Variables cachées
• Du point de vue de la réduction du paquet d'ondes dans
l'approche des variables cachées, comme envisagé par L.
De Broglie, on peut se demander ce qu'il advient dans le cas où
la variable étudiée est la quantité de mouvement,
et que celle-ci est mesurée
par l'intermédiaire d'une mesure de position.
Considérons une source de photons à symétrie
sphérique et un détecteur servant à mesurer la
composante py
de la quantité de mouvement, à l'aide de la
coordonnée y du point d'impact. On peut alors dire que, plus le
détecteur est placé loin de la source, plus la mesure de py
(associée au trajet de la source vers le récepteur) est
précise (pour une précision constante sur la
coordonnée y). Par contre la perturbation
causée par cette mesure ne diminue pas car elle ne
dépend
que de la précision
. L'action de
mesurer y a perturbé la valeur de py après
la mesure, mais le photon est arrivé en y bien défini, et
avec py bien défini (par le mouvement qu'il avait avant).
Il est dès lors possible d'interpréter ceci en supposant
qu'il existe des particules, que les variables y et py qui
leur sont associées sont définies en même temps,
mais que les valeurs de ces variables ne sont accessibles que par les
interactions, dont les symétries (portées par l'onde)
sont par contre soumises à la règle
> h.
Ceci rejoint les idées de L. De Broglie sur les variables
cachées, avec cette particularité que
l'instantanéité et la localéité
relativistes font tomber l'argument étudié
expérimentalement par A. Aspect
[1, 2] : il s'agirait dans ce cas de variables cachées “non
locales” (au sens classique de cette expression), dont la
compréhension nécessiterait d'abord une remise en
question de notre interprétation de l'espace-temps.
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Références :
1. voir par exemple :
A. Aspect, J. Dalibard et G. Roger,
“Expérimental test of
Bell's inequalities using time-varying analysers”, Phys. Rev. Letters,
Vol. 49, n°
25, p. 1804 (1982) ;
O. Freire, “La bizarrerie quantique
révélée par trois expériences”, La
Recherche n° 400, septembre 2006.
2. A. Aspect et P. Grangier, “Des intuitions d'Einstein aux bits
quantiques”, Pour la Science n° 326, décembre 2004 (article
au sujet duquel, par ailleurs, je crains hélas que l'importance
de la décohérence soit telle qu'elle interdise en
pratique toute utilisation d'un grand nombre de constituants
intriqués).
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