INTERPRÉTATION DU CHAMP SPHÉRIQUE EXTÉRIEUR - exercices
I. Comportement étrange des coordonnées “isotropes”
• On considère un astre créant
dans le vide environnant un champ statique à symétrie sphérique. La
métrique “classique” peut s'écrire :
avec
;
.
• On peut aussi utiliser la
forme “isotrope” :
. Compte tenu de l'équivalence
à l'infini, la concordance des deux métriques impose :
avec
. On obtient ensuite :
et
.
• Une propriété importante est
que
passe par un minimum ()
pour
. Ceci évite, respectivement pour
et
, le changement de signe comme pour ainsi que
la divergence comme pour
.
◊ remarque : dans ce cas
particulier les deux effets sont liés car
en notations “classiques” ; cela est usuellement considéré comme
conséquence d'une transformation de Lorentz supraluminique.
1. • D'autres coordonnées radiales peuvent avoir
des propriétés semblables, on peut par exemple proposer
telle que :
.
a) Déterminer la valeur de la
constante .
b) Déterminer la métrique
correspondante : ;
commenter.
2. • Inversement, on peut chercher des
coordonnées radiales évitant le changement de signe de
, ce qui
nécessite un minimum ; on peut proposer
(différente de la précédente) telle que :
.
a) Déterminer la valeur de la
constante .
b) Déterminer la métrique
correspondante : ;
commenter.
II. Distances radiales
1. a) On considère un astre décrit par la
métrique “classique” de Schwarzschild ; exprimer la distance
spatiale en fonction
de : (en nommant cette
longueur).
b) Ceci peut-il se généraliser
pour ?
2. a) Exprimer de même la distance spatiale en fonction
de
“isotrope” : .
b) Comparer les deux
descriptions de , en
particulier pour ce qui concerne
et/ou
.
III. Métrique “artificiellement” divergente
1. • On part d'une métrique :
(décrivant un espace plat). On applique ensuite un changement de
notation :
(où est une
constante).
a) Établir inversement
l'expression de ; en
tracer une représentation graphique.
b) Établir l'expression
de en
fonction de
et
; en déduire l'expression de la métrique.
c) Justifier que la divergence
pour
n'est qu'apparente ; considérer en particulier le cas d'un point
matériel en mouvement uniforme radial vers l'origine et dépassant la
limite .
2. • On applique maintenant un changement de
notation :
.
a) Établir inversement
l'expression de ; en
tracer une représentation graphique.
b) Établir l'expression
de en
fonction de
et
; en déduire l'expression de la métrique.
c) Justifier que la divergence
pour n'est
qu'apparente, mais qu'elle pose ici une réelle difficulté
d'interprétation ; considérer en particulier le cas d'un point
matériel en mouvement uniforme radial vers l'origine et dépassant la
limite .
IV. Métrique “artificiellement” divergente
1. • On considère les différentes métriques
statiques : pour lesquelles
il intervient une divergence de .
• Justifier qu'un premier cas
de telle divergence, qu'on peut nommer “asymptotique” (d'après la
représentation graphique de la distance spatiale en fonction des
variations de la variable radiale), correspond au cas de
pour
en coordonnées isotropes.
2. • Montrer qu'un second cas, qu'on peut nommer
“point d'inflexion”, peut être expliqué en partant de la droite
réelle, décrite par la coordonnée cartésienne avec la
métrique euclidienne, puis en effectuant le changement de
variable
(qui permet de décrire l'ensemble de la droite réelle) où est une
longueur constante arbitraire servant à faire correspondre les
unités.
3. a) Montrer qu'un troisième cas, qu'on peut
nommer “extremum”, peut être expliqué en partant de la droite
réelle, décrite par la coordonnée cartésienne avec la
métrique euclidienne, puis en effectuant le changement de
variable
(qui ne peut décrire l'ensemble de la droite réelle qu'en adoptant
une démarche permettant de distinguer des valeurs identiques
de correspondant
à des valeurs de de signes
contraires).
b) Justifier que ce cas semble
être celui qui correspond à la divergence de
pour en
coordonnées “classiques” de Schwarzschild.
V. Point matériel en chute libre
1. • On raisonne dans le champ d'un astre à
symétrie sphérique, en coordonnées “isotropes”.
a) Écrire les équations d'une
chute libre verticale pour un point matériel initialement immobile.
b) en déduire par
intégration
et
.
2. a) Exprimer la durée locale
(mesurée par un observateur immobile) et la distance parcourue
.
b) En déduire la vitesse
:
; commenter.
VI. Point matériel en chute libre
1. • On raisonne dans le champ d'un astre à
symétrie sphérique, en coordonnées “classiques”.
a) Écrire les équations d'une
chute libre verticale pour un point matériel initialement immobile.
b) En déduire par
intégration
et
.
2. a) Exprimer la durée locale
(mesurée par un observateur immobile) et la distance parcourue
.
b) En déduire la vitesse
:
; commenter.
3. a) Déterminer de même par
intégration
et
dans le cas d'un mobile de vitesse initiale .
b) En déduire la vitesse
:
; commenter.
VII. Point matériel en chute libre
• On raisonne dans le champ
d'un astre statique à symétrie sphérique, avec une coordonnée
radiale “quelconque”. La métrique limitée au plan
peut s'écrire :
.
• Les équations du mouvement
d'un point matériel correspondent à :
(ceci est lié à la conservation de l'énergie) ;
.
1. • Exprimer la vitesse de
chute, pour un point initialement immobile en .
2. • Pour les coordonnées “classiques”, on
obtient :
avec
.
a) Préciser la relation
donnant
dans ce cas. En déduire par intégration (numérique) la durée
nécessaire pour que le point matériel atteigne la singularité.
b) Préciser la relation
donnant
puis celle donnant
(plus pratique à utiliser). En déduire par intégration (numérique)
la durée propre nécessaire pour que le point matériel atteigne la
singularité.
3. • Pour les coordonnées “isotropes”, on
obtient :
et
avec
.
a) Préciser les relations
donnant
et
dans ce cas. Commenter.
b) Les équations obtenues ne
permettent pas une intégration numérique assez précise au voisinage
de la singularité. Utiliser la propriété
pour en déduire les résultats à partir de l'intégration obtenue en
fonction de . Commenter.
VIII. Photon en mouvement radial
• On raisonne dans le champ
d'un astre statique à symétrie sphérique.
1. • Avec les coordonnées “classiques” dans
l'interprétation “isotrope” on peut utiliser
.
a) Établir les équations du
mouvement radial d'un photon.
b) Représenter graphiquement
et commenter.
2. • Avec les coordonnées “isotropes” on peut
utiliser
et
où
.
a) Établir les équations du
mouvement radial d'un photon.
b) Représenter graphiquement
et commenter.
IX. Gravitation “répulsive”
• En raisonnant comme en
mécanique newtonienne, mais dans un espace courbe, montrer que la
“force centrifuge” peut devenir centripète dans certaines
configurations spatiales.
• En se basant sur
l'interprétation inertielle de la gravitation (caractérisant la
relativité générale), montrer que cela justifie qu'au delà de
l'horizon les coordonnées “isotropes” semblent faire intervenir un
aspect gravitationnel répulsif.
X. Particules en chute libre verticale
• On considère une particule
en chute libre verticale, à partir d'une position
à l'instant ,
avec une vitesse initiale nulle. Dans ce cas, avec les notations de
Schwarzschild, la vitesse de chute peut s'écrire :
où
.
1. • Montrer qu'on peut en déduire
l'expression
pour fixé.
2. • Représenter graphiquement ces variations.
XI. Photons en mouvement vertical
• On raisonne dans le champ
d'un astre statique à symétrie sphérique ; avec les coordonnées
“classiques” on peut utiliser
.
1. • Établir les équations du mouvement radial
d'un photon (dans l'interprétation “classique”).
2. • Représenter graphiquement et commenter.