ne dépend pas du type de projection utilisé).

Les variations et vérifient toujours, même si elles ne sont pas petites : .
Par contre les approximations et ne sont valables que pour et infinitésimales.
◊ remarque : une ambiguïté apparaît hélas souvent, car la
différence entre les notations
et
est généralement omise.
• Les notations des mathématiciens sont généralement différentes, car ils privilégient les raisonnement sur les fonctions plutôt que sur les expressions.
Les mathématiques considèrent ainsi que la différentielle est une fonction linéaire dans la base locale, dont le graphique correspond à la tangente à la courbe : .

Raisonnant de même pour la différentielle dx, considérée comme une fonction “identité” : , on aboutit ainsi à , mais considérée ici comme une relation linéaire entre fonctions.
◊ remarque : avec ces notations, les quantités et correspondent aux quantités que le physicien note et .
◊ remarque : ces notations mathématiques ont été introduites car
elles ont l'avantage de simplifier certains raisonnements
abstraits, mais elles ont l'inconvénient de s'éloigner plus de
l'interprétation usuelle en physique (il faut ne pas confondre les
quantités physiques et les modèles mathématiques utilisés pour les
représenter).
• Pour une fonction de deux variables , dont le graphique serait une surface dans l'espace à trois dimensions, le physicien raisonne avec l'expression .
On peut dériver “partiellement” par rapport à l’une des variables en considérant (pour cette dérivation) l'autre variable comme constante ; ainsi : et de même pour .
Dans le cas général, la variation est due à la somme des effets causés par et par ; le comportement limite des petites variations doit donc être décrit par une “différentielle” de la forme : .
Ici
; par analogie avec les notations pour les fonctions d'une
seule variable, les physiciens écrivent généralement :
ou
.
• Soit par exemple un point dans un plan ; on étudie la surface délimitée par les axes et le point : .

Dans ce cas :
;
.
• Ainsi, au voisinage d'un point
particulier, on peut exprimer les “petites” variations de
la surface à partir des “petites” variations
et
des
variables :
.
• De façon analogue, les mathématiques peuvent décrire une fonction : .
La différentielle est alors définie comme fonction linéaire dans la base locale, dont le graphique correspond au plan tangent à la surface : .
Raisonnant de même pour les différentielles et
,
considérées comme des fonctions “projection” :
et
, on aboutit ainsi à
, mais considérée ici comme une relation linéaire entre
fonctions.
• Dans certains cas, on utilise des expression dans lesquelles interviennent plusieurs grandeurs physiques non indépendantes.
Pour un point dans un plan, on peut être amené à considérer le cas où est contraint à se déplacer sur une droite d’équation .

Ainsi, si on raisonne en fonction de
, on est
amené à considérer comme
:
; on peut alors décomposer les variations de en deux
effets :
◊ celui causé
directement par la variation ;
◊ celui découlant de la
variation provoquée
par la variation
.
On obtient alors par l'intermédiaire de la fonction de deux
variables :
;
(dérivée “totale”) ;
résultat identique à celui obtenu en considérant
comme fonction d'une variable :
.
exercices
n° I et II.
• Dans, l'exemple précédent, on peut inversement chercher quelle relation on doit imposer pour obtenir indépendante de .
Dans ce cas simple, il est clair que impose . Mais on peut aussi caractériser la propriété considérée (variation nulle) par l'équation différentielle : .
• Si on met l'équation sous la forme : , alors on peut chercher la solution comme fonction “puissance” (d'après ).
Ceci donne et, puisque l'équation différentielle est linéaire, toutes les variations de la forme sont solution.
◊ remarque : ce n'est pas la seule façon de résoudre cette
équation.