RG - ANNEXE III
Groupe des isométries
• Dans un changement de coordonnées
, la métrique se transforme selon :
;
.
Une isométrie est une transformation qui laisse invariante
l'expression de la métrique :
. Dans ce cas :
.
• On peut simplifier les raisonnements en étudiant les
générateurs infinitésimaux du groupe des isométries, c'est-à-dire
des transformations particulières de la forme infinitésimale :
avec
.
À l'ordre le plus bas, la condition d'isométrie peut s'écrire :
;
.
En simplifiant (tout est calculé en
) :
.
Ceci peut être écrit avec les dérivées covariantes :
;
;
.
Or
; la condition d'isométrie est donc :
.
Dérivée de Lie
• La dérivée de Lie d'une quantité
dépendant de la position (ou de même pour
...) dans la direction d'un vecteur
peut être définie comme la limite :
.
On peut alors écrire :
;
.
◊ remarque : les vecteurs de base “naturels” en géométrie
riemannienne correspondent à :
; ceci est analogue à une dérivée de Lie de
dans la direction d'un vecteur
de coordonnées
.
Vecteur de Killing
• On nomme “vecteur de Killing” un vecteur
tel que la dérivée de Lie de la métrique dans sa direction soit nulle :
.
Dans la mesure où cela revient à dire que la métrique est
invariante dans une transformation infinitésimale selon
, on peut aussi le traduire par “l'équation de Killing” :
.
• En particulier tout vecteur de Killing a une divergence nulle :
.
• Compte tenu de la non commutation des dérivées de tout
vecteur, les vecteurs de Killing vérifient :
.
Mais d'après l'identité de Bianchi :
; ainsi avec la relation de Killing :
;
;
.
On obtient donc finalement :
.
• Cette équation montre que si on connait un vecteur de Killing
et ses dérivées premières en un point, on peut (en principe) le
calculer partout par intégration.
Avec le d'alembertien
on peut aussi en déduire une forme plus simple :
.
Constantes du mouvement
• En notant
le vecteur tangent à une géodésique, cette dernière est caractérisée
par l'invariance :
.
• À tout vecteur de Killing
correspond une constante du mouvement
.
Compte tenu de l'antisymétrie de
on peut en effet écrire :
.
◊ remarque : ceci suppose que le mouvement suit une géodésique, donc
concerne une particule libre (en présence d'effets
électromagnétiques, il faudrait étudier de même les transformations
laissant invariant le 4-potentiel
).
• Dans le cas d'une particule massive libre, cela n'est pas
indépendant du théorème de Nœther : « à toute transformation
infinitésimale qui laisse invariante l'intégrale d'action correspond
une grandeur qui se conserve ».
En effet l'action s'écrit dans ce cas :
, donc son invariance est conséquence de celle de la métrique.