MOUVEMENTS DE PARTICULES - corrigé des exercices


Transformation de Lorentz

1.a.    
• Rien n'interdit d'utiliser ces notations : bien qu'il est probable qu'elles soient moins pratiques que les coordonnées prévues par la transformation de Lorentz, elles ont au moins l'avantage de correspondre à  x=0 x''=0   pour  x = v t x=v\:t .  Un inconvénient est par contre qu'a priori on ne sait pas comment mesurer ces coordonnées dans ℛ' .


1.b.
• La métrique correspond à : 
ds2 = c2 dt2 - dx2 - dy2 - dz2 = ( c2 - v2 ) dt2 - 2 v dt dx - dx2 - dy2 - dz2 ds^2=c^2 \,dt^2-dx^2-dy^2-dz^2=\left(c^2-v^2 \right) \:{dt''}^2-2\,v \;dt'' \,dx''-{dx''}^2-{dy'}^2-{dz'}^2 .
Cette métrique étant en principe invariante, les notations proposées paraissent plutôt peu pratiques.


2.a.     • A priori, la synchronisation systématique n'est pas forcément possible car il existe des termes croisés en  dt dx dt'' \:dx''   ;  tout dépend du comportement de ce terme le long d'un contour fermé.
• Plus précisément, deux événements simultanés, en deux points voisins, sont ainsi séparés par un décalage :  dt = - g01 g00 dx = v c2 - v2 dx \displaystyle dt''=-\frac{g_{01}}{g_{00}} \:dx''=\frac{v}{c^2-v^2} \:dx'' .  Il se trouve que cette quantité donne toujours un décalage nul pour un déplacement le long d'un contour fermé ; les horloges sont donc synchronisables dans ce cas particulier.
◊ remarque : le coefficient 2 dans la métrique vient de l'égalité des termes en  dx dt dx'' \:dt''   et en  dt dx dt'' \:dx''   intervenant dans la sommation.


2.b.
• La notion locale de distance est décrite par  d𝓁2 = ij dxi dxj d𝓁^2=ℊ_{ij} \:dx^i \:dx^j   avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij = g0i g0j g00 - gij \displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \:g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij} .  Ainsi :  d𝓁2 = c2 c2 - v2 dx2 + dy2 + dz2 \displaystyle d𝓁^2=\frac{c^2}{c^2-v^2} \:d{x''}^2+d{y'}^2+d{z'}^2 .


3.a.     • Pour simplifier la synchronisation des horloges, on peut proposer de “compenser” le décalage en utilisant la notation :  t = t - v c2 - v2 x = t - v x - v t c2 - v2 = c2 t - v x c2 - v2 \displaystyle t'''=t''-\frac{v}{c^2-v^2} \:x''=t-v \:\frac{x-v \,t}{c^2-v^2} =\frac{c^2 \,t-v \,x}{c^2-v^2} .
• Ceci correspond en fait à éliminer les termes croisés dans la métrique :
ds2 = ( c2 - v2 ) dt2 - 2 v dt dx - dx2 - dy2 - dz2 ds^2=\left(c^2-v^2 \right) \:d{t''}^2-2\,v \:dt''\, dx''-d{x''}^2-d{y'}^2-d{z'}^2   ;
ds2 = ( c2 - v2 ) ( dt - v c2 - v2 dx ) 2 - c2 c2 - v2 dx2 - dy2 - dz2 \displaystyle ds^2=\left(c^2-v^2 \right) \:\left(dt''-\frac{v}{c^2-v^2} \:dx''\right)^2-\frac{c^2}{c^2-v^2} \:d{x''}^2-d{y'}^2-d{z'}^2   ;
ds2 = ( c2 - v2 ) dt2 - c2 c2 - v2 dx2 - dy2 - dz2 \displaystyle ds^2=\left(c^2-v^2 \right) \:d{t'''}^2-\frac{c^2}{c^2-v^2} \:d{x''}^2-d{y'}^2-d{z'}^2 .
• Afin de retrouver une forme de métrique “plus usuelle” pour un référentiel  ℛ' galiléen (en translation rectiligne uniforme par rapport à galiléen), on peut finalement choisir :  t = 1 - v2 c2 t = t - vc2 x 1 - v2 c2 \displaystyle t'=\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}} \;\:t'''=\frac{t-\frac{v}{c^2} \:x}{\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}}}   (comme la transformation de Lorentz) donnant :  ds2 = c2 dt2 - c2 c2 - v2 dx2 - dy2 - dz2 \displaystyle ds^2=c^2 \,d{t'}^2-\frac{c^2}{c^2-v^2} \:d{x''}^2-d{y'}^2-d{z'}^2 .


3.b. • La métrique spatiale est maintenant simplement :  d𝓁2 = c2 c2 - v2 dx2 + dy2 + dz2 \displaystyle d𝓁^2=\frac{c^2}{c^2-v^2} \:d{x''}^2+d{y'}^2+d{z'}^2   (inchangée).


3.c. • On peut proposer d'utiliser  x = x 1 - v2 c2 = x - vt 1 - v2 c2 \displaystyle x'=\frac{x''}{\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}}}=\frac{x-v\:t}{\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}}}   ;  l'avantage est qu'on retrouve une métrique cartésienne usuelle, ce qui est cohérent avec le fait que ℛ' est galiléen ; en outre, ceci est conforme à la transformation de Lorentz et donne (métrique invariante) :  ds2 = c2 dt2 - dx2 - dy2 - dz2 ds^2=c^2 \,{dt'}^2- d{x'}^2-d{y'}^2-d{z'}^2 .


Métrique associée à un indice optique

1.a.    
• Dans un tel milieu, la description envisagée impose que la partie temporelle de la métrique soit inchangée :  ds2 = c2 dt2 ds^2=c^2 \,dt^2   pour retrouver les durées “usuelles” indépendamment du milieu.
• Afin de décrire la propagation lumineuse à la vitesse  c = cn \displaystyle c'=\frac{c}{n}   il faut par ailleurs obtenir  ds=0 ds=0   pour  d𝓁 = c dt d𝓁=c' \,dt   (où  d𝓁 d𝓁   correspond à la métrique spatiale “usuelle”) ; ceci impose de raisonner à l'aide d'une métrique :  ds2 = c2 dt2 - n2 d𝓁2 ds^2=c^2 \,dt^2-n^2 \:d𝓁^2   dont la partie spatiale décrit la quantité nommée “chemin optique” en optique géométrique ou ondulatoire.


1.b. • Si on veut décrire ainsi d'autres phénomènes, cela pose problème car l'intérieur des objets solides plongés dans le fluide ne sera pas influencé par les propriétés de ce dernier : ce n'est pas l'espace au sens propre qui est modifié par l'indice, mais seulement la propagation de la lumière dans le fluide. Il existera alors inévitablement des dispositifs expérimentaux dont le fonctionnement ne sera pas correctement décrit par la métrique envisagée (en particulier les règles graduées).


2.a.     • Dans ces conditions, la description envisagée impose que la partie temporelle de la métrique soit changée :  ds2 = c2 dt2 ds^2={c'}^2 \,dt^2   pour retrouver les durées “mesurées” selon le milieu.
• Plus précisément, dans une cavité résonante où la lumière se propage moins vite, l'étalon de durée est allongé donc les valeurs des durées “mesurées” sont plus petites (les durées semblent plus courtes).
• Afin de décrire la propagation lumineuse à la vitesse  c = cn \displaystyle c'=\frac{c}{n}   il faut par ailleurs obtenir  ds=0 ds=0   pour  d𝓁 = c dt d𝓁=c' \,dt   (où  d𝓁 d𝓁   correspond à la métrique spatiale “usuelle”) ; ceci impose de raisonner à l'aide d'une métrique :  ds2 = c2n2 dt2 - d𝓁2 \displaystyle ds^2=\frac{c^2}{n^2} \:dt^2-d𝓁^2 .
◊ remarque : ceci pourrait être associé à une quantité  dtn \displaystyle \frac{dt}{n}   nommée “durée optique”.


2.b.
• Si on veut décrire ainsi d'autres phénomènes, cela pose a fortiori problème car l'intérieur des objets solides plongés dans le fluide ne sera pas influencé par les propriétés de ce dernier : il existera inévitablement des dispositifs expérimentaux dont le fonctionnement ne sera pas correctement décrit par la métrique envisagée (en particulier des horloges).


Référentiel d'une particule accélérée par une force constante

1.a.    
• Sous l'effet d'une force constante, on peut considérer algébriquement dans f = dp dt \displaystyle f=\frac{dp}{dt}   ;  on en déduit :  p = mv 1 - v2 c2 = ft \displaystyle p=\frac{m \:v}{\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}}}=f \:t ,  puis :  v = c ft mc 1 + f2 t2 m2 c2 \displaystyle v=c \:\frac{\frac{f \:t}{m\,c}}{\sqrt{1+\frac{f^2 \,t^2}{m^2 \,c^2}}} .
• L'intégration donne finalement pour la particule :  x= m c2 f ( 1 + f2 t2 m2 c2 - 1 ) \displaystyle x=\frac{m\,c^2}{f} \left(\sqrt{1+\frac{f^2 \,t^2}{m^2 \,c^2}}\: -1\right) ,  ce qui correspond à l'origine du repère associé à ℛ' .
• Rien n'interdit d'utiliser ces notations : il n'est pas évident qu'elles soient les plus pratiques, mais elles ont au moins l'avantage de correspondre à  x=0 x'=0   pour  x= m c2 f ( 1 + f2 t2 m2 c2 -1 ) \displaystyle x=\frac{m\,c^2}{f} \left(\sqrt{1+\frac{f^2 \,t^2}{m^2 \,c^2}}\: -1\right) .  Un inconvénient est par contre qu'a priori on ne sait pas comment mesurer ces coordonnées dans ℛ' .
◊ remarque : on retrouve à l'occasion que l'accélération par une force constante fait tendre la vitesse vers c c ,  sans dépasser cette limite.


1.b. • La métrique (simplifiée) correspond à :  ds2 = c2 dt2 - dx2 = m2 c4 m2 c2 + f2 t2 dt2 - 2c f t m2 c2 + f2 t2 dt dx - dx2 \displaystyle ds^2=c^2 \,dt^2-dx^2 =\frac{m^2 \,c^4}{m^2 \,c^2+f^2 \,{t'}^2} \:d{t'}^2-2\,c \:\frac{f \:t'}{\sqrt{m^2 \,c^2+f^2 \,{t'}^2}} \:dt' \,dx'-d{x'}^2 .
• Cette métrique étant en principe invariante, les notations proposées paraissent plutôt peu pratiques.


2.a.    
• A priori, la synchronisation systématique n'est pas forcément possible car il existe des termes croisés en  dt dx dt' \:dx'   ;  tout dépend du comportement de ce terme le long d'un contour fermé.
• Plus précisément, deux événements simultanés, en deux points voisins, sont ainsi séparés par un décalage des horloges :  dt d = g01g00 dx = f t m c2 1 + f2 t2 m2 c2 dx \displaystyle \underset{\quad d}{dt'}=-\frac{g_{01}}{g_{00}} \:dx' =\frac{f \:t'}{m\,c^2} \:\sqrt{1+\frac{f^2 \:{t'}^2}{m^2 \,c^2}} \;\:dx' .  Cette quantité ne donne pas toujours un décalage nul pour un déplacement le long d'un contour fermé ; les horloges ne sont donc généralement pas synchronisables dans ce cas.
◊ remarque : le coefficient 2 dans la métrique vient de l'égalité des termes en  dx dt dx' \:dt'   et en  dt dx dt' \:dx'   intervenant dans la sommation.


2.b. • La notion locale de distance est décrite par  d𝓁2 = ij dxi dxj d𝓁^2=ℊ_{ij} \:dx^i \:dx^j   avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij = g0i g0j g00 - gij \displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \:g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij} .  Ainsi :  d𝓁2 = m2 c2 + f2 t2 m2 c2 dx2 \displaystyle d𝓁^2=\frac{m^2 \,c^2+f^2 \:{t'}^2}{m^2 \,c^2} \:d{x'}^2 .


Référentiel en rotation uniforme

1.a.    
• Rien n'interdit d'utiliser ces notations : il n'est pas évident qu'elles soient les plus pratiques, mais elles ont au moins l'avantage de correspondre à  θ=0 θ'=0   pour  θ = ωt θ=ω \:t .  Un inconvénient est par contre qu'a priori on ne sait pas comment mesurer ces coordonnées dans ℛ' .


1.b. • La métrique correspond à :  ds2 = c2 dt2 - dr2 - r2 dθ2 - dz2 ds^2=c^2 \,dt^2-dr^2-r^2 \:dθ^2-dz^2   ;
ds2 = ( c2 - r2 ω2 ) dt2 - 2 r2 ω dt dθ - dr2 - r2 dθ2 - dz2 ds^2=\left(c^2-{r'}^2 \,ω^2 \right) \;d{t'}^2-2\,{r'}^2 \,ω \;dt' \,dθ'-d{r'}^2-{r'}^2\, d{θ'}^2-d{z'}^2 .
• Cette métrique étant en principe invariante, les notations proposées paraissent plutôt peu pratiques.


2.a.    
• A priori, la synchronisation systématique n'est pas forcément possible car il existe des termes croisés en  dt dθ dt' \:dθ'   ;  tout dépend du comportement de ce terme le long d'un contour fermé.
• Plus précisément, deux événements simultanés, en deux points voisins, sont ainsi séparés par un décalage des horloges :  dt d = - g02 g00 dθ = r2 ω c2 - r2 ω2 dθ \displaystyle \underset{\quad d}{dt'}=-\frac{g_{02}}{g_{00}} \:dθ' =\frac{{r'}^2 \,ω}{c^2-{r'}^2 ω^2} \:dθ' .  Il se trouve que cette quantité dépendant de r r' ne donne pas toujours un décalage nul pour un déplacement le long d'un contour fermé (indépendamment d'éventuels problèmes dus au fait que θ θ est “périodique”) ; les horloges ne sont donc pas globalement synchronisables dans ce cas particulier.


2.b.
• La notion locale de distance est décrite par  d𝓁2 = ij dxi dxj d𝓁^2=ℊ_{ij} \:dx^i \,dx^j   avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij = g0i g0j g00 - gij \displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \:g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij} .  Ainsi :  d𝓁2 = dr2 + c2 c2 - r2 ω2 r2 dθ2 + dz2 d𝓁^2=d{r'}^2+\frac{c^2}{c^2-{r'}^2 \,ω^2} \;{r'}^2 \,d{θ'}^2+d{z'}^2 .


3.      
• L'espace-temps existe pour  rrh r≥r_h   puisqu'il y existe des points matériels correspondants utilisés comme référence du référentiel . Aucune particule matérielle fixe par rapport à ℛ' ne peut par contre y exister : les particules y ont forcément un mouvement (compensant au moins en partie la rotation de ℛ' par rapport à ) tel qu'elles aient par rapport à une vitesse inférieure à c c .
◊ remarque : d'une certaine façon, on peut dire qu'il s'agit dans cette zone d'un repère mais non d'un référentiel : prolongement mathématique symbolique de la partie “physique” de ℛ' .


4.a.    
◊ remarque : l'oubli du décalage de synchronisation est envisageable pour un individu qui, au même endroit, assiste à l'émission puis à la réception (mais le fait que ce soit au même endroit ne suffit pas à ce que l'horloge à la réception soit synchronisée “avec elle même” en tant qu'horloge à l'émission).
• La propagation de la lumière correspond à  ds2 = c2 dτ2 d𝓁2 =0 ds^2=c^2 \,dτ^2-d𝓁^2=0   avec (compte tenu de la synchronisation) :  dτ = 1 R2 ω2 c2 ( dt R2ω c2 R2 ω2 dθ ) \displaystyle dτ=\sqrt{1-\frac{R^2 \,ω^2}{c^2}} \;\:\left(dt'-\frac{R^2 ω}{c^2-R^2 \,ω^2} \:dθ'\right)    et   d𝓁 = 1 1 R2 ω2 c2 R dθ \displaystyle d𝓁=\frac{1}{\sqrt{1-\frac{R^2 \,ω^2}{c^2}}} \:R \:dθ' .  Un observateur tenant compte du décalage de synchronisation entre émission et réception calcule  c = d𝓁 dτ \displaystyle c=\frac{d𝓁}{dτ} .
• Un observateur fixe omettant le décalage calculerait  dτapp = 1 R2 ω2 c2 dt \displaystyle dτ_{app}=\sqrt{1-\frac{R^2 \,ω^2}{c^2}} \:\:dt'   ;  or, pour le photon :  c dτ = ±d𝓁 c \:dτ=±d𝓁   (selon le sens du mouvement). On en déduit dans ce cas particulier (le calcul dépend du trajet) :  R dθ = ( ±c R ω ) dt R \:dθ'=\left(±c-R\:ω\right) \:dt' ,  puis  dτ = 1 R ω c 1± R ω c dt \displaystyle dτ=\sqrt{\frac{1∓\frac{R\:ω}{c}}{1±\frac{R\:ω}{c}}} \:\:dt' .  L'observateur calculerait donc une célérité apparente :  c = d𝓁 dτapp = c dτ dτapp = c 1± R ω c \displaystyle c'=\frac{d𝓁}{dτ_{app}}= c \:\frac{dτ}{dτ_{app}}=\frac{c}{1±\frac{R\:ω}{c}} .


4.b. ◊ remarque : le cas précédent montre que la différence entre  dτ   et  dt dt'   est du second ordre alors que l'effet étudié est du premier ordre ; ceci justifie l'approximation utilisée pour la généralisation.
• En se limitant au premier ordre par rapport à  rω c \displaystyle \frac{r \,ω}{c} ,  la métrique peut s'écrire :
ds2 = c2 ( dt r2 ω c2 dθ ) 2 dr2 r2 dθ2 dz2 = c2 ( dt r2 ω c2 dθ ) 2 d𝓁2 \displaystyle ds^2=c^2 \:\left(dt'-\frac{{r'}^2 \,ω}{c^2} \:dθ'\right)^2-d{r'}^2-{r'}^2 \,d{θ'}^2-d{z'}^2 =c^2 \:\left(dt'-\frac{{r'}^2 \,ω}{c^2} \:dθ'\right)^2-d𝓁^2 .
• Pour un expérimentateur placé au point de départ (et d'arrivée) du photon, la durée locale est  Tapp = dt T_{app}=∫dt'   (la correction du temps local par rapport à t t' est du second ordre). Mais pour calculer correctement il doit tenir compte du temps écoulé par rapport aux lieux successivement parcourus par le photon ; il doit donc ajouter (selon le sens de parcours) :  T = Tapp ω c2 r2 dθ = Tapp 2 ω S c2 \displaystyle T=T_{app}∓\frac{ω}{c^2} \; ∫{r'}^2 \:dθ'=T_{app}∓\frac{2\,ω\,S}{c^2}    où  S S   est l'aire délimitée par la projection de la trajectoire sur le plan perpendiculaire à l'axe de rotation.
• Pour un trajet de longueur  L=d𝓁 L=∫d𝓁   un groupe de physiciens répartis sur le trajet (et synchronisant de proche en proche leurs horloges) calcule ainsi une célérité  c=LT \displaystyle c=\frac{L}{T} .  Au contraire, la célérité apparente en omettant le décalage serait :  c = L Tapp = c 1± 2 ω S c L \displaystyle c'=\frac{L}{T_{app}} =\frac{c}{1±\frac{2\,ω\,S}{c \:L}} .
◊ remarque : on retrouve bien une limite égale à  c c   quand  S0 S→0 ,  ce qui est indispensable au principe utilisé pour la synchronisation ; la notion de “durée” n'est pas ambiguë (si on précise bien de laquelle il s'agit) mais il peut y avoir ambiguïté dans la notion de “date” car la durée infinitésimale n'est pas une différentielle totale.


Énergie-impulsion

1.a.    
• On peut proposer la représentation suivante, où les droites correspondant à  t=Cste t=Cste   sont parallèles à l'axe Ox Ox ,  donc non orthogonales à l'axe du temps.

mouvement_cor_Im/mouvement_cor_Im1.jpg


1.b.
• Puisque  g0i = e 0 ei g_{0i}=\overset{↔}{e}_0∙\overset{↔}{e}_i ,   on peut utiliser  e_0 = e0 i ( g0i gii ei ) \displaystyle \overset{↔}{\underline{e}}_0=\overset{↔}{e}_0-∑_{\,i} \left(\frac{g_{0i}}{g_{ii}} \:\overset{↔}{e}_i\right) .  Localement (dans un voisinage du point considéré), il peut suffire pour cela de resynchroniser les horloges en ajoutant au temps t t une fonction affine des coordonnées spatiales, avec des coefficients choisis de façon à annuler les g0i g_{0i} au point considéré (savoir si cela peut être généralisé à l'ensemble de l'espace-temps est un autre problème).
• On obtient ainsi :  g_0i = e_ 0 ei = e0 ei k ( g0k gkk ek ei ) =0 \displaystyle \underline{g}_{0i}=\overset{↔}{\underline{e}}_0∙\overset{↔}{e}_i =\overset{↔}{e}_0∙\overset{↔}{e}_i-∑_{\,k} \left(\frac{g_{0k}}{g_{kk}} \:\overset{↔}{e}_k∙\overset{↔}{e}_i \right) =0 .


2.a.     • Puisque  e0 = e_0 + i ( g0i gii ei ) \displaystyle \overset{↔}{e}_0=\overset{↔}{\underline{e}}_0+∑_{\,i} \left(\frac{g_{0i}}{g_{ii}} \:\overset{↔}{e}_i \right) ,  on obtient :  p = p0 e_0 + i ( p_i ei ) \overset{↔}{p}=p^0 \:\overset{↔}{\underline{e}}_0+\underset{i}{∑}\left(\underline{p}^i \:\overset{↔}{e_i} \right)    ;   p_0 = p0 \underline{p}^0=p^0    ;   p_i = pi + g0i gii p0 \displaystyle \underline{p}^i=p^i+\frac{g_{0i}}{g_{ii}} \, p^0 .


2.b.
• Les gij g_{ij} sont inchangés, par contre :  g_00 = e_0 e_0 = g00 i ( g0i ) 2 gii \displaystyle \underline{g}_{00}=\overset{↔}{\underline{e}}_0∙\overset{↔}{\underline{e}_0} =g_{00}-∑_{\,i}\frac{\left(g_{0i} \right)^2}{g_{ii}}    donc   Ec = g_00 p0 \displaystyle \frac{E}{c}=\sqrt{\underline{g}_{00} } \:\:p^0 .


2.c.
• On obtient en substituant et simplifiant :  E2 c2 p_ 2 = g00 . (p0) 2 + i ( gii . (pi) 2 ) + 2 i ( g0i p0 pi ) = gαβ pα pβ \displaystyle \frac{E^2}{c^2} -\overset{↔}{\underline{p}}^2 = g_{00} .\left(p^0 \right)^2 +∑_{\,i} \left(g_{ii} .\left(p^i \right)^2 \right) +2\:∑_{\,i} \left(g_{0i} \:p^0 \,p^i \right) =g_{αβ} \:p^α \,p^β .


Énergie-impulsion

1.a.    
• Puisque dans ce cas  ds2 = g00 . ( dx0 ) 2 ds^2=g_{00} .\left(dx^0 \right)^2   on obtient  dx0 ds = 1 g00 \displaystyle \frac{dx^0}{ds}=\frac{1}{\sqrt{g_{00}}}    donc le 4-vecteur vitesse d'un observateur immobile peut s'écrire :  u obs = ( 1 g00 ;0 ;0 ;0 ) \displaystyle \overset{↔}{u}_{obs}=\left(\frac{1}{\sqrt{g_{00}}}\,; 0\,; 0\,; 0\right) .


1.b.
• On obtient :  u obs P = g00 u obs 0 P0 = g00 P0 =E \overset{↔}{u}_{obs}∙\overset{↔}{P}=g_{00} \:u_{obs}^0 \:P^0 =\sqrt{g_{00}} \:\,P^0=E .


2.       • L'expression précédente a une formulation “covariante”, donc elle reste valable pour désigner l'énergie mesurée par un observateur dans son référentiel propre (où il est immobile), même s'il est en mouvement par rapport au référentiel dans lequel on raisonne.
• On peut toutefois le redémontrer par différentes méthodes ; par exemple en considérant la transformation de Lorentz où on choisit des repères d'espace orthonormés  ( g11 = g22 = g33 = 1 g_{11}=g_{22}=g_{33}=-1 ),  avec un axe (Ox) \left(Ox\right) dans la direction du mouvement de l'observateur.
• Dans ce cas  u obs = γ obs . ( 1 g00 ; v obs c ;0 ;0 ) \displaystyle \overset{↔}{u}_{obs}=γ_{obs} .\left(\frac{1}{\sqrt{g_{00}}}\,; \frac{v_{obs}}{c}\,; 0\,; 0\right)    avec   γ obs = 1 1 v obs 2 c2 \displaystyle γ_{obs}=\frac{1}{\sqrt{1-\frac{v_{obs}^2}{c^2}}} .
• Le raisonnement étant local, la transformation de Lorentz s'applique de façon analogue à la relativité restreinte ; ceci donne :  E = γ obs . ( E c px v obs c ) = g00 u obs 0 P0 + g11 u obs 1 P1 = u obs P \displaystyle E'=γ_{obs} .\left(E-c\:p_x \frac{v_{obs}}{c}\right)=g_{00} \:u_{obs}^0 \:P^0+g_{11} \:u_{obs}^1 \:P^1=\overset{↔}{u}_{obs}∙\overset{↔}{P} .
◊ remarque : il n'y a par contre pas d'expression simple donnant directement (de façon analogue) l'impulsion mesurée par un observateur en mouvement.


Étude lagrangienne et hamiltonienne des géodésiques

1.a.    
• La relation  δ ( ds ) =0 δ\left(\,∫ ds\right)=0   peut s'écrire  δ ( gμν x˙μ x˙ν ds ) = δ ( ( xα, x˙β ) ds ) =0 δ\left(\,{\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{μν} \:\dot{x}^μ \:\dot{x}^ν\,} \:ds \right) =δ\left(\,∫ ℒ\left(x^α, \dot{x}^β \,\right) \:ds \right)=0 ,  avec le lagrangien  ( xα , x˙β ) = gμν x˙μ x˙ν = ds ( xα , x˙β ) ds =1 \displaystyle ℒ\left(x^α, \dot{x}^β \,\right)=\sqrt{g_{μν} \:\dot{x}^μ \:\dot{x}^ν\,} =\frac{ds\left(x^α, \dot{x}^β \,\right)}{ds}=1 .
◊ remarque : en toute rigueur  = m c ds ( xα , x˙β ) ds \displaystyle ℒ=m\,c \:\frac{ds\left(x^α, \dot{x}^β \,\right)}{ds}   car l'action est plutôt  𝒮 = m c ds 𝒮=m\,c \;∫ ds   (ici simplifiée).


1.b. • Cette paramétrisation peut introduire des difficultés d'interprétation dans la mesure où on ajoute une variable  s s   non indépendante des variables xμ x^μ (ces quantités sont contraintes par la métrique).
• Un premier effet visible est qu'en utilisant  =1 ℒ=1   on doit dériver    sans tenir compte de cette propriété (quitte à l'imposer pour simplifier les résultats seulement en fin de calcul) ; cela peut causer des ambiguïtés.


1.c. • La variation s'écrit :  ( xγ δxγ + x˙ γ δ x˙ γ ) ds =0 \displaystyle ∫ \left(\frac{∂ℒ}{∂x^γ} \:δx^γ+\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^γ} \:δ\dot{x}^γ \right) \:ds=0 .  En remarquant que  δx˙γ = d ( δxγ ) ds \displaystyle δ\dot{x}^γ=\frac{d\left(δx^γ \right)}{ds} ,  l'intégration par parties entre deux extrémités fixes donne :  ( xγ d ds ( x˙ γ ) ) δxγ ds =0 \displaystyle ∫ \left(\frac{∂ℒ}{∂x^γ}-\frac{d}{ds} \left(\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^γ}\right)\right) \:δx^γ \:ds=0 .
• Puisque ceci doit être valable pour toute variation δxγ δx^γ ,  les équations des géodésiques peuvent alors s'écrire :  xγ = d ds ( x˙γ ) \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂x^γ}=\frac{d}{ds} \left(\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^γ}\right) .
• On obtient ainsi :  x˙ α = 1 gαμ x˙μ \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^α}=\frac{1}{ℒ} \,g_{αμ} \:\dot{x}^μ   ;  xα = 1 2 α gμν x˙μ x˙ν \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂x^α}=\frac{1}{2 \,ℒ} \:∂_α g_{μν} \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν   ;
d ds ( x˙ α ) = 1 2 d ds gαμ x˙μ + 1 ν gαμ x˙ν x˙μ + 1 gαμ ẍμ \displaystyle \frac{d}{ds} \left(\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^α}\right)=-\frac{1}{ℒ^2} \frac{dℒ}{ds} \:g_{αμ} \:\dot{x}^μ+\frac{1}{ℒ} \:∂_ν g_{αμ} \:\dot{x}^ν \,\dot{x}^μ+\frac{1}{ℒ} \:g_{αμ} \:\ddot{x}^μ   ;
1 ν gαμ x˙ν x˙μ = 1 2 ( ν gαμ + μ gαν ) x˙μ x˙ν \displaystyle \frac{1}{ℒ} \,∂_ν g_{αμ} \:\dot{x}^ν \,\dot{x}^μ=\frac{1}{2 \,ℒ} \:\left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν} \right) \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν   ;
g αμ ẍμ + 12 ( ν gαμ + μ gαν α gμν ) x˙μ x˙ν = 1 d ds gαμ x˙μ =0 \displaystyle g_{αμ} \ddot{x}^μ+\frac{1}{2} \left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν}-∂_α g_{μν} \right) \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν=\frac{1}{ℒ} \frac{dℒ}{ds} \:g_{αμ} \:\dot{x}^μ=0 .
◊ remarque : lors des variations “quelconques” de l'intégrale, on ne suppose pas  =1 ℒ=1   ;  par contre une fois établies les équations des trajectoires, on sait qu'elles vérifient cette relation, donc :  dds=0 \displaystyle \frac{dℒ}{ds}=0 .
• Ceci donne finalement :  ẍα + Γ . μν α x˙μ x˙ν =0 \ddot{x}^α+Γ_{\phantom{.}μν}^α \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν=0 .


1.d. • Avec la quadri-vitesse  uα = dxα ds u^α=\frac{dx^α}{ds} ,  cela donne finalement la généralisation d'une accélération nulle :  duα ds + Γ . μν α uμ uν = Duα ds =0 \displaystyle \frac{du^α}{ds}+Γ_{\phantom{.}μν}^α \:u^μ \,u^ν=\frac{Du^α}{ds}=0 .
• Les équations paramétriques des géodésiques qui ne sont pas du genre lumière correspondent à imposer que le vecteur uα u^α soit conservé par déplacement géodésique.
• Dire qu'un vecteur est conservé par déplacement le long d'une géodésique, c'est dire qu'il ne varie que dans les directions orthogonales :  DAα ds = Dμ Aα uμ =0 \displaystyle \frac{DA^α}{ds}=D_μ A^α \:u^μ=0   (“gradient” perpendiculaire à uμ u^μ ).  Le déplacement géodésique s'effectue en conservant la vitesse uμ u^μ .


1.e. • En utilisant une paramétrisation par  σ σ   “quelconque”, la relation  δ ( ds ) =0 δ\left(\,∫ ds\right)=0   peut s'écrire :  δ ( gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν dσ ) = δ ( ˜ ( xα , x˜ ˙ β ) ds ) =0 δ\left(\,{\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν\,}\; dσ\right)=δ\left(\,∫ \tilde{ℒ}\left(x^α, \dot{\tilde{x}}^β \,\right) \:ds\right)=0 .
• Avec ce lagrangien  ˜ ( xα , x˜ ˙ β ) = ds ( xα , x˜ ˙ β ) dσ \displaystyle \tilde{ℒ}\left(x^α, \dot{\tilde{x}}^β\, \right)=\frac{ds\left(x^α, \dot{\tilde{x}}^β \,\right)}{dσ} ,  la variation s'écrit :  ( ˜ xγ δxγ + ˜ x˜ ˙ γ δ x˜ ˙ γ ) dσ =0 \displaystyle ∫ \left(\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂x^γ} \:δx^γ+\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^γ} \:δ\dot{\tilde{x}}^γ \right) \:dσ=0 .  L'intégration par parties entre deux extrémités fixes donne :  ( ˜ xγ d dσ ( ˜ x ˜ ˙ γ ) ) δxγ dσ =0 \displaystyle ∫ \left(\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂x^γ}-\frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^γ}\right)\right) \:δx^γ \:dσ=0 .
• Puisque ceci doit être valable pour toute variation  δxγ δx^γ ,  les équations des géodésiques peuvent alors s'écrire :  xγ = d dσ ( ˜ x˜ ˙ γ ) \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂x^γ}=\frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^γ}\right) ,  mais on obtient ainsi :
˜ x˜ ˙ α = 1 ˜ gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle \frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}=\frac{1}{\tilde{ℒ}} \:g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ   ;  ˜ xα = 1 2 ˜ α gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν \displaystyle \frac{∂\tilde{ℒ}}{∂x^α}=\frac{1}{2 \,\tilde{ℒ}} \:∂_α g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν   ;
d dσ ( ˜ x˜ ˙ α ) = 1 ˜ 2 d ˜ dσ gαμ x˜ ˙ μ + 1 ˜ ν gαμ x˜ ˙ ν x˜ ˙ μ + 1 ˜ gαμ x˜ ̈ μ \displaystyle \frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^α} \right)=-\frac{1}{\tilde{ℒ}^2} \,\frac{d\tilde{ℒ}}{dσ} \:g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ+\frac{1}{\tilde{ℒ}} \: ∂_ν g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^ν \,\dot{\tilde{x}}^μ+\frac{1}{\tilde{ℒ}} \:g_{αμ} \:\ddot{\tilde{x}}^μ   ;
1 ˜ ν gαμ x˜ ˙ ν x˜ ˙ μ = 1 2 ˜ ( ν gαμ + μ gαν ) x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν \displaystyle \frac{1}{\tilde{ℒ}} \,∂_ν g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^ν \,\dot{\tilde{x}}^μ=\frac{1}{2 \,\tilde{ℒ}} \:\left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν} \right) \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν   ;
gαμ x˜ ̈ μ + 12 ( ν gαμ + μ gαν α gμν ) x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν = 1 ˜ d˜ dσ gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle g_{αμ} \:\ddot{\tilde{x}}^μ+\frac{1}{2} \left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν}-∂_α g_{μν} \right) \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=\frac{1}{\tilde{ℒ}} \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ} \:g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ   .
• Ceci donne finalement :  x˜ ̈ α + Γ . μν α x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν = 1 ˜ d˜ dσ x˜ ˙ α 0 \displaystyle \ddot{\tilde{x}}^α+Γ_{\phantom{.}μν}^α \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=\frac{1}{\tilde{ℒ}} \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ} \:\dot{\tilde{x}}^α≠0   ;  l'équation se simplifie si et seulement si on utilise un paramètre σ σ affine en fonction de s s (ça peut être τ τ ) :  ẍα + Γ . μν α x˙μ x˙ν =0 \ddot{x}^α+Γ_{\:\:\:μν}^α \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν=0 .
• La quantité  1 ˜ d˜ dσ \displaystyle \frac{1}{\tilde{ℒ}} \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ}   est en général non nulle car, s'il est vrai que  Duα ds =0 \displaystyle \frac{Du^α}{ds}=0   implique  Duα dσ =0 \displaystyle \frac{Du^α}{dσ}=0 ,  on obtient au contraire  Dυα dσ 0 \displaystyle \frac{Dυ^α}{dσ}≠0   pour  υα = dxα dσ dxα ds = uα \displaystyle υ^α=\frac{dx^α}{dσ}≠\frac{dx^α}{ds}=u^α .  Plus précisément, le second membre n'est nul que si  d2s dσ2 =0 \displaystyle \frac{d^2 s}{dσ^2}=0    et   ds dσ 0 \displaystyle \frac{ds}{dσ}≠0 ,  c'est à dire si  s(σ) s\left(σ\right)   est affine (et réciproquement).


2.       • Si on paramètre par  s s ,  alors  = ds ds =1 \displaystyle ℒ=\frac{ds}{ds}=1   peut être remplacé par  _ = 2 =1 \underline{ℒ}=ℒ^2=1   dans la mesure où  2 ds = ds = ds ℒ^2 \:ds=ℒ \:ds=ds   (le calcul variationnel est différent mais le résultat est le même) ;  l'avantage est que cela fait intervenir l'expression de  ds2 ds^2   qui ne comporte pas de racine carrée.
• Si on paramètre par  σ σ ,  alors  ˜ = ds dσ 1 \displaystyle \tilde{ℒ}=\frac{ds}{dσ}≠1   ne peut pas être remplacé par  ˜ _ = ˜ 2 \underline{\tilde{ℒ}}=\tilde{ℒ}^2   dans la mesure où  ˜ 2 dσ = ˜ ds ds \tilde{ℒ}^2 \:dσ=\tilde{ℒ} \:ds≠ds .


3.a.    
• Avec le lagrangien  ,  paramétré par  s s ,  les impulsions sont  pα = L x˙α = 1 gαμ x˙μ \displaystyle p_α=\frac{∂L}{∂\dot{x}^α}=\frac{1}{ℒ} \:g_{αμ} \:\dot{x}^μ   et le hamiltonien est :  = pα x˙α = 2 =0 \displaystyle ℋ=p_α \:\dot{x}^α-ℒ=\frac{ℒ^2}{ℒ}-ℒ=0 ,  ce qui peut sembler étrange.
◊ remarque : cela tient au fait que la méthode “classique” pour trouver l'expression du hamiltonien à partir du lagrangien suppose que ce dernier est quadratique.
◊ remarque : ceci correspond à  pα = uα p_α=u_α   parce que l'intégrale d'action a été simplifiée par  m c m\,c   ;  en toute rigueur  pα = m c uα p^α=m\,c \:u^α .
• Toutefois, outre qu'il faut y exprimer les x˙α \dot{x}^α en fonction des  pα p_α ,  on peut (de façon opportuniste) en profiter pour diviser par 2 (pour retrouver l'utilisation classique) et simplifier  =1 ℒ=1   à certains endroits :  = 12 ( gαβ pα pβ 1 ) =0 ℋ=\frac{1}{2} \left(g_{αβ} \,p^α \,p^β-1\right)=0   (on dérive alors formellement sans tenir compte que  =0 ℋ=0 ,  de même qu'on ne tenait pas compte de  =1 ℒ=1 ).
◊ remarque : en toute rigueur  = 1 2 m c ( gαβ pα pβ m2 c2 ) \displaystyle ℋ=\frac{1}{2\,m\,c} \left(g_{αβ} \,p^α \,p^β-m^2 \,c^2 \right) .
• Avec ces notations, les équations d'Euler-Lagrange deviennent :  dpα ds = xα \displaystyle \frac{dp_α}{ds}=-\frac{∂ℋ}{∂x^α}   (redonnant le même résultat) ; en outre, les relations  dxα ds = pα \displaystyle \frac{dx_α}{ds}=\frac{∂ℋ}{∂p^α}   permettent de retrouver  uα = pα u^α=p^α   (plus précisément  pα m c \frac{p^α}{m\,c} )  à partir des notations de Hamilton.
• Puisque ce hamiltonien ne dépend pas explicitement de s s ,  on peut croire pouvoir en déduire qu'il décrit une constante du mouvement :  d ds = s =0 \displaystyle \frac{dℋ}{ds}=\frac{∂ℋ}{∂s}=0   (par analogie à la dépendance en  t t   dans la paramétrisation non relativiste). Toutefois, cela serait considérer  s s   comme une variable indépendante des xα x^α , ce qui n'est pas le cas ici (quand on dérive par rapport aux xα x^α et pα p^α , cela inclut des effet sur  s s ).  Par contre, on sait que c'est une constante du mouvement puisqu'on obtient  =0 ℋ=0   (valable sur la trajectoire une fois celle-ci déterminée).


3.b. • Le lagrangien  _ \underline{ℒ}   paramétré par  s s   ne donne pas l'expression “classique” des impulsions (le carré donne un facteur 2 ). On peut par contre utiliser  _ = 12 2 \underline{ℒ}=\frac{1}{2} ℒ^2   ;  ainsi  pα = _ x˙α = gαμ x˙μ \displaystyle p_α=\frac{∂\underline{ℒ}}{∂\dot{x}^α}=g_{αμ} \:\dot{x}^μ   et le hamiltonien est :  = pα x˙α _ = _ ℋ=p_α \:\dot{x}^α-\underline{ℒ}=\underline{ℒ} .  Il faut toutefois l'exprimer en éliminant les x˙α \dot{x}^α ;  on considère donc :   = 12 gαβ pα pβ ℋ=\frac{1}{2} g_{αβ} \,p^α \,p^β   (on dérive formellement sans tenir compte que  = _ = 12 ℋ=\underline{ℒ}=\frac{1}{2} ).
◊ remarque : en toute rigueur  pα = m c uα p^α=m\,c \:u^α   et  = 1 2 m c gαβ pα pβ \displaystyle ℋ=\frac{1}{2\,m\,c} \,g_{αβ} \:p^α \,p^β   sont ici simplifiés.
• Avec ces notations, les équations d'Euler-Lagrange deviennent :  dpα ds = xα \displaystyle \frac{dp_α}{ds}=-\frac{∂ℋ}{∂x^α}   (redonnant le même résultat) ; en outre, les relations  dxα ds = pα \displaystyle \frac{dx_α}{ds}=\frac{∂ℋ}{∂p^α}   permettent de retrouver  uα = pα u^α=p^α   (plus précisément  pα m c \displaystyle \frac{p^α}{m\,c} )  à partir des notations de Hamilton.
• Puisque ce hamiltonien ne dépend pas explicitement de  s s ,  on peut croire pouvoir en déduire qu'il décrit une constante du mouvement :  d ds = H s =0 \displaystyle \frac{dℋ}{ds}=\frac{∂H}{∂s}=0   (par analogie à la dépendance en  t t   dans la paramétrisation non relativiste).  Toutefois, cela serait considérer  s s   comme une variable indépendante des xα x^α ,  ce qui n'est pas le cas ici (quand on dérive par rapport aux  xα x^α   et  pα p^α ,  cela inclut des effet sur  s s ).  Par contre, on sait que c'est une constante du mouvement puisqu'on obtient  =12 ℋ=\frac{1}{2}   (valable sur la trajectoire une fois celle-ci déterminée).


Étude lagrangienne des géodésiques

1.       • La relation  δ ( ds ) =0 δ\left(\,∫ ds\right)=0   peut s'écrire  δ ( gμν x˙μ x˙ν dt ) = δ ( ( xα , x˙β ) dt ) =0 δ\left(\,{\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{μν} \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν\,} \:dt\right)=δ\left(\,∫ ℒ\left(x^α, \dot{x}^β\,\right) \:dt\right)=0 ,  avec le lagrangien  ( xα , x˙β ) = gμν x˙μ x˙ν = ds ( xα , x˙β ) dt \displaystyle ℒ\left(x^α, \dot{x}^β \,\right)=\sqrt{g_{μν} \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν\,} =\frac{ds\left(x^α, \dot{x}^β\,\right)}{dt}   ;  toutefois  x0 = c t x^0=c\,t   n'est pas une fonction inconnue à faire varier et  x˙0 =c \dot{x}^0=c   est une constante.
◊ remarque : en toute rigueur  = m c ds dt \displaystyle ℒ=m\,c \:\frac{ds}{dt}   car l'action est plutôt  𝒮 = m c ds 𝒮=m\,c\:∫ ds   (ici simplifiée) ; en relativité restreinte, on utilise même  𝒮 = m c ds 𝒮=-m\,c\:∫ ds   pour obtenir les variables conjuguées  pi = x˙i \displaystyle p_i=\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^i}   telles que  pi = ηij pj p^i=η^{ij} \:p_j   avec  ηii =1 η^{ii}=-1   redonne l'impulsion “classique” pour la limite non relativiste.


2.       • La variation s'écrit :  ( xk δxk + x˙k δ x˙k ) dt =0 \displaystyle ∫ \left(\frac{∂ℒ}{∂x^k} \:δx^k+\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^k} \:δ\dot{x}^k \right)\:dt=0 .   En remarquant que  δ x˙k = d ( δxk ) dt \displaystyle δ\dot{x}^k=\frac{d\left(δx^k\right)}{dt} ,  l'intégration par parties entre deux extrémités fixes donne :  ( xk d dt ( x˙ k ) ) δxk dt =0 \displaystyle ∫ \left(\frac{∂ℒ}{∂x^k}-\frac{d}{dt} \left(\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^k}\right)\right) \:δx^k \:dt=0 .
• Puisque ceci doit être valable pour toute variation  δxk δx^k ,  les équations des géodésiques peuvent alors s'écrire :  xi = d dt ( x˙i ) \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂x^i}=\frac{d}{dt} \left(\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^i}\right) .
• On obtient ainsi :  x˙i = 1 giμ x˙μ \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^i}=\frac{1}{ℒ} \,g_{iμ} \:\dot{x}^μ   ;  xi = 1 2 i gμν x˙μ x˙ν \displaystyle \frac{∂ℒ}{∂x^i}=\frac{1}{2\,ℒ} \:∂_i g_{μν} \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν   ;
d dt ( x˙i ) = 12 d dt giμ x˙μ + 1 ν giμ x˙ν x˙μ + 1 giμ ẍμ \displaystyle \frac{d}{dt} \left(\frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^i}\right)=-\frac{1}{ℒ^2} \frac{dℒ}{dt} \,g_{iμ} \:\dot{x}^μ+\frac{1}{ℒ} \,∂_ν g_{iμ} \:\dot{x}^ν \,\dot{x}^μ+\frac{1}{ℒ} \,g_{iμ} \:\ddot{x}^μ   ;
1 ν giμ x˙ν x˙μ = 1 2 ( ν giμ + μ giν ) x˙μ x˙ν \displaystyle \frac{1}{ℒ} \,∂_ν g_{iμ} \:\dot{x}^ν \,\dot{x}^μ=\frac{1}{2 \,ℒ} \:\left(∂_ν g_{iμ}+∂_μ g_{iν} \right)\: \dot{x}^μ \,\dot{x}^ν   ;
giμ ẍμ + 12 ( ν giμ + μ giν i gμν ) x˙μ x˙ν = 1 d ds giμ x˙μ \displaystyle g_{iμ} \:\ddot{x}^μ+\frac{1}{2} \left(∂_ν g_{iμ}+∂_μ g_{iν}-∂_i g_{μν} \right) \:\dot{x}^μ \,\dot{x}^ν=\frac{1}{ℒ} \frac{dℒ}{ds} \:g_{iμ} \:\dot{x}^μ .
• Si la métrique n'a pas de termes croisés spatio-temporels :  gki giμ = δμk gk0 g0μ = δμk g^{ki} \:g_{iμ}=δ_μ^k-g^{k0} \:g_{0μ}=δ_μ^k .  En notant  vμ = dxμ dt \displaystyle v^μ=\frac{dx^μ}{dt} ,  ceci donne finalement :  dvi dt + Γ μν i vμ vν = Dvi dt = 1 d dt vi \displaystyle \frac{dv^i}{dt}+Γ_{\,\,μν}^i \;v^μ \:v^ν =\frac{Dv^i}{dt}=\frac{1}{ℒ} \frac{dℒ}{dt} \:v^i .  Or, cette équation peut aussi s'écrire :  D dt ( vi ) = Dui dt =0 \displaystyle \frac{D}{dt} \left(\frac{v^i}{ℒ}\right)=\frac{Du^i}{dt}=0 ,  avec  ui = dxi ds \displaystyle u^i=\frac{dx^i}{ds}   ;  on retrouve ainsi :  Dui ds =0 \displaystyle \frac{Du^i}{ds}=0 .
• Par ailleurs :  uα uα = 1 u_α \,u^α=1   donc  D ds ( uα uα ) = 2 uα Duα ds = 2 u0 Du0 ds + 2 ui Dui ds =0 \displaystyle \frac{D}{ds} \left(u_α u^α \right) =2 \:u_α \frac{Du^α}{ds}=2\:u_0 \frac{Du^0}{ds}+2 \:u_i \frac{Du^i}{ds}=0   ;  finalement ceci impose aussi :  Du0 ds =0 \displaystyle \frac{Du^0}{ds}=0 .
◊ remarque : la description hamiltonienne correspondante est par contre peu évidente.


Géodésiques du genre “lumière”

1.a.     • Pour obtenir une courbe du genre “lumière”, il suffit de considérer une courbe quelconque, puis d'imposer qu'un photon (imaginaire) la décrive à la vitesse de la lumière ; ceci redonne automatiquement  ds=0 ds=0 .  Il est par contre évident que ceci ne donne généralement pas une géodésique.


1.b. • Il est assez évident que la lumière, déviée par le champ gravitationnel, ne se propage pas en ligne droite (c'est un des apports importants de la relativité générale).
• Par ailleurs, dans un espace courbe, les projections spatiales des géodésiques d'espace-temps ne sont pas forcément des géodésiques d'espace ; la lumière ne suit donc généralement pas des géodésiques d'espace (même s'ils décrivent des effets de déviation, ce ne sont pas forcément les bons). On ne peut donc pas répondre a priori sans préciser les raisonnements.


2.a.     • La quadri-vitesse  uα = dxα ds \displaystyle u^α=\frac{dx^α}{ds}   est unitaire :  dxα = ds \left‖dx^α \right‖=ds   ;  uα = 1 \left‖u^α \right‖=1 .  Mais pour un photon  ds=0 ds=0   donc non seulement la norme est indéterminée, mais les composantes sont infinies ; il est donc indispensable d'utiliser un autre paramétrage que  ds ds .


2.b. • La relation  δ ( ds ) =0 δ\left(\,∫ ds\right)=0   peut s'écrire  δ ( gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν dσ ) =0 δ\left(\,{\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν\,} \:dσ\right)=0 .
• Les équations des géodésiques peuvent alors s'écrire :  d dσ ( ˜ x˜ ˙ α ) = ˜ xα \displaystyle \frac{d}{dσ}\left(\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}\right) =\frac{∂\tilde{ℒ}}{∂x^α} .
• On obtient ainsi :  ˜ x˜ ˙ α = 1 ˜ gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle \frac{∂\tilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}=\frac{1}{\tilde{ℒ}} \,g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ   ;  ˜ xα = 1 2 ˜ α gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν \displaystyle \frac{∂\tilde{ℒ}}{∂x^α}=\frac{1}{2 \,\tilde{ℒ}} \:∂_α g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν   ;
d dσ ( ˜ x ˜ ˙ α ) = 1 ˜ 2 d ˜ dσ g αμ x˜ ˙ μ + 1 ˜ ν gαμ x˜ ˙ ν x˜ ˙ μ + 1 ˜ gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle \frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\widetilde{ℒ}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}\right) =-\frac{1}{\tilde{ℒ}^2} \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ} \:g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ+\frac{1}{\tilde{ℒ}} \,∂_ν g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^ν \,\dot{\tilde{x}}^μ+\frac{1}{\tilde{ℒ}} \,g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ   ;
1 ˜ ν gαμ x˜ ˙ ν x˜ ˙ μ = 1 2 ˜ ( ν gαμ + μ gαν ) x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν \displaystyle \frac{1}{\tilde{ℒ}} \,∂_ν g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^ν \,\dot{\tilde{x}}^μ=\frac{1}{2 \,\tilde{ℒ}} \:\left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν} \right) \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν   ;
gαμ x˜ ̈ μ + 12 ( ν gαμ + μ gαν α gμν ) x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν = 1 ˜ d ˜ dσ gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle g_{αμ} \:\ddot{\tilde{x}}^μ+\frac{1}{2} \,(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν}-∂_α g_{μν} ) \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=\frac{1}{\tilde{ℒ}} \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ} \:g_{αμ}\:\dot{\tilde{x}}^μ  .
• Ceci donne finalement :  x˜ ̈ α + Γ . μν α x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν = κ ( σ ) x˜ ˙ α \ddot{\tilde{x}}^α+Γ_{\phantom{.}μν}^α \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=κ(σ) \:\dot{\tilde{x}}^α   avec  κ ( σ ) = 1 ˜ d ˜ dσ \displaystyle κ(σ)=\frac{1}{\tilde{ℒ}} \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ} .
• Bien sûr, on peut en principe calculer la quantité  κ ( σ ) κ(σ)   ;  le problème est alors toutefois qu'il subsiste une indétermination :  κ ( σ ) 00 \displaystyle κ(σ)→\frac{0}{0}   dans la limite  ds=0 ds=0 ,  donc cette méthode nécessite d'être étudiée plus en détail.
◊ remarque : par contre, ceci n'interdit pas forcément la résolution en pratique : lorsqu'on exprime ces équations dans certains cas particuliers, des simplification opportunes peuvent apparaître et rendre les équations utilisables.


2.c. • Pour simplifier ainsi, il faudrait un paramètre  σ σ   tel que  d ˜ dσ = d2s dσ2 =0 \displaystyle \frac{d\tilde{ℒ}}{dσ}=\frac{d^2 s}{dσ^2}=0    et   ˜ = ds dσ 0 \displaystyle \tilde{ℒ}=\frac{ds}{dσ}≠0 ,  c'est à dire affine en fonction de  s s   (et réciproquement). Or ceci ne peut paramétrer la courbe puisque  ds=0 ds=0   pour une géodésique du genre “lumière”.


2.d. • Si on paramètre par s s ,  alors  = ds ds =1 \displaystyle ℒ=\frac{ds}{ds}=1   peut aussi bien être remplacé par  _ = 2 =1 \underline{ℒ}=ℒ^2=1   dans la mesure où  2 ds = ds =ds ℒ^2 \:ds=ℒ \:ds=ds   (le calcul variationnel est différent mais le résultat est le même) ;  l'avantage est que cela fait intervenir l'expression de  ds2 ds^2   qui ne comporte pas de racine carrée.
• Si on paramètre par  σ σ ,  alors  ˜ = ds dσ 1 \displaystyle \tilde{ℒ}=\frac{ds}{dσ}≠1   ne peut pas être remplacé par  ˜ _ = ˜ 2 \underline{\tilde{ℒ}}=\tilde{ℒ}^2   dans la mesure où  ˜ 2 dσ = ˜ ds ds \tilde{ℒ}^2 \:dσ=\tilde{ℒ} \:ds≠ds .


2.e. • En  remarquant que  ds2 = c2 dτ2 = c2 d t 𝓁oc 2 d𝓁2 ds^2=c^2 \,dτ^2=c^2 \,dt_{𝓁oc}^2-d𝓁^2 ,  où   d t 𝓁oc = g00 dt dt_{𝓁oc}=\sqrt{g_{00}} \;dt    décrit le temps local (si on se limite au cas d'une métrique diagonale), on peut écrire  ds = c d t 𝓁oc 1 β2 ds=c \,dt_{𝓁oc} \:\sqrt{1-β^2}    avec   β = vc \displaystyle β=\frac{v}{c}   ;  c'est de ce terme que provient l'indétermination dans le cas des photons.
• L'action peut s'écrire sous la forme :  𝒮 = m c ds = m c gμν uμ uν ds = gμν pμ pν ds 𝒮=m\,c \:∫ ds=m\,c\;{\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{μν} \:u^μ \,u^ν\,} \;ds={\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{μν} \:p^μ \,p^ν\,} \;ds    avec l'impulsion  pμ = m c uμ = m 1 β2 dxμ d t𝓁oc \displaystyle p^μ=m\,c \:u^μ=\frac{m}{\sqrt{1-β^2}} \,\frac{dx^μ}{dt_{𝓁oc}} .   L'indétermination de uμ u^μ provient de la limite  β1 β→1   quand  m0 m→0 .
• Par analogie avec la relativité restreinte, le passage à la limite pour les photons correspond alors à substituer :  m 1 β2 h ν c2 \displaystyle \frac{m}{\sqrt{1-β^2}}←\frac{h\,ν}{c^2} .


2.f. • En relativité générale, la fréquence varie : pour un intervalle de variable  Δt Δt   délimitant une période, la durée locale de la période peut s'écrire  T = g00 Δt T=\sqrt{g_{00}} \;Δt ,  donc la fréquence peut s'écrire :  ν = ν g00 \displaystyle ν=\frac{ν_∞}{\sqrt{g_{00}}}   en notant  ν ν_∞   la fréquence qui serait observée à l'infini (dans la mesure où le champ de gravitation y est nul). On peut donc proposer d'écrire pour un photon :  pμ = h ν c dxμ dς \displaystyle p^μ=\frac{h\,ν_∞}{c} \,\frac{dx^μ}{dς}    avec   dς = g00 c dt dς=g_{00} \:c \,dt .
◊ remarque : ici  dς = dx0 dς=dx_0   et d'ailleurs plus généralement avec  g0i 0 g_{0i}≠0   on obtient  dς = g0ν dxν dς=g_{0ν} \:dx^ν .
• Ceci consiste à écrire l'action pour un photon :  𝒮 = h ν c ds dς ds \displaystyle 𝒮=\frac{h\,ν_∞}{c} ∫ \frac{ds}{dς} \,ds    avec un lagrangien  ˜ = ds dς ds ds \displaystyle \tilde{ℒ}=\frac{ds}{dς}≠\frac{ds}{ds}   ;  or, ceci peut aussi s'écrire  𝒮 = h ν c ˜ 2 dς \displaystyle 𝒮=\frac{h\,ν_∞}{c} \:∫ \tilde{ℒ}^2 dς ,  mais avec un paramètre  ς ς   bien particulier  (permettant la simplification). Il est clair que ceci évite l'indétermination de  uμ = dxμ ds \displaystyle u^μ=\frac{dx^μ}{ds}   ;  il reste toutefois à savoir si cela évite l'intervention d'un terme  κ ( ς ) = 1 ˜ _ d˜_ dς \displaystyle κ(ς)=\frac{1}{\underline{\tilde{ℒ}}} \,\frac{d\underline{\tilde{ℒ}}}{dς}   (qui dans ce cas reste indéterminé).
• En notant  x˜ ˙ μ = dxμ dς \displaystyle \dot{\tilde{x}}^μ=\frac{dx^μ}{dς} ,  on est ramené à étudier la condition :  δ ( gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν dς ) =0 δ\left(∫ g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν \:dς\right)=0   correspondant à  ˜ _ = ˜ 2 = gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν \underline{\tilde{ℒ}}=\tilde{ℒ}^2=g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν .  On obtient ainsi les équations :  d dς ( ˜ _ x˜ ˙ α ) = ˜_ xα \displaystyle \frac{d}{dς} \left(\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}\right) =\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂x^α}    avec :
˜ _ xα = α gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν \displaystyle \frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂x^α}=∂_α g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν   ;  ˜ _ x˜ ˙ α = 2 gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle \frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}=2 \:g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ   ;
d dς ( ˜ _ x˜ ˙ α ) = 2 ν gαμ x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν + 2 gαμ x˜ ̈ μ = ( ν gαμ + μ gαν ) x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν + 2 gαμ x˜ ̈ μ \displaystyle \frac{d}{dς}\left(\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{x}}^α}\right) =2 \:∂_ν g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν+2 \:g_{αμ} \:\ddot{\tilde{x}}^μ=\left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν} \right) \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν+2 \:g_{αμ} \:\ddot{\tilde{x}}^μ   ;
2 gαμ x˜ ̈ μ + ( ν gαμ + μ gαν ) x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν = α gμν x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν 2\:g_{αμ} \:\ddot{\tilde{x}}^μ+\left(∂_ν g_{αμ}+∂_μ g_{αν} \right) \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=∂_α g_{μν} \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν   ;
x˜ ̈ α + Γ . μν α x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν =0 \ddot{\tilde{x}}^α+Γ_{\phantom{.}μν}^α \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=0  .
• On constate ainsi que les équations se simplifient de façon analogue à celles des géodésiques qui ne sont pas du genre lumière, mais ici en fonction du paramètre particulier  ςs ς≠s .  Ceci peut s'écrire sous la forme  Dυα dς =0 \displaystyle \frac{Dυ^α}{dς}=0    avec   υα = dxα dς \displaystyle υ^α=\frac{dx^α}{dς}   telle que   υα =0 \left‖υ^α \right‖=0   ;  ˜ =0 \tilde{ℒ}=0   ;  ˜ _ =0 \underline{\tilde{ℒ}}=0   (donc constantes du mouvement).
◊ remarque : les paramètres pour lesquels les équations se simplifient ainsi sont souvent nommés, parfois à tort, “paramètres affines” ; certes, pour les particules de masse non nulle, la simplification nécessite que la trajectoire soit décrite à l'aide d'un paramètre dont l'expression en fonction de  s s   est affine, mais ici ce n'est pas le cas : la simplification nécessite la description par  ς ς   qui n'est pas affine en fonction de  s s .
◊ remarque : on peut aussi partir de l'hypothèse qu'il existe un paramètre  ς ς   permettant une telle simplification, puis résoudre les équations du mouvement correspondant ; si l'hypothèse n'est pas incohérente, on obtient alors en particulier la relation donnant t(ς) t\left(ς\right) ,  mais cela ne suffit pas forcément pour justifier une telle hypothèse.


3.       • Le lagrangien  ˜_ \underline{\tilde{ℒ}} ,  paramétré par ς ς ,  ne donne pas l'expression “classique” des impulsions (le carré donne un facteur 2 ). On peut par contre utiliser  ˜ _ = 12 ˜ 2 \underline{\tilde{ℒ}}=\frac{1}{2} \,\tilde{ℒ}^2   ;  ainsi   pα = ˜ _ x˜ ˙ α = gαμ x˜ ˙ μ \displaystyle p_α=\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{x}}^α} =g_{αμ} \:\dot{\tilde{x}}^μ   et le hamiltonien est :  = pα x˜ ˙ α ˜ _ = ˜ _ =0 ℋ=p_α \:\dot{\tilde{x}}^α-\underline{\tilde{ℒ}}=\underline{\tilde{ℒ}}=0 .  Toutefois, il faut exprimer en éliminant les  x˜ ˙ α \dot{\tilde{x}}^α ;  on considère donc :   = 12 gαβ pα pβ ℋ=\frac{1}{2} \,g_{αβ} \:p^α \,p^β   (on dérive formellement sans tenir compte que  = ˜ _ =0 ℋ=\underline{\tilde{ℒ}}=0 ).
◊ remarque : en toute rigueur   pα = h ν c υα \displaystyle p^α=\frac{h\,ν_∞}{c} \,υ^α    et   = c 2 h ν gαβ pα pβ \displaystyle ℋ=\frac{c}{2\,h\,ν_∞} \,g_{αβ} \:p^α \,p^β    sont ici simplifiés.
• Avec ces notations, les équations d'Euler-Lagrange deviennent :  dpα dς = xα \displaystyle \frac{dp_α}{dς}=-\frac{∂ℋ}{∂x^α}   (redonnant le même résultat) ; en outre, les relations  dxα dς = pα \displaystyle \frac{dx_α}{dς}=\frac{∂ℋ}{∂p^α}   permettent de retrouver  υα = pα υ^α=p^α   (plus précisément  c pα h ν \displaystyle \frac{c\,p^α}{h\,ν_∞} )  à partir des notations de Hamilton.


4.a.     • On peut utiliser le lagrangien :  ˜ _ = A(r) c2 t˜ ˙ 2 C(r) r˜ ˙ 2 r2 θ˜ ˙ 2 r2 sin2 (θ) φ˜ ˙ 2 \underline{\tilde{ℒ}}=A\left(r\right) \:c^2 \:\dot{\tilde{t}}^2-C\left(r\right) \:\dot{\tilde{r}}^2-r^2 \:\dot{\tilde{θ}}^2-r^2 \:\sin^2\left(θ\right) \:\dot{\tilde{φ}}^2   avec un paramètre σ σ   (à préciser ultérieurement). En choisissant un repérage judicieusement adapté aux conditions initiales, on obtient un mouvement dans le plan  θ=π2 θ=\frac{π}{2}   ;  ainsi :  ˜_=A(r)c2t˜˙2C(r)r˜˙2r2φ˜˙2 \underline{\tilde{ℒ}}=A\left(r\right) \:c^2 \:\dot{\tilde{t}}^2-C\left(r\right) \:\dot{\tilde{r}}^2-r^2 \:\dot{\tilde{φ}}^2 .
• Les équations du mouvement peuvent s'écrire sous la forme d'Euler-Lagrange :
d dσ ( ˜ _ t˜ ˙ ) = ˜ _ t \displaystyle \frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{t}}}\right) =\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂t}    ;   d dσ ( ˜ _ r˜ ˙ ) = ˜ _ r \displaystyle \frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{r}}}\right) =\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂r}    ;   d dσ ( ˜ _ φ˜ ˙ ) = ˜ _ φ \displaystyle \frac{d}{dσ} \left(\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂\dot{\tilde{φ}}}\right) =\frac{∂\underline{\tilde{ℒ}}}{∂φ}   .
• La première équation donne :  A c t˜ ˙ = g00 c dt dσ = Cste A \:c \:\dot{\tilde{t}} =g_{00} \:c \frac{dt}{dσ}=Cste ,  donc  σ σ   est affine en fonction de  ς ς   ;  si on choisit de paramétrer par  ς ς ,  on obtient :  A c t˜ ˙ =1 A \:c \:\dot{\tilde{t}} =1 .
◊ remarque : ceci revient à dire que, si on suppose qu'il existe un  σ σ   particulier tel que les équations se simplifient en :  x˜ ̈ α + Γ . μν α x˜ ˙ μ x˜ ˙ ν =0 \ddot{\tilde{x}}^α+Γ_{\phantom{.}μν}^α \:\dot{\tilde{x}}^μ \,\dot{\tilde{x}}^ν=0 ,  alors la résolution redonne automatiquement  σ σ   affine en fonction de  ς ς .
• La troisième équation donne :  r2 φ˜ ˙ = K = Cste r^2 \:\dot{\tilde{φ}}=K=Cste .
• La seconde équation donne :  2 C˜ ˙ r˜ ˙ 2 C r˜ ̈ = A c2 t˜ ˙ 2 C r˜ ˙ 2 2 r φ˜ ˙ 2 -2 \,\dot{\tilde{C}} \:\dot{\tilde{r}}-2 \,C\:\ddot{\tilde{r}}=A' \,c^2 \,\dot{\tilde{t}}^2-C' \,\dot{\tilde{r}}^2-2\,r \,\dot{\tilde{φ}}^2 ,  mais  C r˜ ˙ = C˜ ˙ C' \,\dot{\tilde{r}}=\dot{\tilde{C}}   donc ceci peut s'écrire :  C˜ ˙ r˜ ˙ 2 C r˜ ̈ = A c2 t˜ ˙ 2 2 r φ˜ ˙ 2 - \dot{\tilde{C}} \:\dot{\tilde{r}}-2\, C \:\ddot{\tilde{r}} =A' c^2 \,\dot{\tilde{t}}^2-2\,r \,\dot{\tilde{φ}}^2   ;  on en déduit :  C r ˜ ˙ 2 ˜ ˙ = A˜ ˙ A2 K2 2 r˜ ˙ r3 -\dot{\widetilde{C \:\dot{\tilde{r}}^2}}=\frac{\dot{\tilde{A}}}{A^2} -K^2 \:\frac{2 \,\dot{\tilde{r}}}{r^3} .  Compte tenu de  C=1A \displaystyle C=\frac{1}{A} ,  ceci s'intègre en :  C C r˜ ˙ 2 K2 r2 = Cste \displaystyle C-C \:\dot{\tilde{r}}^2-\frac{K^2}{r^2} =Cste .
• Mais on peut y parvenir plus simplement :  ds2=0 ds^2=0   donne ici  A(r) c2 t˜ ˙ 2 C(r) r˜ ˙ 2 r2 φ˜ ˙ 2 =0 A\left(r\right) \:c^2 \,\dot{\tilde{t}}^2-C\left(r\right) \:\dot{\tilde{r}}^2-r^2 \:\dot{\tilde{φ}}^2=0 ,  dont on peut déduire :  C C r˜ ˙ 2 K2 r2 =0 \displaystyle C-C \:\dot{\tilde{r}}^2-\frac{K^2}{r^2} =0 .
• Les équations paramétriques des géodésiques du genre lumière peuvent donc s'écrire :
dr dς = 1 A K2 r2 \displaystyle \frac{dr}{dς}=\sqrt{1-A \,\frac{K^2}{r^2}}    ;   dφ dς = Kr2 \displaystyle \frac{dφ}{dς}=\frac{K}{r^2}    ;  avec par ailleurs :  d𝓁 = c d t 𝓁oc = A c dt = dς A \displaystyle d𝓁=c \:dt_{𝓁oc}=\sqrt{A} \;c\:dt=\frac{dς}{\sqrt{A}} .

4.b. • Pour les géodésiques qui ne sont pas du genre lumière, le lagrangien devrait conduire à déterminer les variations des  xi (t) x^i \left(t\right) .  L'usage de notations invariantes relativistes conduit à étudier les  xα (s) x^α \left(s\right)   qui ne sont pas indépendantes, puisque reliées par l'expression  ds2 ds^2 .  Toutefois, on ne fait ainsi qu'introduire une équation de plus avec une inconnue de plus : il faut déterminer  ds ∫ ds .
• Pour les géodésiques du genre lumière, il n'y a pas cette inconnue supplémentaire car  ds=0 ∫ ds=0 ,  par contre la contrainte supplémentaire impose la variable  ς ς   en imposant  t(ς) t\left(ς\right) .


Principe d'équivalence et mécanique quantique

1.       • En l'absence d'effets électromagnétiques, le principe d'équivalence conduit à des équations du mouvement dans lesquelles la masse se simplifie. Cela a pour conséquence qu'il est impossible d'utiliser les propriétés du mouvement libre “non quantique” pour déterminer la masse d'une particule.
◊ remarque : cette indépendance de la masse n'est pas totale puisque les photons, particules de masse nulle, ont des mouvements différents.
• Au contraire, l'équation de Schrödinger fait intervenir une masse inerte (dans le terme  2 2 m \displaystyle \frac{ℏ^2}{2\,m}   provenant de  p2 2 m \displaystyle \frac{p^2}{2\,m} )  et une masse pesante (dans le terme  m 𝒱 m\:𝒱 ) égales, mais ne se simplifiant pas. Ceci a pour conséquence qu'il est possible d'utiliser les propriétés quantiques du mouvement sous l'effet de la pesanteur pour déterminer la masse d'une particule. Cela a été réalisé pour des neutrons froids.


2.      
• L'équation de Schrödinger est une approximation non relativiste, pour les faibles vitesses, mais si la relation relativiste permettait la simplification, alors sa limite non relativiste le permettrait aussi.
• La pesanteur décrit une approximation non relativiste d'un mouvement relativiste libre, mais si la loi relativiste correspondante permettait la simplification, alors sa limite non relativiste le permettrait aussi.


Limite de l'approximation newtonienne

1.       • Le lagrangien newtonien peut s'écrire  L = Ec Ep = 12 m v2 m 𝒱 L=E_c-E_p=\frac{1}{2} \,m \,v^2-m \,𝒱 ,  où  𝒱 𝒱   est le potentiel gravitationnel. Toutefois, pour comparer à la limite du cas relativiste, il est plus pratique d'incorporer l'énergie de masse (constante, donc sans effet sur la limite newtonienne) :  L = m c2 + 12 m v2 m 𝒱 L=-m\,c^2+\frac{1}{2} \,m \,v^2-m \,𝒱 .
• L'action newtonienne peut donc s'écrire :  𝒮 = L dt = m c ( c v2 2 c + 𝒱 c ) dt 𝒮=∫ \,L •,dt=-m\,c \,{\displaystyle{∫ \left(c-\frac{v^2}{2\,c}+\frac{𝒱}{c}\right) \:dt}}   ;  ceci est à comparer avec l'action de la relativité générale :  𝒮 = m c ds 𝒮=-m\,c\;∫ ds .
• La correspondance dans le cas limite impose :  ds = ( c v2 2 c + 𝒱 c ) dt \displaystyle ds=\left(c-\frac{v^2}{2\,c}+\frac{𝒱}{c}\right) \:dt   ;  en élevant au carré et en limitant à l'ordre le plus bas par rapport aux vitesses et au potentiel (les autres termes disparaissent dans la limite  c c→∞ ),  ceci peut s'écrire :  ds2 = ( 1 + 2 𝒱 c2 ) c2 dt2 d𝓁2 \displaystyle ds^2=\left(1+\frac{2\,𝒱}{c^2} \,\right) \:c^2 \,dt^2-d𝓁^2   (avec  d𝓁 = v dt d𝓁=v \:dt ).
• La limite newtonienne correspond donc à :  g00 1 + 2 𝒱 c2 \displaystyle g_{00}≈1+\frac{2\,𝒱}{c^2}   ;  g0i 0 g_{0i}≈0   ;  gij ηij g_{ij}≈η_{ij} .


2.a.     • En l'absence de champ de gravitation, la relativité restreinte peut être décrite par un lagrangien de la forme  L = m c2 1 v2 c2 \displaystyle L=-m\,c^2 \:\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}}    correspondant à l'action  𝒮 = m c ds 𝒮=-m\,c\;∫ ds   (mais où  ds2 = ηαβ dxα dxβ ds^2=η_{αβ} \:dx^α \,dx^β   car la métrique n'est pas considérée comme variable).
◊ remarque : la limite pour les faibles vitesses est :   L m c2 + 12 m v2 L≈-m\,c^2+\frac{1}{2} \,m \,v^2 .
• Si on veut décrire la gravitation dans l'approximation de la relativité restreinte (vitesses non faibles, mais champ faible), il faut ajouter dans l'action un terme décrivant la gravitation sans passer par la métrique.
• Ce terme est forcément un scalaire (invariant par changement de référentiel). S'il dépendait de la vitesse, il ne serait pas de la forme  Aμ uμ A_μ \,u^μ   car cela correspond déjà au cas du champ électromagnétique, ni de forme tensorielle  Aαβ uα uβ A_{αβ} \:u^α \,u^β   car cela aboutirait à une théorie de type relativité générale. C'est donc raisonnablement une fonction de la position seulement (sorte de potentiel de gravitation), correspondant à l'action :   𝒮 = m c (1+𝒱c2)ds \displaystyle 𝒮=-m\,c \;∫ \left(1+\frac{𝒱}{c^2} \right) \:ds    et au lagrangien :  L = m . ( c2 + 𝒱 ) 1 v2 c2 \displaystyle L=-m \,.\left(c^2+𝒱\right) \:\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}} .
◊ remarque : pour les faibles vitesses, puisqu'on étudie ici le champ faible, on peut négliger le terme de second ordre croisé en  𝒱 𝒱   et  v2 v^2 ,  ce qui redonne le lagrangien de la question précédente.
• Ceci est à comparer avec l'action de la relativité générale :  𝒮 = m c ds 𝒮=-m\,c\;∫ ds   (mais dans laquelle  ds2 = gαβ dxα dxβ ds^2=g_{αβ} \:dx^α \,dx^β   car la métrique est considérée comme variable).
• La correspondance dans le cas limite impose :  ds = ( c + 𝒱 c ) 1 v2 c2 dt \displaystyle ds=\left(c+\frac{𝒱}{c}\right) \;\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}} \:\,dt   ;  en élevant au carré et en limitant à l'ordre le plus bas par rapport au potentiel (les autres termes disparaissent dans la limite  c c→∞ ), ceci peut s'écrire sous la forme :  ds2 = ( 1 + 2 𝒱 c2 ) ( c2 dt2 d𝓁2 ) \displaystyle ds^2=\left(1+\frac{2\,𝒱}{c^2} \,\right)\:\left(c^2 \,dt^2-d𝓁^2\right) .
• La limite en relativité restreinte correspondrait donc à :  gαβ ( 1 + 2 𝒱 c2 ) ηαβ \displaystyle g_{αβ}≈\left(1+\frac{2\,𝒱}{c^2} \right) \:η_{αβ} .
◊ remarque : il s'agit d'une métrique “localement plane” avec seulement un “facteur d'échelle” dépendant du lieu.


2.b. • La comparaison montre que la limite newtonienne calculée était plausible : l'influence de  gij g_{ij}   est d'ordre supérieur pour un champ faible et des faibles vitesses.
• Par contre, la tentative de généraliser le traitement du champ gravitationnel faible en relativité restreinte pose problème : même à champ faible, la description des grandes vitesses ne peut se faire que dans le cadre de la relativité générale (par exemple, la relativité restreinte ne prévoit aucune déviation par le champ de gravitation pour des photons passant à proximité d'une étoile).


Charge totale

1.       • La coordonnée temporelle du quadrivecteur densité de courant  jμ = ρ dxμ d t 𝓁oc \displaystyle j^μ=ρ\: \frac{dx^μ}{dt_{𝓁oc}}   décrit la grandeur physique associée :  g00 j0 = g00 ρ dx0 d t 𝓁oc = ρ c \displaystyle \sqrt{g_{00}} \:\,j^0=\sqrt{g_{00}} \:\,ρ \,\frac{dx^0}{dt_{𝓁oc}}=ρ \,c   (comme en relativité restreinte).
• En intégrant cette densité de charge on définit la charge totale :  Q = ρ d3𝒱 = g00 c j0 d3𝒱 Q=∫ ρ \;d^3 𝒱={\displaystyle{∫ \:\frac{\sqrt{g_{00}}}{c} \:j^0 \;d^3 𝒱}}    avec le volume élémentaire  d3𝒱 = d3x d^3 𝒱=\sqrt{ℊ} \:\,d^3 x .
◊ remarque : bien qu'elle soit souvent négligeable, il faut si nécessaire tenir compte de l'influence de l'énergie du champ électrique sur la géométrie de l'espace-temps.


2.       • On peut calculer  j = gμν jμ jν = ρ c dτ d t 𝓁oc = 1γ ρ c = ρ0 c \displaystyle \left‖ \:\overleftrightarrow{j} \:\right‖=\sqrt{g_{μν} \:j^μ \,j^ν\,} =ρ \,c \,\frac{dτ}{dt_{𝓁oc}}=\frac{1}{γ} \,ρ \,c=ρ_0 \,c .   Cette quantité est scalaire car elle tient compte de la contraction associée au mouvement de l'élément de volume considéré : ainsi elle exprime ce que serait  ρ ρ   en mesurant dans son référentiel propre.
• Ceci n'est toutefois pas ce qui nous intéresse si on souhaite déterminer la charge totale contenue dans un volume donné. Lorsqu'on intègre sur ce volume, on utilise ses limites telles qu'elles sont perçues dans le référentiel où on raisonne, donc il faut utiliser  ρ ρ   (pour utiliser  ρ0 ρ_0   il faudrait se baser sur les limites qu'aurait le volume s'il était au repos, ce qui en général ne fait que compliquer inutilement).
• Par contre, un tel calcul ne correspond pas à une tentative pour ajouter les vecteurs  jμ j^μ   en différents points : on se limite à faire la somme des  j0 j^0   pondérés par  g00 \sqrt{g_{00}}   sans même envisager un transport parallèle de  jμ j^μ   entre les différents points du volume étudié. Un calcul de cette sorte ne peut toutefois être envisagé que si on comprend précisément son interprétation physique (ici la “charge totale”, qui n'est pas un invariant... mais cette quantité est-elle utile ? ).


Tenseur d'énergie-impulsion d'une particule ponctuelle

1.       • En relativité restreinte, le tenseur d'énergie impulsion peut s'écrire :
Tαβ = pα dXβ dt δ3 ( xi Xi ) = m Uα Uβ dτ dt δ3 ( xi Xi ) \displaystyle T^{αβ}=p^α \:\frac{dX^β}{dt} \:δ^3 \left(x^i-X^i \,\right) =m \:U^α \,U^β \,\frac{dτ}{dt}\, δ^3 \left(x^i-X^i \,\right)   ;
Tαβ = m Uα Uβ dτ dt δ4 ( xμ Xμ ) dt = m Uα Uβ δ4 ( xμ Xμ ) dτ T^{αβ}={\displaystyle{∫ m \:U^α \,U^β \,\frac{dτ}{dt} \:δ^4 \left(x^μ-X^μ \right) \:dt}}=∫ \,m \:U^α \,U^β \:δ^4 \left(x^μ-X^μ \right) \:dτ .
• En relativité générale, l'invariant d'intégration est  d4𝒱 = |g| d4x d^4 𝒱=\sqrt{\left|g\right|} \;d^4 x .  Pour définir  δ˜4 \tilde{δ}^4   tel que  δ˜ 4 d4 𝒱 ∫ ⋯\; \tilde{δ}^4 d^4 𝒱   soit invariant, il faut considérer comme scalaire  δ˜ 4 ( xμ Xμ ) = 1 |g| δ4 ( xμ Xμ ) \displaystyle \tilde{δ}^4 \left(x^μ-X^μ \right) =\frac{1}{\sqrt{\left|g\right|}} \:δ^4 \left(x^μ-X^μ \right)   ;  il faut également utiliser  δ˜ 3 ( xi Xi ) = 1 δ3 ( xi Xi ) \displaystyle \tilde{δ}^3 \left(x^i-X^i \,\right) =\frac{1}{\sqrt{ℊ}} \:δ^3 \left(x^i-X^i \,\right)    où  ij ℊ_{ij}   est la métrique spatiale telle que  d3𝒱 = d3x d^3 𝒱=\sqrt{ℊ} \:\,d^3 x    et  |g| = g00 \sqrt{\left|g\right|}=\sqrt{g_{00}} \:\sqrt{ℊ}   ;  en outre il faut considérer la durée  d t𝓁oc = g00 dt dt_{𝓁oc}=\sqrt{g_{00}} \;dt .
• On obtient ainsi le tenseur :
Tαβ = pα dXβ d t 𝓁oc δ˜ 3 ( xi Xi ) = m Uα Uβ dτ d t 𝓁oc δ˜ 3 ( xi Xi ) \displaystyle T^{αβ}=p^α \:\frac{dX^β}{dt_{𝓁oc}} \:\tilde{δ}^3 \left(x^i-X^i \,\right) =m \:U^α \,U^β \,\frac{dτ}{dt_{𝓁oc}} \,\tilde{δ}^3 \left(x^i-X^i \,\right)   ;
Tαβ = m Uα Uβ dτ d t 𝓁oc δ˜ 4 ( xμ Xμ ) d t 𝓁oc = m Uα Uβ δ˜ 4 ( xμ Xμ ) dτ T^{αβ}={\displaystyle{∫ m \:U^α \,U^β \,\frac{dτ}{dt_{𝓁oc}} \:\tilde{δ}^4 \left(x^μ-X^μ \right) \:dt_{𝓁oc}}}=∫ \,m \:U^α \,U^β \:\,\tilde{δ}^4 \left(x^μ-X^μ \right) \:dτ .
◊ remarque : contrairement à  δ3 ( xi Xi (t) ) δ^3 \left(x^i-X^i \left(t\right)\right) ,  le “temps”  x0 = ct x^0=c\,t    est une variable “indépendante” dans  δ4 ( xμ Xμ ) δ^4 \left(x^μ-X^μ \right) .


2.a.     • Le tenseur énergie-impulsion d'une particule ponctuelle s'écrit :  Tαβ = pα dXβ d t 𝓁oc δ˜ 3 ( xi Xi ) \displaystyle T^{αβ}=p^α \:\frac{dX^β}{dt_{𝓁oc}} \:\tilde{δ}^3 \left(x^i-X^i \,\right) .
• Pour retrouver l'énergie-impulsion  pα = m Uα = m dXβ dτ \displaystyle p^α=m \:U^α=m \:\frac{dX^β}{dτ} ,  il faut donc considérer :  dX0 d t 𝓁oc = c dt d t 𝓁oc = c g00 \displaystyle \frac{dX^0}{dt_{𝓁oc}}=\frac{c \:dt}{dt_{𝓁oc}}=\frac{c}{\sqrt{g_{00}}}   ;  c pα = g00 Tα0 d3𝒱 \displaystyle c \:p^α=∫ \sqrt{g_{00}} \:\,T^{α0} \:d^3 𝒱 .


2.b. • Dans la mesure où on retrouve :  c pα = g00 Tα0 d3𝒱 \displaystyle c \:p^α=∫ \sqrt{g_{00}} \:\,T^{α0} \:d^3 𝒱    pour une particule ponctuelle, on pourrait considérer  g00 Tα0 \sqrt{g_{00}} \:\,T^{α0}   comme une “3-densité d'énergie-impulsion” généralisée ; l'application à un système quelconque est toutefois délicate. S'il est vrai que (selon la métrique) les coordonnées  Ti0 T^{i0}   peuvent décrire les grandeurs associées  g00 Ti0 \sqrt{g_{00}} \:\,T^{i0}   (densité d'impulsion)  au contraire la coordonnée  T00 T^{00}   devrait décrire la grandeur associée   g00 T00 g_{00} \:T^{00}   (densité d'énergie). Tant qu'on étudie une particule, on peut considérer  E= g00 c p0 = g00 g00 T00 d3𝒱 = g00 T00 d3𝒱 E=\sqrt{g_{00}} \:\,c \,p^0=\sqrt{g_{00}} \;{\displaystyle{∫}} \sqrt{g_{00}} \:\,T^00 \:d^3𝒱=∫ \,g_{00} \:T^{00} \:d^3 𝒱    puisque la fonction  δ δ   incluse dans l'expression de  T00 T^{00}   évite toute ambiguïté. Au contraire pour un système quelconque, il faudrait inversement considérer l'énergie totale  E= g00 T00 d3𝒱 E=∫ \,g_{00} \;T^00 \:d^3 𝒱   puis éventuellement  c p0 = E g00 \displaystyle c \:p^0=\frac{E}{\sqrt{g_{00}}} ,  sauf qu'ici on ne saurait pas où calculer  g00 \sqrt{g_{00}} .
☞ remarque : la quantité généralisée est souvent non conservée car les interactions gravitationnelles avec l'espace-temps sont non linéaires.


2.c. • En plus de la difficulté précédente, le calcul de la quantité  E= g00 T00 d3𝒱 E=∫ \,g_{00} \;T^00 \:d^3 𝒱    ne donnerait pas l'énergie du système considéré, car l'énergie de la somme n'est pas la somme des énergies. En particulier pour un système immobile, la masse de l'ensemble n'est pas la somme des masses : il faudrait y ajouter l'énergie d'interaction gravitationnelle (c'est lié au caractère non linéaire de la relativité générale).


Tenseur d'énergie-impulsion

        
• Pour une “densité de force”  α ℱ^α ,  on obtient en relativité restreinte :  β Tαβ = α ∂_β T^{αβ}=ℱ^α   ;  la relation devient donc en relativité générale :  Dβ Tαβ = α D_β T^{αβ}=ℱ^α .
• Ceci peut s'écrire :
β Tαβ + Γ . λβ α Tλβ + Γ . λβ β Tαλ = α ∂_β T^{αβ}+Γ_{\phantom{.}λβ}^α \,T^{λβ}+Γ_{\phantom{.}λβ}^β \,T^{αλ}=ℱ^α   ;
β Tαβ + Γ . λβ α Tλβ + 1 |g| λ ( |g| ) Tαλ = α \displaystyle ∂_β T^{αβ}+Γ_{\phantom{.}λβ}^α \,T^{λβ}+\frac{1}{\sqrt{\left|g\right|}} \:∂_λ \left(\sqrt{\left|g\right|}\right) \;T^{αλ}=ℱ^α   ;
1 |g| β ( |g| Tαβ ) = α Γ . λβ α Tλβ \displaystyle \frac{1}{\sqrt{\left|g\right|}} \:∂_β \left(\sqrt{\left|g\right|} \;T^{αβ} \right) =ℱ^α-Γ_{\phantom{.}λβ}^α \:T^{λβ}  .
• L'effet de la gravitation revient alors à ajouter à  α ℱ^α   une contribution  Γ . λβ α Tλβ -Γ_{\phantom{.}λβ}^α \:T^{λβ}   proportionnelle au tenseur énergie impulsion et au “champ de gravitation” représenté par la connexion affine.
◊ remarque : ceci permet de considérer  |g| Tαβ \sqrt{\left|g\right|} \:\,T^{αβ}   comme une “4-densité d'énergie-impulsion” généralisée.


Centre d'inertie d'un nageur cosmique

1.a.     • Quand il allonge les bras “presque jusqu'aux pôles”, la symétrie du mouvement est telle que le nageur n'a aucune raison de se déplacer ni selon l'axe droite-gauche, ni selon l'axe avant-arrière.

mouvement_cor_Im/nageur1.png
mouvement_cor_Im/nageur2.png

1.b. • S'il allonge ensuite les jambes, ses mains ne participent que très peu à l'effet d'inertie puisqu'elles sont près des pôles et que ces derniers sont invariants par rotation selon l'équateur.
• Ainsi tout se passe presque comme si les seules masses étaient la tête et les pieds, ce qui correspondrait à un “centre d'inertie” à mi distance entre les deux. Lors de l'allongement des jambes ce centre d'inertie reste immobile, donc sa tête et ses épaules avancent environ autant que ses pieds reculent.


1.c. • De même que pour (1.a), le nageur ne se déplace pas quand il raccourcit ses bras.

mouvement_cor_Im/nageur3.png
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1.d. • S'il raccourcit ensuite les jambes, ses mains participent totalement à l'effet d'inertie. Ceci correspond à un “centre d'inertie” environ trois fois plus près de la tête que des pieds. Lors du raccourcissement des jambes ce centre d'inertie reste immobile, donc sa tête et ses épaules reculent environ trois fois moins que ses pieds avancent.


1.e. • Lors ce cette séquence de mouvements, le nageur a avancé dans la direction et le sens où il est orienté. Or, il est revenu à la même disposition de son corps, donc il peut recommencer et continuer ainsi à avancer (à “nager” dans le cosmos). Il faut toutefois bien comprendre que le procédé (ici grandement exagéré pour faciliter l'explication) est très peu efficace si la courbure de l'espace est faible, c'est à dire si le rayon de courbure est beaucoup plus grand que la dimension du système étudié.


2.a.     • Dans un espace plat, le centre d'inertie du corps n'est pas forcément toujours à même position ; par exemple il se déplace vers le haut quand on lève les bras. Par contre, les contributions des différentes parties du corps à l'inertie sont toujours les mêmes : elles ne dépendent que de leur masse.
• Ainsi, quel que soit la séquence de mouvements qu'il voudrait répéter, le “nageur” resterait en moyenne toujours au même endroit. L'effet décrit ici est lié à la courbure de l'espace.


2.b. • En relativité générale, la courbure de l'espace rend impossible la définition d'une notion “absolue” de centre d'inertie : le pseudo centre d'inertie dépend du mouvement qui est étudié (par contre, on peut tout de même définir un “quasi centre d'inertie” dès lors qu'on raisonne sur de petits objets).