RG IV - ÉQUATIONS DU CHAMP DE GRAVITATION


Courbure (et torsion intrinsèque)

• Les quantités  DAα = DμAα dxμ DA^α=D_μ A^α \:dx^μ   ont été construites pour remédier au fait que, dans un changement de coordonnées, les quantités  dAα = μAα dxμ dA^α=∂_μ A^α \:dx^μ   ne se comportent pas comme les composantes d'un vecteur.

En étudiant de façon analogue les quantités  D ( DAα ) = Dμ Dν Aα dxμ dxν D(DA^α )=D_μ D_ν A^α \:dx^μ \:dx^ν ,  on constate qu'en outre, contrairement aux dérivées “simples”, les dérivées covariantes ne commutent généralement pas :  Dμ Dν Aα Dν Dμ Aα D_μ D_ν A^α≠D_ν D_μ A^α .

• De façon générale (compte tenu de  μ ν Aα = ν μ Aα ∂_μ ∂_ν A^α=∂_ν ∂_μ A^α ) :
Dμ Dν Aα Dν Dμ Aα = ( Γ . μν λ Γ . νμ λ ) Dλ Aα D_μ D_ν A^α-D_ν D_μ A^α=\left(Γ_{\phantom{.}μν}^λ-Γ_{\phantom{.}νμ}^λ \right) \:D_λ A^α \;⋯
+ ( μ Γ . λν α ν Γ . λμ α + Γ . ρμ α Γ . λν ρ Γ . ρν α Γ . λμ ρ ) Aλ ⋯\;+\left(∂_μ Γ_{\phantom{.}λν}^α-∂_ν Γ_{\phantom{.}λμ}^α+ Γ_{\phantom{.}ρμ}^α \:Γ_{\phantom{.}λν}^ρ-Γ_{\phantom{.}ρν}^α \:Γ_{\phantom{.}λμ}^ρ \right) \:A^λ .

La “torsion intrinsèque” est décrite par l'expression  Γ . μν λ Γ . νμ λ Γ_{\phantom{.}μν}^λ-Γ_{\phantom{.}νμ}^λ   (antisymétrique) ; elle est nulle dans un espace de Riemann.

La courbure est décrite par le tenseur de Riemann :
R . λμν α = μ Γ . λν α ν Γ . λμ α + Γ . λν ρ Γ . ρμ α Γ . λμ ρ Γ . ρν α R_{\phantom{.}λμν}^α=∂_μ Γ_{\phantom{.}λν}^α-∂_ν Γ_{\phantom{.}λμ}^α+Γ_{\phantom{.}λν}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^α -Γ_{\phantom{.}λμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρν}^α   ;

Dμ Dν Aα Dν Dμ Aα = R . λμν α Aλ D_μ D_ν A^α-D_ν D_μ A^α=R_{\phantom{.}λμν}^α \:A^λ   ;
Dμ Dν Aβ Dν Dμ Aβ = R . βμν λ Aλ D_μ D_ν A_β-D_ν D_μ A_β=-R_{\phantom{.}βμν}^λ \:A_λ   ;
Dμ Dν A . β α Dν Dμ A . β α = R . λμν α A . β λ R . βμν λ A . λ α D_μ D_ν A_{\phantom{.}β}^α-D_ν D_μ A_{\phantom{.}β}^α=R_{\phantom{.}λμν}^α \:A_{\phantom{.}β}^λ -R_{\phantom{.}βμν}^λ \:A_{\phantom{.}λ}^α  .

Transport parallèle le long d'un contour fermé

• Cette notion de courbure est associée à la variation d'un vecteur lors d'un transport parallèle selon un contour fermé.

Par exemple en coordonnées sphériques :

• De façon plus générale (d'après Stokes-Ostrogradski) :
Δ Aα = ν Aα dxν = Γ . μν α Aμ dxν = 12 ε ρσ νβ β ( Γ . μν α Aμ ) dSρσ ΔA^α=∮\,∂_ν A^α \,dx^ν =-∮\;Γ_{\phantom{.}μν}^α \:A^μ \:dx^ν =-\frac{1}{2} \:∫ \,ε_{ρσ}^{νβ} \:∂_β (Γ_{\phantom{.}μν}^α \:A^μ \,) \:dS^{ρσ}   ;
Δ Aα = 12 ( σ ( Γ . μρ α Aμ ) ρ ( Γ . μσ α Aμ ) ) dSρσ ΔA^α=-\frac{1}{2} \:∫\,\left( ∂_σ (Γ_{\phantom{.}μρ}^α \:A^μ \,) -∂_ρ (Γ_{\phantom{.}μσ}^α \:A^μ \,)\right) \:dS^{ρσ}   ;
Δ Aα = 12 R . λρσ α Aμ dSρσ ΔA^α=\frac{1}{2} \,∫\,R_{\phantom{.}λρσ}^α \:A^μ \:dS^{ρσ}  .

📖 exercices n° I et II.

Propriétés du tenseur de courbure

• La relation de définition montre simplement l'antisymétrie sur les deux dernier indices :  R . λνμ α = R . λμν α R_{\phantom{.}λνμ}^α=-R_{\phantom{.}λμν}^α .

On vérifie aussi la symétrie par permutation circulaire sur les trois derniers indices :  R . λμν α + R . μνλ α + R . νλμ α =0 R_{\phantom{.}λμν}^α+R_{\phantom{.}μνλ}^α+R_{\phantom{.}νλμ}^α=0 .

• Plus de propriétés peuvent êtres mises en évidence sous forme totalement covariante, où on peut ré-exprimer les dérivées des  Γ Γ   à l'aide de la métrique :
R κλμν = 12 ( λμ gκν + κν gλμ κμ gλν λν gκμ ) + gαβ . ( Γ . λμ α Γ . κν β Γ . κμ α Γ . λν β ) R_{κλμν}=\frac{1}{2} \,\left(∂_{λμ} g_{κν}+∂_{κν} g_{λμ}-∂_{κμ} g_{λν}-∂_{λν} g_{κμ} \right)+g_{αβ} .\left(Γ_{\phantom{.}λμ}^α \:Γ_{\phantom{.}κν}^β-Γ_{\phantom{.}κμ}^α \:Γ_{\phantom{.}λν}^β \right)  .

Sous cette forme, on constate les symétries et antisymétries (dont certaines sont équivalentes à celles vues précédemment) :
R κλμν = R μνκλ R_{κλμν}=R_{μνκλ}   ;
R κλμν = R λκμν = R λκνμ = R κλνμ R_{κλμν}=-R_{λκμν}=R_{λκνμ}=-R_{κλνμ}   ;
R κλμν + R κμνλ + R κνλμ =0 R_{κλμν}+R_{κμνλ}+R_{κνλμ}=0   (donc aussi :  κλμν R κλμν =0 ℰ^{κλμν} \:R_{κλμν}=0 ).

• On peut par ailleurs considérer les combinaisons de dérivées :
( Dαβ Dβα ) Dμ Aν + p.circ. ( αβμ ) = Dμ ( Dαβ Dβα ) Aν + p.circ. ( αβμ ) (D_{αβ}-D_{βα} ) \,D_μ A_ν+\mathrm{p.circ.}(αβμ) =D_μ (D_{αβ}-D_{βα} ) \,A_ν+\mathrm{p.circ.}(αβμ)   ;
R . μαβ λ Dλ Aν + p.circ. ( αβμ ) = Aλ Dμ R . ναβ λ + p.circ. ( αβμ ) R_{\phantom{.}μαβ}^λ \:D_λ A_ν+\mathrm{p.circ.}(αβμ) =A_λ \:D_μ R_{\phantom{.}ναβ}^λ+\mathrm{p.circ.}(αβμ)   ;
0= Aλ . ( Dμ R . ναβ λ + Dα R . νβμ λ + Dβ R . νμα λ ) 0=A_λ .\left(D_μ R_{\phantom{.}ναβ}^λ+D_α R_{\phantom{.}νβμ}^λ+D_β R_{\phantom{.}νμα}^λ \right)  .

Puisque  Aλ A_λ   est quelconque ; les dérivées du tenseur de Riemann sont liées par l'identité de Bianchi :  Dμ R . ναβ λ + Dα R . νβμ λ + Dβ R . νμα λ =0 D_μ R_{\phantom{.}ναβ}^λ+D_α R_{\phantom{.}νβμ}^λ+D_β R_{\phantom{.}νμα}^λ=0 .

◊ remarque : compte tenu de  Dμ gκλ =0 D_μ g_{κλ}=0 ,  il en est de même sous forme totalement covariante :  Dμ Rλναβ + Dα Rλνβμ + Dβ Rλνμα =0 D_μ R_{λναβ}+D_α R_{λνβμ}+D_β R_{λνμα}=0 .

📖 exercice n° III.

Tenseur de Ricci et courbure scalaire

• D'après les symétries et antisymétries sur les indices, il n'y a (au signe près) qu'une seule façon de contracter le tenseur de courbure pour obtenir un tenseur du second ordre :
gκλ R κλμν = gμν R κλμν =0 g^{κλ} \:R_{κλμν}=g^{μν} \:R_{κλμν}=0   ;
Rμν = R . μλν λ = gκλ R κμλν = gκλ R μκνλ = gκλ R κμνλ = gκλ R μκλν R_{μν}=R_{\phantom{.}μλν}^λ=g^{κλ} \:R_{κμλν}=g^{κλ} \:R_{μκνλ}=-g^{κλ} \:R_{κμνλ}=-g^{κλ} \:R_{μκλν}  .

Le tenseur de Ricci ainsi défini est symétrique :
R μν = R νμ = R . μκν κ = κ Γ . μν κ ν Γ . μκ κ + Γ . μν ρ Γ . ρκ κ Γ . μκ ρ Γ . νρ κ R_{μν}=R_{νμ}=R_{\phantom{.}μκν}^κ=∂_κ Γ_{\phantom{.}μν}^κ-∂_ν Γ_{\phantom{.}μκ}^κ+Γ_{\phantom{.}μν}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρκ}^κ-Γ_{\phantom{.}μκ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}νρ}^κ  .
   
◊ remarque : la symétrie, peu visible à cause du terme  ν Γ λ μλ λ = μν ln ( |g| ) ∂_ν Γ_{\phantom{λ}μλ}^λ=∂_{μν} \,\ln\left(\sqrt{\left|g\right|} \,\right) ,  devient évidente sous d'autres formes d'expression :
Rμν = 12 gκλ . ( μλ gκν + κν gμλ κλ gμν μν gκλ ) R_{μν}=\frac{1}{2} \,g^{κλ} .\left(∂_{μλ} g_{κν}+∂_{κν} g_{μλ}-∂_{κλ} g_{μν}-∂_{μν} g_{κλ} \right) \;\;…  
+ gκλ gαβ . ( Γ . μλ α Γ . κν β Γ . κλ α Γ . μν β ) ⋯\: +g^{κλ} \:g_{αβ} .\left(Γ_{\phantom{.}μλ}^α \:Γ_{\phantom{.}κν}^β-Γ_{\phantom{.}κλ}^α \:Γ_{\phantom{.}μν}^β \right)   ;
Rμν = 1 |g| λ ( |g| Γ . μν λ ) μν ln ( |g| ) Γ . μλ ρ Γ . νρ λ \displaystyle R_{μν}=\frac{1}{\sqrt{\left|g\right|}} \:∂_λ \left(\sqrt{\left|g\right|} \;Γ_{\phantom{.}μν}^λ \right)-∂_{μν}\, \ln\left(\sqrt{|g|} \,\right)-Γ_{\phantom{.}μλ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}νρ}^λ  .

• On peut aussi définir une courbure scalaire :  R= gμν Rμν R=g^{μν} \:R_{μν} .

• Il découle alors de l'identité de Bianchi :
Dμ Rνβ + Dα R . νβμ α Dβ Rνμ =0 D_μ R_{νβ}+D_α R_{\phantom{.}νβμ}^α-D_β R_{νμ}=0   ;
Dμ R Dα ( gκα Rκμ ) Dβ R . μ β = Dα ( δμα R 2 R . μ α ) =0 D_μ R-D_α \left(g^{κα} \:R_{κμ} \right)-D_β R_{\phantom{.}μ}^β =D_α \left(δ_μ^α \:R-2 \,R_{\phantom{.}μ}^α \right)=0   ;
Dα ( Rαμ 12 gαμ R ) =0 D_α \left(R^{αμ}-\frac{1}{2} \,g^{αμ} \:R\right)=0  .

📖 exercices n° IV et V.

Tenseur énergie-impulsion

• En électromagnétisme, les potentiels (et champs) sont déterminés par les répartitions de charge et de courant.

Pour la gravitation, il semble donc logique de chercher des équations reliant la métrique (et la connexion)  aux répartitions de masse et au tenseur énergie-impulsion. On commence donc par préciser ce dernier.

• Le tenseur énergie-impulsion pour des particules matérielles peut s'écrire :  Tαβ = μ0 Uα Uβ T^{αβ}=μ_0 \,U^α \,U^β ,  où μ0 μ_0 est la masse volumique dans le référentiel propre (associée à une distribution δ˜ \tilde{δ} pour chaque particule).

• Pour un fluide :  Tαβ = ( 𝓅 + ε0 ) uα uβ 𝓅 gαβ T^{αβ}=(𝓅+ε_0 ) \:u^α \,u^β-𝓅 \:g^{αβ} ,  où  𝓅 𝓅   et  ε0 = μ0 c2 ε_0=μ_0 \,c^2   désignent la pression et la densité volumique d'énergie du fluide mesurées dans son référentiel propre.

☞ remarque : ici l'énergie volumique ε0 ε_0 tient compte de l'énergie d'agitation thermique du fluide (molécules non immobiles dans son référentiel propre).

• L'expression pour le champ électromagnétique se généralise simplement depuis la relativité restreinte :  Tαβ = 1 μ0 ( gμν Fαμ Fνβ 14 gαβ Fμν Fνμ ) \displaystyle T^{αβ}=-\frac{1}{\mathrm{μ}_0} \,\left(g_{μν} \:F^{αμ} \:F^{νβ}-\frac{1}{4} \,g^{αβ} \:F_{μν} \:F^{νμ} \right) .

◊ remarque : selon le contexte, il faut ne pas confondre la masse volumique au repos  μ0 μ_0   et la perméabilité magnétique  μ0 \mathrm{μ}_0   (ni l'énergie volumique  ε0 ε_0   et la permittivité diélectrique  ε0 \mathrm{ε}_0 ).

📖 exercice n° VI.

Équations du champ de gravitation

• L'équation gravitationnelle non relativiste peut être écrite avec le potentiel  𝒱 𝒱 :   Δ𝒱 = 2 𝒱 = 4 π 𝒢 μ Δ𝒱=\overset{→}{∇}^2 𝒱=4\,π\,𝒢 \:μ ,  où  μ μ   est la masse volumique (dans laquelle la contribution relativiste de l'agitation thermique est négligeable).

L'étude des trajectoires géodésiques montre par ailleurs que le cas relativiste pour les champs statiques faibles doit correspondre à :  g00 1 + 2 𝒱 c2 \displaystyle g_{00}≈1+\frac{2 \,𝒱}{c^2} .

Dans la mesure où ce cas correspond aussi à :  T00=μ0c2 T_{00}=μ_0 \,c^2 ,   on doit chercher une équation relativiste dont la limite soit :  2 g00 χ T00 \overset{→}{∇}^2 g_{00}≈χ \:T_{00} ,  avec la constante  χ = 8 π 𝒢 c4 \displaystyle χ=\frac{8\,π\,𝒢}{c^4}   .

• Puisque ceci suggère une équation de la forme  Gαβ = χ Tαβ G_{αβ}=χ \:T_{αβ} ,  on cherche à construire, à partir des dérivées premières et secondes des “potentiels”  gαβ g_{αβ} ,  un tenseur  Gαβ G_{αβ}   symétrique et “conservé” comme  Tαβ T_{αβ}   (tel que  Dμ Gμν =0 D_μ G^{μν}=0 )  et dont la limite redonne :  G00 2 g00 G_{00}≈\overset{→}{∇}^2 g_{00} .

Ceci peut correspondre à une combinaison :  Gαβ = C. ( Rαβ + λ gαβ R ) G_{αβ}=C.(R_{αβ}+λ \:g_{αβ} \:R\,)   ;  on peut en fait montrer qu'il n'y en a pas d'autres.

• Puisque l'identité de Bianchi implique :  Dα ( Rαβ 12 gαβ R ) =0 D_α \left(R^{αβ}-\frac{1}{2} \,g^{αβ} \:R\right)=0 ,  l'existence d'une valeur autre que  λ=12 λ=-\frac{1}{2}    imposerait  αR=0 ∂_α R=0 .

L'équation cherchée imposant par ailleurs :  G = C. ( 1 + 4 λ ) R = χT G=C.(1 + 4\,λ\,) \:R=χ \:T   (en posant  T = T μ . μ T=T_μ^{\phantom{.}μ} ),  ceci conduirait à  α T =0 ∂_α T=0 ,  ce qui n'est vérifié que dans des cas particuliers.

• La condition limite  G00 2 g00 G_{00}≈\overset{→}{∇}^2 g_{00}   impose enfin  C=1 C=1 ,  donc l'équation cherchée est :  Rαβ 12 gαβ R = χ Tαβ R^{αβ}-\frac{1}{2} \,g^{αβ} \:R=χ \:T^{αβ}   (équation d'Einstein).

◊ remarque : quand cela simplifie certains calculs, on peut aussi l'écrire sous la forme :  Rαβ = χ. ( Tαβ 12 gαβ T ) R^{αβ}=χ .\left(T^{αβ}-\frac{1}{2} \,g^{αβ} \:T\right) .

• D'un autre point de vue, dans la mesure où on interprète les  Γ . μν λ Γ_{\phantom{.}μν}^λ   comme l'équivalent d'un “champ gravitationnel” (dérivé du “potentiel” gμν g_{μν} ), on peut se baser sur la forme du tenseur Tαβ T^{αβ} électromagnétique pour écrire :
χ 𝒯αβ = ( Γ . αμ ρ Γ . βρ μ Γ . αβ ρ Γ . ρμ μ ) 12 gαβ gλν . ( Γ . λμ ρ Γ . νρ μ Γ . λν ρ Γ . ρμ μ ) χ \:𝒯_{αβ}=\left(Γ_{\phantom{.}αμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}βρ}^μ-Γ_{\phantom{.}αβ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^μ \right)-\frac{1}{2} \,g_{αβ} \:g^{λν} .\left(Γ_{\phantom{.}λμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}νρ}^μ-Γ_{\phantom{.}λν}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^μ \right)   ;
αβ = μ Γ . αβ μ β Γ . αμ μ ℛ_{αβ}=∂_μ Γ_{\phantom{.}αβ}^μ-∂_β Γ_{\phantom{.}αμ}^μ    ;   αβ 12 gαβ = χ. ( 𝒯αβ + Tαβ ) ℛ_{αβ}-\frac{1}{2} \,g_{αβ} \:ℛ=χ .(𝒯_{αβ}+T_{αβ} ) .

On retrouve ainsi une équation analogue à celle de l'électromagnétisme : les dérivées du champ se calculent d'après les termes de source, incluant un terme gravitationnel quadratique par rapport au champ.

Le tenseur  𝒯αβ 𝒯_{αβ}   indique alors qualitativement la contribution de l'énergie du champ gravitationnel à sa propre création (contrairement à ce que peut suggérer la précédente remarque, un choix différent des coefficients  12 \frac{1}{2}   pour les termes de trace des tenseurs ne modifie pas  𝒯αβ 𝒯_{αβ} ).

📖 exercices n° VII, VIII, IX et X.

Énergie-impulsion du champ de gravitation

• En l'absence de champ de gravitation, la conservation de l'énergie-impulsion “totale” (particules plus champ électromagnétique) s'écrit :  β Tαβ =0 ∂_β T^{αβ}=0 .

Avec un champ gravitationnel, cette relation reste valable dans un repère inertiel, donc pour un repérage quelconque elle se généralise par  Dβ Tαβ =0 D_β T^{αβ}=0 .  Par contre, cela ne correspond plus a priori à une loi de conservation.

• En réécrivant sous la forme :  Dβ Tαβ = 1 |g| β ( |g| Tαβ ) + Γ . λβ α Tλβ =0 \displaystyle D_β T^{αβ}=\frac{1}{\sqrt{\left|g \right|}} \:∂_β \left(\sqrt{\left|g \right|} \:\,T^{αβ} \right)+Γ_{\phantom{.}λβ}^α \:T^{λβ}=0 ,   on obtient :  β ( |g| Tαβ ) = |g| Γ . λβ α Tλβ = 1χ |g| Γ . λβ α . ( Rλβ 12 gλβ R ) ∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;T^{αβ}\, \right)=-\sqrt{\left|g\right|} \;Γ_{\phantom{.}λβ}^α \:T^{λβ}=-{\displaystyle{\frac{1}{χ}}} \:\sqrt{\left|g\right|} \;Γ_{\phantom{.}λβ}^α .\left(R^{λβ}-\frac{1}{2} \,g^{λβ} \:R\right) .

Existe-t-il  𝔱λβ 𝔱^{λβ}   tel que :  1χ |g| Γ α λβ α . ( Rλβ 12 gλβ R ) = β ( |g| 𝔱αβ ) {\displaystyle{\frac{1}{χ}}} \,\sqrt{\left|g\right|} \;Γ_{\phantom{α}λβ}^α .\left(R^{λβ}-\frac{1}{2} \,g^{λβ} \:R\right)=∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;𝔱^{αβ} \,\right) ,   décrivant ainsi l'énergie-impulsion du champ gravitationnel ?

Une telle quantité, a priori non nécessairement tensorielle (pseudo-tenseur ? ), correspondrait à la loi de conservation :  β ( |g| ( Tαβ + 𝔱αβ ) ) =0 ∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;(T^{αβ}+𝔱^{αβ} \,)\right)=0 .

D'un certain point de vue, quand on cherche à exprimer l'énergie-impulsion du champ de gravitation, cela consiste à décrire la quantité de mouvement de l'espace-temps (décrit par la métrique), par rapport à... l'espace-temps (ce qui est a priori incohérent). Cela peut toutefois avoir un intérêt pour des perturbations locales comme les ondes gravitationnelles : afin de décrire l'énergie-impulsion transportée par ces ondes dans un espace environnant plat.

Étude variationnelle

Action pour le champ de gravitation

• Pour déduire les équations du champ gravitationnel par une méthode variationnelle, il faut commencer par déterminer l'action correspondante, de la forme :  𝒮= Λ d4𝒱 𝒮=∫ Λ \:d^4 𝒱    avec une densité lagrangienne  Λ ( gμν , λ gμν ) Λ(g_{μν} \,, ∂_λ g_{μν} )   scalaire, intégrée sur  d4 𝒱 = |g| d4x d^4 𝒱=\sqrt{\left|g\right|} \;d^4 x .

La seule quantité scalaire qu'on puisse former avec les quantités concernées est  R= gαβ Rαβ R=g^{αβ} \:R_{αβ} ,   mais cette expression contient aussi des termes du second ordre  λρ gμν ∂_{λρ} g_{μν} .  On peut alors chercher s'il existe une grandeur Λ Λ seulement “pseudo” scalaire, mais donnant par variation une expression correctement tensorielle ; or les termes du second ordre ne sont pas rédhibitoires si leur contribution par variation peut se ramener celle de termes du premier ordre.

• On peut alors considérer :
|g| R = |g| gαβ . [ μ Γ . αβ μ β Γ . αμ μ + Γ . αβ ρ Γ . ρμ μ Γ . αμ ρ Γ . βρ μ ] \sqrt{\left|g\right|} \;R=\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:\left[∂_μ Γ_{\phantom{.}αβ}^μ-∂_β Γ_{\phantom{.}αμ}^μ+Γ_{\phantom{.}αβ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^μ-Γ_{\phantom{.}αμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}βρ}^μ \right] .

Les termes du second ordre peuvent s'écrire :
|g| gαβ μ Γ . αβ μ = μ ( |g| gαβ Γ . αβ μ ) \sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:∂_μ Γ_{\phantom{.}αβ}^μ=∂_μ \left(\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:Γ_{\phantom{.}αβ}^μ \right) \;⋯
+ |g| gαβ . [ 2 Γ . αρ μ Γ . βμ ρ Γ . αβ μ Γ . μρ ρ ] ⋯\; +\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:\left[2 \,Γ_{\phantom{.}αρ}^μ \:Γ_{\phantom{.}βμ}^ρ-Γ_{\phantom{.}αβ}^μ \:Γ_{\phantom{.}μρ}^ρ \right]   ;
|g| gαβ β Γ µ αμ μ = β ( |g| gαβ Γ µ αμ μ ) + |g| gαβ . [ Γ µ αβ μ Γ ρ μρ ρ ] \sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:∂_β Γ_{\phantom{µ}αμ}^μ=∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:Γ_{\phantom{µ}αμ}^μ \right)+\sqrt{\left|g\right|} \:g^{αβ} .\left[Γ_{\phantom{µ}αβ}^μ \:Γ_{\phantom{ρ}μρ}^ρ \right]  .

Les termes  μ ( |g| gαβ Γ . αβ μ ) ∂_μ \left(\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:Γ_{\phantom{.}αβ}^μ \right)    et   β ( |g| gαβ Γ . αμ μ ) ∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:Γ_{\phantom{.}αμ}^μ \right)   sont des divergences dont l'intégration peut s'écrire comme le flux d'un vecteur à travers une hypersurface à l'infini, où les variations de la métrique sont nulles ; leurs contributions à la méthode variationnelle sont donc nulles.

Ainsi on peut définir Λ Λ de la forme souhaitée (avec une constante multiplicative pour faire correspondre les unités) :
|g| R = |g| Λ + μ ( |g| gαβ Γ . αβ μ ) β ( |g| gαβ Γ . αμ μ ) \sqrt{\left|g\right|} \;R=\sqrt{\left|g\right|} \;Λ+∂_μ \left(\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:Γ_{\phantom{.}αβ}^μ \right)-∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;g^{αβ} \:Γ_{\phantom{.}αμ}^μ \right)   ;
2 c χ Λ = gαβ . [ Γ . αβ ρ Γ . ρμ μ Γ . αμ ρ Γ . βρ μ ] + 2 gαβ . [ Γ . αμ ρ Γ . βρ μ Γ . αβ ρ Γ . ρμ μ ] 2\,c \:χ \:Λ=g^{αβ} .\left[Γ_{\phantom{.}αβ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^μ -Γ_{\phantom{.}αμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}βρ}^μ \right]+2 \,g^{αβ} .\left[Γ_{\phantom{.}αμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}βρ}^μ-Γ_{\phantom{.}αβ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^μ \right]   ;
Λ = 1 2 c 1χ gαβ . [ Γ . αμ ρ Γ . βρ μ Γ . αβ ρ Γ . ρ μ μ ] \displaystyle Λ=\frac{1}{2\,c} \frac{1}{χ} \,g^{αβ} .\left[Γ_{\phantom{.}αμ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}βρ}^μ-Γ_{\phantom{.}αβ}^ρ \:Γ_{\phantom{.}ρμ}^μ \right] .

📖 exercices n° XI et XII.

Terme gravitationnel de l'équation d'Einstein

• Compte tenu de ce qui précède, on peut raisonner avec R R :
δ𝒮 = 1 2 c 1χ δ ( gαβ Rαβ |g| d4x ) δ𝒮={\displaystyle{\frac{1}{2\,c} \frac{1}{χ}}} \:\,δ\left(∫ g^{αβ} \:R_{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \;d^4 x\right)   ;
δ ( gαβ Rαβ |g| ) = Rαβ |g| δ gαβ + gαβ |g| δ Rαβ + R δ ( |g| ) δ\left(g^{αβ} \:R_{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \,\right)=R_{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \;δg^{αβ}+g^{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \;δR_{αβ}+R \;δ\left(\sqrt{\left|g\right|}\,\right) .

• On peut considérer :
δ ( |g| ) = 1 2 |g| δg δ\left(\sqrt{\left|g\right|}\,\right) ={\displaystyle{\frac{1}{2\: \sqrt{\left|g\right|}}}} \;δg   ;
δg = γαβ δgαβ δg=γ^{αβ} \:δg_{αβ}   où les  γαβ γ^{αβ}   sont les mineurs associés ;
gαβ = γαβ g \displaystyle g^{αβ}=\frac{γ^{αβ}}{g}   est la matrice inverse de  gαβ g_{αβ}   ;
δg = g gαβ δ gαβ = g gαβ δ gαβ δg=g \:g^{αβ} \:δg_{αβ}=-g \:g_{αβ} \:δg^{αβ}   puisque  δ ( gαβ gαβ ) =0 δ\left(g_{αβ} \:g^{αβ} \right)=0   ;
δ ( |g| ) = 12 |g| gαβ δ gαβ δ\left(\sqrt{\left|g\right|}\,\right)=\frac{1}{2}\, \sqrt{\left|g\right|} \;g_{αβ} \:δg^{αβ}  .

• On peut en outre montrer que  gαβ |g| δ Rαβ g^{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \;δR_{αβ}   donne une contribution nulle par intégration ; ainsi :  δ𝒮 = 1 2 c 1χ δ gαβ . ( Rαβ 12 gαβ R ) |g| d4x δ𝒮={\displaystyle{\frac{1}{2\,c} \frac{1}{χ}}} \:\,∫ \,δg^{αβ} .\left(R_{αβ}-\frac{1}{2} \,g_{αβ} \:R\right) \:\sqrt{\left|g\right|} \;d^4 x .

◊ remarque : les variations  δ gμν δg_{μν}   considérées ici sont celles qui correspondent à une modification de la géométrie spatio-temporelle, non celles associées à un changement du repérage dans un espace-temps donné ; cela n'intervient toutefois pas dans le calcul.

◊ remarque : si on préfère “par principe” l'expression en fonction des variations des variables  gαβ g_{αβ} ,  on écrit :  δ𝒮 = 1 2 c 1χ δ gαβ . ( Rαβ 12 gαβ R ) |g| d4x δ𝒮=-\frac{1}{2c} \frac{1}{χ} \:\,∫ \,δg_{αβ} \:\left(R^{αβ}-\frac{1}{2} \,g^{αβ} \:R\right) \:\sqrt{\left|g\right|} \;d^4 x .

📖 exercices n° XIII et XIV.

Terme “matériel” de l'équation d'Einstein

• En utilisant la même méthode qu'en relativité restreinte, on peut obtenir la forme symétrique du tenseur d'énergie impulsion en écrivant :
δ𝒮 = 1c ( ( Λ |g| ) gμν ρ ( ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) ) ) δ gμν d4x = 1 2 c Tμν δ gμν |g| d4x δ𝒮={\displaystyle{\frac{1}{c} \,∫ \left(\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\right)}{∂g_{μν}}-∂_ρ \left(\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\right)}{∂(∂_ρ g_{μν} )}\right)\right) \;δg_{μν} \:d^4 x}}=-{\displaystyle{\frac{1}{2\,c}}} \:∫ \,T^{μν} \:δg_{μν} \:\sqrt{\left|g\right|} \:d^4 x .

◊ remarque : ce terme décrit la partie matérielle, mais aussi le champ électromagnétique.

Au total on obtient l'équation d'Einstein :  Rμν 12 gμν R = χ Tμν R^{μν}-\frac{1}{2} \,g^{μν} \:R=χ \:T^{μν} .

• Pour retrouver  δ𝒮 δ𝒮   avec  S= m c ds S=-m \,c \;∫ ds   pour une particule matérielle, on est conduit à considérer :  Tμν = m c dXμ ds dXν ds δ˜ 4 ( xX ) ds \displaystyle T^{μν}=m \,c \,∫ \:\frac{dX^μ}{ds} \frac{dX^ν}{ds} \:\tilde{δ}^4 (x-X\,) \;ds    (intégré sur la trajectoire) ; ceci est analogue au courant  jμ = q dXμ ds δ˜ 4 ( xX ) ds \displaystyle j^μ=q \,∫ \:\frac{dX^μ}{ds} \:\tilde{δ}^4 (x-X\,) \;ds    en électromagnétisme.

L'éventuelle expression correspondante de Λ Λ n'apparait pas de façon claire et semble être partout éludée (mais l'écriture du lagrangien à l'aide d'une densité lagrangienne n'est pas obligatoire). Si on pouvait considérer que, pour ce cas,  Tμν T^{μν}   ne dépend pas des gμν g_{μν} alors  Λ = T = Tμν gμν Λ=T=T^{μν} \:g_{μν}   donnerait  δΛ = Tμν δ gμν δΛ=T^{μν} \:δg_{μν} ,   mais cela semble incompatible avec  S= m c ds S=-m \,c \;∫ ds    dépendant des gμν g_{μν} .

📖 exercice n° XV.

Énergie-impulsion du champ de gravitation

• On peut appliquer, en fonction du “potentiel” gμν g_{μν} ,  une méthode analogue à celle utilisée pour le champ électromagnétique en fonction du potentiel Aα A_α .

• La densité lagrangienne est telle que :
α ( Λ |g| ) = ( Λ |g| ) gμν α gμν + ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) α ( ρ gμν ) ∂_α \left(Λ\:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)={\displaystyle{\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)}{∂g_{μν}} \:∂_α g_{μν}+\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)} {∂(∂_ρ g_{μν} )} \:∂_α (∂_ρ g_{μν} )}} .

D'après les équations d'Euler-Lagrange :  ( Λ |g| ) gμν = ρ ( ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) ) \frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\right)}{∂g_{μν}}=∂_ρ \left(\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\right)}{∂(∂_ρ g_{μν} )}\right)   ;  ainsi :
α ( Λ |g| ) = ρ ( ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) ) α gμν + ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) ρ ( α gμν ) ∂_α \left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)={\displaystyle{∂_ρ \left(\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)} {∂(∂_ρ g_{μν} )}\right) \:∂_α g_{μν} +\frac{∂\left(Λ \: \sqrt{\left|g\right|}\,\right)}{∂(∂_ρ g_{μν} )} \:∂_ρ (∂_α g_{μν} )}}   ;
δαρ ρ ( Λ |g| ) = ρ ( ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) α gμν ) δ_α^ρ \:∂_ρ \left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)={\displaystyle{∂_ρ \left(\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)}{∂(∂_ρ g_{μν} )} \:∂_α g_{μν} \right)}}   ;
ρ ( ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) α gμν δαρ Λ |g| ) =0 ∂_ρ\left({\displaystyle{\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\right)}{∂(∂_ρ g_{μν} )}}} \:∂_α g_{μν}-δ_α^ρ \;Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\right)=0 .

• De façon analogue à la construction du hamiltonien associé à l'énergie d'une particule (ainsi que pour l'énergie-impulsion du champ électromagnétique à partir du “potentiel” Aα A_α ), on peut définir un “tenseur énergie-impulsion” associé au champ :  T α . ρ = 1 |g| ( Λ |g| ) ( ρ gμν ) α gμν δαρ Λ = Λ ( ρ gμν ) α gμν δαρ Λ \displaystyle T_α^{\phantom{.}ρ}=\frac{1}{\sqrt{\left|g\right|}} \;\frac{∂\left(Λ \:\sqrt{\left|g\right|}\,\right)}{∂(∂_ρ g_{μν} )} \:∂_α g_{μν}-δ_α^ρ \:Λ =\frac{∂Λ}{∂(∂_ρ g_{μν} )} \:∂_α g_{μν}-δ_α^ρ \:Λ .

On en déduit une contribution à la quadri-impulsion :  Pα = 1c Tαβ |g| dSβ P^α={\displaystyle{\frac{1}{c}}} \,∫ \:T^{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \:dS_β .

◊ remarque : par contre (de même que pour le champ électromagnétique), cette méthode donne une expression non symétrique du tenseur énergie-impulsion ; ainsi, on ne peut donc pas en déduire simplement une description du moment cinétique.

📖 exercice n° XVI.

Constante cosmologique

• On peut proposer d'ajouter à l'action du champ de gravitation un terme de la forme :  𝒮 = Λ |g| d4x 𝒮=∫ \,Λ \:\sqrt{\left|g\right|} \:d^4 x    avec une densité lagrangienne  Λ ( xμ ) Λ(x^μ )   scalaire.

Ceci correspond à :  δ𝒮 = ( 12 gαβ Λ ) δ gαβ |g| d4x δ𝒮=∫ \:\left(-\frac{1}{2} g_{αβ} \:Λ\right) \:δg^{αβ} \:\sqrt{\left|g\right|} \:d^4 x .

• Si on ajoute un terme  12 Λ gμν -\frac{1}{2} Λ \:g^{μν}   au tenseur d'Einstein  Gμν G^{μν} ,  compte tenu de  Dμ Gμν =0 D_μ G^{μν}=0    et   Dμ Tμν =0 D_μ T^{μν}=0 ,  cela impose de même :  Dμ ( Λ gμν ) =0 D_μ (Λ \:g^{μν} \,)=0 .

Puisque  Dμ gμν =0 D_μ g^{μν}=0 ,  on aboutit à  μ Λ =0 ∂_μ Λ=0 ,  c'est à dire  Λ=Cste Λ=Cste .

Ce terme supplémentaire éventuel est appelé “constante cosmologique” ; son influence a été testée pour proposer des modèles décrivant l'univers.