REPÉRAGE DU MOUVEMENT - corrigé des exercices


Équations cartésiennes paramétriques

1.        • En dérivant les expressions paramétriques des coordonnées cartésiennes, on obtient les coordonnées cartésiennes du vecteur vitesse :  x˙=2λτt\displaystyle \dot{x}=2 \, \frac{λ}{τ} \, t  ;  y˙=λ.(1t2τ2)\displaystyle \dot{y}=λ .\left(1-\frac{t^2}{τ^2} \right)  ;  z˙=μ.(1+t2τ2)\displaystyle \dot{z}=μ .\left(1+\frac{t^2}{τ^2} \right) .

   
2.       
• La norme du vecteur vitesse peut s’écrire :  v=x˙2+y˙2+z˙2v=\sqrt{\dot{x}^2+\dot{y}^2+\dot{z}^2}  ce qui correspond à :
v2=(λ2+μ2)+2(λ2+μ2)t2τ2+(λ2+μ2)t4τ4=A.(1+t2τ2)2\displaystyle v^2=(λ^2+μ^2 )+2 \,(λ^2+μ^2 ) \,\frac{t^2}{τ^2} +(λ^2+μ^2 ) \, \frac{t^4}{τ^4} =A .\left(1+\frac{t^2}{τ^2} \right)^2   avec  A=λ2+μ2=25,0m2.s2A=λ^2+μ^2=25\text{,}0 \:\mathrm{m^2.s^{-2}} .
• Ceci donne :  v=v0.(1+t2τ2)\displaystyle v=v_0 .\left(1+\frac{t^2}{τ^2} \right)   avec  v0=A=5,0m.s1v_0=\sqrt{A}=5\text{,}0 \:\mathrm{m.s^{-1}} .
• Puisque la norme de la vitesse ne s’annule jamais  (vv0v≥v_0 ), le mouvement est toujours dans le même sens. On peut alors choisir comme sens positif (arbitraire) le sens du mouvement ; ainsi la vitesse algébrique est toujours positive et égale à la norme vv calculée précédemment.

3.       
• L’angle θθ de la tangente avec l’axe OzOz peut être repéré (par exemple) par :  cos(θ)=vzv=z˙v=μv0=35\displaystyle \cos(θ)=\frac{v_z}{v}=\frac{\dot{z}}{v}=\frac{μ}{v_0} =\frac{3}{5}  ;  cette quantité est visiblement constante.


Cycloïde en coordonnées cartésiennes

1.       
• Lorsque la roue tourne d’un angle θθ en roulant vers la droite sans glisser sur l’axe OxOx ,  son pourtour roule d’une longueur  RθR \:θ  et les coordonnées du centre CC sont donc  (Rθ;R)(R \:θ \,; R \,) .
• Le point MM de la roue qui était au contact de l’axe (en OO ) à l’instant initial, était tel que CM\overset{⟶}{CM} était vertical vers le bas. À l’instant tt considéré, CM\overset{⟶}{CM} a tourné d’un angle θθ dans le sens inverse trigonométrique et ses coordonnées sont  (Rsin(θ);Rcos(θ))(-R \;\sin(θ) \; ; -R \;\cos(θ) \, ) .
• Les coordonnées du point MM sont donc :  (R.[θsin(θ)];R.[1cos(θ)])(R .[θ-\sin(θ) ] \; ; R .[1-\cos(θ) ] \, ) .

2.       
• Les coordonnées du vecteur vitesse s’obtiennent en dérivant par rapport à tt :
vx=x˙=Rθ˙.[1cos(θ)]v_x=\dot{x}=R \:\dot{θ}.[1-\cos(θ) ]  ;  vy=y˙=Rθ˙sin(θ)v_y=\dot{y}=R \:\dot{θ} \; \sin(θ) .
• De même :   ax=ẍ=Rθ̈.[1cos(θ)]+Rθ˙2sin(θ)a_x=\ddot{x}=R \:\ddot{θ} .[1-\cos(θ) ]+R \:\dot{θ}^2 \; \sin(θ)  ;  ay=ÿ=Rθ̈sin(θ)+Rθ˙2cos(θ)a_y=\ddot{y}=R \:\ddot{θ} \; \sin(θ)+R \:\dot{θ}^2 \; \cos(θ) .

3.       
• Aux instants où MM touche l’axe OxOx (à chaque tour) :
θ=k2πθ=k \:2π  avec  kk∈ℕ  ;  x=Rθ=k2πRx=R \:θ=k \:2π \:R  ;  y=0y=0 .
• Les coordonnées du vecteur vitesse sont alors :  vx=0v_x=0  ;  vy=0v_y=0 .  Le point s’immobilise au moment du contact puisqu’il ne glisse pas horizontalement et qu’il rebrousse chemin verticalement.
• Les coordonnées de l’accélération sont alors :  ax=0a_x=0  ;  ay=Rθ˙2a_y=R \:\dot{θ}^2 .  La vitesse horizontale est toujours positive et s’annule à l’instant du contact, donc  ax<0a_x<0  avant et  ax>0a_x>0  après ; la continuité impose ainsi  ax=0a_x=0  au contact. Par contre  ay>0a_y>0  au contact puisque le point rebrousse chemin verticalement ; plus précisément : aya_y ne change pas de signe et ne peut pas s'annuler juste au contact, sinon le point y resterait immobile (il faut qu'il y ait au moins l'un des axes avec une composante de redémarrage).


Vecteurs en coordonnées polaires et notion de base locale

1.       
• Le vecteur  OM1=r1ur\overset{⟶}{OM}_1=r_1 \: \overset{→}{u}_r  et le vecteur  OM2=r2ur\overset{⟶}{OM}_2=r_2 \: \overset{→}{u}_r  peuvent sembler ne pas dépendre de la coordonnée θθ . Qui plus est, il peuvent sembler être obligatoirement de même direction : celle de ur\overset{→}{u}_r (voire même obligatoirement égaux dans le cas  r1=r2r_1=r_2 ).
• Cela vient du fait que les coordonnées au point M1M_1 sont associées à la base polaire en ce point :  (ur(θ1);uθ(θ1))\left(\,\overset{→}{u}_r (θ_1 ) \: ; \overset{→}{u}_θ (θ_1 )\right)  alors que les coordonnées de M2M_2 sont pour la base locale  (ur(θ2);uθ(θ2))\left(\,\overset{→}{u}_r (θ_2 ) \: ; \overset{→}{u}_θ (θ_2 )\right) .  Ainsi les vecteurs OM1\overset{⟶}{OM}_1 et OM2\overset{⟶}{OM}_2 dépendent de θθ par la direction de ur(θ)\overset{→}{u}_r (θ) , donc ils n'ont pas forcément la même direction.

2.       
• Cela n'est pas possible directement car les coordonnées des point M1M_1 et M2M_2 sont associées aux bases polaires respectives en ces points. Cela n'est pas simplement possible, pour la même raison, avec les coordonnées de OM1\overset{⟶}{OM}_1 et OM2\overset{⟶}{OM}_2 .
• On peut par contre le faire indirectement en changeant de base pour l'un des deux vecteurs ; la base locale en M2M_2 peut ainsi être écrite :
ur(θ2)=cos(θ2θ1)ur(θ1)+sin(θ2θ1)uθ(θ1)\overset{→}{u}_r (θ_2 )=\cos(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_r (θ_1 )+\sin(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_θ (θ_1 )  ;
uθ(θ2)=sin(θ2θ1)ur(θ1)+cos(θ2θ1)uθ(θ1)\overset{→}{u}_θ (θ_2 )=-\sin(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_r (θ_1 )+\cos(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_θ (θ_1 ) .
• On en déduit ainsi (on pourrait faire de même sur la base locale de M2M_2 ) :
OM1=r1ur(θ1)\overset{⟶}{OM}_1=r_1 \: \overset{→}{u}_r (θ_1 )  ;   OM2=r2ur(θ2)=r2cos(θ2θ1)ur(θ1)+r2sin(θ2θ1)uθ(θ1)\overset{⟶}{OM}_2=r_2 \: \overset{→}{u}_r (θ_2 )=r_2 \; \cos(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_r (θ_1 )+r_2 \; \sin(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_θ (θ_1 )  ;
M1M2=OM2OM1=[r2cos(θ2θ1)r1]ur(θ1)+r2sin(θ2θ1)uθ(θ1)\overset{⟶}{M_1 M_2}=\overset{⟶}{OM}_2-\overset{⟶}{OM}_1=[r_2 \; \cos(θ_2-θ_1 )-r_1 ] \; \overset{→}{u}_r (θ_1 )+r_2 \; \sin(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_θ (θ_1 ) .
◊ remarque : cela peut laisser subsister un problème concernant le cas particulier où M1M_1 est à l'origine, mais en exprimant de façon analogue :  M1M2=[r2r1cos(θ2θ1)]ur(θ2)+r1sin(θ2θ1)uθ(θ2)\overset{⟶}{M_1 M_2}=[r_2-r_1 \; \cos(θ_2-θ_1 ) ] \; \overset{→}{u}_r (θ_2 )+r_1 \; \sin(θ_2-θ_1 ) \; \overset{→}{u}_θ (θ_2 ) ,   le cas particulier du point  M1=OM_1=O  de coordonnées  r0=0r_0=0  et  θ0θ_0 indéterminé redonne l'expression :  OM2=r2ur(θ2)\overset{⟶}{OM}_2=r_2 \; \overset{→}{u}_r (θ_2 )  indépendante de θ0θ_0 .
◊ remarque : l'approfondissement de cette notion de repérage local est l'un des outils utilisés par la relativité générale pour décrire la gravitation.


Coordonnées polaires ; étude d’un mouvement circulaire

1.       
• La condition  θ=π2θ=\frac{π}{2}  correspond à  sin(2πtT)=12\displaystyle \sin\left(\frac{2π \:t}{T}\right)=\frac{1}{2}  ce qui est obtenu la première fois pour  2πtT=π6\displaystyle \frac{2π \:t}{T}=\frac{π}{6}  donc  t=T12=83,3ms\displaystyle t=\frac{T}{12}=83\text{,}3 \:\mathrm{ms} .


2.       • En coordonnées polaires :  OM=rur\overset{⟶}{OM}=r \:\overset{→}{u}_r  ;  on en déduit :
v=OM˙=r˙ur+ru˙r=r˙ur+rθ˙uθ\overset{→}{v}=\dot{\overset{⟶}{OM}}=\dot{r} \; \overset{→}{u}_r+r \:\dot{\overset{→}{u}}_r=\dot{r} \; \overset{→}{u}_r+r \:\dot{θ} \; \overset{→}{u}_θ .
Ceci correspond à une composante radiale :  vr=r˙=0v_r=\dot{r}=0  et une composante orthoradiale :
vθ=rθ˙=2π2rTcos(2πtT)=π2r3T=17,1m.s1\displaystyle v_θ=r \:\dot{θ}=\frac{2 \,π^2 \: r}{T} \: \cos\left(\frac{2π \:t}{T}\right)=\frac{π^2 \: r \:\sqrt{3}}{T}=17\text{,}1 \:\mathrm{m.s^{-1}} .


repMouv_cor_Im/repMouv_cor_Im1.jpg

3. • De même en dérivant  v=rθ˙uθ\overset{→}{v}=r \:\dot{θ} \; \overset{→}{u}_θ  on obtient :
a=rθ˙2ur+rθ̈uθ\overset{→}{a}=-r \:\dot{θ}^2 \: \overset{→}{u}_r+r \:\ddot{θ} \; \overset{→}{u}_θ .
C’est-à-dire :
ar=rθ˙2=4π4rT2cos2(2πtT)=3π4rT2=292m.s2\displaystyle a_r=-r \:\dot{θ}^2=-\frac{4 \,π^4 \: r}{T^2} \: \cos^2\left(\frac{2π \:t}{T}\right)=-\frac{3 \,π^4 \: r}{T^2} =-292 \:\mathrm{m.s^{-2}}  (accélération radiale) ;
aθ=rθ̈=4π3rT2sin(2πtT)=2π3rT2=61,9m.s2\displaystyle a_θ=r \:\ddot{θ}=-\frac{4 \,π^3 \: r}{T^2} \: \sin\left(\frac{2π \:t}{T}\right)=-\frac{2 \,π^3 \: r}{T^2} =-61\text{,}9 \:\mathrm{m.s^{-2}}  (accélération orthoradiale).

4.       • La norme du vecteur accélération est  a=ar2+aθ2a=\sqrt{a_r^{\:2}+a_θ^{\:2}} ,   qu’il est mieux d'exprimer en fonction de θθ :
ar=4π4rT2cos2(2πtT)=4π2rT2(π2θ2)\displaystyle a_r=-\frac{4 \,π^4 \: r}{T^2} \: \cos^2\left(\frac{2π \:t}{T}\right)=-\frac{4 \,π^2 \: r}{T^2} \: \left(π^2-θ^2 \right)   et   aθ=4π3rT2sin(2πtT)=4π2rT2θ\displaystyle a_θ=-\frac{4 \,π^3 \: r}{T^2} \: \sin\left(\frac{2π \:t}{T}\right)=-\frac{4 \,π^2 \: r}{T^2} \: θ  ;
a=4π2rT2(π2θ2)2+θ2\displaystyle a=\frac{4 \,π^2 \: r}{T^2} \: \sqrt{\left(π^2-θ^2 \right)^2+θ^2} .
• L'accélération  aa  est extremum quand  dadθ=4π2rT22θ.(θ2π2)+θ(π2θ2)2+θ2=0\displaystyle \frac{da}{dθ}=\frac{4 \,π^2 \: r}{T^2} \, \frac{2 \,θ . (θ^2-π^2 )+θ}{\sqrt{(π^2-θ^2 )^2+θ^2}}=0 ,  soit :  2θ.[(θ2π2)+12]=02 \,θ .\left[(θ^2-π^2 )+\frac{1}{2} \, \right]=0 ,  donc :  θ=0θ=0  ou  θ=±π212θ=±\sqrt{π^2-\frac{1}{2}} .
• En reportant ces valeurs de θθ dans l'expression de aa , on obtient :
a=4π4rT2\displaystyle a=\frac{4 \,π^4 \: r}{T^2}    (maximum) pour  θ=0θ=0  ;
a=4π2rT2π214\displaystyle a=\frac{4 \,π^2 \: r}{T^2} \: \sqrt{π^2-\frac{1}{4}}   (minimum) pour  θ=±π212θ=±\sqrt{π^2-\frac{1}{2}} .