RG V - CHAMP CENTRAL SYMÉTRIQUE EXTÉRIEUR
Conditions supplémentaires imposées à la métrique
• Les dix équations du champ de gravitation (
) ne sont pas indépendantes, car elles sont liées par les quatre
identités de Bianchi :
.
Les dix composantes indépendantes de la métrique
ne sont
donc pas totalement déterminées : pour un champ de gravitation
donné, il est toujours possible d'effectuer un changement de
coordonnées, ce qui correspond à quatre équations arbitraires.
◊ remarque : cette situation est analogue à celle de
l'électromagnétisme, pour lequel les équations de Maxwell ne
déterminent pas totalement le quadri-potentiel
, mais
laissent la liberté d'imposer une condition de jauge arbitraire (par
exemple la jauge de Lorentz, pour laquelle
).
• Il est parfois pratique d'utiliser un système de coordonnées
“harmoniques”, telles que :
, ce qui peut aussi s'écrire :
.
Cette condition, non invariante car la connexion affine n'est pas un
tenseur, privilégie un type de repérage particulier qui simplifie
certains calculs.
Compte tenu de la transformation de la connexion dans un changement
de coordonnées :
tel que :
et
, on obtient :
. Il est ainsi toujours possible de trouver une transformation
qui aboutit à des coordonnées “harmoniques”.
Cette condition n'impose pas totalement le repérage : tout
changement de coordonnées tel que
conserve le caractère “harmonique”.
📖 exercices n° I, II, III, IV et V.
Forme générale de la métrique à symétrie sphérique
• La métrique doit s'écrire en fonction des invariants spatiaux par
rotation :
,
et
. Il est généralement plus pratique de noter en coordonnées de
type sphérique :
,
,
, mais sans préjuger la signification de la variable
radiale
.
• La forme la plus générale peut s'écrire :
.
Il reste possible d'imposer deux transformations simplificatrices
aux coordonnées
et
. On utilise
souvent :
et
,
mais on peut préférer
(coordonnées “isotropes”), ou imposer une condition
d'harmonicité.
Étude du cas statique dans le vide
Métrique “classique” de Schwarzschild
• Dans le vide, on peut montrer que la métrique précédente est
forcément statique ; ainsi :
.
On obtient alors :
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
; ;
;
;
;
;
;
;
;
.
• Dans le vide entourant un astre à symétrie sphérique, les
équations du champ (correspondant à
) donnent en simplifiant :
(
) ;
(
) ;
(
et
).
On en déduit :
donc
; puis
puisque la limite à l'infini est
et
.
On obtient ensuite (en simplifiant) :
(
et
),
dont la solution est de la forme :
. La constante
est imposée
par la limite des champs faibles :
.
Il est alors utile de s'assurer que l'autre équation est vérifiée.
Compte tenu de
,
la simplification donne :
(
)
; or ceci peut se mettre sous la forme :
, qui est automatiquement vérifiée.
☞ remarque : cette solution laisse apparaître une “singularité” de
ces coordonnées dans le cas où l'astre central créant le champ a un
rayon
; il existe alors, dans le vide environnant, une région
où
et
; les particularités correspondantes ne seront pas
abordées dans ce qui suit, mais seulement dans des parties
ultérieures.
Métrique “isotrope”
• On peut aussi chercher sous la forme “isotrope” :
;
.
Le changement de notation correspond à :
.
Les deux expressions devant s'annuler dans les mêmes conditions,
cela impose la relation :
donc :
.
L'intégration donne :
c'est à dire :
avec
. On en déduit :
et
.
Métrique “harmonique”
• On peut encore chercher sous forme nommée “harmonique”, en notant
bien que par cela, on ne désigne pas ici des coordonnées
telles que :
; on considère des coordonnées, vérifiant ces relations,
mais de type “pseudo-cartésien” :
.
◊ remarque : les indices entre parenthèses signifient que, pour
chaque valeur fixée de l'indice, on raisonne comme si la quantité
correspondante était un scalaire (vis à vis de cet indice).
• Partant de la forme “classique” :
, on recherche une expression
donnant ainsi :
;
;
;
.
La condition se limite donc à :
.
Compte tenu de
et
, on obtient :
;
.
Les solutions s'écrivent :
; on choisit en général simplement :
;
;
.
• On obtient ainsi une métrique de la forme :
, avec :
;
;
;
.
◊ remarque : on peut noter
car
(idem pour et
).
📖 exercices n° VI, VII, VIII, IX et X.
Équations du mouvement
Étude générale
• La métrique peut s'écrire :
.
En l'absence d'effet électromagnétique, l'équation générale du
mouvement d'une particule test correspond aux géodésiques ; on peut
l'écrire (en fonction d'un paramètre
à préciser)
:
.
Pour une particule massive, on utilise dans cette partie
(dans
la suite plutôt le temps propre
). C'est
impossible pour les photons, pour lesquels
; on est alors amené à utiliser un paramètre
tel
que
.
• La symétrie sphérique permet de se limiter au plan
(on peut vérifier que l'équation correspondante donne
alors
).
On obtient les équations du mouvement géodésique :
;
;
;
.
• En posant
, l'équation temporelle peut s'écrire :
; on en déduit :
.
◊ remarque : ceci est lié à la conservation de l'énergie ; pour un
photon on obtient
(imposant
) ; pour une particule massive on peut montrer que
) où
est une
“énergie” constante incluant l'effet de la gravitation (analogue
relativiste de l'énergie mécanique).
• En posant
, l'équation angulaire s'écrit :
; ainsi :
(ceci est lié à la conservation du moment cinétique).
• Le résultat de l'équation radiale peut être obtenu plus simplement
en reportant les expressions de
et
dans la métrique :
.
En posant
, on obtient :
- pour un photon
;
;
- pour une particule matérielle :
;
.
• Les cas étudiés dans cette partie étant limités aux distances
supérieures au rayon de Schwarzschild
; peu
importe le choix de coordonnées parmi les précédentes : on utilisera
les coordonnées “classiques” :
;
;
.
📖 exercices n° XI et XII.
Trajectoires des particules matérielles
• On peut étudier les types de trajectoires en s'aidant de la
comparaison avec le cas non relativiste.
La loi angulaire peut s'écrire
; elle joue ici un rôle analogue à la “loi des
aires”
(associée au moment cinétique
).
La loi radiale peut s'écrire
; elle joue ici un rôle analogue à la loi déduite du
théorème de l'énergie mécanique :
.
◊ remarque : ici l'énergie
n'est pas
au carré (comme
) parce
qu'on y utilise l'expression non relativiste de l'énergie cinétique
(qui est quadratique) ; en outre on n'écrit pas
(qui correspondrait à
)
car on y omet l'énergie de masse.
• En mécanique non relativiste, on considère
avec l'énergie cinétique radiale
et l'énergie potentielle radiale
où
est un “potentiel radial”.
Les types de trajectoires se déduisent de la représentation
graphique (analogue pour tout moment cinétique
) :
- pour
les trajectoires possèdent un minimum d'approche
mais ne
sont pas bornées (paraboles ou hyperboles) ;
- pour
les trajectoires sont bornées et alternent entre un
minimum
et un
maximum
(ellipses ; les trajectoires circulaires correspondent au cas
particulier du rayon
au
minimum de la courbe).
• La loi relativiste peut être traitée de même par analogie avec un
pseudo “potentiel radial”
représenté ci-après pour plusieurs valeurs de h.
◊ remarque : pour ce “potentiel”, l'analogie est “seulement”
mathématique, puisque
n'intervient
pas de la même façon que
, mais tout
à fait utilisable puisque ces deux énergies ne sont ici que des
valeurs constantes de paramètres analogues.
• Le comportement est, dans de nombreux cas, semblable au cas non
relativiste (qui doit être retrouvé dans certaines limites) ; on
constate toutefois d'importantes différences.
Ainsi, la divergence est négative vers
(à
cause du terme en
). La conséquence est qu'il existe une énergie
(une valeur
de
pour
donné)
maximum au dessus de laquelle la trajectoire n'a pas de minimum
d'approche (la rotation décrite par
doit être
suffisante par rapport au mouvement radial).
• On peut préciser les courbes en étudiant le lieu des extrémums,
caractérisés par :
.
Ceci impose
puis
en reportant la condition d'extrémum (cette courbe est
reportée en tirets).
La conséquence est qu'il existe une rotation (valeur de
) minimum au
dessous de laquelle la trajectoire ne peut pas avoir de minimum
d'approche (quelle que soit la valeur de
).
• De façon générale, on retrouve donc des trajectoires bornées entre
deux valeurs
et
(mais elles
ne sont pas elliptiques) ; des trajectoires non bornées allant
jusqu'à l'infini (ni paraboliques, ni hyperboliques) ; des
trajectoires rejoignant forcément la singularité en
).
Trajectoires des photons
• Les photons étant forcément relativistes, une étude analogue à la
précédente semblerait nécessiter une approche “newtonienne” (sans
effet gravitationnel) avec la relativité restreinte.
Il se trouve qu'on peut déduire des caractéristiques intéressantes
par une simple comparaison mathématique des équations pour les
photons en relativité générale avec celles des particules massives
en mécanique newtonienne.
• La loi angulaire peut s'écrire
; sa forme est analogue à la “loi des aires”
(associée au moment cinétique
).
Avec
, la
loi radiale peut s'écrire
; sa forme est analogue à la loi déduite du théorème de
l'énergie mécanique, mais où serait omis le terme gravitationnel
(les photons “newtoniens” n'y sont pas soumis) :
.
◊ remarque : bien qu'on n'utilise ici qu'une analogie mathématique,
il se trouve ici qu'en l'absence d'effet gravitationnel un photon
non dévié respecte la loi des aires, avec une constante où la masse
est remplacée
par
.
• En mécanique non relativiste, sans terme gravitationnel, cela peut
être décrit par l'énergie potentielle radiale
, où
est un “potentiel radial” (uniquement “centrifuge”).
La représentation graphique met en évidence que les trajectoires,
ici rectilignes, possèdent un minimum d'approche
mais ne
sont pas bornées.
• La loi relativiste peut être traitée de même par analogie avec un
pseudo “potentiel radial”
, représenté ci-après (la forme ne dépend pas de la valeur de
).
• Le comportement est, dans de nombreux cas, semblable au cas non
relativiste (qui doit être retrouvé dans certaines limites).
Mais ici encore la divergence est négative vers
.
Ainsi, les trajectoires passant trop près de l'astre n'ont pas de
minimum d'approche (la rotation décrite par
doit être
suffisante par rapport au mouvement radial).
• On peut préciser les courbes en étudiant le maximum, caractérisé
par :
. Ceci impose
;
.
La condition d'extremum
nécessite
(sinon
n'exixte
pas et la trajectoire rejoint forcément la singularité en
).
📖 exercices n° XIII, XIV et XV.
Tests classiques
Effet Einstein
• Cet effet correspond au décalage gravitationnel des fréquences, dû
à la “dilatation” des durées “locales” (durées propres des
observateurs immobiles) :
;
;
;
.
• Ceci peut aussi être décrit avec les équations d'Euler-Lagrange,
ou à l'aide du “vecteur de Killing”
puisque la métrique est indépendante du
temps. Ceci correspond à
.
Pour une particule massive, on peut considérer le vecteur
tangent à sa trajectoire géodésique, ou le vecteur
énergie-impulsion
.
Les propriétés des vecteurs de Killing permettent d'en déduire une
constante du mouvement :
.
L'énergie de la particule (non compris l'effet de la gravitation)
correspond alors à :
; on en déduit donc la loi :
.
◊ remarque : ceci peut s'interpréter en considérant que cette
quantité
décrit une
“énergie” incluant l'effet de la gravitation.
• Le cas des photons peut être traité de façon analogue avec
et
. On
obtient dans ce cas :
et la loi est la même ; en particulier :
.
• Ce décalage des fréquences (généralement très petit) est souvent
étudié par l'intermédiaire de la quantité
.
• L'effet mesuré sur Terre est
; il est en bon accord avec la relativité générale.
Bien qu'il soit très faible, l'effet sur Terre doit être pris en
compte dans les calculs nécessaires au repérage GPS ; en effet, les
satellites sont en mouvement (ce qui fait intervenir la relativité
restreinte), mais ils sont aussi accélérés (puisqu'en mouvement
orbital) et dans le champ gravitationnel.
• L'effet mesuré pour des étoiles peut être nettement plus grand,
mais il doit être soigneusement distingué de l'effet Doppler dû au
mouvement de ces dernières. En outre, l'interprétation nécessite des
hypothèses sur l'émission des photons en surface ou en profondeur.
📖 exercices n° XVI et XVII.
Avance du péri-astre des satellites
• Avec des trajectoires bornées entre
et
, les
satellites ont généralement des orbites quasi-elliptiques ; on peut
les étudier par une approximation de faible correction.
• Avec
on obtient :
.
Avec une variable de Binet
on peut écrire :
.
En dérivant par rapport à
on obtient
ensuite :
.
• L'équation a une forme semblable à celle obtenue en mécanique non
relativiste, avec en plus un terme correctif
où
.
La solution non relativiste est :
; avec un “paramètre”
et une “excentricité”
dépendant des
conditions initiales (l'autre constante d'intégration est ici
éliminée par le choix de l'origine de
).
On peut chercher des solutions de la forme :
en posant
:
et
.
On en déduit :
et
; ainsi, entre deux maximums successifs de
, l'angle
varie
de
, d'où une avance
du péri-astre.
◊ remarque : pour des conditions initiales données, l'excentricité
est en outre
aussi un peu différente car la trajectoire est un peu déformée.
• Expérimentalement, pour la planète Mercure, on observe depuis la
Terre un décalage par siècle
.
La théorie newtonienne prévoit
dont environ
dues au
fait qu'on observe depuis la Terre, auxquelles s'ajoutent environ
dues à
l'aplatissement du Soleil et aux perturbations par les autres
planètes (Venus et la Terre sont proches ; Jupiter est très massif).
Au total, il manque
.
La correction relativiste prévoit
par révolution, avec
révolutions
par siècle, donc
par siècle, en excellent accord.
📖 exercice n° XVIII.
Déviation des rayons lumineux par un astre
• Avec des trajectoires bornées inférieurement par
, les
photons ont généralement des trajectoires quasi-rectilignes ; on
peut les étudier par une approximation de faible correction.
• Avec
on peut écrire :
.
Avec une variable de Binet
on obtient :
.
En dérivant par rapport à
on obtient
ensuite :
.
• L'équation a une forme semblable à celle obtenue en mécanique non
relativiste, avec en plus un terme correctif
où
.
La solution non relativiste est :
(l'autre
constante d'intégration est ici éliminée par le choix de l'origine
de
).
On peut utiliser cette expression comme approximation pour estimer
le terme correctif et chercher des solutions de l'équation :
.
La solution s'écrit :
; puis avec des
coordonnées asymptotiquement cartésiennes :
;
;
.
• Dans la limite
, on
obtient :
; ceci correspond à :
;
.
• Expérimentalement, on peut comparer des étoiles à la limite d'être
éclipsées par le Soleil (
)
avec des observations analogues des mêmes étoiles nettement
éloignées de la situation d'éclipse. On constate depuis la Terre un
décalage :
.
La correction relativiste prévoit
, en excellent accord.
📖 exercice n° XIX.
Effet Shapiro (retard des échos radar)
• Puisque l'écoulement du temps est différent à proximité d'un
astre, on peut tester la relativité générale en mesurant la durée
d'aller-retour d'un signal radar entre la Terre et un satellite
passant de l'autre côté du Soleil.
• La loi radiale peut s'écrire
, avec
.
Pour qu'un signal radar passant près d'un astre n'y “tombe” pas
irrémédiablement, il faut qu'il existe une distance minimale
d'approche
avec
. Ceci correspond à :
avec
.
On obtient ainsi :
puis
la durée :
.
◊ remarque : puisque la Terre et le satellite sont loin de l'astre,
on confond ici la durée et l'intervalle de la variable
(sans
multiplier par
).
• Puisque les cas expérimentaux correspondent à
,
on peut utiliser un développement au premier ordre :
.
Ceci donne :
.
Or, le premier terme correspond au trajet rectiligne d'un photon
newtonien. Le retard est donc :
.
En outre, les études entre la Terre et un satellite correspondent
généralement à
et
; ainsi :
.
Compte tenu de l'aller-retour, le retard pour un trajet
Terre-satellite est finalement :
.
• Les premières séries de mesures, effectuées avec la planète
Mercure (satellite naturel du Soleil) ont donné
pour les photons rasants (le trajet aller-retour dure environ
).
La principale difficulté était l'analyse détaillée du signal pour
réduire l'incertitude due à une réflexion sur une surface
irrégulière. Une autre difficulté était de connaitre assez
précisément les positions de la Terre et de Mercure en fonction du
temps.
La théorie prévoit un retard maximum
, en excellent accord (des mesures ultérieures, avec d'autres
satellites, ont par ailleurs permis d'améliorer la précision).
• Il est possible de préciser en étudiant les variations du retard
en fonction du temps. Sur une durée limitée à
(faible en comparaison de la période), on peut considérer
et quasi
constants et décrire le mouvement apparent (synodique) en projection
selon un axe passant par le centre du Soleil. La vitesse
correspondante est
.
Ceci nécessite de borner le calcul au niveau du rayon
du Soleil.
On peut pour cela utiliser
où
est une
variable de position sur l'axe considéré. On obtient ainsi l'allure
suivante.
• Une étude sur une durée plus longue nécessite une prise en compte
plus détaillée du mouvement. On peut utiliser la distance
parcourue
par Mercure sur son orbite, donc correspondant à un angle
.
Ensuite, la simplification de
supposant
et
ne peut plus être utilisée (
passe même
par un maximum égal à
).
Enfin, il n'y a plus passage par
si
; dans ce cas on obtient :
.
◊ remarque :
correspond
à
et
.
• En calculant la distance
, on peut
en déduire (en bornant inférieurement par
) :
.
On obtient l'allure suivante ; on y constate que le retard minimum,
pour la conjonction inférieure, n'est pas nul.
◊ remarque : l'approximation supposant
et
est reportée en pointillés.
📖 exercices n° XX et XXI.
Précession géodésique (effet Einstein - de Sitter)
• En relativité restreinte comme en mécanique newtonienne, un
gyroscope effectuant une révolution circulaire autour d'un astre
conserve une orientation constante. En relativité générale, la
courbure de l'espace-temps cause une précession.
• On considère un gyroscope (quasi-ponctuel) de “spin”
, en
rotation sur une orbite circulaire de rayon
autour d'un
astre décrit par la métrique “classique”. L'évolution du spin
correspond à :
.
• En considérant que la trajectoire est dans le plan
, les équations du mouvement montrent que la 4-vitesse peut
s'écrire :
avec
et
.
• En supposant pour simplifier que le spin est dans le plan
équatorial (
),
on obtient :
;
;
.
• Dans un référentiel où le gyroscope est en mouvement, on peut
utiliser l'orthogonalité :
; ainsi
:
.
La première équation équivaut donc à la troisième et, en
notant
, on se ramène au système simplifié :
;
.
En choisissant l'origine du temps à l'instant où
est
maximum, on obtient (le spin est ainsi initialement orienté dans la
direction radiale) :
;
.
• Le gyroscope est en orbite à la vitesse angulaire
; par rapport à la direction radiale locale (tournant comme le
mouvement orbital), le spin précesse à la vitesse angulaire
avec .
Si l'effet était négligeable (
), la direction du gyroscope resterait fixe par rapport à un
observateur “à l'infini”. Plus la correction est importante, plus le
gyroscope prend de retard dans la “compensation” de
par rapport à l'infini, donc il précesse légèrement dans le sens de
.
Pour un tour, le décalage angulaire est :
(généralement faible car
).
La vitesse de précession est :
.
• Le rayon de Schwarzschild de la Terre est
. Pour une orbite de faible altitude (
) on obtient :
.
Cela a été bien vérifié par le satellite “gravity probe B”, mais les
incertitudes dues aux blindages électrostatique et magnétique
nécessitent de grandes précautions.
📖 exercices n° XXII et XXIII.