ASTRES EN ROTATION - corrigé des exercices


Horizon des événements

1. • On peut écrire :  A=ρ2rsrρ2=r2+α2cos2(θ)rsrρ2=Δα2sin2(θ)ρ2\displaystyle A=\frac{ρ^2-r_s \: r}{ρ^2} =\frac{r^2+α^2 \; \cos^2(θ)-r_s \: r}{ρ^2} =\frac{Δ-α^2 \; \sin^2(θ)}{ρ^2} .
• La surface horizon est déterminée par  Δ=0Δ=0 ,  donc correspond à :  A=α2ρ2sin2(θ)\displaystyle A=-\frac{α^2}{ρ^2} \: \sin^2(θ) .


2.a. • L'hypersurface horizon correspond à  Δ=0Δ=0  pour tout tt .  Le quadrivecteur “normal” nμn_μ est donc orienté selon le “gradient” ; la seule composante non nulle est :  n1=1Δ=2RHrs=rs24α2n_1=∂_1 Δ=2 \,R_H -r_s=\sqrt{r_s^{\:2}-4 \,α^2} .
• La norme du quadrivecteur normal est alors :  gμνnμnν=g11n1n1=Δρ2(rs24α2)=0\displaystyle g^{μν} \: n_μ \: n_ν=g^{11} \: n_1 \: n_1=-\frac{Δ}{ρ^2} \:\left(r_s^{\:2}-4 \,α^2\right)=0  ;  il s'agit donc d'un quadrivecteur du genre lumière.


2.b. • Pour comparer, il faut calculer l'unique composante contravariante :  n1=g11n1=0n^1=g^{11} \: n_1=0  ;  ceci correspond à un quadrivecteur nul, sans en être un, donc l'interprétation est pour le moins délicate.
◊ remarque : pour retrouver la composante covariante, il faut repasser à la limite pour  rrsr→r_s .
• Les quadrivecteurs tangents ont des composantes contravariantes de la forme  (cdt,0,dθ,dφ)(c \,dt\,,0\,,dθ\,,dφ) .  Il est vrai que, d'une certaine façon, le quadrivecteur nul obtenu précédemment “en fait partie”, mais ceux tangents ont “par nature” une seconde composante covariante nulle.


2.c. • Avec  A0A≠0  presque partout (sauf aux pôles), les quadrivecteurs tangents non nuls ont pour norme :  ds2=Ac2dt2+2BcdtdφDdθ2Edφ2{ds}^2=A \:c^2 \,{dt}^2+2 \,B \:c \,dt \:dφ-D \:dθ^2-E \:dφ^2 .
• Rien n'interdit de considérer des valeurs de composantes angulaires telles que  ds20{ds}^2≠0  (elles peuvent être quelconques puisqu'elles sont orthoradiales). Ces quadrivecteurs ne sont donc en général pas du genre lumière.


3. • Pour éviter la divergence de  C(r)=ρ2Δ\displaystyle C(r)=\frac{ρ^2}{Δ}  en  r=RHr=R_H ,  liée au fait que la variable rr semble présenter en ce point un minimum, on peut appliquer une méthode analogue à celle utilisée pour la métrique de Schwarzschild.
• Puisque  Δ=(rRH)(rrH)Δ=(r-R_H)(r-r_H)  avec  RH=12(rs+rs24α2)R_H=\frac{1}{2} \,\left(r_s+\sqrt{r_s^{\:2}-4 \,α^2}\right)  et  rH=12(rsrs24α2)r_H=\frac{1}{2} \,\left(r_s-\sqrt{r_s^{\:2}-4 \,α^2}\right) ,  on peut utiliser une variable r_\underline{r} telle que  r=r_.(1+R_H2r_2)=r_2+R_H2r_\displaystyle r=\underline{r} \, .\left(1+\frac{\underline{R}_H^{\:2}}{\underline{r}^2} \right)=\frac{\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2}}{\underline{r}} .
• Ceci donne :  drdr_=1R_H2r_2=(r_+R_H)(r_R_H)r_2\displaystyle \frac{dr}{d\underline{r}}=1-\frac{\underline{R}_H^{\:2}}{\underline{r}^2}=\frac{(\underline{r}+\underline{R}_H)(\underline{r}-\underline{R}_H)}{\underline{r}^2}  ;  le minimum correspond à  r_=R_H\underline{r}=\underline{R}_H  donc  RH=2R_HR_H=2 \,\underline{R}_H .
• Puisque  C_dr_2=Cdr2\underline{C} \: {d\underline{r}}^2=C \:{dr}^2  on obtient :  C_=(r_2+R_H2)2+r_2α2cos2(θ)(r_2+R_H2r_RH)(r_2+R_H2r_rH)(drdr_)2\displaystyle \underline{C}=\frac{\left(\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2} \right)^2+\underline{r}^2 \: α^2 \; \cos^2(θ)}{\left(\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2}-\underline{r} \; R_H \right)\left(\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2}-\underline{r} \; r_H \right)} \: \left(\frac{dr}{d\underline{r}}\right)^2.
• Avec  r_2+R_H2r_RH=(r_R_H)2\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2}-\underline{r} \; R_H=\left(\underline{r}-\underline{R}_H\right)^2 ,  ceci donne :  C_=(r_2+R_H2)2+r_2α2cos2(θ)r_2+R_H2r_rH(r_+R_H)2r_4\displaystyle \underline{C}=\frac{\left(\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2} \right)^2+\underline{r}^2 \: α^2 \; \cos^2(θ)}{\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2}-\underline{r} \; r_H } \: \frac{\left(\underline{r}+\underline{R}_H\right)^2}{\underline{r}^4} .
• On peut alors vérifier que le polynôme  r_2+R_H2r_rH\underline{r}^2+\underline{R}_H^{\:2}-\underline{r} \; r_H  n'a pas de racine réelle puisque son discriminant  116(3rs+rs24α2)(rs+3rs24α2)-\frac{1}{16} \:\left(3 \,r_s+\sqrt{r_s^{\:2}-4 \,α^2}\right)\left(r_s+3 \:\sqrt{r_s^{\:2}-4 \,α^2}\right)  est négatif. Ainsi la divergence est effectivement évitée, ce qui peut suggérer qu'un tel horizon n'a pas forcément de signification physique ; on retombe toutefois dans les mêmes difficultés qu'avec les coordonnées isotropes.
◊ remarque : comme pour la métrique de Schwarzschild, puisque la métrique utilisant r_\underline{r} est moins simple, on peut conserver les notations classiques tant qu'on le fait avec les précautions requises.


Géométrie ellipsoïdale

1.a. • La métrique de Kerr simplifiée peut s'écrire sous la forme :
ds2=ρ2dθ2+(r2+α2+rsα2rρ2sin2(θ))sin2(θ)dφ2\displaystyle -{ds}^2=ρ^2 \: {dθ}^2+\left(r^2+α^2+\frac{r_s \: α^2 \: r}{ρ^2} \: \sin^2(θ) \right) \; \sin^2(θ) \: {dφ}^2 .
• On peut penser que cela correspond à la longueur spatiale. Toutefois, pour une métrique non diagonale, la notion locale de distance est décrite par  d𝓁2=ijdxidxj{d𝓁}^2=ℊ_{ij} \: {dx}^i \: {dx}^j  avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij=g0ig0jg00gij\displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \: g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij}  (cette métrique spatiale est l'inverse de la partie spatiale  ij=gijℊ^{ij}=g^{ij} ).
• On obtient ainsi :  33=B2A+E=ΔAsin2(θ)\displaystyle ℊ_{33}=\frac{B^2}{A}+E=\frac{Δ}{A} \: \sin^2(θ)  ;  cela ne change rien dans les deux questions suivantes puisqu'on se ramène au cas  φ=Csteφ=Cste .


1.b. • Il s'agit d'une surface de révolution invariante par rotation d'angle φφ ; il suffit donc de l'étudier en coupe dans un plan  φ=Csteφ=Cste .


1.c. • La métrique simplifiée peut s'écrire :  d𝓁2=[r2+α2cos2(θ)]dθ2{d𝓁}^2=[r^2+α^2 \; \cos^2(θ) ] \: {dθ}^2  (ici rr est une constante). Cela peut aussi s'écrire sous la forme :  d𝓁2=[r2sin2(θ)+(r2+α2)cos2(θ)]dθ2{d𝓁}^2=[r^2 \; \sin^2(θ)+(r^2+α^2 ) \; \cos^2(θ) ] \; {dθ}^2 .
• En géométrie euclidienne dans le plan (Oxz)(Oxz) on peut considérer une ellipse centrée à l'origine, avec un demi-grand-axe  𝒶=r2+α2𝒶=\sqrt{r^2+α^2}  selon (Ox)(Ox) et un demi-petit-axe  𝒷=r𝒷=r  selon (Oz)(Oz) . En considérant :  x=𝒶sin(θ)x=𝒶 \; \sin(θ)  et  z=𝒷cos(θ)z=𝒷 \; \cos(θ)  l'équation de l'ellipse peut s'écrire :  x2𝒶2+z2𝒷2=1\displaystyle \frac{x^2}{𝒶^2} +\frac{z^2}{𝒷^2} =1 .  La métrique correspondante est alors :  d𝓁2=dx2+dz2=[𝒷2sin2(θ)+𝒶2cos2(θ)]dθ2{d𝓁}^2={dx}^2+{dz}^2=[𝒷^2 \; \sin^2(θ)+𝒶^2 \; \cos^2(θ) ] \; {dθ}^2 .
◊ remarque : pour l'ellipse en géométrie euclidienne, rr varie en même temps que θθ ; pour pouvoir comparer, il faut pour trouver une écriture de la métrique en fonction de θθ seulement.
• Lorsqu'on obtient une métrique en résolvant les équations d'Einstein, le fait que les coordonnées ressemblent à celles utilisées dans un espace plat ne signifie pas que leur interprétation doit être la même. La coordonnée rr de la métrique de Kerr ne représente pas une “distance radiale” à l'origine comme en géométrie euclidienne ; il en découle que les surfaces déterminées par  r=Cster=Cste  ne correspondent pas à des sphères au sens usuel.


1.d. • La métrique spatiale sur un parallèle correspond à :  d𝓁2=ΔAsin2(θ)dφ2\displaystyle {d𝓁}^2=\frac{Δ}{A} \: \sin^2(θ) \; {dφ}^2 .  On peut tout de suite noter qu'au niveau de l'horizon  Δ=0Δ=0  donc la variation de φφ ne contribue pas à l'élément de longueur, ce qui est tout-à-fait incompatible avec un ellipsoïde.
• Pour comparer avec un ellipsoïde (pour lequel rr dépend de θθ ) on peut utiliser  z=𝒷cos(θ)z=𝒷 \; \cos(θ) ,  ou bien  ζ=z𝒷\displaystyle ζ=\frac{z}{𝒷}  pour simplifier. Le périmètre correspond à  Q=2πxQ=2π \:x  avec  x=𝒶sin(θ)x=𝒶 \; \sin(θ) ,  donc :  Q=2π𝒶1ζ2Q=2π \:𝒶 \:\sqrt{1-ζ^2} .
• Pour la métrique de Kerr avec  r=Cste>RHr=Cste>R_H ,  on peut étudier le périmètre  P=2πΔAsin(θ)\displaystyle P=2π \:\sqrt{\frac{Δ}{A}} \:\, \sin(θ)  en fonction de  z=rcos(θ)z=r \; \cos(θ) .
• En considérant  r=𝒷r=𝒷  pour comparer, on peut écrire :  ΔA=(𝒶2rs𝒷)𝒷2+α2ζ2𝒷2+α2ζ2rs𝒷\displaystyle \frac{Δ}{A}=(𝒶^2-r_s \: 𝒷) \: \frac{𝒷^2+α^2 \: ζ^2}{𝒷^2+α^2 \: ζ^2-r_s \: 𝒷} .
• La condition  r=𝒷=RHr=𝒷=R_H  donne  𝒶2=rs𝒷𝒶^2=r_s \: 𝒷 ,  d'où le périmètre nul noté précédemment, mais la condition  r=𝒷>RHr=𝒷>R_H  n'est en fait pas suffisante. Pour que le périmètre soit défini, il faut que le dénominateur (issu de AA ) soit défini pour tout ζζ . En particulier pour  ζ=0ζ=0  il faut  𝒷2rs𝒷>0𝒷^2-r_s \: 𝒷>0  donc  𝒷>rs>RH𝒷>r_s>R_H .  Cette contrainte supplémentaire est liée au fait qu'en deçà il ne peut exister aucun observateur (ni “périmètre”) immobile ; il y a un effet d'entrainement par la rotation de l'espace (voir l'étude de l'ergosphère).
• L'expression n'étant pas simple, on peut en préciser numériquement le comportement à l'aide d'un cas particulier, par exemple pour  4α2=12rs24 \,α^2=\frac{1}{2} r_s^{\:2}  (l'expression de RHR_H nécessite  4α2<rs24 \,α^2<r_s^{\:2}) .  Ceci donne :
α=rs22\displaystyle α=\frac{r_s}{2 \,\sqrt{2}}  ;  RH=rs22+12\displaystyle R_H=\frac{r_s}{2} \, \frac{\sqrt{2}+1}{\sqrt{2}}  ;  r=𝒷=2RH=rs2+12>rs>RH\displaystyle r=𝒷=\sqrt{2} \; R_H=r_s \: \frac{\sqrt{2}+1}{2}>r_s>R_H  ;
𝒶=𝒷2+α2=rs22(2+1)2+12\displaystyle 𝒶=\sqrt{𝒷^2+α^2}=\frac{r_s}{2} \: \frac{\sqrt{2 \,\left(\sqrt{2}+1\right)^2+1}}{\sqrt{2}} .
• Pour simplifier l'étude, on peut choisir RHR_H comme unité de longueur ; ceci donne :
RH=1R_H=1  ;  rs=222+11,172r_s=\frac{2 \:\sqrt{2}}{\sqrt{2}+1}≈\text{1,172}  ;  α=12+10,4142α=\frac{1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,4142}  ;
𝒷=21,414𝒷=\sqrt{2}≈1,414  ;  𝒶=𝒷2+α21,474𝒶=\sqrt{𝒷^2+α^2}≈\text{1,474} .
◊ remarque : l'ellipticité est faible dès qu'on s'éloigne de l'horizon.
• On peut alors tracer (avec q en pointillé) :
q=Q2π𝒶=1ζ2\displaystyle q=\sqrt{\frac{Q}{2π \:𝒶}}=\sqrt{1-ζ^2}   et   p=P2π𝒶=1rs𝒷𝒶2𝒷2+α2ζ2𝒷2+α2ζ2rs𝒷1ζ2\displaystyle p=\sqrt{\frac{P}{2π \:𝒶}}=\sqrt{1-\frac{r_s \: 𝒷}{𝒶^2}} \:\: \sqrt{\frac{𝒷^2+α^2 \: ζ^2}{𝒷^2+α^2 \: ζ^2-r_s \: 𝒷}} \;\: \sqrt{1-ζ^2} .
• On constate alors que la métrique à la surface d'une ellipse n'est pas totalement représentative de la métrique de Kerr pour  r=Cster=Cste .

rotation_cor_Im/perimetre.jpg

◊ remarque : contrairement à ce que pourrait suggérer le cas  r=𝒷=RHr=𝒷=R_H ,  on constate qu'au voisinage de l'équateur  pp→∞  (et non vers zéro) quand  r=𝒷rsr=𝒷→r_s  ;  ceci est lié au fait que pp n'est pas défini pour  RH<𝒷rsR_H<𝒷≤r_s  (de ce fait, sa signification pour  𝒷=RH𝒷=R_H  est forcément douteuse).


1.e. • Pour une surface euclidienne possédant la symétrie axiale de révolution, l'équation est de la forme  r=R(θ)r=R(θ) .  La métrique est alors :  d𝓁2=dR2+R2dθ2+R2sin2(θ)dφ2{d𝓁}^2={dR}^2+R^2 \: {dθ}^2+R^2 \: \sin^2(θ) \: {dφ}^2  avec  dR=Rθdθ\displaystyle dR=\frac{∂R}{∂θ} \: dθ :
d𝓁2=[R2+R2]dθ2+R2sin2(θ)dφ2{d𝓁}^2=\left[R^2+{R'}^2 \,\right] \: {dθ}^2+R^2 \; \sin^2(θ) \: {dφ}^2 .
• Pour que cela soit représentatif de la métrique de Kerr avec  r=Cster=Cste , il faudrait :
R2=ΔA=(𝒶2rs𝒷)𝒷2+α2ζ2𝒷2+α2ζ2rs𝒷\displaystyle R^2=\frac{Δ}{A}=(𝒶^2-r_s \: 𝒷) \: \frac{𝒷^2+α^2 \: ζ^2}{𝒷^2+α^2 \: ζ^2-r_s \: 𝒷}  ;
R2+R2=ρ2=𝒷2+α2ζ2R^2+{R'}^2=ρ^2=𝒷^2+α^2 \: ζ^2 .
• La comparaison impose :  R2=α2.(ζ21)𝒷2+α2ζ2𝒷2+α2ζ2rs𝒷\displaystyle {R'}^2=α^2.(ζ^2-1) \: \frac{𝒷^2+α^2 \: ζ^2}{𝒷^2+α^2 \: ζ^2-r_s \: 𝒷} .  Or ceci est impossible pour RR' réel avec  ζ21ζ^2≤1 .  Non seulement l'ellipsoïde n'est pas complètement représentatif, mais il n'existe pas de surface qui le soit.


2. • La métrique de Kerr simplifiée peut s'écrire sous la forme :
ds2=ρ2Δdr2+(r2+α2+rsα2rρ2sin2(θ))sin2(θ)dφ2\displaystyle -{ds}^2=\frac{ρ^2}{Δ} \: {dr}^2+\left(r^2+α^2+\frac{r_s \: α^2 \: r}{ρ^2} \: \sin^2(θ) \right) \; \sin^2(θ) \: {dφ}^2 .
• La notion locale de distance est décrite par  d𝓁2=ijdxidxj{d𝓁}^2=ℊ_{ij} \: {dx}^i \: {dx}^j  avec  ij=g0ig0jg00gij\displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \: g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij} .  On obtient ainsi :  33=B2A+E=ΔAsin2(θ)\displaystyle ℊ_{33}=\frac{B^2}{A}+E=\frac{Δ}{A} \: \sin^2⁡(θ) ,  mais cela ne change rien dans la suite puisqu'on se ramène au cas  φ=Csteφ=Cste .
• La métrique simplifiée peut s'écrire :  d𝓁2=r2+α2cos2(θ)r2rsr+α2dr2\displaystyle {d𝓁}^2=\frac{r^2+α^2 \; \cos^2(θ)}{r^2-r_s \: r+α^2} \: {dr}^2 .  Pour  θ=Cste θ=Cste  cela peut aussi s'écrire sous la forme :  d𝓁2=r2+λ(rRH)(rrH)dr2\displaystyle {d𝓁}^2=\frac{r^2+λ}{(r-R_H)(r-r_H)} \: {dr}^2  en posant  λ=α2cos2(θ) λ=α^2 \: \cos^2(θ) .
◊ remarque : on retrouve que  d𝓁drd𝓁≈dr  quand  rr→∞ ,  mais aussi que  dr0dr→0  quand  rRHr→R_H  (comme pour la variable “classique” de Schwarzschild, la variable rr semble présenter un minimum au niveau de l'horizon).
• Il est parfois indiqué (sans démonstration) que, “de la même façon” que pour θθ , cela correspond à la métrique sur une hyperbole. Certes, pour une métrique plane, les droites  θ=Csteθ=Cste  sont les courbes orthogonales aux cercles  r=Cster=Cste .  Ceci suggère qu'on obtient ici des courbes orthogonales aux ellipses vues précédemment, donc des hyperboles. Une étude plus précise est toutefois utile.
• En géométrie euclidienne dans le plan (Oxz)(Oxz) on peut considérer une hyperbole centrée à l'origine, avec un demi-grand-axe noté 𝒶𝒶 selon (Ox)(Ox) et un demi-petit-axe noté 𝒷𝒷 selon (Oz)(Oz) . L'équation de l'hyperbole peut s'écrire :  x2𝒶2z2𝒷2=1\displaystyle \frac{x^2}{𝒶^2} -\frac{z^2}{𝒷^2} =1 .  La métrique correspondante est alors :  d𝓁2=dx2+dz2{d𝓁}^2={dx}^2+{dz}^2  ;  on souhaite l'exprimer en fonction de  rr  et  drdr  seulement.
• D'après l'équation, on peut écrire :  x𝒶2dxz𝒷2dz=0\displaystyle \frac{x}{𝒶^2} \: dx-\frac{z}{𝒷^2} \: dz=0 .  Mais par ailleurs :  r2=x2+z2r^2=x^2+z^2 ,  par suite :  rdr=xdx+zdzr \:dr=x \:dx+z \:dz .  En combinant on obtient :  rdr=𝒶2+𝒷2𝒶2xdx=𝒶2+𝒷2𝒷2zdz\displaystyle r \:dr=\frac{𝒶^2+𝒷^2}{𝒶^2} \: x \:dx=\frac{𝒶^2+𝒷^2}{𝒷^2} \: z \:dz .  Ainsi :
d𝓁2=r2x2(𝒶2𝒶2+𝒷2)2dr2+r2z2(𝒷2𝒶2+𝒷2)2dr2\displaystyle {d𝓁}^2=\frac{r^2}{x^2} \: \left(\frac{𝒶^2}{𝒶^2+𝒷^2}\right)^2{dr}^2+\frac{r^2}{z^2} \: \left(\frac{𝒷^2}{𝒶^2+𝒷^2}\right)^2 {dr}^2 .
• D'autre part :  r2=x2+z2=x2+𝒷2x2𝒶2𝒶2=𝒶2z2+𝒷2𝒷2+z2\displaystyle r^2=x^2+z^2=x^2+𝒷^2 \: \frac{x^2-𝒶^2}{𝒶^2} =𝒶^2 \: \frac{z^2+𝒷^2}{𝒷^2} +z^2 .  Ainsi :
x2=𝒶2𝒶2+𝒷2(r2+𝒷2)\displaystyle x^2=\frac{𝒶^2}{𝒶^2+𝒷^2} \: (r^2+𝒷^2 )  ;  z2=𝒷2𝒶2+𝒷2(r2𝒶2)\displaystyle z^2=\frac{𝒷^2}{𝒶^2+𝒷^2} \: (r^2-𝒶^2 )  ;
d𝓁2=r2r2+𝒷2𝒶2𝒶2+𝒷2dr2+r2r2𝒶2𝒷2𝒶2+𝒷2dr2=r2.(r2𝒶2+𝒷2)(r2+𝒷2)(r2𝒶2)dr2\displaystyle {d𝓁}^2=\frac{r^2}{r^2+𝒷^2} \, \frac{𝒶^2}{𝒶^2+𝒷^2} \: {dr}^2+\frac{r^2}{r^2-𝒶^2} \, \frac{𝒷^2}{𝒶^2+𝒷^2} \: {dr}^2=\frac{r^2.(r^2-𝒶^2+𝒷^2 )}{(r^2+𝒷^2 )(r^2-𝒶^2 )} \: {dr}^2 .
• S'il est vrai que cette expression ressemble un peu à celle issue de la métrique de Kerr (en choisissant au moins  𝒶=RH𝒶=R_H )  on peut toutefois montrer qu'elle est n'est pas compatible (cela semble clair pour  r=0r=0 ,  mais il n'est pas évident que la partie pour  r<RHr<R_H  soit pertinente).
• Pour préciser, on peut étudier numériquement un cas particulier, par exemple pour  θ=π4θ=\frac{π}{4}  et  4α2=12rs24 \,α^2=\frac{1}{2} r_s^{\:2}  (l'expression de RHR_H nécessite  4α2rs24 \,α^2≤r_s^{\:2} ).  Ceci donne :
cos2(θ)=12\cos^2(θ)=\frac{1}{2}  ;  α=rs22\displaystyle α=\frac{r_s}{2 \,\sqrt{2}}  ;  𝒶=RH=rs22+12\displaystyle 𝒶=R_H=\frac{r_s}{2} \, \frac{\sqrt{2}+1}{\sqrt{2}}  ;  rH=rs2212\displaystyle r_H=\frac{r_s}{2} \, \frac{\sqrt{2}-1}{\sqrt{2}} .
• Pour simplifier l'étude, on peut choisir RHR_H comme unité de longueur ; ceci donne :
𝒶=RH=1𝒶=R_H=1  ;  rs=222+11,172r_s=\frac{2 \,\sqrt{2}}{\sqrt{2}+1}≈\text{1,172}  ;  α=12+10,4142α=\frac{1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,4142}  ;
rH=212+10,1716r_H=\frac{\sqrt{2}-1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,1716}  ;  λ=(21)220,0858λ=\frac{\left(\sqrt{2}-1\right)^2}{2}≈\text{0,0858} .
• On peut traçer  d𝓁2dr2\displaystyle \frac{{d𝓁}^2}{{dr}^2}  pour les deux cas en notant :  H=r2+λ(rRH)(rrH)H=\frac{r^2+λ}{(r-R_H)(r-r_H)}  à comparer à  G𝒷=r2.(r2𝒶2+𝒷2)(r2+𝒷2)(r2𝒶2)\displaystyle G_𝒷=\frac{r^2.(r^2-𝒶^2+𝒷^2 )}{(r^2+𝒷^2 )(r^2-𝒶^2 )}  pour diverses valeurs de 𝒷𝒷 .
• Quelques essais rapides montrent toutefois que  G𝒷<HG_𝒷<H  dans tous les cas. La visualisation peut alors utiliser  r2𝒶2+𝒷2r2+𝒷2<1\displaystyle \frac{r^2-𝒶^2+𝒷^2}{r^2+𝒷^2}<1  (limite pour  𝒷𝒷→∞ )  ;  il suffit ainsi de comparer à  G=r2r2𝒶2\displaystyle G_∞=\frac{r^2}{r^2-𝒶^2} .
• Le tracé montre (en tirets) que  G<HG_∞<H  (en trait plein). Contrairement à ce qui est parfois trop vite affirmé, ces deux expressions ont vaguement la même allure mais sont incompatibles.

rotation_cor_Im/hyperbole.jpg


Distance radiale


• Pour θθ fixé, la distance radiale ϱϱ peut être décrite par :
dϱ=d𝓁=r2+α2cos2(θ)r2rsr+α2dr=r2+λ(rRH)(rrH)dr\displaystyle dϱ=d𝓁=\frac{\sqrt{r^2+α^2 \: \cos^2(θ)}}{\sqrt{r^2-r_s \: r+α^2}} \: dr=\frac{\sqrt{r^2+λ}}{\sqrt{(r-R_H)(r-r_H)}} \: dr .
• Pour représenter les variations de rr en fonction de ϱϱ ,  l'intégration numérique peut être faite avec par exemple  4α2=12rs24 \,α^2=\frac{1}{2} r_s^{\:2}  (l'expression de RHR_H nécessite  4α2rs24 \,α^2≤r_s^{\:2} ).
• Pour simplifier, on peut en outre choisir RHR_H comme unité de longueur ; ceci donne :
RH=1R_H=1  ;  rs=222+11,172r_s=\frac{2 \,\sqrt{2}}{\sqrt{2}+1}≈\text{1,172}  ;  α=12+10,4142α=\frac{1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,4142}  ;
rH=212+10,1716r_H=\frac{\sqrt{2}-1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,1716}  ;  λ=(21)2cos2(θ)0,1716cos2(θ)λ=\left(\sqrt{2}-1\right)^2 \, \cos^2(θ)≈\text{0,1716} \:\, \cos^2(θ) .
• Le calcul peut être fait pour quelques valeurs de θθ ; les valeurs extrêmes suffisent car la différence est faible :  polaire  (θ=0θ=0  ;  λ0,1716λ≈\text{0,1716}  ;  tirets)  ;  équatorial :  (θ=π2θ=\frac{π}{2}  ;  λ=0λ=0 ).

rotation_cor_Im/distRad.jpg

• La situation est semblable à celle constatée avec la métrique de Schwarzschild : la variable radiale rr semble présenter un minimum, ici pour  r=RHr=R_H .
◊ remarque : l'intégration est faite ici en partant arbitrairement de  ϱ=0ϱ=0  pour  r=RHr=R_H .


Ergosphère

1. • Pour représenter les variations de rr en fonction de θθ on peut choisir par exemple  4α2=12rs24 \,α^2=\frac{1}{2} r_s^{\:2}  (l'expression de RHR_H nécessite  4α2rs24 \,α^2≤r_s^{\:2} ).
• Pour simplifier, on peut en outre choisir RHR_H comme unité de longueur ; ceci donne :
RH=1R_H=1  ;  rs=222+11,172r_s=\frac{2 \,\sqrt{2}}{\sqrt{2}+1}≈\text{1,172}  ;  α=12+10,4142α=\frac{1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,4142} .
• La représentation obtenue montre pour l'ergosphère (en vert) une allure elliptique.

rotation_cor_Im/ergo-ellipse.jpg

2. • Pour l'ergosphère, on obtient  r=RHr=R_H  sur l'axe polaire et  r=rsr=r_s  dans le plan équatorial. Pour un ellipsoïde, ceci correspondrait à un demi-grand-axe  𝒶=rs𝒶=r_s  et un demi-petit-axe  𝒷=RH𝒷=R_H .
• Pour l'ellipse, avec  z=rcos(θ)z=r \; \cos(θ) ,  l'équation  x2𝒶2+z2𝒷2=1\displaystyle \frac{x^2}{𝒶^2} +\frac{z^2}{𝒷^2} =1  donne :
r2=x2+z2=rs2+r2cos2(θ)𝒷2𝒶2𝒷2\displaystyle r^2=x^2+z^2=r_s^{\:2}+r^2 \; \cos^2(θ) \: \frac{𝒷^2-𝒶^2}{𝒷^2}  .
• On peut alors représenter l'ellipse avec  r=𝒶𝒷𝒷2+(𝒶2𝒷2)cos2(θ)\displaystyle r=\frac{𝒶 \:𝒷}{\sqrt{𝒷^2+(𝒶^2-𝒷^2 ) \: \cos^2(θ)}} .  On constate (en tirets rouges) que l'ergosphère n'est pas exactement elliptique.

• Constatant que la forme est plutôt “au dessus” d'une ellipse, il est en outre possible de préciser en étudiant les extremums de  z(θ)=RE(θ)cos(θ)z(θ)=R_E (θ) \; \cos(θ) .  En posant  ζ=cos(θ)ζ=\cos(θ)  on obtient  dzdθ=sin(θ)dzdζ\displaystyle \frac{dz}{dθ}=-\sin(θ) \: \frac{dz}{dζ} .  Cela donne en particulier un extrémum au pôle nord, mais pas forcément un maximum.
• Avec  α_=2αrs\displaystyle \underline{α}=\frac{2 \,α}{r_s}  on peut écrire  z(ζ)=ζrs2(1+1α_2ζ2)\displaystyle z(ζ)=\frac{ζ \:r_s}{2} \: \left(1+\sqrt{1-\underline{α}^2 \: ζ^2} \right)   puis :
dzdζ=rs2(1+1α_2ζ2α_2ζ21α_2ζ2)=rs21α_2ζ2(1α_2ζ2+12α_2ζ2)\displaystyle \frac{dz}{dζ}=\frac{r_s}{2} \: \left(1+\sqrt{1-\underline{α}^2 \: ζ^2}-\frac{\underline{α}^2 \: ζ^2}{\sqrt{1-\underline{α}^2 \: ζ^2}}\right)=\frac{r_s}{2\; \sqrt{1-\underline{α}^2 \: ζ^2}} \: \left(\sqrt{1-\underline{α}^2 \: ζ^2}+1-2 \,\underline{α}^2 \:ζ^2 \right) .
• Les extrémums correspondent à :
1α_2ζ2=2α_2ζ21>0\sqrt{1-\underline{α}^2 \: ζ^2}=2 \,\underline{α}^2 \: ζ^2-1>0  ;
1α_2ζ2=(2α_2ζ21)21-\underline{α}^2 \: ζ^2=\left(2 \,\underline{α}^2 \: ζ^2-1\right)^2   avec   α_2ζ2>12\underline{α}^2 \: ζ^2>\frac{1}{2}  ;
α_2ζ2.(4α_2ζ23)=0\underline{α}^2 \: ζ^2.(4 \,\underline{α}^2 \: ζ^2-3)=0   avec   α_2ζ2>12\underline{α}^2 \: ζ^2>\frac{1}{2}  ;
α_2ζ2=34\underline{α}^2 \: ζ^2=\frac{3}{4}  ;  cos(θ)=ζ=32α_\displaystyle \cos(θ)=ζ=\frac{\sqrt{3}}{2 \,\underline{α}} .
• Dans l'exemple étudié précédemment :  α_=120,71\underline{α}=\frac{1}{\sqrt{2}}≈\text{0,71}  ;  32α_1,22>1\displaystyle \frac{\sqrt{3}}{2 \,\underline{α}}≈\text{1,22}>1  ;  l'extrémum au pôle nord est le seul du graphique et c'est un maximum.
• Un autre extrémum peut exister, pour un angle θ0θ_0 , à condition que  cos(θ0)1\cos(θ_0 )≤1 .  Ceci correspond à :  α_320,866\underline{α}≥\frac{\sqrt{3}}{2}≈\text{0,866} .  Dans ce cas, l'extrémum au pôle nord est un minimum et celui pour θ0θ_0 est un maximum. En outre, puisque l'existence de RHR_H impose  α_<1\underline{α}<1 ,  l'angle est tel que :  cos(θ0)>32\cos(θ_0 )>\frac{\sqrt{3}}{2}  ;  θ0<π630°θ_0<\frac{π}{6}≘30° .
• On peut préciser en représentant, pour  RH=1R_H=1  fixé (pris comme unité), trois cas caractéristiques :
la limite pour  α_0,866\underline{α}≈\text{0,866}  (en vert)  ;
la limite pour  α_1106\underline{α}≈1-{10}^{-6}  (en rouge), respectant  α_<1 \underline{α}<1  ;
un cas intermédiaire pour  α_0,98\underline{α}≈\text{0,98}  (en tirets bleus).

rotation_cor_Im/ergo-limites-RH.jpg
 
• On peut aussi juger préférable de choisir  rs=1r_s=1  (pris comme unité), associé à une masse fixée, puis d'adapter RHR_H pour trois valeurs de α_\underline{α} associées à des rotations différentes :
la limite pour  α_0,866\underline{α}≈\text{0,866}  ;  RH=0,75R_H=\text{0,75}  ;
la limite pour  α_1106\underline{α}≈1-{10}^{-6}  ;  RH=0,50071R_H=\text{0,50071}  ;
un cas intermédiaire pour  α_0,98\underline{α}≈\text{0,98}  ;  RH=0,5995R_H=\text{0,5995} .

rotation_cor_Im/ergo-limites-a.jpg

• À cette occasion, on peut se demander si la variable radiale rr de Boyer-Lindquist est la plus pertinente : pour  α0α≠0  elle ne correspond pas à  RH=rsR_H=r_s  aux pôles, où la rotation pourrait sembler sans effet (bien qu'elle redonne  RH=rsR_H=r_s  pour  α=0α=0 ).
• Or, il est possible de changer pour  r_=r+Cste\underline{r}=r+Cste  sans modifier la forme de la métrique, afin d'obtenir  R_H=rs\underline{R}_H=r_s  ;  il suffit pour ça d'imposer :  r_=rRH+rs=r+rs2(1+1α_2)\displaystyle \underline{r}=r-R_H+r_s=r+\frac{r_s}{2} \: \left(1+\sqrt{1-\underline{α}^2} \right) .  Cela redonne un comportement qualitatif correspondant à la première des deux représentations, où R_H\underline{R}_H est constant (pour une masse donnée) et où l'écart de l'ergosphère augmente vers l'extérieur (l'effet de la rotation s'ajoutant à celui de la gravitation).
• Dans ces conditions, ne serait-il pas préférable de choisir r_\underline{r} comme variable radiale ? En pratique non car cela complique la plupart des calculs. Il faut simplement garder en mémoire que (contrairement à la géométrie euclidienne) la variable rr n'est pas ici la distance radiale, mais seulement un paramètre permettant de repérer la position radiale. Il faut dans chaque cas prendre garde à son interprétation.


Espace euclidien en rotation

1. • On peut dans ce cas utiliser la variable  θ=θωtθ'=θ-ω \:t .  Pour une vitesse ωω constante, ceci correspond à :  dθ=dθωdtdθ'=dθ-ω \:dt .  On obtient ainsi :  dθ2=dθ2+ω2dt2+2ωdtdθ{dθ}^2={dθ'}^2+ω^2 \:{dt}^2+2 \,ω \:dt \:dθ'  ;  d'où la métrique :
ds2=(1ω2r2c2)c2dt22ωr2dtdθdr2r2dθ2dz2\displaystyle {ds}^2=\left(1-\frac{ω^2 \: r^2}{c^2} \right) \: c^2 \, {dt}^2-2 \,ω \:r^2 \: dt \:dθ'-{dr}^2-r^2 \: {dθ'}^2-{dz}^2 .
◊ remarque : pour simplifier, on peut poser  λ=ωrc\displaystyle λ=\frac{ω \:r}{c} .

2. • Le coefficient temporel  g00=1λ2g_{00}=1-λ^2  est négatif pour :  r>rL=cω\displaystyle r>r_L=\frac{c}{ω} .

3. • Un photon émis tangentiellement selon θθ se propage en vérifiant la relation :
ds2=0=(1λ2)c2dt22λrcdtdθr2dθ2{ds}^2=0=(1-λ^2 ) \: c^2 \,{dt}^2-2 \,λ \:r \:c \,dt \:dθ'-r^2 \: {dθ'}^2 .
• Pour un observateur situé à l'origine, la durée est mesurée par dtdt . Cela correspond pour le photon à une rotation décrite par :  dθdt=ω±cr=(±1λ)cr\displaystyle \frac{dθ'}{dt}=-ω±\frac{c}{r}=(±1-λ) \: \frac{c}{r} ,  où le signe ±± décrit le sens d'émission.
• On constate une dissymétrie : les photons semblent ne pas se propager à la même vitesse dans les deux sens.
• La distance parcourue correspond à :  d𝓁2=ijdxidxj{d𝓁}^2=ℊ_{ij} \: {dx}^i \: {dx}^j  avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij=g0ig0jg00gij\displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \: g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij}  (cette métrique spatiale est l'inverse de la partie spatiale  ij=gijℊ^{ij}=g^{ij} ).  Ainsi :
d𝓁2=22dθ2=11λ2r2dθ2\displaystyle {d𝓁}^2=ℊ_{22} \: {dθ'}^2=\frac{1}{1-λ^2} \: r^2 \: {dθ'}^2 .
• La durée locale (en un point) étant telle que :  c2dt𝓁oc2=(1λ2)c2dt2c^2 \, {dt}_{𝓁oc}^{\:2}=(1-λ^2) \:c^2 \, {dt}^2 ,  on obtient apparemment :
c=d𝓁¯dt𝓁oc=±c11±λ\displaystyle c'=\frac{\widebar{d𝓁}}{{dt}_{𝓁oc}} =±c \: \frac{1}{1±λ} .
• Mais avec une telle métrique (non diagonale), il est impossible de synchroniser les horloges dans l'ensemble de l'espace (seulement le long d'une ligne, ou dans un voisinage infinitésimal d'un point donné). Dans la mesure où on a conservé la variable tt décrivant le temps dans la métrique initiale (sans rotation), les horloges suivant le repérage en rotation sont décalées de :  cdtd=g0ig00dxi\displaystyle c \,{dt}_d=-\frac{g_{0i}}{g_{00}} \: {dx}^i .
• La durée nécessaire pour parcourir  d𝓁d𝓁  entre deux points voisins (décalés de dθdθ' ) est donc (en retranchant le décalage des horloges pour le compenser) :
cdt𝓁oc=1λ2[cdt+g02g00dθ]=1λ2[cdtλ1λ2rdθ]\displaystyle c \,{dt}_{𝓁oc}=\sqrt{1-λ^2} \; \left[c \,dt+\frac{g_{02}}{g_{00}} \: dθ'\right]=\sqrt{1-λ^2} \; \left[c \,dt-\frac{λ}{1-λ^2} \:r \:dθ'\right]  ;
cdt𝓁oc=1λ21λ2cdt±λλ21λ2cdt=1λ1λ2cdt\displaystyle c \,{dt}_{𝓁oc}=\frac{1-λ^2}{\sqrt{1-λ^2}} \: c \,dt-\frac{±λ-λ^2}{\sqrt{1-λ^2}} \: c \,dt=\frac{1∓λ}{\sqrt{1-λ^2}} \: c \,dt .
◊ remarque : à cause de la périodicité de θθ' , une telle correction locale ne peut évidemment pas être généralisée à tout l'espace en redéfinissant la variable temporelle (et de toute façon elle serait nettement moins simple si on ne raisonnait pas pour rr fixé).
• On retrouve ainsi que le photon se propage à la vitesse de la lumière :  d𝓁¯dt𝓁oc=r1λdθdt=±c\displaystyle \frac{\widebar{d𝓁}}{{dt}_{𝓁oc}} =\frac{r}{1∓λ} \, \frac{dθ'}{dt}=±c .

4. • Pour  r=rLr=r_L  (donc  λ=1λ=1 )  on constate que, depuis l'origine, le mouvement des photons dans le sens direct semble nul :  dθdt=c1λr=0\displaystyle \frac{dθ'}{dt}=c \:\frac{1-λ}{r}=0 .  Ceci caractérise le fait que le repérage spatial est en mouvement. C'est une “limite de stationnarité” pour les particules matérielles, puisque leur immobilité par rapport au repérage imposerait qu'elles se déplacent à la vitesse de la lumière.
• Pour  r>rLr>r_L  (donc  λ>1λ>1 )  la difficulté est que  g00<0g_{00}<0  ;  la variable tt n'est plus du genre temps. Sans l'interdire complètement, cela complique nettement la description des particules pouvant exister dans cette région (pourvu que leur mouvement soit compatible avec l'intervalle obtenu pour les deux sens des photons précédents).
◊ remarque : en particulier, dans cette région, on ne peut pas définir de temps local (qui serait associé à un point matériel immobile).

5. • Puisqu'il apparait que le repérage est en mouvement, on peut changer de repérage pour supprimer (ou au moins diminuer) la difficulté précédente. Soit par exemple un repérage en rotation à la vitesse ω-ω' par  rapport au précédent, avec  ω<ωω'<ω .  En notant  ω=ωωω''=ω-ω'  et  λ=ωrc<λ\displaystyle λ''=\frac{ω'' \:r}{c}<λ ,  on obtient dans ce référentiel une métrique :  ds2=(1λ2)c2dt22λrcdtdθdr2r2dθ2dz2{ds}^2=(1-{λ''}^2 ) \: c^2 \, {dt}^2-2 \,λ'' \:r \:c \,dt \:dθ''-{dr}^2-r^2 \: {dθ''}^2-{dz}^2 .  Cela agrandit la zone “utile” puisque  λ<1λ''<1  à la limite où  λ=1λ=1 .
• La “limite d'immobilité” est donc d'une certaine façon un “horizon cinétique” :
il s'agit d'une limite cinétique (sur le mouvement) ;
des particules peuvent exister au delà, mais on les “voit” mal (description “indirecte”) ;
lorsqu'on se rapproche (cinétiquement) de la condition fixant l'horizon, celui-ci “recule”.

6. • La situation est un peu analogue pour la métrique “classique” de Schwarzschild, car la limite  g00=0g_{00}=0  pour  r=rsr=r_s  impose aux particules de ne pouvoir l'atteindre qu'à la vitesse de la lumière. Mais ce cas est par ailleurs nettement différent. Indépendamment du fait que le cas observé ici est directement lié à l'existence d'un terme non diagonal  g020g_{02}≠0 ,  qui n'a pas d'équivalent dans la métrique de Schwarzschild, l'horizon de ce dernier ne “recule” pas si on l'observe dans un référentiel en mouvement radial centripète.


Espace euclidien en expansion

1. • On peut dans ce cas utiliser la variable  r=rωt\displaystyle r'=\frac{r}{ω \:t} .  Pour une coefficient ωω constant, ceci correspond à :  dr=ωtdr+ωrdtdr=ω \:t \:dr'+ω \:r' \:dt .  On obtient ainsi :  dr2=ω2t2dr2+ω2r2dt2+2ω2trdtdr{dr}^2=ω^2 \: t^2 \: {dr'}^2+ω^2 \: {r'}^2 \: {dt}^2+2 \,ω^2 \: t \:r' \:dt \:dr'  ;  d'où la métrique :  ds2=(1ω2r2c2)c2dt22ω2trdtdrω2t2dr2ω2t2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=\left(1-\frac{ω^2 \: {r'}^2}{c^2} \right) \; c^2 \, {dt}^2-2 \,ω^2 \: t \:r' \:dt \:dr'-ω^2 \: t^2 \: {dr'}^2-ω^2 \: t^2 \: {r'}^2 \: {dΩ}^2 .
◊ remarque :  dΩ2=dθ2+sin2(θ)dφ2{dΩ}^2={dθ}^2+\sin^2(θ) \;{dφ}^2  ;  pour simplifier, on peut poser :  λ=ωrc\displaystyle λ=\frac{ω \:r'}{c} .

2. • Le coefficient temporel  g00=1λ2g_{00}=1-λ^2  est négatif pour :  r>rL=cω\displaystyle r'>r_L=\frac{c}{ω} .

3.
• Un photon émis radialement se propage en vérifiant la relation :
ds2=0=(1λ2)c2dt22λωtcdtdrω2t2dr2{ds}^2=0=(1-λ^2 ) \: c^2 \, {dt}^2-2 \,λ \:ω \:t \:c \,dt \:dr'-ω^2 \: t^2 \: {dr'}^2 .
• Pour un observateur situé à l'origine, la durée est mesurée par dtdt . Cela correspond pour le photon à un mouvement décrit par :  drdt=(±1λ)cωt\displaystyle \frac{dr'}{dt}=(±1-λ) \: \frac{c}{ω \:t} ,  où le signe ±± décrit le sens d'émission.
• On constate une dissymétrie : les photons semblent ne pas se propager à la même vitesse dans les deux sens.
• La distance parcourue correspond à :  d𝓁2=ijdxidxj{d𝓁}^2=ℊ_{ij} \: {dx}^i \: {dx}^j  avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij=g0ig0jg00gij\displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \: g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij}  (cette métrique spatiale est l'inverse de la partie spatiale  ij=gijℊ^{ij}=g^{ij} ).  Ainsi :
d𝓁2=11dr2=11λ2ω2t2dr2\displaystyle {d𝓁}^2=ℊ_{11} \: {dr'}^2=\frac{1}{1-λ^2} \: ω^2 \: t^2 \: {dr'}^2 .
◊ remarque : puisque la métrique dépend du temps, il faut interpréter avec beaucoup de précaution les longueurs calculées en intégrant cet élément de longueur.
• La durée locale (en un point) étant telle que :  c2dt𝓁oc2=(1λ2)c2dt2c^2 \, {dt}_{𝓁oc}^{\:2}=(1-λ^2) \:c^2 \, {dt}^2 ,  on obtient apparemment :
c=d𝓁¯dt𝓁oc=±c11±λ\displaystyle c'=\frac{\widebar{d𝓁}}{{dt}_{𝓁oc}} =±c \: \frac{1}{1±λ} .
• Mais avec une telle métrique (non diagonale), il est impossible de synchroniser les horloges dans l'ensemble de l'espace (seulement le long d'une ligne, ou dans un voisinage infinitésimal d'un point donné). Dans la mesure où on a conservé la variable tt décrivant le temps dans la métrique initiale (sans expansion), les horloges suivant le repérage en rotation sont décalées de :  cdtd=g0ig00dxi\displaystyle c \,{dt}_d=-\frac{g_{0i}}{g_{00}} \: {dx}^i .
• La durée nécessaire pour parcourir  d𝓁d𝓁  entre deux points voisins (décalés de drdr' ) est donc (en retranchant le décalage des horloges pour le compenser) :
cdt𝓁oc=1λ2[cdt+g01g00dr]=1λ2[cdtλ1λ2ωtdr]\displaystyle c \,{dt}_{𝓁oc}=\sqrt{1-λ^2} \; \left[c \,dt+\frac{g_{01}}{g_{00}} \: {dr'}\right]=\sqrt{1-λ^2} \; \left[c \,dt-\frac{λ}{1-λ^2} \: ω \:t \:dr'\right]  ;
cdt𝓁oc=1λ21λ2cdt±λλ21λ2cdt=1λ1λ2cdt\displaystyle c \,{dt}_{𝓁oc}=\frac{1-λ^2}{\sqrt{1-λ^2}} \: c \,dt-\frac{±λ-λ^2}{\sqrt{1-λ^2}} \: c\, dt=\frac{1∓λ}{\sqrt{1-λ^2}} \: c \,dt .
• On retrouve ainsi que le photon se propage à la vitesse de la lumière :  d𝓁¯dt𝓁oc=ωt1λdrdt=±c\displaystyle \frac{\widebar{d𝓁}}{{dt}_{𝓁oc}} =\frac{ω \:t}{1∓λ} \, \frac{dr'}{dt}=±c .

◊ remarque : l'intégration du terme de décalage  λ1λ2ωtdr\displaystyle -\frac{λ}{1-λ^2} \: ω \:t \:dr'  dépend du chemin suivi ; on peut donc resynchroniser le long d'une ligne (par exemple la trajectoire d'un point), ou dans tout un voisinage infinitésimal d'un point donné, mais non dans tout l'espace ; on peut par contre utiliser la forme :
ds2=(1λ2)[cdtλ1λ2ωtdr]2ω2t21λ2dr2ω2t2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=(1-λ^2 ) \: \left[c \,dt-\frac{λ}{1-λ^2} \: ω \:t \:dr'\right]^2-\frac{ω^2 \: t^2}{1-λ^2} \: {dr'}^2-ω^2 \: t^2 \: {r'}^2 \: {dΩ}^2 .

   
4. • Pour  r=rLr'=r_L  (donc  λ=1λ=1 )  on constate que, depuis l'origine, le mouvement des photons dans le sens direct semble nul :  drdt=c1λωt=0\displaystyle \frac{dr'}{dt}=c \: \frac{1-λ}{ω \:t}=0 .  Ceci caractérise le fait que le repérage spatial est en mouvement. C'est une “limite de stationnarité” pour les particules matérielles, puisque leur immobilité par rapport au repérage imposerait qu'elles se déplacent à la vitesse de la lumière.
• Pour  r>rLr'>r_L  (donc  λ>1λ>1 )  la difficulté est que  g00<0g_{00}<0  ;  la variable tt n'est plus du genre temps. Sans l'interdire complètement, cela complique nettement la description des particules pouvant exister dans cette région (pourvu que leur mouvement soit compatible avec l'intervalle obtenu pour les deux sens des photons précédents).
◊ remarque : en particulier, dans cette région, on ne peut pas définir de temps local (qui serait associé à un point matériel immobile).

5. • Puisqu'il apparait que le repérage est en mouvement, on peut changer de repérage pour supprimer (ou au moins diminuer) la difficulté précédente. Soit par exemple un repérage en effondrement à la “vitesse” radiale  drdt=v\displaystyle \frac{dr'}{dt}=-v  constante par rapport au précédent :  r=r+vtr''=r'+v \:t  ;  dr=drvdtdr'=dr''-v \:dt .
• On obtient dans ce référentiel :
ds2=(1λ2)c2dt22ω2trdt.(drvdt)ω2t2.(drvdt)2ω2t2r2dΩ2{ds}^2=(1-λ^2 ) \: c^2 \, {dt}^2-2 \,ω^2 \: t \:r' \:dt .(dr''-v \:dt)-ω^2 \: t^2.(dr''-v \:dt)^2-ω^2 \: t^2 \: {r'}^2 \: {dΩ}^2  ;
ds2=[(1λ2)+2ω2c2vt.(r12vt)]c2dt2\displaystyle {ds}^2=\left[(1-λ^2 )+2 \,\frac{ω^2}{c^2} \: v \:t .(r'-\frac{1}{2} v \:t)\right] \: c^2 \, {dt}^2 \; ⋯
2ω2t.(rvt)dtdrω2t2.dr2ω2t2r2dΩ2⋯ \;-2 \,ω^2 \: t .(r'-v \:t) \: dt \:dr''-ω^2 \: t^2.{dr''}^2-ω^2 \: t^2 \: {r'}^2 \: {dΩ}^2  ;
◊ remarque : afin de comparer simplement, les coefficients sont ici exprimés en fonction de rr' .
• Pour  λ=1λ=1  on obtient :  g00=2ω2c2vt.(r12vt)>0\displaystyle g_{00}=2 \, \frac{ω^2}{c^2} \: v \:t .(r'-\frac{1}{2} v \:t)>0  tant que  t<2rLv\displaystyle t<\frac{2 \,r_L}{v} ,  c'est à dire que la limite est “reculée” au moins pendant une certaine durée (ensuite l'expansion “rattrape” le référentiel utilisé).

• La “limite d'immobilité” est donc d'une certaine façon un “horizon cinétique” :
il s'agit d'une limite cinétique (sur le mouvement) ;
des particules peuvent exister au delà, mais on les “voit” mal (description “indirecte”) ;
lorsqu'on se rapproche (cinétiquement) de la condition fixant l'horizon, celui-ci “recule”.

6. • La situation semble un peu analogue pour la métrique “classique” de Schwarzschild, car la limite  g00=0 g_{00}=0  pour  r=rsr=r_s  impose aux particules de ne pouvoir l'atteindre qu'à la vitesse de la lumière. Mais ce cas est en fait différent (indépendamment du fait que le cas observé ici est directement lié à l'existence d'un terme non diagonal  g010g_{01}≠0 ,  qui n'a pas d'équivalent dans la métrique de Schwarzschild).
• En notant  κ=rsr\displaystyle κ=\frac{r_s}{r}  la métrique s'écrit :  ds2=(1κ)c2dt211κdr2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=(1-κ) \: c^2 \, {dt}^2-\frac{1}{1-κ} \: {dr}^2-r^2 \: {dΩ}^2 .  L'horizon pour  κ=1κ=1  ne pouvant être franchi par les particules matérielles qu'à la vitesse de la lumière, on peut changer de repérage pour voir si cela modifie cette propriété.
• Soit par exemple un repérage en effondrement décrit par la “vitesse” radiale  drdt=v\displaystyle \frac{dr}{dt}=-v  constante par rapport au précédent :  r=r+vtr'=r+v \:t  ;  dr=drvdtdr=dr'-v \:dt .  Avec  β=vc\displaystyle β=\frac{v}{c}  on obtient dans ce référentiel :
ds2=(1κ)c2dt211κ(drvdt)2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=(1-κ) \: c^2 \, {dt}^2-\frac{1}{1-κ} \: (dr'-v \:dt)^2-r^2 \: {dΩ}^2  ;
ds2=11κ[(1κ)2β2]c2dt2+2v1κdtdr11κdr2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=\frac{1}{1-κ} \: \left[(1-κ)^2-β^2 \right] \: c^2 \, {dt}^2+\frac{2 \,v}{1-κ} \: dt \:dr'-\frac{1}{1-κ} \: {dr'}^2-r^2 \: {dΩ}^2 .
◊ remarque : afin de comparer simplement, les coefficients sont ici exprimés en fonction de rr .
• On obtient ainsi :  g00=11κ(1κ+β)(1κβ)=0\displaystyle g_{00}=\frac{1}{1-κ} \: (1-κ+β)(1-κ-β)=0  en premier pour :  r=rs1β>rs\displaystyle r=\frac{r_s}{1-β}>r_s ,  c'est à dire que non seulement la limite n'est pas “reculée”, mais qu'elle est au contraire avancée. La “singularité” de Schwarzschild n'est pas un simple “horizon cinétique”.
◊ remarque : on peut éliminer le terme non diagonal en utilisant  ct=ct+β(1κ)2β2dr\displaystyle c \,t'=c \,t+\frac{β}{(1-κ)^2-β^2} \: dr'  ;  cela ne modifie pas g00g_{00} .


Espace euclidien en expansion

1. • On peut dans ce cas utiliser la variable  r=rωt\displaystyle r'=\frac{r}{ω \:t} .  Pour une coefficient ωω constant, ceci correspond à :  dr=ωtdr+ωrdtdr=ω \:t \:dr'+ω \:r' \:dt .  On obtient ainsi :  dr2=ω2t2dr2+ω2r2dt2+2ω2trdtdr{dr}^2=ω^2 \: t^2 \: {dr'}^2+ω^2 \: {r'}^2 \: {dt}^2+2 \,ω^2 \: t \:r' \:dt \:dr' ,  d'où la métrique :  ds2=(1ω2r2c2)c2dt22ω2trdtdrω2t2dr2ω2t2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=\left(1-\frac{ω^2 \: {r'}^2}{c^2} \right) \; c^2 \, {dt}^2-2 \,ω^2 \: t \:r' \:dt \:dr'-ω^2 \: t^2 \: {dr'}^2-ω^2 \: t^2 \: {r'}^2 \: {dΩ}^2 .


2. • En notant  λ=ωrc\displaystyle λ=\frac{ω \:r'}{c} ,  le coefficient temporel  g00=1λ2g_{00}=1-λ^2  est négatif pour :  r>rL=cω\displaystyle r'>r_L=\frac{c}{ω} .


3.a. • On obtient alors, en se limitant à une étude radiale :
g00=1λ2g_{00}=1-λ^2  ;  g01=λωtg_{01}=-λ \:ω \:t  ;  g11=ω2t2g_{11}=-ω^2 \: t^2  ;  g00=1g^{00}=1  ;  g01=λωt\displaystyle g^{01}=-\frac{λ}{ω \:t}  ;  g11=1λ2ω2t2\displaystyle g^{11}=-\frac{1-λ^2}{ω^2 \: t^2}  ;
Γ001=ω2rc2\displaystyle Γ_{001}=-\frac{ω^2 \: r'}{c^2}  ;  Γ101=ω2tc\displaystyle Γ_{101}=-\frac{ω^2 \: t}{c}  ;  Γ.010=1ct\displaystyle Γ_{\phantom{.}01}^0=\frac{1}{c \:t} .
• Les équations du mouvement radial peuvent s'écrire :  d2tdτ2=0\displaystyle \frac{d^2 t}{{dτ}^2} =0   ;   d2rdτ2+2tdtdτdrdτ=0\displaystyle \frac{d^2 r'}{{dτ}^2} +\frac{2}{t} \, \frac{dt}{dτ}\, \frac{dr'}{dτ}=0 .
• La première donne :  dtdτ=Cste\displaystyle \frac{dt}{dτ}=Cste ,  donc on peut simplifier la seconde :  d2rdt2+2tdrdt=0\displaystyle \frac{d^2 r'}{{dt}^2} +\frac{2}{t} \, \frac{dr'}{dt}=0 .
◊ remarque : puisque tt correspond au temps dans  , où une particule libre se déplace à vitesse constante, alors on obtient logiquement  dτdtdτ∝dt  ;  or  dτ  est invariant lors du passage de  à ℛ' .
• En notant  R=drdt\displaystyle R=\frac{dr'}{dt} ,  ceci donne :  t2R=υ=Cstet^2 \: R=υ=Cste .
• Une seconde intégration donne :  r=υt+Cste=υt+(r0+υt0)\displaystyle r'=-\frac{υ}{t}+Cste=-\frac{υ}{t}+\left(r'_0+\frac{υ}{t_0}\right) .

• On peut obtenir ce résultat à partir de la métrique :
(dτdt)2=(1λ2)2ω2rtc2Rω2t2c2R2=1ω2c2(r2+2rtR+t2R2)=1ω2c2(r+tR)2\displaystyle \left(\frac{dτ}{dt}\right)^2=(1-λ^2 )-2 \, \frac{ω^2 \: r' \:t}{c^2} \, R-\frac{ω^2 \: t^2}{c^2} \, R^2=1-\frac{ω^2}{c^2} \: ({r'}^2+2 \,r' \:t \:R+t^2 \: R^2 )=1-\frac{ω^2}{c^2} \, (r'+t \:R)^2 .
• Avec  dtdτ=Cste\displaystyle \frac{dt}{dτ}=Cste  on en déduit :  r+tR=υ=Cste=d(tr)dt\displaystyle r'+t \:R=υ'=Cste=\frac{d(t \:r')}{dt} .
• Ceci donne :  tr=υt+Cste=υtυt \:r'=υ' \:t+Cste=υ' \:t-υ  ;  r=υυt=υt+(r0+υt0)\displaystyle r'=υ'-\frac{υ}{t}=-\frac{υ}{t}+\left(r'_0+\frac{υ}{t_0} \right) .


3.b. • La distance parcourue correspond à :  d𝓁2=ijdxidxj{d𝓁}^2=ℊ_{ij} \: {dx}^i \: {dx}^j  avec un tenseur métrique tridimensionnel  ij=g0ig0jg00gij\displaystyle ℊ_{ij}=\frac{g_{0i} \: g_{0j}}{g_{00}} -g_{ij}  (cette métrique spatiale est l'inverse de la partie spatiale  ij=gijℊ^{ij}=g^{ij} ).  Ainsi :
d𝓁2=11dr2=ω2t21λ2dr2\displaystyle {d𝓁}^2=ℊ_{11} \: {dr'}^2=\frac{ω^2 \: t^2}{1-λ^2} \: {dr'}^2 .
◊ remarque : puisque la métrique dépend du temps, il faut interpréter avec beaucoup de précaution les longueurs calculées en intégrant cet élément de longueur.
• La durée locale (en un point) étant telle que :  c2dt𝓁oc2=(1λ2)c2dt2c^2 \, {dt}_{𝓁oc}^{\:2}=(1-λ^2) \:c^2 \, {dt}^2 .  Mais avec cette métrique non diagonale les horloges suivant le repérage en expansion sont décalées de :  cdtd=g0ig00dxi\displaystyle c \,{dt}_d=-\frac{g_{0i}}{g_{00}} \: {dx}^i .
• La durée nécessaire pour parcourir  d𝓁d𝓁  entre deux points voisins (décalés de drdr' ) est donc (en retranchant le décalage des horloges pour le compenser) :
cdt𝓁oc=1λ2[cdt+g01g00dr]=1λ2[cdtλ1λ2ωtdr]\displaystyle c \,{dt}_{𝓁oc}=\sqrt{1-λ^2} \; \left[c \,dt+\frac{g_{01}}{g_{00}} \: {dr'}\right]=\sqrt{1-λ^2} \; \left[c \,dt-\frac{λ}{1-λ^2} \: ω \:t \:dr'\right] .

• La vitesse dans ℛ' est :  v=d𝓁dt𝓁oc\displaystyle v'=\frac{d𝓁}{{dt}_{𝓁oc}}   ;   1v=dt𝓁ocd𝓁=1λ2ωt[1Rλ1λ2ωtc]=1λ2ωtυλc\displaystyle \frac{1}{v'}=\frac{{dt}_{𝓁oc}}{d𝓁}=\frac{1-λ^2}{ω \:t} \: \left[\frac{1}{R}-\frac{λ}{1-λ^2} \: \frac{ω \:t}{c}\right]=\frac{1-λ^2}{ω} \: \frac{t}{υ}-\frac{λ}{c} .
• On voit que υυ est déterminé par les conditions initiales r0 r'_0 et v0v'_0 à l'instant t0t_0 (mais de façon compliquée) :  1v0=1λ02ωt0υλ0c\displaystyle \frac{1}{v'_0}=\frac{1-λ_0^{\:2}}{ω} \: \frac{t_0}{υ}-\frac{λ_0}{c} .


3.c. • La vitesse dans  est :  v=drdt=v0=Cste\displaystyle v=\frac{dr}{dt}=v_0=Cste .
• Avec  r=rωt\displaystyle r'=\frac{r}{ω \:t}  la transformation n'est définie que pour  t>0t>0 .  On peut par exemple choisir de noter :  r0=r(t0)=r(t0)=r0r'_0=r'(t_0)=r(t_0)=r_0  pour  t=t0t=t_0  ;  ceci correspond à  ω=1t0\displaystyle ω=\frac{1}{t_0}  .
• On est alors amené à considérer :  r=r0+v.(tt0)r=r_0+v .(t-t_0) .
• Ceci correspond à :  r=r0vt0ωt+vω\displaystyle r'=\frac{r_0-v \:t_0}{ω t}+\frac{v}{ω}  ;  ainsi :  υ=vt0r0ω\displaystyle υ=\frac{v \:t_0-r_0}{ω}   et   r0+υt0=r0+vt0r0=vω\displaystyle r'_0+\frac{υ}{t_0} =r'_0+v \:t_0-r_0 =\frac{v}{ω} .

• On obtient :  λ0=ωr0c\displaystyle λ_0=\frac{ω \:r'_0}{c}   puis   v0=vωr01ωr0vc2\displaystyle v'_0=\frac{v-ω \:r_0}{1-\frac{ω \:r_0 \: v}{c^2}}  ;  ceci correspond à ce qu'on attend de la composition relativiste pour une vitesse d'entrainement initiale  ve=ωr0v'_e=-ω \:r_0  (pour  par rapport à ℛ' ).


3.d. • On peut considérer  v=vev=v+ve1+vvec2\displaystyle v=v_e⊕v'=\frac{v'+v_e}{1+\frac{v' \:v_e}{c^2}} ,  où vev_e (vitesse d'entraînement) est la vitesse dans  d'un point fixe “coïncident” de ℛ' .
• Avec  r=ωtrr=ω \:t \:r'  où  r=Cster'=Cste ,  on obtient  ve=ωrv_e=ω \:r' .
• On peut alors inverser la relation précédente :  v=vve1vvec2\displaystyle v'=\frac{v-v_e}{1-\frac{v \:v_e}{c^2}}  ;  ceci donne la composition inverse avec une vitesse d'entraînement (logique) :  ve=ve=ωrv'_e=-v_e=-ω \:r' .
◊ remarque : le fait de passer par un calcul dans  a l'intérêt d'éviter un raisonnement dans un repérage accéléré.
• Ceci confirme la cohérence du calcul précédent de v0v'_0 mais donne par ailleurs une autre expression générale de vv' ; l'équivalence entre les deux est loin d'être évidente.


3.e. • On peut considérer  v=vev=v+ve1+vvec2\displaystyle v'=v'_e⊕v=\frac{v+v'_e}{1+\frac{v \:v'_e}{c^2}}  où vev'_e (vitesse d'entraînement) est la vitesse dans ℛ' d'un point fixe “coïncident” de  . Ce raisonnement n'est toutefois pas évident, dans la mesure où il n'est pas démontré qu'on peut l'appliquer dans un repérage en expansion.
• Avec  r=rωt\displaystyle r'=\frac{r}{ω \:t}  où  r=Cster=Cste ,  on obtient  dr=rωt2dt\displaystyle dr'=-\frac{r}{ω \:t^2} \: dt ,  mais ici la vitesse ne s'en déduit pas aussi simplement.
• La distance parcourue correspondante est :  d𝓁=ωt1λ2dr=r1λ2dtt\displaystyle d𝓁=\frac{ω \:t}{\sqrt{1-λ^2}} \: dr'=-\frac{r}{\sqrt{1-λ^2}} \, \frac{dt}{t} .
• La durée de ce parcours est :  dt𝓁oc=1λ2[dtλ1λ2ωtcdr]=dt1λ2\displaystyle {dt}_{𝓁oc}=\sqrt{1-λ^2} \; \left[dt-\frac{λ}{1-λ^2} \, \frac{ω \:t}{c} \: dr'\right]=\frac{dt}{\sqrt{1-λ^2}} .
• La vitesse d'entraînement est ainsi :  ve=d𝓁dt𝓁oc=rt=ωr\displaystyle v'_e=\frac{d𝓁}{{dt}_{𝓁oc}} =-\frac{r}{t}=-ω \:r' .
• Ceci redonne effectivement le même résultat que celui obtenu en raisonnant dans  , tendant ainsi à suggérer que la méthode se généralise aux repérages accélérés.


3.f. • La relation  r=υt+(r0+υt0)\displaystyle r'=-\frac{υ}{t}+\left(r'_0+\frac{υ}{t_0}\right )  avec  υ=vt0r0ω\displaystyle υ=\frac{v \:t_0-r_0}{ω}  indique que rr' est croissant si et seulement si  υ>0υ>0  donc  v>r0t0=ωr0\displaystyle v>\frac{r_0}{t_0} =ω \:r_0 ,  c'est-à-dire  v0>0v'_0>0 .  Dans ce cas la valeur limite théoriquement atteinte est :  rmax=vt0r'_{max}=v \:t_0 ,  correspondant à :  λmax=vc1\displaystyle λ_{max}=\frac{v}{c}≤1 .  Si le référentiel  existe (associé à des objets matériels), alors toute particule libre ne peut atteindre la limite qu'asymptotiquement. En outre il en est de même pour une particule accélérée, puisque dans  cette dernière ne peut atteindre la vitesse de la lumière qu'asymptotiquement.
◊ remarque : puisque  dtdτ=Cste\displaystyle \frac{dt}{dτ}=Cste  pour une particule libre, elle ne peut de même atteindre la limite qu'après une durée propre infinie.
• Inversement,  v0=c2vξc2vξ\displaystyle v'_0=c^2 \: \frac{v-ξ}{c^2-v \:ξ}  est une expression décroissante de  ξ=ωr0=ωr0ξ=ω \:r'_0=ω \:r_0 .  Sa dérivée est  dv0dξ=c2(c2vξ)2(v2c2)<0\displaystyle \frac{dv'_0}{dξ}=\frac{c^2}{(c^2-v \:ξ)^2} \: (v^2-c^2 )<0  quelle que soit  v<cv<c  dans  (supposé référentiel). Par conséquent pour  r0>rL=cω\displaystyle r'_0>r_L=\frac{c}{ω}  on obtient :  v0<cv'_0<-c  ;  donc toute particule doit s'y déplacer vers l'origine à une vitesse supérieure à cc par rapport à ℛ' ; de ce fait il ne peut pas y avoir de référentiel ℛ' associé au repérage dans cette zone (l'espace se déplace par rapport à ce repérage).
◊ remarque : inversement, si on supposait que ℛ' y est un référentiel, alors  ne le serait pas.
• Ceci est cohérent avec le fait que  r>rLr'>r_L  correspond à  r>ctr>c \,t .  Par rapport à  , si une particule est en deçà de la limite, elle ne peut l'atteindre sans dépasser la vitesse de la lumière (et elle ne “l'approche” asymptotiquement que pour  tt→∞ ).


4. • Pour mettre en évidence le décalage des horloges, on peut utiliser la métrique sous la forme :
ds2=(1λ2)[cdtλ1λ2ωtdr]2ω2t21λ2dr2ω2t2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=(1-λ^2 ) \: \left[c \,dt-\frac{λ}{1-λ^2} \: ω \:t \:dr'\right]^2-\frac{ω^2 \: t^2}{1-λ^2} \: {dr'}^2-ω^2 \: t^2 \: {r'}^2 \: {dΩ}^2 .

• Avec  ωdr=cdλω \:dr'=c \:dλ  on peut écrire :  1λ2cdtλ1λ2ctdλ=cdt\displaystyle \sqrt{1-λ^2} \: c \,dt-\frac{λ}{\sqrt{1-λ^2}} \: c \,t \:dλ=c \,dt'  où  t=t1λ2t'=t \:\sqrt{1-λ^2} .
• Ceci semble pouvoir simplifier la métrique :  ds2=c2dt2ω2t2(1λ2)2dr2ω2t21λ2r2dΩ2\displaystyle {ds}^2=c^2 \, {dt'}^2-\frac{ω^2 \: {t'}^2}{\left(1-λ^2 \right)^2} \: {dr'}^2-\frac{ω^2 \: {t'}^2}{1-λ^2} \: {r'}^2 \: {dΩ}^2 .
• Il est intéressant de constater que l'annulation de g00g_{00} pour  r=rLr'=r_L  a disparu (la divergence de la partie spatiale est par contre toujours présente). Les propriétés caractéristiques du mouvement ne peuvent toutefois pas avoir changé.


5.a. • Avec la variable tt' et la métrique radiale :  ds2=c2dt2ω2t2(1λ2)2dr2\displaystyle {ds}^2=c^2 \, {dt'}^2-\frac{ω^2 \: {t'}^2}{\left(1-λ^2 \right)^2} \: {dr'}^2 ,  on obtient :
g00=1g_{00}=1  ;  g11=ω2t2(1λ2)2\displaystyle g_{11}=-\frac{ω^2 \: {t'}^2}{\left(1-λ^2 \right)^2}   ;  g00=1g^{00}=1  ;  g11=(1λ2)2ω2t2\displaystyle g^{11}=-\frac{\left(1-λ^2 \right)^2}{ω^2 \: {t'}^2}  ;
Γ011=Γ101=ω2tc.(1λ2)2\displaystyle Γ_{011}=-Γ_{101}=\frac{ω^2 \: t'}{c.\left(1-λ^2 \right)^2}  ;  Γ111=2λω3t2c.(1λ2)3\displaystyle Γ_{111}=-2 \,λ \: \frac{ω^3 \: {t'}^2}{c.\left(1-λ^2 \right)^3}  ;
Γ.110=ω2tc.(1λ2)2\displaystyle Γ_{\phantom{.}11}^0=\frac{ω^2 \: t'}{c.\left(1-λ^2 \right)^2}  ;  Γ.011=1ct\displaystyle Γ_{\phantom{.}01}^1=\frac{1}{c \,t'}  ;  Γ.111=2λωc.(1λ2)\displaystyle Γ_{\phantom{.}11}^1=2 \,λ \: \frac{ω}{c.\left(1-λ^2 \right)} .

• Les équations du mouvement radial peuvent s'écrire :
d2tdτ2+ω2tc2.(1λ2)2(drdτ)2=0\displaystyle \frac{d^2 t'}{{dτ}^2} +\frac{ω^2 \: t'}{c^2.\left(1-λ^2 \right)^2} \: \left(\frac{dr'}{dτ}\right)^2=0  ;
d2rdτ2+2tdtdτdrdτ+2λωc.(1λ2)(drdτ)2=0\displaystyle \frac{d^2 r'}{{dτ}^2} +\frac{2}{t'} \: \frac{dt'}{dτ} \, \frac{dr'}{dτ}+2 \,λ \: \frac{ω}{c.\left(1-λ^2 \right)} \: \left(\frac{dr'}{dτ}\right)^2=0 .
• La caractéristique principale est que, si la métrique peut sembler de forme plus simple, les équations qui s'en déduisent le sont nettement moins.


5.b. • On peut obtenir une autre équation non indépendante à partir de la métrique :
1=(dtdτ)2ω2t2c2.(1λ2)2(drdτ)2\displaystyle 1=\left(\frac{dt'}{dτ}\right)^2-\frac{ω^2 \: {t'}^2}{c^2.\left(1-λ^2 \right)^2} \, \left(\frac{dr'}{dτ}\right)^2.
• Avec  λ=ωrc\displaystyle λ=\frac{ω \:r'}{c}  et en notant ˙\dot{⬚} les dérivées par rapport à ττ , on peut écrire :  1=t˙2t2(1λ2)2λ˙2\displaystyle 1=\dot{t'}^2- \frac{{t'}^2}{\left(1-λ^2 \right)^2} \: \dot{λ}^2 .  Les équations du mouvement peuvent être déduites du lagrangien quadratique :  =12(t˙2t2(1λ2)2λ˙2)\displaystyle ℒ=\frac{1}{2} \,\left(\dot{t'}^2-\frac{{t'}^2}{\left(1-λ^2 \right)^2} \: \dot{λ}^2 \right) .  On obtient ainsi :  ẗ+t(1λ2)2λ˙2=0\displaystyle \ddot{t'}+\frac{t'}{\left(1-λ^2 \right)^2} \: \dot{λ}^2=0  ;  λ̈+2tt˙λ˙+2λ1λ2λ˙2=0\displaystyle \ddot{λ}+\frac{2}{t'} \:\dot{t'} \: \dot{λ}+\frac{2 \,λ}{1-λ^2} \: \dot{λ}^2=0 .


5.c. • Avec  t=t1λ2\displaystyle t=\frac{t'}{\sqrt{1-λ^2}}  la relation déduite de l'expression r(t)r'(t) obtenue d'après r(t)r(t) dans  peut s'écrire :
λ=ωrc=r0vt0ct1λ2+vc\displaystyle λ=\frac{ω \:r'}{c}=\frac{r_0-v \:t_0}{c \,t'} \: \sqrt{1-λ^2}+\frac{v}{c} .
• Il est clair que les expressions qui s'en déduisent pour λ(t)λ(t') puis r(t)r'(t') sont difficilement utilisables.
• On y retrouve toutefois que λλ croissant implique  r0vt0<0r_0-v \:t_0<0 .  Le maximum  λ=1λ=1  peut être atteint seulement pour  v=cv=c  ;  on obtient alors :  r0vt0ct=1λ1+λ\displaystyle \frac{r_0-v \:t_0}{c \,t'}=-\sqrt{\frac{1-λ}{1+λ}}  montrant que cela implique  tt'→∞ .


5.d. • La métrique peut s'écrire :  ds2=c2dt2c2t2.[1(1λ2)2dλ2+λ21λ2dΩ2]\displaystyle {ds}^2=c^2 \, {dt'}^2-c^2 \, {t'}^2.\left[\frac{1}{\left(1-λ^2 \right)^2} \: {dλ}^2+\frac{λ^2}{1-λ^2} \: {dΩ}^2 \right] .
• Le changement de variable  λ=artanh(λ)λ'=\mathrm{artanh}(λ)  correspond à :  dλ=dλ1λ2\displaystyle dλ'=\frac{dλ}{1-λ^2}  ;  sinh(λ)=λ1λ2\displaystyle \sinh(λ')=\frac{λ}{\sqrt{1-λ^2}} .  La métrique peut ainsi s'écrire :  ds2=c2dt2c2t2.[dλ2+sinh2(λ)dΩ2]{ds}^2=c^2 \, {dt'}^2-c^2 \, {t'}^2.\left[ {dλ'}^2+\sinh^2(λ') \: {dΩ}^2 \right] .
• Ceci décrit une partie spatiale en expansion proportionnellement à tt' , avec (même pour tt' fixé) une distance radiale infinie pour rejoindre  λ=λ'=∞ ,  correspondant à  λ=1λ=1 .  Ceci confirme qu'il est vain de chercher à prolonger au delà de la limite  λ=1λ=1 .
◊ remarque : cette limite équivalant à  r=rLr'=r_L  ne peut être atteinte que pour  tt→∞ ,  donc ne correspond à aucune limitation sur rr .


5.e. • La métrique limitée au mouvement radial peut s'écrire :  ds2=c2dt2c2t2dλ2{ds}^2=c^2 \, {dt'}^2-c^2 \, {t'}^2 \: {dλ'}^2 .
• On obtient ainsi :  1=t˙2t2λ˙21=\dot{t'}^2-{t'}^2 \: \dot{λ'}^2 .  Le lagrangien quadratique :  =12(t˙2t2λ˙2)ℒ=\frac{1}{2}\, \left(\dot{t'}^2-{t'}^2 \: \dot{λ'}^2 \right)  donne les équations du mouvement :  ẗ=t2λ˙2\ddot{t'}=-{t'}^2 \: \dot{λ'}^2  ;  (t2λ˙)˙=0\dot{\overbrace{\left({t'}^2 \: \dot{λ'}\right)}}=0 .
• La seconde équation donne  λ˙=kt2\displaystyle \dot{λ'}=\frac{k\:}{{t'}^2}   (où  k=Ctek=Cte ).
• Le report dans la première donne :  ẗ=k2t3\displaystyle \ddot{t'}=-\frac{k^2}{{t'}^3}  .  En multipliant par  2t˙2 \,\dot{t'}  on en déduit :  t˙2=k2t2+α\displaystyle \dot{t'}^2=\frac{k^2}{{t'}^2} +α  (où αα est une constante dépendant des conditions aux limites).  En multipliant la racine par  2t2 \,t'  on en déduit :  (t2)˙=2k2+αt2\dot{\overbrace{\left({t'}^2 \right)}}=2 \:\sqrt{k^2+α \:{t'}^2} .  Ceci donne enfin :  k2t2+αt2+k2=(ατ+β)2\displaystyle \frac{k^2}{{t'}^2} +α \:{t'}^2+k^2=(α \:τ+β)^2  (où ββ est une constante dépendant des conditions aux limites).
• Il n'est pas nécessaire de terminer la résolution des équations du mouvement, puisque ceci montre que  tt'→∞  implique  ττ→∞ .


Particule dans l'ergorégion

1. • Au voisinage du point de lancement, la métrique simplifiée tangentiellement à la trajectoire peut s'écrire :  ds2=Ac2dt2+2BcdtdφEdφ2{ds}^2=A \:c^2 \, {dt}^2+2 \,B \:c \,dt \:dφ-E \:{dφ}^2 .

2. • En notant  ϖ=ωac=dφcdt\displaystyle ϖ=\frac{ω_a}{c}=\frac{dφ}{c \,dt} ,  cette métrique peut s'écrire :  ds2=(A+2BϖEϖ2)c2dt2{ds}^2=(A+2 \,B \:ϖ-E \:ϖ^2 ) \: c^2 \, {dt}^2 .
• Pour un photon, le polynôme  P(ϖ)=Eϖ2+2Bϖ+AP(ϖ)=-E \:ϖ^2+2 \,B \:ϖ+A  doit être nul ; pour une particule massive, il doit être positif. Puisque le coefficient d'ordre 22 est  E>0-E>0 ,  la quantité ϖϖ doit être comprise entre les deux racines, qui correspondent aux solutions pour un photon. Ceci vient du fait que la vitesse de la particule ne peut pas dépasser celle de la lumière.
• Le discriminant réduit (simplifié par 4) est :
Д=B2+AE=rs2α2r2ρ4sin4(θ)+ρ2rsrρ2Σ2ρ2sin2(θ)\displaystyle Д=B^2+A \:E=\frac{r_s^{\:2} \: α^2 \: r^2}{ρ^4} \: \sin^4(θ)+\frac{ρ^2-r_s \: r}{ρ^2} \: \frac{Σ^2}{ρ^2} \: \sin^2(θ)  ;
Д=sin2(θ)ρ4{rs2α2r2sin2(θ)+(ρ2rsr)[(r2+α2)ρ2+α2rsrsin2(θ)]}\displaystyle Д=\frac{\sin^2(θ)}{ρ^4} \: \left\{r_s^{\:2} \: α^2 \: r^2 \: \sin^2(θ)+(ρ^2-r_s \: r)\left[(r^2+α^2 ) \: ρ^2+α^2 \: r_s \: r \:\sin^2(θ) \right]\right\}  ;
Д=sin2(θ)ρ4{ρ2.[(r2+α2)ρ2+α2rsrsin2(θ)]rsr.(r2+α2)ρ2}\displaystyle Д=\frac{\sin^2(θ)}{ρ^4} \: \left \{ρ^2.\left[(r^2+α^2 ) \: ρ^2+α^2 \: r_s \: r \:\sin^2(θ) \right]-r_s \: r.(r^2+α^2 ) \: ρ^2 \right\}  ;
Д=sin2(θ)ρ2{(r2+α2)ρ2rsr.(r2+α2α2sin2(θ))}\displaystyle Д=\frac{\sin^2(θ)}{ρ^2} \: \left \{(r^2+α^2 ) \: ρ^2-r_s \: r.(r^2+α^2-α^2 \: \sin^2(θ) )\right\}  ;
Д=sin2(θ)ρ2{(r2+α2)ρ2rsrρ2}=Δsin2(θ)\displaystyle Д=\frac{\sin^2(θ)}{ρ^2} \: \left \{(r^2+α^2 ) \: ρ^2-r_s \: r \:ρ^2 \right\}=Δ \: \sin^2(θ) .
• On constate ainsi que ce discriminant est positif, comme ΔΔ , pour  r>RHr>R_H .
• Avec une rotation de l'espace  ω=cBEω=c \: \frac{B}{E}  les racines donnent les limites :  ωa=ω±cДE\displaystyle ω_a=ω±c \: \frac{\sqrt{Д}}{E} .

• Pour représenter ωω et l'intervalle de ωaω_a en fonction de rr ; on peut choisir par exemple  4α2=12rs24 \,α^2=\frac{1}{2} r_s^{\:2}  (l'expression de RHR_H nécessite  4α2rs24 \,α^2≤r_s^{\:2} ).
• Pour simplifier, on peut en outre choisir RHR_H comme unité de longueur ; ceci donne :
RH=1R_H=1  ;  rs=222+11,172r_s=\frac{2 \,\sqrt{2}}{\sqrt{2}+1}≈\text{1,172}  ;  α=12+10,4142α=\frac{1}{\sqrt{2}+1}≈\text{0,4142} .
• On peut choisir comme exemple  θ=π2θ=\frac{π}{2}  ;  ainsi :
RE=rs1,172R_E=r_s≈\text{1,172}  ;  Д=Δ=r2+α2rsrД=Δ=r^2+α^2-r_s \: r  ;  ρ2=r2ρ^2=r^2  ;  B=rsαr\displaystyle B=\frac{r_s \: α}{r}  ;  E=r2+α2+rsα2r\displaystyle E=r^2+α^2+\frac{r_s \: α^2}{r} .
• On constate la dissymétrie apparente entre les rotations de part et d'autre (en fait symétriques par rapport à ωω ) ; on vérifie qu'il n'y a pas d'immobilité possible pour  r<REr<R_E .
• On constate en outre que, pour  r=RHr=R_H ,  il ne peut y avoir rotation par rapport à l'espace (l'intervalle se réduit à la valeur ωω ).

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• Pour comparer avec un autre cas, on peut choisir  θ=π4θ=\frac{π}{4}  ;  ainsi :
RE=rs3+24=3+22+21,093R_E=r_s \, \frac{\sqrt{3}+2}{4}=\frac{\sqrt{3}+2}{\sqrt{2}+2}≈\text{1,093}  ;  Д=Δ2=r2+α2rsr2\displaystyle Д=\frac{Δ}{2}=\frac{r^2+α^2-r_s \: r}{2}  ;
ρ2=r2+α22\displaystyle ρ^2=r^2+\frac{α^2}{2}  ;  B=rsαr2ρ2\displaystyle B=\frac{r_s \: α \:r}{2 \,ρ^2}  ;  E=12(r2+α2+rsα2r2ρ2)\displaystyle E=\frac{1}{2} \,\left(r^2+α^2+\frac{r_s \: α^2 \: r}{2 \,ρ^2}\right) .
• On vérifie que ωω et RER_E sont plus petits que précédemment, mais le comportement est qualitativement le même.

rotation_cor_Im/omega-limites-2.jpg


Métrique d'un espace en rotation


• On obtient :  Edϕ2=E.(dφ22ωdtdφ+ω2dt2)=Edφ22Bcdtdφ+Eω2dt2E \:{dϕ}^2=E.({dφ}^2-2 \,ω \:dt \:dφ+ ω^2 \: {dt}^2)=E \:{dφ}^2-2 \,B \:c \,dt \:dφ+E \:ω^2 \: {dt}^2 .
• Ainsi en substituant :  ds2=𝒜c2dt2Cdr2Ddθ2Edϕ2{ds}^2=𝒜 \:c^2 \, {dt}^2-C \:{dr}^2-D \:{dθ}^2-E \:{dϕ}^2  avec  𝒜=A+Eω2c2=AE+B2E\displaystyle 𝒜=A+E \: \frac{ω^2}{c^2} =\frac{A \:E+B^2}{E} .
• On peut écrire :  𝒜=A+B2E=ρ2rsrρ2+rs2α2r2ρ2Σ2sin2(θ)\displaystyle 𝒜=A+\frac{B^2}{E}=\frac{ρ^2-r_s \: r}{ρ^2} +\frac{r_s^{\:2} \: α^2 \: r^2}{ρ^2 \: Σ^2} \: \sin^2(θ) .
• En réécrivant :  Σ2=(r2+α2)2α2Δsin2(θ)=(r2+α2)ρ2+α2rsrsin2(θ)Σ^2=(r^2+α^2 )^2-α^2 \: Δ \; \sin^2(θ)=(r^2+α^2 ) \: ρ^2+α^2 \: r_s \: r \; \sin^2(θ) ,  on obtient :
𝒜=1ρ2Σ2{(ρ2rsr)[(r2+α2)ρ2+α2rsrsin2(θ)]+rs2α2r2sin2(θ)}\displaystyle 𝒜=\frac{1}{ρ^2 \: Σ^2}\, \left\{(ρ^2-r_s \: r)\left[(r^2+α^2 ) \: ρ^2+α^2 \: r_s \: r \;\sin^2(θ) \right]+r_s^{\:2} \: α^2 \: r^2 \; \sin^2(θ) \right\}  ;
𝒜=1ρ2Σ2{ρ2.[(r2+α2)ρ2+α2rsrsin2(θ)]rsr.(r2+α2)ρ2}\displaystyle 𝒜=\frac{1}{ρ^2 \: Σ^2} \: \left\{ρ^2.\left[(r^2+α^2 ) \: ρ^2+α^2 \: r_s \: r \;\sin^2(θ) \right]-r_s \: r.(r^2+α^2 ) \: ρ^2 \right\}  ;
𝒜=1Σ2{(r2+α2)ρ2rsr.(r2+α2α2sin2(θ))}=1Σ2{(r2+α2)ρ2rsrρ2}=Δρ2Σ2\displaystyle 𝒜=\frac{1}{Σ^2} \, \left\{(r^2+α^2 ) \: ρ^2-r_s \: r.(r^2+α^2-α^2 \; \sin^2(θ) )\right\}=\frac{1}{Σ^2} \, \left\{(r^2+α^2 ) \: ρ^2-r_s \: r \:ρ^2 \right\}=\frac{Δ \:ρ^2}{Σ^2}  .


Métrique d'un espace en rotation

1.a. • Une approche consiste à décrire le mouvement d'une particule à l'aide d'un lagrangien (ici choisi quadratique et simplifié) :  =12gμνx˙μx˙νℒ=-\frac{1}{2} g_{μν} \: \dot{x}^μ \: \dot{x}^ν ,  où les dérivées sont par rapport à un paramètre σσ .
• Cela donne les équations du mouvement :  ddσx˙μxμ=0\displaystyle \frac{d}{dσ} \frac{∂ℒ}{∂\dot{x}^μ}-\frac{∂ℒ}{∂x^μ}=0 .  En particulier pour  x3=φx^3=φ  on obtient :  ddσ(g3νx˙ν)=0\displaystyle \frac{d}{dσ} \left(-g_{3ν} \: \dot{x}^ν \right)=0 ,  donc :  Bct˙+Eφ˙=Cste -B \:c \,\dot{t}+E \:\dot{φ}=Cste .
◊ remarque : cette quantité constante est l'impulsion généralisée associée à l'angle φφ ; elle correspond à la généralisation du moment cinétique.


1.b. • La même approche en utilisant  x3=ϕ x^3=ϕ  donne :  ddσ(g3νx˙ν)=0\displaystyle \frac{d}{dσ} \left(-g_{3ν} \: \dot{x}^ν \right)=0 ,  donc :  Eϕ˙=CsteE \:\dot{ϕ}=Cste .
• Puisque  dϕ=dφωdtdϕ=dφ-ω \:dt   avec   ω=cBE\displaystyle ω=c \, \frac{B}{E} ,  ceci correspond à :  E.(φ˙ωt˙)=Eφ˙Bct˙=CsteE.(\dot{φ}-ω \:\dot{t})=E \:\dot{φ}-B \:c \,\dot{t}=Cste .  On obtient donc dans ce cas la même équation (la constante se déduit des conditions initiales).


2.a. • Pour la variable  x0=ctx^0=c \,t  associée à φφ on obtient :  ddσ(g0νx˙ν)=0\displaystyle \frac{d}{dσ} \left(-g_{0ν} \: \dot{x}^ν \right)=0 ,  donc :  Act˙Bφ˙=Cste-A \:c \,\dot{t}-B \:\dot{φ}=Cste .


2.b. • Pour la variable  x0=ctx^0=c \,t  associée à ϕϕ on obtient :  ddσ(g0νx˙ν)=0\displaystyle \frac{d}{dσ} \left(-g_{0ν} \: \dot{x}^ν \right)=0 ,  donc :  𝒜ct˙=Cte-𝒜 \:c \,\dot{t}=Cte .
• Pour comparer, on peut mettre cette équation sous la forme :  Act˙B2Ect˙=Cte\displaystyle -A \:c \,\dot{t}-\frac{B^2}{E} \, c \,\dot{t}=Cte ,  puis exprimer le second terme en fonction de φ˙\dot{φ} .  Ceci peut s'écrire :
Act˙BEBct˙=Act˙BE(Eφ˙Cste)=Act˙Bφ˙+BECste=Cte\displaystyle -A \:c \,\dot{t}-\frac{B}{E} \, B \:c \,\dot{t}=-A \:c \,\dot{t}-\frac{B}{E} \; (E \:\dot{φ}-Cste)=-A \:c \,\dot{t}-B \: \dot{φ}+\frac{B}{E} \: Cste=Cte .
• On est alors amené à se demander si les équations pour rr et θθ sont (ou non) telles que  BE=ωc\displaystyle \frac{B}{E}=\frac{ω}{c}  reste constant. Par symétrie, il est clair qu'un mouvement initié dans le plan  θ=π2θ=\frac{π}{2}  s'y poursuit. A priori, la variation radiale fait alors inévitablement changer ωω .
• On obtient donc généralement une équation différente : la formulation avec ϕϕ aide à comprendre la rotation de l'espace, mais on ne peut pas l'utiliser sans risque pour résoudre les équations du mouvement. La raison en est qu'en général il n'existe pas de variable ϕϕ ; tant qu'on fait intervenir seulement  ϕ˙=dϕdσ\displaystyle \dot{ϕ}=\frac{dϕ}{dσ} , le fait que dϕ ne soit pas une différentielle totale importe peu, mais on ne peut faire intervenir une variable ϕϕ que dans les cas particuliers où dϕ est intégrable : pour ω(r)ω(r) constant.


Coordonnée radiale pour la métrique de Kerr

1.a. • On peut écrire :  Δ=(rrs2)2+α2(rs2)2\displaystyle Δ=\left(r-\frac{r_s}{2}\right)^2+α^2-\left(\frac{r_s}{2}\right)^2 ;  le minimum pour  r=rs2\displaystyle r=\frac{r_s}{2}  est négatif tant que  α<rs2\displaystyle α<\frac{r_s}{2} .


1.b. • La variable  r˜=Δr=r2+α2rrs=r+α2rrs\displaystyle \tilde{r}=\frac{Δ}{r}=\frac{r^2+α^2}{r}-r_s=r+\frac{α^2}{r}-r_s  s'annule comme ΔΔ et est bien équivalente à rr à l'infini, mais elle a un minimum  r˜=2αrs\tilde{r}=2 \,α-r_s  pour  r=αr=α  ;  elle ne convient pas de ce point de vue.


1.c. • La variable  r˜=Δ\tilde{r}=\sqrt{Δ}  s'annule comme ΔΔ et est bien équivalente à rr à l'infini, en outre elle a bien un minimum pour  r=rs2\displaystyle r=\frac{r_s}{2}  tant que ce minimum est positif,  mais elle pose problème dans le cas le plus utile où le minimum est négatif (condition nécessaire pour l'annulation).
• On peut considérer  r˜=|Δ|\tilde{r}=\sqrt{|Δ|}  mais alors le sens de variation dépend du signe.
• La variable  r˜=Δ|Δ|\displaystyle \tilde{r}=\frac{Δ}{\sqrt{|Δ|}}  donne une variation monotone, mais n'évite pas le problème du dédoublement.


2. • On obtient  C=ρ(r˜)2r˜2\displaystyle C=\frac{ρ(\tilde{r} )^2}{\tilde{r}^2}  avec  ρ2=r˜2+rsrρ^2=\tilde{r}^2+r_s \: r   et   r=rs2±r˜2+(rs2)2α2\displaystyle r=\frac{r_s}{2}±\sqrt{\tilde{r}^2+\left(\frac{r_s}{2}\right)^2-α^2} ,  ce qui ne se simplifie pas.
• Par ailleurs  C˜=C.(drdr˜)2=Cr˜2(rrs2)2=ρ(r˜)2(rrs2)2\displaystyle \tilde{C}=C .\left(\frac{dr}{d\tilde{r}}\right)^2=C \: \frac{\tilde{r}^2}{\left(r-\frac{r_s}{2}\right)^2} =\frac{ρ(\tilde{r} )^2}{\left(r-\frac{r_s}{2}\right)^2}  ;  cela n'apporte pas d'amélioration.
• Au total, il semble que même si c'est l'annulation de ΔΔ qui détermine l'horizon, c'est plutôt le comportement global du coefficient CC , y compris l'effet de ρρ , qu'il est intéressant de simplifier.