MÉTRIQUE DE LEMAÎTRE - GÉNÉRALISATIONS - exercices
I. Transformation de Lemaître généralisée et transformation de
Lorentz
• La transformation de
Lemaître joue un rôle analogue à celui d'une transformation de
Lorentz. Appliquer cette dernière pour un référentiel comobile par
rapport à une particule en chute libre radiale avec une vitesse
initiale quelconque ; commenter le résultat obtenu.
II. Transformation de Lemaître généralisée et transformation
classique
• On considère la
transformation de Lemaître généralisée correspondant à une vitesse
d'entraînement
avec
.
• Montrer que, au voisinage de
l'horizon, le comportement de cette transformation est équivalent à
celui de la transformation classique (pour
).
III. Expressions des coordonnées
1. • On veut déterminer l'expression
de
pour la métrique de Lemaître, dans le cas d'une particule en chute
libre radiale avec une vitesse initiale quelconque.
a) Étudier le cas .
b) Étudier le cas .
c) Généraliser au
cas
quelconque.
2. • On veut déterminer l'expression
de
pour la métrique de Lemaître, dans le cas d'une particule en chute
libre radiale avec une vitesse initiale quelconque.
a) Étudier le cas .
b) Étudier le cas .
c) Généraliser au
cas
quelconque.
IV. Variante de métrique
• Appliquer le principe de la
transformation de Lemaître pour une vitesse de chute
.
V. Variante de métrique
• Appliquer le principe de la
transformation de Lemaître pour une vitesse de chute
.
VI. Coordonnées de Lemaître-Eddington-Finkelstein
• On souhaiterait appliquer la
méthode utilisée par Lemaître pour construire son repérage comobile
avec les particules en chute libre radiale, mais en l'appliquant aux
photons. Cela n'est pas directement possible puisque le calcul de
Lemaître équivaut à une transformation de Lorentz et qu'on ne peut
pas l'appliquer pour raisonner dans le référentiel propre des
photons.
• Il existe toutefois une
autre méthode aboutissant au repérage de Lemaître : on part d'une
coordonnée associée à une particule en chute libre (analogue à celle
d'Eddington-Finkelstein pour les photons, d'ailleurs utilisée par
Kruskal et Szekeres pour construire leur repérage), puis on lui
adjoint une variable temporelle correspondant au temps propre mesuré
le long de la trajectoire. Cela n'est pas possible ici puisque le
temps propre des photons est nul, mais on peut chercher une
paramétrisation analogue. C'est cette méthode qu'on cherche à
adapter.
1. a) Rappeler la relation décrivant le mouvement
radial des photons.
b) Eddington et Finkelstein
utilisent deux familles de telles trajectoires, correspondant à deux
paramètres (généralement notés et
)
:
. Préciser la famille de courbes décrivant les photons
descendants, dont ici on notera le paramètre.
2. a) La trajectoire des particules massives peut
être paramétrée par le temps propre (ou par
) ; déterminer
la variable “naturelle” paramétrant
la trajectoire des photons et proposer une variable temporelle
correspondante (le long d'une trajectoire).
b) Pour un déplacement
quelconque dans le demi-plan
, essayer de généraliser
le résultat précédent. Commenter.
VII. Métrique d'Eddington-Finkelstein
1. a) Eddington et Finkelstein ont proposé
plusieurs coordonnées pour réinterpréter la métrique de
Schwarzschild, entre autres :
. Exprimer la métrique avec cette variable temporelle.
Commenter.
b) On peut montrer que les
équations du mouvement de chute radiale peuvent s'écrire sous la
forme :
;
où
(
pour les photons) et où pour
les particules massives. Déterminer
; montrer que, pour décrire le mouvement, est
un paramètre régulier au voisinage de
; montrer que sa variation est alors monotone.
c) Ces propriétés semblent
indiquer que la variable est un
“bon paramètre” du genre temps ; justifier que cela est
contradictoire avec l'expression précédente de la métrique.
Commenter.
2. a) Montrer qu'on peut résoudre la difficulté
précédente en définissant une coordonnée
appropriée. Préciser l'expression correspondante de la métrique.
b) Justifier qu'une telle
démarche est analogue à celle de Lemaître. Exprimer la vitesse
d'entraînement correspondante.
3. • Il peut être intéressant de représenter les
trajectoires de photons entrants et sortants (cônes de lumière) dans
le plan plutôt qu'avec les
coordonnées du type Lemaître.
Montrer qu'on retrouve en conséquence le fait qu'aucune particule ne
peut sortir de la zone .
VIII. Choix de l'origine du repère de Lemaître
• On considère un repérage de
Lemaître avec une vitesse d'entraînement centripète
.
• Les relations
entre et sont
usuellement obtenues avec des constantes d'intégration nulles, mais
pour il
est prudent de vérifier la validité du choix de ces constantes, qui
fixent l'origine en
et
pour
et .
• Si on étudie le référentiel
d'une particule en ascension depuis
jusqu'à ,
puis retombant jusqu'à , on
ne peut pas a priori fixer l'origine à la fois au départ et à
l'arrivée. Il faut en outre se méfier du fait qu'il peut
généralement exister trois occurrences de :
pour
au début de l'ascension, pour
lors du mouvement “classique”, pour
en fin de redescente.
• Vérifier la cohérence de ce
choix (ou en proposer un autre).
IX. Trajectoires de particules ascendantes puis descendantes
1. • On considère un repérage de Lemaître avec
une vitesse d'entraînement centripète
dans le cas .
• Par rapport à ce repérage,
étudier le mouvement d'une particule ascendante, ayant une
vitesse
par rapport au repère de Schwarzschild. Montrer qu'on peut en
déduire l'expression .
2. • Vérifier qu'on retrouve si
on considère de façon analogue le mouvement d'une particule
descendante (en comouvement avec le référentiel).
X. Extension pour un repérage de Lemaître généralisé avec
1. • On considère un repérage de Lemaître
généralisé avec
; ceci correspond à un “sommet” de trajectoire
pour
.
a) Rappeler l'inconvénient de
la métrique correspondante pour .
b) Afin de chercher un
prolongement de la représentation de base, pour
, montrer qu'on ne peut pas proposer un repérage avec une
vitesse d'entraînement en expansion.
2. • On se propose d'étudier s'il est possible de
prolonger la représentation de base à l'aide de notations complexes.
Pour
(avec comme
unité), les relations obtenues s'écrivent :
;
.
• Peut-on prolonger ces
expressions dans la zone ?
3. • Pour
et
(avec comme
unité), déterminer et représenter et dans le
prolongement de la représentation
.
4. • Représenter ainsi la trajectoire d'une
particule en chute libre depuis l'infini avec une vitesse “initiale”
(limite) nulle.
XI. Anomalie fondamentale de la singularité centrale
• Après effondrement d'un
astre en trou-noir, on considère généralement que toute la matière
est annihilée en une singularité centrale en .
Ceci suppose qu'ensuite cette singularité est la seule origine du
champ gravitationnel, donc qu'elle serait munie de propriétés
physiques.
• Calculer la vitesse de cette
singularité par rapport aux particules comobiles ; commenter.
XII. Croisement de particules entrantes et sortantes
1. • On considère une particule en chute
libre radiale, étudiée dans son référentiel en
comouvement de contraction.
• On considère de même une
particule en mouvement
libre radial centrifuge, étudiée dans son référentiel en
comouvement d'expansion. Maintenant on souhaite étudier comment la
particule “voit” la
particule
dans . On
note
et les
coordonnées de
dans .
a) Montrer que
(où
).
b) En reportant dans
l'expression de
,
dans et , en déduire
des expressions de
et en
fonction de
.
c) Intégrer pour obtenir une
représentation paramétrique de la trajectoire de dans . Commenter.
2. • Pour confirmer les résultats précédents,
combiner les transformations de Lemaître passant du référentiel
statique
respectivement à ceux de et de
. Commenter.
XIII. Coordonnées “isotropes”
1. • Étudier la transformation de Lemaître avec
les coordonnées “isotropes”, dans le cas d'une chute libre radiale
avec une vitesse “initiale” (limite) nulle à l'infini. Commenter.
2. • Caractériser graphiquement les
courbes
en passant par l'intermédiaire de avec
pour
.
• Caractériser de même les
courbes correspondantes.
3. • Dans l'espace-temps décrit par les
coordonnées isotropes, les particules en chute libre radiale
effectuent des oscillations de part et d'autre de l'horizon.
Représenter ce mouvement dans un repérage
.