AM. 1 - NOTATIONS DES GRANDEURS PHYSIQUES
• Pour construire des modèles de
la “réalité”, le physicien représente les grandeurs physiques par des grandeurs
mathématiques.
Ainsi, l’intensité d’un courant
électrique peut être représentée dans un calcul littéral par la lettre
, elle peut être représentée dans un
calcul numérique par la valeur
ou par la valeur
.
Pour le physicien, ces différentes
notations ne sont que des représentations différentes d’une même
grandeur physique :
.
Bien que
,
il est sûr que
et
sont deux représentations équivalentes d’une même grandeur physique.
• Ceci montre en particulier que
l’UNITÉ fait partie de “l’expression numérique” d’une grandeur PHYSIQUE.
• Soit une grandeur
dépendant d’une autre grandeur
, on peut noter
la relation formelle (fonction) reliant
(variable) et l'expression de
en fonction de
:
.
Par exemple, pour un point
de coordonnées
dans un plan, si
se déplace selon une trajectoire
d’équation :
,
alors dans ce cas
représente symboliquement la formule (expression)
.
Le physicien note souvent pour
simplifier :
,
en utilisant la même lettre pour noter la grandeur physique
(mesurable directement) et la quantité
obtenue en mesurant
et en calculant l’expression
.
◊ remarque : le physicien
traite en fait les variables comme des paramètres.
• Ainsi apparaît un risque de confusion
: les mêmes parenthèses notent soit la mise en facteur, soit la dépendance
“fonctionnelle” des expressions.
Avec l’exemple précédent, la
notation
représente le plus souvent le
produit :
(où le “point” de multiplication lève l'ambiguïté) et non pas
l'expression :
.
• En outre apparaît un risque de
confusion si
dépend d’une troisième grandeur physique
:
.
Par exemple, on peut considérer que
le point
précédent a une abscisse
variant en fonction du temps
.
Le physicien note alors généralement
:
en donnant priorité à la grandeur physique : il utilise la même
lettre
pour noter
et
car il représente ainsi une même grandeur
physique (exprimée en fonction de
ou de
).
Le mathématicien par contre, qui
donne priorité à la relation formelle, notera forcément de façon différente
la fonction
(qui s’applique a priori à
)
et la fonction composée
qui s’applique à
.
Ainsi pour l’exemple précédent, là où
un physicien noterait :
et ![]()
il notera en général :
.
Or cette notation n’est pas celle du
mathématicien qui, s’il gardait la même notation, considérerait que :
pour
alors
(même fonction) ;
raison pour laquelle il note différemment :
et
(loi de composition des fonctions).
◊ remarque : pour le
physicien, ceci peut d'ailleurs causer une autre ambiguïté, car
pourrait représenter la grandeur
réexprimée en fonction de la quantité
, c'est
à dire :
,
d'où l'importante nécessité des points de multiplication.
• Il faut donc être attentif aux
“abus” de notation : les mathématiques utilisent des notations souvent
plus compliquées, en ce sens qu'elles sont plus abstraites, mais cela est
nécessaire pour étudier avec rigueur les notions qui nécessitent des
raisonnements précis ; les démonstrations moins délicates sont souvent
facilitées par des notations simplifiées… mais seulement si on en comprend en
permanence le contexte.
exercice n° I.

• Dans certains cas, on utilise
des expression dans lesquelles interviennent plusieurs grandeurs.
Pour un point
dans un plan, on peut calculer la surface délimitée par les axes et le
point
:
.
• Dans certains cas, on utilise
des expression dans lesquelles interviennent plusieurs grandeurs non
indépendantes.
Pour un point
dans un plan, on peut être amené à considérer le cas où
est contraint à se déplacer sur la droite
d’équation
.
Il est évident que les deux
“variables” ne sont pas indépendantes puisque si
est fixé alors
est imposé et ne peut pas “varier”.
Cela n’interdit pas d’utiliser
l’expression
dans les calculs, mais il faut alors savoir qu’il n’y a qu’une variable
indépendante.
Ainsi, si on considère
(arbitrairement) que
est la variable indépendante, on peut être
amené à noter
comme :
(sorte de fonction composée).